Il y a deux sortes de personnes dans l’underground : ceux qui baissent la tête de honte de s’être laisser embarquer dans les ténèbres et ceux qui bombent le torse d’en être les rois. Moi ? Je serais plutôt des seconds. Je ne suis pas un roi, non, je me considère même plutôt comme le fou de ce grand plateau d'échecs souterrain, mais ce qui est sûr c’est que je n’ai aucune honte ni aucune peur d’arpenter ce coin peu recommandable.

Surtout que ce soir, j’y avais une petite livraison de rillette de Nidoran à faire, ce qui explique le sac en bandoullière qui pends à mon épaule, sur le costume blanc rayé de noir entrouvert sur une chemise rouge comme le sang. Mes cheveux sont remontés en queue de Galopa comme la plupart du temps alors qu’une énième sucette subit mon manque de sucre entre mes lèvres. Serais-je en avance ? Ah… Ce n’est pas grave, j’ai un plein de jeu à faire en attendant. L’un de mes préférés concerne le fait d’observer les gens et d’imaginer leur vie. Tiens, comme celui-là qui fouille ses poches tout angoissé. Nul doute qu’il a dû se faire voler son portefeuille. Combien de liquide avait-il dedans ? De quoi bâtir un empire ? Je me le demande bien. Et celle-là, malgré son air hautain et son collier de perles qui observe les cages… Aurait-elle un petit souci avec les jeux de paris ? Je me demande bien si sa famille le sait huhuhu. Quant à lui…. Lui ?!

Je penche la tête sur le côté. Adonis ? Mais si il est par ici… Pourquoi il ne m’a pas prévenu ?... Bon, je sais, je suis qu’un ami, il a pas besoin de passer me voir à chaque fois mais…. Un petit mot aurait été sympa non ? En a-t-il déjà marre de moi ? Mais je ne l’ai pas encore vraiment draguer si ? Non ? je ne sais pas quelle est sa limite… Est-elle plus faible que je ne le pensais ?! Ah non non non, je veux pas qu’il s’éloigne moi ! C'est justement pour ça que je l'ai pas encore croquer moi !

A cette idée je m'accroupis, la tête entre les mains. Faut que je trouve quelque chose, vite ! De quoi le ramener à moi ! Qu’est-ce qu’il aime mon Adonis chéri ?! Les combats, certes, mais Gourmandise n’a aucune chance et j’en ai besoin pour mes pâtisseries… Les sucettes aussi, comme moi ! Mais je n’ai plus que celle dans ma bouche et il en manque plus de la moitiée… Rha…. La viande ! Mais oui ! Je me redresse tout pétillant et fouille activement dans mon sac pour en sortir le pot de rillette et la baguette que j’avais pris pour faire une dégustation à mon client. Ayant prévu le couteau qui va avec, c’est en sifflotant que je fais ma tartine, là, debout au milieu des passants. Cela va le faire, j'en suis sûr ! J'ai bien travaillé pour agrémenter la chaire du pokémon avec un soupçon de baie et de lait pour y laisser une petite douceur en goût. Je suis sûr qu'il va en devenir fan, c'est obligé ! Rangeant le pot et le couteau (après l’avoir léché et m’être extasié sur le bon goût de ma création), je me mets à courir vers le dos d’Adonis. A bonne distance, je saute pour lui tomber dessus, les bras autour du cou, la tartine tenue devant ce que je pense être plus ou moins sa bouche. Je le connais par cœur mon Adonis de toute façon, même sans l’avoir de face je sais où se situent ses lèvres tentatrices ! Tout heureux, je susurre alors à son oreille :

“Ouvre la bouche mon bel Arcéus, tu vas voir, cela va te faire saliver d’envie ~”

Tout comme moi à chaque fois que je le vois ~

Te voilà, déambulant dans les undergrounds. Là où tu aimes passer tes soirées pour te sauver de l’emprise de ta mère. Là où tu retrouves souvent Adonis, ton cher jumeau avec qui tu passes du bon temps… Enfin, la plupart du temps. Lorsque tu ne joues pas à Méphisto, le proprio de la cage d’acier. Ce peut être dur parfois de jouer la double vie. Surtout lorsque tu as une image à garder, celle de l’avocat que tu es, Maître Cobalt, défenseur des nouvelles lois de Cinza. Heureusement que tout ça n’est qu’une façade, un mensonge pour survivre dans ce monde. En réalité, tu te fous de ses lois stupides qui empêchent les gens et les pokémons de coexister, forçant vos compagnons à retourner dans la nature alors qu’ils sont habitués aux humains.

