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Sunshine and Dreams |Ely|

Posté le Mar 10 Mai - 21:56
Ely D. Edelweiss
Ely D. Edelweiss

POKÉMATOS :
INVENTAIRE:
NOMBRE DE BADGES: 0
https://cinza-heritage.forumactif.com/t296-pi-de-ely-d-edelweiss
JE SUIS : Fondatrice Féminin
INSCRIT LE : 10/05/2022
NOMBRE DE MESSAGES : 33

MÉTIER : Propriétaire du centre bien-être le Havre
POKÉPESOS : 110
OBJETS SPÉCIAUX : Sunshine and Dreams |Ely| Empty10
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ELY EDELWEISS

Identité

Nom : Edelweiss
Prénom(s) : Ely Daniel
Surnom(s) : Avec un prénom aussi court, nul utilité à un surnom ainsi il n'en porte pas.
Genre : Masculin cisgenre, Ely se soucie peu de stéréotypes de genre et ne se définit pas selon ceux-ci.
Âge et date de naissance: 30 ans (10 mai 1992)
Métier / Études : Ely a tout d'abord obtenu une licence en droit et a travaillé dans ce domaine pour le compte de la famille Viridis jusqu'en 2020 après quoi il a complètement abandonné sa carrière pour prendre en charge un centre de bien-être situé à Sercena. Il a pris plusieurs cours depuis, à commencer par un cours de massothérapie ainsi que des leçons intensives de yoga qui lui ont permis d'acquérir les compétences nécessaires pour l'enseigner à autrui. En résumé, il est propriétaire du centre Le Havre qui promet à ses clients un instant de détente, tant pour humains que Pokémon.
Ville : Originaire de Borao et y ayant passé la majorité de sa vie, Ely habite désormais à Sercena où il a grandi pendant une part de son enfance et son adolescence. Il s'y sent parfaitement à son aise.
Groupe : Esperar, à moins que vous ne le trouviez plus à sa place dans un autre groupe !
Avatar : Takashi "Shiro" Shirogane (Voltron)


Starter


• Pass Légal

PAIX
(Mushana ♀)
Niveau 10 - Synchro - Relaxe
psy Psyko (100)
fee Pouv. Lunaire (100)
psy Plénitude (-)
normal Baîllement (-)

Description du Pokémon : Il est des rencontres singulières dans une vie, celle d'Ely et de Paix en fait certainement partie. Pokémon volage fréquentant la Pension de son père à une époque où ce genre d'institution était toujours légale, elle s'est rapidement liée d'amitié avec le petit garçon l'ayant trouvé dans le vieil hangar et qui a décidé de la prendre sous son aile. Le destin a dû les séparer une fois que le garçon devenu grand a quitté Sercena pour revenir à Borao. Heureusement, les deux n'ont pas tardé à se retrouver et depuis ne se quittent plus d'une semelle. On ne peut voir l'un sans l'autre, à moins que Paix ne soit en train de roupiller quelque part... ce qui la connaissant n'a rien d'étonnant.

Ely appelle sa Mushana «Paix» car c'est bien ce qu'elle lui inspire, ainsi qu'à tous ceux qui ont la chance de la rencontrer. Il s'agit d'un Pokémon assez discret, un peu dans sa bulle, qui a tendance à faire sursauter les moins avertis en apparaissant de manière soudaine dans leur dos... Clairement elle ne le fait pas par méchanceté, mais il faut admettre que les vives réactions qu'elle suscite peuvent l'amuser grandement à l'occasion. Paix possède son propre rythme et inutile de tenter de la presser : elle aime prendre son temps et surtout roupiller une bonne partie de la journée. Elle est tendre, affectueuse et sociable, parfois un peu bizarre dans ses interactions mais généreuse de son temps et de ses rêves apaisants. Elle manque toutefois de courage lorsque confrontée au danger ! En tout cas, elle est plus maline qu'elle ne le laisse croire. La Mushana ne manque pas de ressources pour trouver un repas à votre insu ou éviter ses tâches lorsque possible.

Grande partenaire dans les affaires du jeune homme, Paix s'investit dans l'organisation du Havre et dans sa gestion. Elle s'assure que les clients sont heureux et veille à leur bien-être. Elle travaille durement pour améliorer ses capacités de maîtrise de rêves : un jour Ely et elle aimeraient développer une forme de thérapie par les rêves. Pas encore à point, leur technique demande encore à être peaufinée. En attendant, la Mushana veille sur les songes de son partenaire humain avec sa bienveillance habituelle.

