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Mission 12 - Champ de Méduses [Solo]

Posté le Lun 3 Avr - 10:20
Cali Cobalt
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Whoever is in distress can call on me.
I will come running wherever they are.
Mission #12 - Champ de Méduses
featuring the Princess and the Sea
Je ne viens pas souvent ici, à San Camari. Princesse des montagnes de Sercena, la plage et le soleil ne sont pas dans mes habitudes et, à dire vrai, l'attitude de relâchement festif qui venait avec ne me parlait pas beaucoup non plus. Je n'étais pas de ceux qui s'amusaient beaucoup, qui se libéraient beaucoup. On ne me prendrait pas à faire des châteaux de sable ou, pire encore, à jouer au volley entre deux gorgées de bière, entourée d'amis. Ce n'était pas moi. Ça ne l'avait jamais été. Et, pourtant, je ne pouvais m'empêcher d'admirer ceux qui avaient naturellement grandit dans ce moule avec envie et, surtout, avec un genre de nostalgie mal placée. Pas pour des événements passés, non. Pas totalement. Ce qui me manquait c'était cette époque bien trop courte où j'aurais pu venir ici avec lui. Il m'aurait apprit à jouer. Puis il était si grand alors il ne pouvait qu'être doué, déjà qu'il s'agissait de quelqu'un d'actif et d'agile. Peut-être même que, dans une autre vie, j'aurais pu être l'une de ces demoiselles, assise sur les épaules de mon préféré pour une partie dans l'eau.

« Miss Cobalt, je suis vraiment désolé, je crois que l'on en a encore pour un moment. »

Je relève les yeux en direction de mon chauffeur, tirée hors de mes réflexions. Nous sommes coincés dans un embouteillage depuis un moment à présent et c'est embêtant. Ma toute dernière représentation s'est terminée il y a une heure à peu près et j'avais sauté dans ma Cobalt Mobile en espérant vite me retrouver à l'hôtel pour y prendre un repos fort mérité. Dans l'immédiat, toutefois, je me retrouve surtout à poireauter en bord de mer, cachée par les fenêtres teintées de l'habitacle. De ce que j'ai cru comprendre la saison des amours bats son plein et, de ce fait, les créatures marines des environs sont trop nombreuses pour les eaux claires de San Camari et terminent elles aussi leur course sur le sable fin. Je devine que les vas et viens que cela entraîne sont en partie responsable de l'attente dans laquelle nous sommes malencontreusement plongés. Ce serait cohérent, en tout cas, avec tout l'ensemble des rapaces qui survolent les environs avec des regards avides et, pour une fois, je ne parle pas des paparazzis.

« Je vais continuer à pied, ce sera plus rapide. »

« Miss Cobalt ?! »

J'enfile mes lunettes de soleil, récupère mon sac à main et, sans attendre, déverrouille ma portière sous les supplications à présent lointaines de l'employé de ma mère. S'il aurait été certes plus prudent de rester sagement assise, je ne m'inquiète pas pour autant : tous mes compagnons sont avec moi, dans leur balle respective. Certes ils font sans doute un somme à l'heure actuelle, fatigués qu'ils sont aussi de notre représentation, mais je sais que je peux compter sur eux, et plus particulièrement sur Echidna, pour me tirer de tout un tas de situations compliquées. Comme celle-ci, par exemple.

« ...Hey, tu trouves pas qu'elle ressemble... »

« ....à San Camari ? Pas possible... »

« ...spectale y'a deux heures... »

Les murmures vont vite et il ne faut pas longtemps pour que la rumeur de mon arrivée passe sur toutes les lèvres. C'est l'un des désavantages qui vient avec l'augmentation récente de mes apparitions publiques : un regain de popularité que j'espère niaisement être temporaire. Au moins entre mes lunettes et mon air froid, la plupart des gens n'osent pas se mettre sur mon chemin et j'ai donc la liberté nécessaire pour aller retrouver un pauvre officier de police qui semble totalement débordé.

« Désolé madame, j'ai pas le temps de répondre aux questions, je suis en train de— »

« De courir partout comme un Canarticho sans tête oui. Je vous file un coup de main. Passez moi ça. »

Je récupère son mégaphone telle la fille de riche que je suis et, parce que le culot est un trait très Cobalt après tout, me permets de grimper sur un banc pour surplomber la petite foule de curieux qui sont occupés à prendre des clichés des Pokémons échoués sur la plage, et à faire entrave à la circulation soit dit en passant, plutôt que de mettre la main à la pâte.

« Mesdames et messieurs de San Camari... Ces Pokémons n'ont pas besoin de vos caméras, ils ont besoin d'aide ! Si vous avez des Pokémons volants, demandez leur de nous aider à repousser les charognards. Les autres, remontez vous les manches. On a des Pokémons à remettre à l'eau ! »

Les gens sont abasourdis et je crois bien que mon petit discours va vite tourner sur les réseaux sociaux, mais qu'importe. Si c'est un bon coup de publicité, c'est aussi surtout une question de vie ou de mort pour ces pauvres créatures qui n'ont rien demandé. Alors je redescend de mon perchoir et fais route vers la plage comme telle, retirant au passage mes talons pour mieux les enfouir dans mon sac à main que je me passe à l'épaule parce que, mine de rien, ce n'est pas l'idéal pour marcher dans le sable. J'en profite aussi pour libérer ma Nidoqueen qui fait rouler ses puissantes épaules pour s'échauffer en voyant l'ampleur de la tâche à réaliser. C'est que certains des pokémons qui se sont retrouvés sur la plage semblent assez lourds et que mes bras ne sont pas si forts que ça. Je pense par exemple à ce pauvre Poissirène qui bat des nageoires dans la panique. Une si belle créature réduite à la souffrance hors de l'eau et il aura fallu mon arrivée pour que quelqu'un se décide enfin à l'aider. Certes, ma compagne fait la majorité du travail, mais ça ne m'empêche pas de faire de mon mieux sous les regard hébétés de quelques individus qui hésitent encore. Et là...