Donc, pour ne pas te faire reconnaître, normalement, tu te retrouves à porter ce fameux masque qui cache la moitié de ton visage, monté au-dessus de ton nez et qui descend pour couvrir ta bouche. En plus de ce masque, tu es quand même bien habillé, ce soir. Tu as décidé de porter l’un de tes magnifiques complets noirs qui fait étrangement contraste avec tes cheveux blancs, mais ça tu ton fout, puisque ton habit te va si bien et tu le sais ! De toute façon, personne n’oserait t’approcher ou bien te dire le contraire avec tout ce charisme que tu dégages… Ou encore avec les regards que tu peux parfois donner qui crient : je vais te tuer. Comme ça peut être le fait que tu es assez connu dans ce bas monde.

Alors, oui, ce soir tu as décidé de marcher parmi ces gens qui t’ignorent complètement. Enfin, tu peux "relaxer " et essayer de trouver Adonis. Tu ne lui as pas vraiment donné rendez-vous et il ne sait pas que tu le cherches non plus, tu espères tout simplement tomber dessus par hasard… Que tu aimes dire. En réalité, tu ne veux simplement pas qu’il s’échappe de cette conversation que tu as besoin d’avoir avec lui. À propos de la cage… Et de ses tendances à donner des conseils. Tu soupires à cette idée de devoir le confronter avec ça en fait… Tu essaies de fermer les yeux, mais s’il y a bien une chose que votre mère t’a apprise c’est que le temps c’est de l’argent ! « Tiplouf… » Que dit Baphomet, heureux de dégourdir ses jambes… Tu gardes quand même un œil dessus alors que tu observes les environs pour trouver ton taré de frère… T’allumant tranquillement une cigarette, après avoir légèrement baissé ton couvre-visage, pour ensuite enfoncer ta main libre dans ta poche.

Pendant que tu continues doucement ton chemin, tu sens soudainement un énorme poids sur tes épaules. Tu t’arrêtes, devenant droit, essayant de voir qui a peut être… À part ta sœur et ton frère, personne d’autre n’oserait te sauter dans le dos. “Ouvre la bouche mon bel Arcéus, tu vas voir, cela va te faire saliver d’envie ~” outré que quelqu’un ose te toucher et en plus essaie de te forcer de la nourriture dans ta bouche !? Tu te dégages froidement et tu te retournes pour faire face à l’inconnu, le fixant d’un œil mauvais, sombre. « Ça ne va pas dans votre tête ? Vous sautez sur le dos des gens comme ça souvent ? » Dis-tu en tirant sur ton petit bâton de cancer. « La prochaine fois que vous me toucherez, sachez que je vais vous faire avaler votre morceau de baguette tellement vite, que vous n’allez même pas avoir le temps de le digérer… » Que tu dis cette fois en t’approchant de lui.

Mais mais mais mais... C'est horrible ! Qu'est-il arrivé à mon Adonis ?! J'en laisse tomber ma tartine quand il me repousse, posant mes deux mains de chaque côté de mon visage avec une grimace d’effrois digne d'une peinture célèbre. MON.BEL.ADONIS.DÉFIGURER!

"Par Arcéus!"

Cette cicatrice... Ces cheveux... Cette façon d'agir... Je pourrais presque croire que ce n'est pas lui si il ne se ressemblait pas autant à lui même. Mais par Arcéus, qu'avait-il bien pu lui arriver. Mon pauvre amour... Ma grimace d’effrois ce change en moue toute triste. On a dut le torturer parce qu'il était trop parfait et le pauvre, maintenant, se méfit de tous et tout le monde. C'est si triste. Si dommage. Si méchant... Qui a bien pût oser faire une tel chose d'un être si pur, si beau, si merveilleux... Des jaloux, sans aucuns doutes ! Quel bande de malfrats !

Oui, oui, j'ai compris le risque de finir étouffé par ma baguette mais, le voir comme ça, avec sa chair qui à souffert et surement son cœur avec... Deux petites larmes pointent leurs nez aux coins de mes yeux et bravant tout danger, je le prends dans mes bras et le sers fortement - enfin de ma faible force à moi - contre moi en chouinant.