Bio

Ely s’apparente au soleil; ainsi on se risque souvent à le comparer, faute de mieux. À la manière de l’astre du jour, il vous baigne de ses rayons, de sa bienveillance presque maladive, darde sur vous son œil naïf et ses sourires affables. Le jeune homme vous réchauffe de son contact humain, personnalisé, toujours sincère. Pourtant à force de s’y exposer il est facile de s’y brûler. On l’apprécie à petites doses, c’est vrai; sauf qu’il devient rapidement indispensable. On retrouve auprès de lui un sentiment de chaleur et de confort rarement rencontré ailleurs. Ely prendra toujours le temps de vous écouter pleinement, de comprendre ce qui vous anime et de tâcher, maladroitement, de trouver une solution. Son ambition première est de vous faire plaisir car rien ne l’anime autant que la perspective d’avoir causé le bonheur d’autrui. Il s’agit même pour lui d’une obsession qui frôle le malsain : le trentenaire se définit au-travers la vision qu’on peut avoir de lui et se soucie immensément du regard qu’on lui porte. Pour rassurer son cœur insécure, il a besoin de sentir qu’on l’aime, qu’on le gratifie, qu’on le valorise et qu’on le valide à chaque étape de sa vie. Incapable de se lancer seul dans une décision, il a tendance à faire du surplace dans une interminable immobilité qui à ce jour n’a causé que de profonds ennuis. Alors il soigne. Il écoute. Il conseille. Il traite autrui avec une considération sans bornes dans l’espoir de combler ce vide en lui, là où l’amour lui manque : celui qu’il devrait porter à lui-même.

Le caractère de l’originaire de Borao repose sur des bases fragiles. Ses fondations sont faites de paille; peu de convictions solidifient son identité et lui permettent de s’affirmer, même vis-à-vis lui-même. Éternel indécis, il se connaît encore mal et se trouve souvent prisonnier de son manque de substance. Il préfère se laisser voguer au gré des caprices d’autrui, qu’on choisisse pour lui. Voilà qui le réconforte en un sens : c’est toujours plus facile que construire sa propre personne avec ses goûts et ses motivations profondes. Ely en ce sens devient vite frustrant. Il dépend de l’autre beaucoup trop. À force de se calquer sur les autres on en vient à se lasser. On lui reproche souvent sa mollesse, mais qui pourrait lui en vouloir trop longtemps de manquer d’individualisme ? Un sourire et une excuse le remettra assurément dans vos bonnes grâces. Il émane de lui un charme particulier. On ne peut lui reprocher quoi que ce soit trop longtemps puisqu’il se dégage de lui une telle innocence !

À la manière d’un éternel enfant, Ely semble doté d’une énergie inépuisable. Sans cesse en mouvement, il vous étourdira rapidement. Bouger est un besoin chez lui au même titre que de manger ou dormir. Ainsi il mène un train de vie actif lui permettant de se dépenser. Audacieux dans sa recherche de stimulation, il se lancera avec plaisir dans tous les sports ou activités physiques s’offrant à lui. Heureusement pour lui, la nature l’a loti de la carrure de son père, taillée pour les tâches manuelles. Le jeune homme ne peut vivre sans sa dose quotidienne de sport et prend grand soin de son corps par un exercice régulier incluant souvent la course à pied et quelque séance de gym. Et que dire du yoga ! Si son manque de flexibilité ne le prédisposait pas particulièrement à cette discipline, il s’y est rapidement attaché en voyant en le yoga toutes sortes d’avantages dont il ne peut se passer désormais. La relaxation, la méditation et tout autre activité de détente lui sont tout aussi indispensables désormais pour réfréner les parts trop actives de lui, par exemple le flot insensé et nerveux de ses pensées. S’adonner à ce genre de passe-temps adoucit ce qui en lui a toujours été trop intense.

On lui a toujours répété qu’il allait trop vite, d’aussi longtemps qu’il se souvienne. Éternel impulsif, incapable de réfléchir avant de porter une action, il paie souvent les frais de son énergie débordante et de sa maladresse sociale. Le propriétaire de centre bien-être a une nature excitable, constamment en mouvement et réactive à la moindre stimulation. Incapable de filtrer l’information sensorielle autour de lui, il se retrouve rapidement submergé par son environnement et incapable de se concentrer convenablement. Ses déficits au niveau des capacités attentionnelles ont engendré bien des difficultés pour lui et ont rendu son parcours scolaire particulièrement ardu. Heureusement, Ely compense grâce à un esprit affuté et à une discipline exemplaire. Toutefois, on lui connaît un côté colérique que, même si rarement observé, est bien présent. Cet émotif ressent tout de manière intense et peut même perdre la main sur son tempérament à l'occasion. Heureusement sa stature (on frôle 1m93 ici) et ses prunelles d'un gris très sombre dissuadent la plupart de lui chercher des problèmes.