« Vous avez entendu la dame ! Au travail bande de flemmards ! »

Qu'est-ce que... ? Comment est-ce qu'il m'a retrouvée lui ? Enfin, je sais bien qu'il habite ici, mais je n'étais pas supposé le voir avant demain normalement. Qui ça ? Allen Wesker, 26 ans, deuxième fils d'un magnat de l'immobilier local et, accessoirement...

« Tu devrais sourire quand je suis là, y'a des caméras qui regardent oublie pas. »


Le candidat qu'a choisi ma mère pour moi. J'ignore comment elle s'est débrouillée pour trouver un individu à cheveux blancs qui corresponde en plus à tous ses autres critères et, si je n'avais pas peur de ce que je pourrais trouver, je serais très curieuse de vérifier s'il n'a pas un Cobalt dans son arbre généalogique. Mais bon, je comprends. C'est notre marque de fabrique alors forcément que, si c'est elle qui avait le choix... Il était l'un de nos devoirs de protéger ça aussi, pour le meilleur comme pour le pire.

« Je ne t'ai rien demandé à toi. C'est demain notre rencard, t'as oublié ? »

« C'est parce que je suis fou amoureux voyons, j'ai pas pu attendre. »

Le sarcasme dans sa voix se fait entendre et je serais presque tentée, à mon tour, de lui rappeler qu'il doit faire un effort et sourire pour les caméras lui aussi. C'est que, au fond, lui non plus n'a rien demandé à personne. C'est quelque chose que je n'avais même pas envisagé à dire vrai : l'idée que mon prétendant éventuel ait été lui aussi forcé de se caser avec moi et partage ma désapprobation de la situation. Ironiquement ça nous fait un sujet d'entente et c'est réconfortant, d'une certaine façon. Puis, au moins, les gens autour se mettent enfin à bosser maintenant qu'on leur a cassé les oreilles en double. Surtout que, entre lui et Echidna, le Poissirène est enfin de retour dans les vagues et sa reconnaissance est visible à sa façon de tourbillonner en battant des nageoires avant de disparaître dans les flots.

« Et de un. Plus qu'un demi-millier. Au moins si on avait une rampe ou un truc du genre... »

« Une rampe... Et si... Hel, j'ai besoin de toi ! Utilise vent glace et vise bien l'eau. »

J'ai fait sortir la Givrali qui a déjà bien donné durant notre représentation de plus tôt et qui, pourtant, accepte de faire de son mieux. Sous son intervention, les vagues se frigorifient et, bientôt, la glace se mêle au sable pour créer une surface glissante idéale pour faire passer les Pokémons de la terre à la mer. Bon la portée n'est pas incroyable et ça fond vite alors on devra recréer l'expérience pour chaque individu échoué, mais ça nous facilite tout de même beaucoup la vie. J'ai droit à un pouce dressé avec approbation de la part d'Allen et, sans plus de cérémonie, nous retournons à l'ouvrage, imités par nombre d'individus qui ont été inspirés par notre exemple.

Le temps passe et un second Pokémon retourne à l'eau grâce à nous, puis un troisième. Je dois admettre, à regret, que l'on travaille bien en équipe. Même que, à force de fierté, je n'ai plus besoin de forcer ma bonne humeur et que l'autre me le rend bien aussi. C'est qu'il y a beaucoup de satisfaction à pouvoir s'impliquer concrètement sur le terrain, surtout lorsqu'il s'agit d'aider des Pokémons, de se faire de la bonne publicité et de faire mon devoir d'héritière Cobalt en me montrant en public avec l'élu du coeur de ma mère tout en même temps. C'est vraiment une journée réussie même si je sens que, une fois enfin de retour à ma chambre d'hôtel, je vais dormir comme un vrai bébé. Enfin, dans l'immédiat il faut déjà que nous terminions notre ouvrage et, avec l'aide des gens du coin, ça se termine plus rapidement que je ne le craignais. Je laisse donc mes camarades regagner leur balle en les félicitant pour leur travail pour la seconde fois de la journée, envieuse de leur capacité à se retirer n'importe quand pour faire un somme.

« Je te raccompagne ? »

J'étais presque en train de l'oublier celui-là. Allen me tends la main et, avec un sourire amer, je décide de la saisir. Est-ce que j'ai vraiment le choix ? On nous regarde et, déjà, je sens naître la petite histoire dans le coeur des gens présents à propos de ce duo de gosses de riches qui partagent une passion pour la veuve et l'orphelin. Ça va plaire, c'est certain, mais pas à moi. Ce n'est pas ce que je voulais. Ce n'était pas l'avenir que j'espérais.

Le lendemain matin, au réveil, je vois qu'une photo de nous tourne déjà sur les réseaux sociaux. Main dans la main sur la plage, au coucher du soleil alors que je marche pieds nus dans le sable. C'est une très belle photo, vraiment. Ce qui ne m'empêche pas de jeter mon portable à l'autre bout de la pièce et de fondre en larmes pendant que je le peux encore. Après ça je dois me préparer à sortir. Je dois me préparer à apparaître sur d'autres photos encore. D'autres photos sur lesquelles Liam ne sera pas.
C y a l a n a


Mission 12 - Champ de Méduses [Solo]


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