"Honononono, mon adorable choux à la crème, ma sauce piquante, mon délicieux brocolis, mon saignant petit steak, qu'a-t-on fait de toi, snif... Mon précieux... Fait moi avaler toute les baguettes que tu veux, je le supporterais si ça peut te faire aller mieux car mon amour pour toi est sans limites."

Je me sacrifierais sans la moindre crainte pour mon bel Adonis, snif... C'est pas comme ça que je voyais ma déclaration pour lui, d'ailleurs, j'imaginais un truc plus marrant, amusant et joyeux mais le destin est cruel parfois ! Il avait finalement fallut que le pauvre dieu vivant souffre pour que j'ose lui dire à quel point je tiens à lui. Ce serait tellement digne des plus grandes pièces de théâtre dramatique où il serait le plus grand et le plus beau des personnages principaux ! Il deviendrait célèbre à en passer les âges à coups sur!

Tu restes abasourdi par l’ignorance ou le refus de cet homme… En faisant même tomber ta cigarette lorsqu’il vient te prendre dans ses bras encore une fois. Cette fois, tu le repousses, plus fort, l’envoyant valser, prêt à attraper sa baguette la prochaine fois qu’il s’approchera de toi. Tu es maintenant de mauvaise humeur, en colère. Non seulement cet homme t’empêche de continuer tes recherches sur ton foutu jumeau, mais en plus… Il t’a fait échapper ta clope. Tu serres les poings, mais tu fermes légèrement les yeux avant de souffler, de resserrer ta cravate et de défroisser ton complet. En gros, tu essaies de garder ton sang-froid alors qu’il bout à l’intérieur de toi. « Je ne sais pas sous quelle influence vous êtes… Mais je vous prie de trouver quelqu’un d’autre à déranger… Je ne suis pas la personne que vous cherchez. Je ne suis pas ici pour solliciter les services de quelqu’un » Baphomet, ton pokémon qui avait continué, réalise enfin que tu ne le suis plus. Retournant sur ses pas, il arrive tout près de toi s’exclament « Ti… Tiplouf ! » Tu soupires une seconde fois avant de te rallumer une cigarette pour essayer de te calmer. « Cava Baphomet, ce n’est qu’un cinglé qui cherche sûrement le plaisir charnel… Ou je ne sais quoi… » Tu prends ton pokémon dans tes bras pour le mettre sur ta tête, tu peux peut-être paraître sans cœur avec les gens, mais ton pokémon est tout ta vie. Tu le regardais quelques secondes de plus avant de t’enfuir, marchant… Prêt à le frapper s’il revient à la charge.

Ce rejet... Si vif, si brutale, si douloureux, autant sur mes fasses qui tombe sur le sol que dans mon cœur réduit en morceau. Mon pauvre Adonis... Quel malédiction lui était tomber dessus. Je le regarde, les yeux en larmes, la grimace triste. De vrai larmes, comme des cascades ! Il a même changer de Pokémon et oublié son ancien partenaire... Mais que lui a-t-on fait ?... Pourquoi avoir détruit tout ce qu'il était pour la remplacer par un vilain méchant ? Plus je le regardais, plus finalement j'en pleurais, comme un véritable enfant à qui on enlève le cadeaux de noël dont il avait toujours rêvé.

Quand il tourne les talons pour s'en aller, son Tiplouf sur la tête, je me redresse vivement pour me jeter à ses pieds, littéralement. Je lui chope la cheville et m'y accroche fortement, tant pis si je m'en salis.

"NAN NAN NAN NAN !"

M'en fout, non, j'abandonnerais pas mon dieu vivant ! Et je me contrefiche des gens qui s’arrêtent où des regards et des rires des passants qui semblent trouver amusant de nous entourer comme sur une scène. J'offre un spectacle qui ferrais surement honte à bien des gens mais je n'y pense pas, mon attention trop occupé à ne retenir que le fait qu'Adonis n'était plus Adonis et ça, je le refusait.

"MEME SI JE DOIS FAIRE UN TAS DE PRIERE POUR ARCEUS, JE TE FERAIS REVENIR ! OU JE FABRIQUERAIS DES POTIONS POUR ! JE TROUVERAIS UN MOYEN ! MAIS JE TE LACHERAIS JAMAIS !"