Finalement, on reconnaît chez le jeune homme une nature hautement anxieuse, constamment préoccupée. S'il se traite de diverses manière, il ne peut son esprit de formuler des scénarios catastrophiques et de s'approprier le blâme de toute situation problématique. C'est un homme qui, pour mieux assouvir ses inquiétudes, aime l'ordre mais est incapable de s'y résoudre étant trop éparpillé dans sa propre tête. Il ne sait pas faire une chose en même temps et oublie constamment des détails. Le jeune homme aime bien collectionner, ce qu'il fait avec des albums de musique. Grand amateur de cette forme d'art, il a une culture impressionnante en ce domaine. Il joue lui-même un peu de guitare et du piano.

Hormis sa grande taille, on reconnaît facilement Ely à son énorme sourire presque permanent et ses cheveux. Originalement entièrement noirs, il les teint occasionnellement en blanc, de manière partielle ou non. Il porte des vêtements simples et confortables, peu soucieux de son apparence. On le trouve souvent avec un t-shirt de band et d'amples jeans.

Alignement

Alignement : Neutre Bon

Quel est l'avis de votre personnage sur les lois actuelles de Cinza ? : C'est avec une grande prudence que le jeune homme se prononce au sujet des lois de Cinza. Loin d'être polarisé à ce sujet, on le trouve plutôt discret dans ses opinions ou alors tout à fait indécis. Une part de lui reconnaît le bien-fondé de certaines d'entre elles; une autre se reconnaît incapable (ou du moins s'en croit) de former quelque idée nuancée à ce sujet. Lui qui n'a jamais expérimenté les combats ne peut s'avancer quant à leur légitimité ou non; tout ce qu'il désire est le bien-être des Pokémon, ces bêtes qu'il apprécie depuis l'adolescente. Non, vraiment il y a plus simple comme débat pour Ely; s'il ne se sent que plus ou moins concerné par les retombées de ces lois, c'est le cas inverse pour bon nombre de ses amis. L'ancien avocat critique (lorsqu'il l'ose évidemment) la manière dont celles-ci ont été mises en place et toutes les victimes qui se trouvent sur leur sillon. Pendant longtemps il a fait partie de l'engrenage, travaillant pour les Viridis et soutenant indirectement leur cause... À présent il regarde la situation de Cinza d'un oeil désabusé, sans pour autant se départir de l'espoir d'un jour voir le feu de la violence s'éteindre. Que ses amis, tels que Fairya, ne soient plus pris à parti et traités tels des criminels. De la même manière, il comprend que la dureté de ces lois a aussi engendré d'autres problèmes, à commencer par la naissance des activités illicites de l'underground. Enfin, Ely aimerait croire qu'elles font sens, mais une part de lui y résistera toujours un peu, surtout sachant qu'il a vécu une part de sa vie avec son père éleveur et projetait un jour de suivre ses pas. Un désir inavoué, même auprès de lui-même.

Votre personnage respecte-t-il les lois de Cinza ? : L'Edelweiss craint les représailles que pourraient engendrer de transgresser les lois, ainsi il ne s'y adonne que lorsque cela est absolument nécessaire. Il continue à veiller sur ses proches en cavale malgré tout ce qu'il peut risquer et serait prêt à faire de même avec quiconque n'aille besoin d'un toit sécuritaire sous lequel s'abriter, d'ailleurs il l'a déjà fait à plusieurs reprises. La position du centre du Havre, à quelques pas d'une sortie des galeries, rend cet endroit particulièrement intéressant pour les réfugiés en quête d'un plat chaud et d'un lieu pour dormir. Pour ce qui est du reste, Ely dédaigne profondément le monde illégal et ne s'y risquerait jamais; il n'a aucune intention de combattre de sa vie malgré les tendances quelque peu combattives de Paix qui heurtent constamment sa nature pacifiste.

Quel est l'avis de votre personnage sur la libération des Pokémon ? : De par son vécu, le jeune homme ne peut y penser sans un profond pincement au coeur. Un mal pour un bien ? Il n'en est pas certain. Pas certain du tout.


Votre pseudo : Toujours la même Goldy
Votre âge : Toujours aussi vieille
Comment avez-vous connu le forum ? : Très drôle
Avis/Suggestion ? : J'aimerais des cookies please :D
Autre :

Hors RP





ELY DANIEL EDELWEISS

Histoire
Le rire, c'est le soleil ; il chasse l'hiver du visage humain.

tw : mentions de dépression, anxiété et suicide

C’est facile de jeter de blâme sur ma mère. Nombreux sont de ceux qui l’ont fait, qui ont pesté à ma place, qui l’ont affublé de sobriquets péjoratifs que je préfère ne pas répéter. Au final, je crois qu’elle a surtout fait de son mieux. Comme toutes les mères, elle devait apprendre à gérer son nouveau rôle, à intégrer ce nouvel être à sa vie et voir tout ce qu’elle avait construit jusque là être remis en question par ma seule présence. Parfois, on oublie qu’elle ne m’a jamais désiré et pourtant elle m’a permis d’exister. Elle a pris soin de moi à sa manière, en agissant au meilleur de sa connaissance. Oui, je le concède. Elle a laissé sur moi des marques indélébiles qui aujourd’hui me poussent à couper tout contact avec elle. Mais je l’aime, tout comme elle me porte l’amour d’une mère. Il y a plus simple que l’amour, ma relation avec elle me l’a bien appris.

Au départ, son idylle avec mon père se devait sans conséquences. Il était un homme à tout faire contractuel et apprenti éleveur de Sercena. Charmant, altruiste et charismatique bien qu’un peu maladroit, il a séduit ma mère de sa carrure imposante et son rire contagieux. Elle n’avait jamais rencontré un homme comme lui. C’est lors de ses études dans la ville de l’est qu’elle l’a rencontré il me semble, ou peut-être était-ce dans un bar ? Sa version des faits a changé à plusieurs reprises, contredisant souvent aussi celle de papa. Dans tous les cas, ma mère tenait l’affaire secrète à sa famille, la famille Edelweiss, puisque celle-ci aurait nécessairement désapprouvé. Ses parents, mes grands-parents, proviennent d’une longue lignée de médecins, avocats et autres professionnels prestigieux en recherche d’ascension sociale; fiers serviteurs de la famille Viridis à Borao, ils espéraient toujours voir leur fille briller de mille feux et leur faire honneur. Tout l’y destinait d’ailleurs, si ce n’est de ce faux-pas confirmé rapidement par une croix évocatrice sur un test de grossesse.

Devant la nouvelle, ma mère a fui Sercena après avoir avoué à mon père ce qu’il en retournait. Si lui voulait voir la grossesse se poursuivre, ma mère, elle, avait toutes les intentions du monde d’y mettre fin sitôt elle reviendrait à Borao. Pourtant, elle en a été incapable. Quelque chose l’a retenue, quelque chose de plus fort qu’elle. Devant cette décision, elle s’est pris le mépris et le rejet des siens. Ma mère a alors fait ce qu’elle a pu : terminer ses études à Borao cette fois et vivre sa grossesse, seule. Bien entendu elle aurait pu reconnecter avec sa flamme, aussi temporaire soit-elle. Sauf qu’il existe chez elle une indépendance farouche qui se retrouve chez beaucoup de membres de cette famille.

Nos premières années tous les deux se déroulèrent telles qu’elles le devaient. Malgré son inexpérience, ma mère se dédia à son rôle tant de maman que d’étudiante. Elle s’applica avec acharnement, malgré la fatigue et cet enfant turbulent qui demandait beaucoup d’amour et d’énergie. Une fois son diplôme en poche, elle avait prouvé à tous que ce léger écart dans sa vie ne viendrait pas dicter sa destinée. Devant ses succès, la famille Edelweiss lui ouvrit de nouveau les portes, sous diverses conditions je suppose. Contente de retrouver les siens, elle se plia à leurs volontés, et c’est à ce moment que la relation privilégiée que j’entretenais avec elle prit un détour irréversible. J’avais alors quatre ans. Déjà, je me démarquais des autres enfants de par mes besoins intenses, mes crises de colère qui menaient trop souvent à des gestes agressifs et ma grande hyperactivité. On ne pouvait me laisser sans surveillance plus de quelques instants sans que je menace de mettre ma vie en danger de par ma soif inépuisable de découvertes. Inconscient des dangers, j’aimais grimper, chahuter et autres, souvent aux dépens de mon intégrité physique. J’étais intelligent, cela se voyait je suppose, mais immature et éparpillé. J’avais du mal à me lier aux autres enfants, une tendance qui ne s’améliorerait pas en vieillissant. Toutes ces caractéristiques déplaisaient à mes grands-parents, si bien que ma mère changea drastiquement d’attitude dans l’objectif de me modeler selon leur vision des choses.