Je m'accrochais à sa jambe comme si ma vie en dépendait. Parce que c'était ça, Adonis ! Depuis que je l'avais vu, il était toute ma vie ! Il était ma muse pour mes recettes, le fantasme de mes nuits, ma conscience ... quand j'en avais une... Je ne pouvais vivre en me sachant repousser de la sorte par lui !

Cela faisait une éternité que je n’avais pas mise les pieds à Pavlica et encore moins dans les anciennes galeries de la ville. Entre les cours de l’Université à gérer et mon activité de champion de cage, il faut dire que je n’avais plus tellement le temps de vagabonder dans la région. Néanmoins, lorsque mon emploi du temps me le permet, je m’envole. La dernière fois, j’ai rendu visite à d’anciens amis à Borao, où j’ai eu la chance de recroiser Luciano. Aujourd’hui, c’est ma cousine Dora que je vais voir. Je ne l’ai pas prévenu, ça sera une belle surprise. Elle déteste les surprises, ça sera d’autant plus amusant.

Il fait une chaleur à mourir, j’avais oublié que l’air était presque irrespirable ici. Ça me change de Sercena et de ces vents perpétuels. Comment deux cités voisines peuvent avoir un climat aussi différent, je me suis toujours posé la question. Mais c’est ce qui fait le charme de Cinza.


Plus j’avance dans les galeries et plus la foule se densifie. Il doit se passer quelque chose. Les gens sont amassés en demi-cercle et l’agitation peine à couvrir les rires et les messes basses. J’essaye de me faufiler, Bastet sur mon épaule. Un tel raffut en pleine journée, les gens sont fous ! Autant prévenir immédiatement la Guarda, le résultat sera le même. Déjà que nous sommes sur le fil du rasoir en ce moment. Lorsque que j’arrive au cœur de la scène, j’aperçois Nyx. Je reste interloqué. Jamais mon jumeau ne se ferait remarquer de la sorte. Puis une chevelure bicolore attire mon regard. Syrius est agrippé à la jambe de mon frère, tel un Dodoala à sa branche. Dans quoi il s’est embarqué. Je remarque qu’il n’est pas amoché. Nyx ne l’a donc pas encore frappé, bonne nouvelle. Mais si je n’interviens pas, la catastrophe ne devrait pas tarder.

-Bravo, pour un spectacle de rue, c’est très réaliste !

J’applaudis, faisant mine d’avoir apprécié la petite improvisation théâtrale. La foule est interloquée, mais les spectateurs finissent par me suivre et se dispersent enfin.


Je m’approche, l’air renfermé.

-Vous êtes malade ou quoi, vous voulez vous faire repérer ? Allez lève toi.

J’aide Syrius à se relever. Malgré les circonstances, je suis content de les voir. Surtout mon, frère. On ne s’est pas croisé depuis un moment, nos carrières nous prenant la majorité de notre temps. Et puis il passe plus de temps avec maman et Cali que moi. Ce qui réduit encore plus nos temps ensemble. J’ai toujours été proche de mon jumeau, pouvant compter sur lui nuit et jour. A l’école, quand une forte tête m’embêtait, il allait lui casser la gueule. Un petit sourire apparaît sur mon visage lors de la réminiscence de ces souvenirs.

Puis je réalise que les deux ne se connaissent pas, pas officiellement du moins. Au vu du comportement de Sysy, je ne suis pas certains que le courant passe entre eux. Je vais quand même tenter de briser la glace.

-Je vois que t’as fait la connaissance de mon frère Syrius, je te présente Nyx. Nyx, je te présente le cuisinier le plus talentueux de sa génération, Syrius. Maintenant que les présentations sont faites, quelqu’un peut m’expliquer ?

Ne me dites pas que cet étourdi de Syrius m’a confondu avec mon jumeau… Certes, on se ressemble énormément, mais Nyx a une cicatrice à l’œil en plus d’être plus baraqué que moi. Et surtout nous n’avons ni la même voix, ni le même pokémon.  