Pourtant les Edelweiss n’ont jamais atteint leur but. Malgré la pression, les tuteurs particuliers, les interventions d’éducateurs privés, je demeurais fidèle à moi-même. Les évaluations, les premières de beaucoup, ont mis en lumière la nature de mes difficultés, mais cela ne suffisait pas à calmer l’agitation qui régnait constamment en moi. L’école ne fit qu’accentuer mes défis, car visiblement j’étais incapable de me plier à ce cadre, à faire ce qui était attendu de moi. Tandis que mes enseignantes donnaient leur cours, j’errais dans la classe, grimpais sur ma chaise, dérangeais les autres d’interminables bruits de bouche. Les punitions et les sermonts ne faisaient qu’effriter mon estime de moi, renforçais mon sentiment d’incompétence. Je voulais plaire à tous ces adultes autour de moi, pourtant je me trouvais toujours les pieds dans les plats malgré toutes mes bonnes intentions. Un écart considérable se creusait entre moi et les autres élèves. J’étais le garçon qui se disputait toujours avec les autres, colérique et incapable d’exprimer ses idées correctement. Ma grande impulsivité et ma maladresse faisait de moi une victime parfaite pour les petites brutes de l’école qui faisaient pleuvoir sur moi moqueries et méchancetés qui étaient certaines de me faire réagir.

Pour ne rien améliorer, j’étais mauvais à l’école. La plus grande honte de ma mère et de mes grands-parents d’ailleurs. J’ai eu toutes les difficultés du monde à apprendre à lire et écrire tant les lettres dansaient sur la feuille. Ma mère prenait toujours le temps de faire des cours le soir, et sous son œil sévère, souvent en larmes et suppliant d’arrêter, je devais persévérer jusqu’à ce qu’elle juge mon travail assez digne. Il n’y avait absolument rien pour la satisfaire et je souffrais grandement de ces leçons privées. Plus je grandissais, moins je me sentais à ma place. J’étais condamné à être inadéquat, ce petit garçon qu’on disait violent parce que je réagissais toujours de manière exagérée, incapable de calmer la houle qu’il y avait en moi.

Cette roue tourna jusqu’à ce que l’inévitable se produise : dans un excès de rage j’avais brutalement frappé un autre élève de ma classe qui, une fois de trop, s’était moqué de moi. Devant l’intensité de mon geste, j’ai été renvoyé de l’école. Je me souviens de toutes les larmes que j’ai pleuré, tous les remords que j’ai ressenti. Malgré l’idée qu’on se faisait de moi, je n’avais rien d’un mauvais garçon. À ce stade-ci, personne n’y croyait plus, y compris moi-même. Ma mère, complètement dépassée, prit une décision qui changea drastiquement le cours de ma vie, une décision que je pris dabord comme un rejet et qui pourtant viendrait me sauver.

Je ne saurais dire exactement à quel moment ma mère a repris contact avec lui. Je pense que ça a débuté par l’échange de quelques coups de fil, puis une véritable correspondance s’est établie entre eux. Je l’avais rencontré quelques fois avant que cette décision ne soit prise, mais n’entretenais avec lui aucun lien particulier puisque les circonstances n’avaient pas permis celle-ci de s’installer. Dans tous les cas, faute d’autres alternatives, ma mère prit la décision de m’envoyer vivre chez mon père à Sercena. J’eus beau protester, crier, supplier, tout casser autour de moi, rien n’y fit. Je m’envolai moins d’une semaine après mon renvoi de l’école pour la ville dans les montagnes, un lieu que je n’avais jamais visité. Plein d’amertume, je mis les pieds pour la première fois en la ville médiévale, charmé malgré moi par le contraste qu’elle formait avec Borao. C’est là que je vis pour la première fois le Havre tel qu’il l’était à l’époque au détour du millénaire.  

J’ai vécu à Sercena les plus belles années de ma vie. Mon père était différent en tous points de ma mère : chaleureux, compréhensif et un peu chaotique, il n’attendait de moi que de suivre ma voie. Je me sentis bien vite compris de lui, et sans la grande pression de ma famille je revivais. Si j’avais toujours d’importants défis à l’école, la patience et la douceur de mon paternel me permis de les surmonter à mon rythme. Il avait si confiance en moi que je ne pouvais qu’en faire autant avec moi-même. Lorsque je rentrais de l’école, je l’aidais dans ses tâches quotidiennes. Le Havre avait, à l’époque, une vocation tout autre que celle qu’elle avait avant lui, et celle qu’elle a aujourd’hui. Ayant récupéré le vieux spa que ses propres grands-parents avaient ouvert dans les années soixante-dix, il avait converti l’endroit en son Élevage spécialisé en Pokémon de types Psy. J’adorais m’occuper de toutes ces bestioles et apprenais bien vite à le faire sous la tutelle de mon géniteur.

J’ai fait, ces années-là, des rencontres extraordinaires. Par exemple, Fairya et sa grand-mère, de l’élevage d’à côté, Crémignon. Petite fille de quelques années ma cadette, elle me charma de son grand cœur généreux. Je la pris sous mon aile et en fit ma complice malgré l’écart en âge. De bien des manières, Fairya devint ma meilleure amie et la petite sœur que je n’avais eue. J’ai aussi fait la rencontre singulière avec une créature nomade, visitant souvent la grange du Havre. Cette Munna paresseuse aimait bien, de temps en temps, roupiller dans quelque coin sec de cette bâtisse plus ou moins abandonnée, servant seulement de rangement. La première fois que je l’ai surprise là, j’ai eu la peur de ma vie : elle avait fait exprès de surgir derrière moi en toute discrétion pour m’effrayer. Au final ce petit jeu devint part de notre quotidien. À chaque fois qu’elle visitait nous nous amusions ensemble et chaque «au revoir» devenait plus pénible à chaque fois que ses errances l’emportent ailleurs, jusqu’à ce que cette petite Munna que j’appelai Paix ne me quitta plus.

Ma vie à Sercena s’écoula dans une quiétude rassurante. Mon père devint rapidement un pilier sur lequel je ne manquais pas de m’appuyer. C’est grâce à lui, à sa patience et sa persévérance que je parvins à rattraper mes retards académiques et prendre plus confiance en moi. Aux prémisses de l’adolescence, j’étais un garçon assez populaire, petit pour mon âge et trop sensible pour bien nombreux de mes pairs, cependant je parvenais à me faire accepter en répétant les anneries de mes amis. Entraîné souvent dans toutes sortes de situations, je me prenais assurément un savon de ma mère qui suivait toujours ma progression de loin. Malgré tout je restais un adolescent travaillant, toujours volontaire pour aider mon père, impliqué dans divers clubs à l’école et décrochant enfin des notes tout à fait exemplaires. Me voyant réussir de mieux en mieux là où elle avait pourtant perdu espoir de nombreuses années plus tôt, ma mère me contacta de plus en plus souvent et influença lentement mes décisions vers une voie toute tracée : la sienne.

C’est vraiment l’aspect sur lequel j’ai encore du ressentiment. Je sais qu’elle a voulu bien faire; il s’agissait de sa manière à elle de me racheter aux yeux de la famille Edelweiss. Je ne sais plus très bien comment elle s’y est pris. Son travail s’est opéré sur plusieurs années avec un grand doigté, si bien que pendant un long moment j’ai réussi à me convaincre que les ambitions qu’elle a tracées pour moi étaient les miennes. À mesure que la fin du lycée approchait, j’étais de plus en plus sous son emprise, malgré les tentatives de mon père me convaincre autrement : non, j’étais décidé. J’allais devenir avocat, j’allais rendre ma mère fière. J’avais encore ce désir, cette… cette blessure engendrée par mon placement précipité chez mon père. Je me sentais abandonné et je voulais plus que tout au monde lui plaire. C’est ainsi que j’ai délaissé tout ce que j’avais bâti à Sercena, tout ce qui me caractérisait désormais, y compris Paix. J’ai repris ma place chez les Edelweiss, loin de me douter de la puissance de l’abus psychologique qu’on me ferait subir dans les dix ans ensuite. J’entamais le chapitre le plus sombre de ma vie. Le jour où je suis revenu à Borao, j’ai failli à moi-même de plus d’une manière.

C'est dès les premières semaines de mes études que j’ai fait la connaissance avec l’anxiété. Non pas que j’y étais insensible auparavant, bien à l’inverse. À mesure que je vieillissais, je me trouvais souvent préoccupé de manière démesuré par mes travaux scolaires et de l’opinion qu’on pouvait se faire de moi. Sauf que ces vulnérabilités s’exacerbèrent devant les exigences des études supérieures. Mes études de droit étaient bien plus difficiles encore que tout ce que je pouvais m’imaginer, mais déterminé à honorer les désirs de ma famille je ne me laissai pas distraire. Je travaillais comme un forcené à toute heure du jour et de la nuit, accumulant des carences importantes qui ont précipité, je pense, beaucoup de mes insuccès plus tard. Le pire dans cette histoire est que mon acharnement portait ses fruits : je me brûlais, certes, mais au moins je parvenais à mes fins et réussissais tant bien que mal à suivre le groupe. Je n’ai pas réussi à me faire des liens intéressants à l’époque puisque toujours trop occupé par mes études. J’ai dormi plus d’une fois dans la bibliothèque de l’université, tout ça dans l’objectif de réussir le Barreau. Après avoir échoué une fois, j’ai décroché mon diplôme, épuisé mais heureux.