Tu n’en crois pas tes yeux, l’homme que tu es prêt à frapper, ces jetés à tes pieds… Manquant alors de te faire tomber, criant "NAN NAN NAN NAN !" cette soudaine crise de tu ne sais quoi, fait vite rassembler les gens autour… Toi qui préfères passer inaperçu, ce soir c’est mal barré avec ce taré qui fait ses simagrées ! Le pire, c’est sûrement qu’il continue dans son délire en te disant : "MEME SI JE DOIS FAIRE UN TAS DE PRIERE POUR ARCEUS, JE TE FERAIS REVENIR ! OU JE FABRIQUERAIS DES POTIONS POUR ! JE TROUVERAIS UN MOYEN ! MAIS JE TE LACHERAIS JAMAIS !" de seconde en seconde, ton teint de peau commence à devenir rouge… Non par là, mais bien par la colère. Fermant le point, et commence à le lever en l’air… Juste avant que ton frère arrive de nulle part. Faisant donc croire au petit public que vous êtes après avoir joué la comédie. Bon bah… Ce jeune homme vient de se faire sauver par ton jumeau.

« Me faire repérer !? Parce que tu crois que j’ai voulu de cette situation… ? » Tu essaies de souffler un peu, toujours aussi froid. Finalement, tu baisses ton masque pour laisser place à ta bouche… Allumant une autre cigarette pour essayer de calmer tes nerfs. Je reste surpris lorsqu’Adonis nous présente. « Et tu le connais... génial… J’aurais dû me douter que c’était l’une de tes connaissances… Après, tu ramènes toujours des bizarroïdes dans le portrait. » Tu continues en soufflant la fumée hors de tes poumons. « Incroyable.. » Que tu dis tout bas. « J’ai du mal à croire qu’il est doué… Mais si tu le dis ! » Aussi pire qu’un papi de 70 ans, c’est fou ! Toujours à gueuler sur tout et n’importe quoi !

« Honnêtement, je me fous de qui tu es, la prochaine fois que tu t’approches je te fais congeler… » Que tu dis en posant Bapho’ sur le sol, pour me donner un peu plus de liberté de mouvement. « D’ailleurs, toi… Tu ne te sauves pas après ceci… Faut que je te parle ! » ignorant maintenant l’homme à la chevelure bicolore et en croisant les bras. Baphomet s’approche de ton jumeau pour lui souhaiter le bonjour. Il l’a toujours adoré ton frère et encore plus Bastet, son miaouss, surtout, qu’ils ont grandi ensemble.

Deux Adonis? Suis-je mort ?! Au Paradis ?! Nooon au Paradis, les deux seraient fou de moi, en enfer alors ? Pour me tenter à mort et me faire souffrir de ne pas avoir leur amour ?! Ahhhh, quel vilainie ! Quel torture sadique !

Les mains sur les joues, je les observe l'un, puis l'autre, puis encore le premier, puis le second... Avant de me redresser à l'aide de la magnifique main d'Adonis et de rire.

"Ahahahaha je vous ai bien eu hein ! Je savais que c'était ton frangin, Adonis chéri, je l'ai toujours su Je voulais vérifié si la perfection était de famille ahahahah ! Mais il est si ronchon lui, si méchant, si piquant que ça en est finalement très excitant aussi ahahahah ~"

Honte à moi que ce ne soit que mensonge ! Mais bien enrobé, ça va passer, je suis sûr, de toute façon, je leurs laisse pas le choix! Et puis pas tout est faut, juste le début !

D'ailleurs... Le cuisinier le plus talentueux de ma génération ? Oh, Adonis, que tu me flattes! Mais pour toi, ce n'est pas encore assez, je dois être le meilleur de toute les générations confondus ! D'ailleurs, ça me fait penser à mon sac que je récupère par terre. Ouf, le pot de rillettes n'est pas brisé mais la baguette à mauvaise mine... Quel gâchis. Je redresse la tête à la menace du Nyx et gonfle les joues à ses paroles :

"Congeler ? Je ne suis pas un sorbet ma parole ! Même si j'adore les coups de langue chaudes et humides héhéhéhé ! Pour Adonis, hein, tu vas attendre par contre! T'es de la famille toi, tu dois le voir tout le temps ! Moi je l'ai quasiment jamais... Ce n'est pas juste!"

D'ailleurs, je fis volte face très rapidement pour tendre le pot à Adonis :

"Mon trésor, veux-tu y gouter ? Cela fait un moment que tu n'es pas passer en boutique gouter mes dernières créations ! Tes soupirs satisfaits quand mes petits plats te font frémir me manquent térrrrrrrrrrrrriblement ~ "

Tant pis pour l'autre client hein, je lui en referais avec une ristourne ! Adonis en priorité, toujours !