On m’a tout de suite lancé dans la gueule du loup. Je suis devenu un assistant dans la firme familiale, sous la tutelle de mon grand-père et de ma mère. Il m’a placé dans la mire, dans les plus gros dossiers, sans attendre que je prenne vraiment mon métier en main. Je n’ai pas pu, je n’ai pas su protester… Je voulais carburer, je voulais m’illustrer. C’est là que l’anxiété a commencé à être un problème, réellement. Que mon corps déjà mis à mal s’est mis à ne plus m’obéir comme je l’aurais désiré.

J’ai passé les cinq années suivantes à ignorer les drapeaux rouges. À faire de l’insomnie, des cauchemars. À somatiser de toutes sortes de manière. À être fatigué constamment et pourtant continuer, m’acharner… Lorsque la Nova Existencia est arrivée, je n’ai même pas pris le temps de pleurer ceux que j’avais perdus, comme Fairya et sa grand-mère. Je n’ai pas pris un moment pour m’insurger de ce qui se passait dans mon pays, non… j’ai plutôt participé à renforcer ces lois en travaillant pour les Viridis, particulièrement pour Luciano le puîné. J’avais tellement envie de lui plaire, de leur plaire à tous… j’étais repris souvent et à chaque fois je vivais très difficilement l’échec. Personne, il n’y avait personne pour me dire que… Je ne sais pas… J’aurais voulu, ne serait-ce qu’une fois, me dire que je faisais du bon travail. J’ai grillé de trop nombreuses étapes, on attendait trop de moi et je me sentais constamment coupable, coupable de ne pas me montrer à la hauteur.

Luciano Viridis est devenu le visage de toutes mes anxiétés. Je ne pouvais le voir sans réagir fortement; même aujourd’hui je peine à poser les yeux sur son portrait dans les actualités de Cinza sans m’en émouvoir. Ma famille a passé tellement de temps à me rabattre que je devais le satisfaire, que les Edelweiss servaient les Viridis depuis des générations… Un jour, un jour cette pression a implosé. Je me trouvais alors dans l’ascenseur de la Tour Viridis quand ma toute première crise d’angoisse est survenue. Violente. Inattendue. J’ai cru alors que j’allais mourir alors que mon corps se dérobait à tout contrôle. J’ai sombré dans l’inconscience et me suis réveillé plus tard, auprès d’ambulanciers qui ont insisté pour me mener à l’hôpital. Malgré toutes mes protestations, on a fini par me convaincre d’y aller. J’ai aussitôt rejeté le diagnostic qu’on m’a offert, minimisant ma souffrance. Je souffrais d’anxiété sévère, une qui fallait que je traite rapidement. Une que j’ai finalement ignoré pour mieux reprendre mon travail.

Mon père est décédé cette année-là. Je n’ai pas eu le temps d’être à son chevet les derniers temps parce que… parce que je travaillais. Puis son léger malaise s’est transformé rapidement en quelque chose de plus grave. Il m’a glissé entre les doigts. À cette époque, j’allais de plus en plus mal. Je traversais des crises de panique à chaque semaine, parfois plusieurs fois par jour. Perdre papa a été la goutte qui a fait déborder mon vase. Je ne m’en suis pas rendu compte tout de suite. Pourtant le soir, je faisais des crises de larmes qui me laissaient totalement épuisé et tremblant. Je ne me nourrissais plus, ne dormais plus. De bien des manières, je ne vivais plus. Pour le reste, oui. Il y avait cette envie grandissante, celle de mourir.

Un soir où j’ai subi trois crises d’angoisse à la suite, où j’ai envisagé me jeter du balcon de mon appartement de Borao, j’ai su que j’en avais assez. Sauf que plutôt que de poser le geste lâche, j’ai décidé de me battre. Puis il y avait cette lettre qui m’était parvenue quelques jours plus tôt, celle-là même qui me donnait espoir. Mon père m’avait légué le Havre. À l’abandon depuis la Nova Existencia qui avait forcé la fermeture de l’élevage, il n'en restait plus grand-chose et pourtant… Dans les méandres confus de mon esprit un projet flou prenait forme. Mais avant d’y accéder j’avais un grand besoin de me soigner. Ce soir là, je me suis déplacé jusqu’à l’urgence où on m’a finalement référé à un centre pour personnes aux prises avec toutes sortes de difficultés psychologiques.

J’y suis resté pas loin d’un an. Jamais je n’ai rappelé ma famille, jamais je ne me suis excusé auprès de mes employeurs. Aux yeux de beaucoup, j’ai simplement disparu.

J’ai cru, dans un premier temps, être en mesure d’y séjourner une poignée de semaines. L’expérience m’a appris que ce ne serait pas si facile. Mes premiers moments au centre se caractérisèrent par de vifs cauchemars qui hantaient mes nuits, par de longues heures à pleurer jusqu’à ce qu’il ne reste qu’une coquille vide et tellement, tellement de honte. Je culpabilisais pour tout ce que je venais de laisser derrière, pour tous deux qu’inévitablement j’avais déçus. Surtout, j’avais l’impression sordide de m’être laissé tomber. Longtemps je me suis accroché à ces idées, ces vieux engrenages qui modulaient ma pensée pendant toutes ces années durant. Le temps, la bienveillance et beaucoup, beaucoup de thérapie ont eu raison de mes vieux réflexes.

Je ne saurais dire quand exactement, mais progressivement, j’ai remonté la pente. J’ai appris que je souffrais d’un grave problème d’anxiété et d’une dépression sévère. Que j’avais un déficit de l’attention avec hyperactivité ainsi que divers troubles de l’apprentissage. J’ai cheminé pour mieux me comprendre. J’ai goûté pour la première fois aux sciences du bien-être. J’ai entraîné mon esprit et mon corps à se départir de ses démons. Lorsque j’ai quitté le centre, j’ai su que je voulais rendre la pareille, à ma manièe. Que je voulais ensoleiller l’existence de d’autres. Alors j’ai pris le chemin du Havre, avec un projet bien plus net désormais.

J’allais faire de cet endroit un lieu où Pokémon et humains pourraient s’y sentir bien. Sans jugements, sans enjeux, un lieu de détente. Mon père n’avait-il pas transformé ce vieux spa en élevage ? Je pourrais lui rendre sa vocation d’origine, en l’adaptant à ma sauce. Heureusement, ma vie à Borao m’avait permis de me faire de nombreux contacts et les investisseurs furent nombreux. Plusieurs démarches plus tard, nous entamions de grands travaux pour rénover le Havre et lui rendre son lustre d’antan… avec une touche de modernité évidemment ! Tandis que les travaux s’orchestraient, je paufinais mes connaissances dans divers domaines, multipliant les cours de yoga et de massothérapie, pleine conscience, etc. Je voulais tremper dans tous les aspects de ce centre de bien-être, et Paix aussi. Paix, que j’avais retrouvée à mon retour à Sercena, résidait toujours dans la vieille grange. Quelle ne fut pas mon émotion de la retrouver ! Désormais, je ne comptais pas la quitter, ainsi j’officialisai notre lien par un Pass tout à fait légal. Je vous le jure, parole d’avocat !

Le Havre a ouvert ses portes depuis une dizaine de mois maintenant et connaît un petit succès. Petite entreprise, j’ai plusieurs ambitions pour cet endroit, mais surtout celle de ne jamais m’abandonner à nouveau. Et je veille, attentivement, sur chaque Pokémon et personne qui passe ma porte, en espérant semer un peu de soleil dans la vie des autres.
Posté le Ven 13 Mai - 16:19
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Posté le Dim 5 Juin - 16:11
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TU ES VALIDÉ !


Aaaaah il est si cute que le Adonis en moi fond, j'ai hâte de faire un tour dans son centre de bien-être eheh.

Tu es donc maintenant validé et tu rejoins le groupes des Esperar ! Tu débutes l'aventure avec 30 PkP et une Potion ! Tu peux dès lors aller voir tes papiers d'identité afin de t'assurer que tout est conforme et faire un tour dans les bottins pour vérifier que tout y est. Tu peux aussi créer ta fiche de liens, aller voter aux top sites, et participer au RP ! N'hésite pas aussi à passer sur la chatbox et passer nous voir sur le Discord du forum. Il nous tarde de te voir évoluer en RP et de faire partie de cette grande histoire qu'est Cinza ! Si tu as la moindre question, tu peux bien sûr la poser à Golden, Liseron ou Val.

Posté le Sam 11 Juin - 13:23
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Dé chroma oups
Posté le Sam 11 Juin - 13:23
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