Des vrombissements de voiture, ta grand-mère qui sort de la demeure pour accueillir les visiteurs. Les visiteurs ne sont pas de simples futurs acheteurs de pokémon. Et tu le comprends quand l'un d'eux bouscule ta grand-mère qui tombe par terre. Accourant vers elle, tu lui attrapes la main et les visiteurs saccage l'élevage. Puis, un de ses hommes écrasent un grand coup sur ton visage... et tu te réveilles en sursaut. C'était un cauchemar, les faits sont donc falsifiés, mais c'est régulier. Tu essuies la sueur sur ton front. Assise dans ce qui semble être ton lit, tu poses ton regard sur Lilo qui dort paisiblement dans son panier. Celeste est allongée à coté de ton oreiller et te fixe. Elle vient sur ta cuisse pour te réconforter. Tu effleures sont pelage bleue de tes doigts fins et délicat.
Tu te lèves, pose une main douce sur ta togépi qui se tourne en ralant et se rendort. Tu en souris et lance un regard à Celeste et lui fait signe de te suivre. Tu enfiles un jean, et des baskets et tu sors de ta planque. Il est assez tôt, mais tu n'es pas à l'abris de croiser des gens, donc tu restes discrète. Tu remontes à la surface et sillonne les rues de La Isacao. Tu sillonnes même surtout les ruelles, quand... Tu fronces les sourcils en te figeant. Il y a une chose, qui même avec le temps, tu n'oublieras sans doute pas. Les visages de ceux ayant saccagé ta vie. Et en voilà un, juste devant toi. Tu la suis. Cette femme d'une trentaine d'année maintenant. Tu sors ton couteau, Celeste a une distance sécuritaire de toi. Puis, alors que la jeune femme est à porté de main et à couvert, tu apparais dans son dos et place ta lame sur sa jugulaire. "Tu bouges, je coupe." C'était bien suffisant pour comme mise en garde à ton avis. Tu as un sourire légèrement malsain sur le visage. "J'attends depuis si longtemps ce moment-là." Tu relèves le menton, par un élan de fierté. "Sais-tu pourquoi ta vie s'arrête ici ?" Oh parce que tu comptes faire l'inévitable. Là où vous êtes, il n'y a aucun témoins, et surtout tu pourrais disparaitre aussi que tu es apparu.
Cinq heures, le réveil sonne. Je m’étire et je traîne quelques minutes dans mon lit. Après avoir trouvé le courage de me lever, j’ouvre mes rideaux et mes fenêtres afin d’aérer mon appartement. Ma routine du matin peut commencer et elle commence par du ménage, je lave le plan de travail, la table et j’en profite pour nettoyer l’égouttoir. Une fois terminé, il est l’heure de la récompense : un smoothie aux fruits. Je me pose donc devant la fenêtre pour observer la ville encore calme et me détendre loin des écrans. Il est désormais temps de prendre ma douche, froide pour tonifier mes muscles et de m’habiller. J’enfile une chemise blanche et un pantalon noir, me voilà prête. Cette journée s’annonce incroyable, comme toutes les autres et j’espère que des informations croustillantes m’attendent sur mon bureau. Les rues sont quasiment vides, j’aime partir au journal dans cette atmosphère. Le calme environnant m’apaise et me permet de rester concentrée. Je ne mets pas mes écouteurs, afin de profiter au maximum des bruits qui d’ordinaire sont couverts par la vie citadine. Je m’engage dans une ruelle et je sens une forte pression me serrer la gorge. Il a fallu d’un quart de seconde et me voilà prise au piège, un couteau sous la gorge. Je ne reconnais pas la voix, il m’est impossible d’identifier mon agresseur. Je ne suis clairement pas en position de force, donc je reste immobile. Oui, il m’arrive d’être docile parfois.
- Éclaire ma lanterne, toi qui sembles si bien me connaître.
J’active tous mes sens et je reste à l’affût de la moindre faille, qui n’arrive malheureusement jamais. Cette garce a bien préparé son coup et je me suis fait avoir comme une débutante. La fin de ma vie va donc ressembler à ça, égorgée au petit matin dans une ruelle de la capitale ? Il en est hors de question. J’espère pour elle qu’elle tranchera net, car si elle me rate… Moi, je ne la louperai pas.
Il était évident que cette garce ne te reconnaîtrait pas. Déjà, tu es derrière elle. Ta voix a changé durant ces dernières années. Sans compter qu’il n’y a surement pas qu’à toi qu’elle a fait du mal. La mémoire est donc entravé, forcément. « J’imagine que tu as fais souffrir bien trop de monde pour avoir ne serait-ce qu’une piste. » Ta voix est sévère et provint de ta gorge ce qui ne se trompe sur ta rage. Une vengeance pourrait bien éclater. « J’imagine que même le nom d’Althéa Pinkman ne devrait rien te dire. Cette femme qui a fait une crise cardiaque parce que toi et tes petits copains aviez détruit son élevage. » Au nom de ta grand-mère, tu as appuyé un peu plus ta lame, prête à couper d’un geste sec et précis. De plus, en disant le nom de ta grand-mère, étant une criminelle recherchée depuis plusieurs années, tu as forcément dévoilé ton identité. Fairya Pinkman. Le jour où la guarda te chopera, ce sera ton dernier jour de vie et tu apparaitras dans tous les journaux comme celle enfin attraper. Il est évident que tu les faits tourner tous en tiboudet. Tu ne sais pas trop si la jeune femme remet le nom de Pinkman en réalité. Tu lui laisses une chance de partir en paix sans trop souffrir. « Remord ? Regret ? Rien ? » Tu arques un sourcil attendant une potentielle réponse à ce sujet. Que dire de plus, de toute façon ? Tu la tiens. Quoiqu’il se pourrait que sans t’en rendre compte tu relâches la pression sur son cou.
- Madame, j’écris des articles de journaux, ce que font les gens et la Guarda de ces informations, ne me regarde absolument pas.
Le nom ne me dit effectivement rien, mais j’ai traité tellement d’affaires qu’il m’est impossible de faire un tel travail de mémoire. Je sens sa lame appuyer davantage sur mon cou, la pression s’accentue jusqu’à me donner du mal à respirer.
- Écoutez… Je ne sais pas de quoi vous parlez… Mais… j’ai quelque chose à vous proposer.
Elle cherche une vengeance, je peux l’aider. Si j’ai effectivement couvert le décès de sa malheureuse grand-mère par le passé, les documents sont encore conservés dans les archives du Journal. Je peux aisément avoir accès aux noms des membres de la Guarda qui ont participé à la destruction de l’élevage de la dîtes Althéa Pinkman. Je pourrai lui transmettre si elle le désire. Mais je n’ai pas l’habitude de marchander sous la menace, alors je me tais. Je ressens alors une ou deux secondes de relâchement, le moment parfait pour me défaire de son emprise. Simultanément, je repousse son bras en avant et je donne un grand coup de coude en arrière. J’agrippe un bâton posé par terre et je me place face à elle. Les cartes sont redistribuées.
- C’est bon, on peut discuter ? Si mon journal a été la cause du décès de votre grand-mère, j’en suis désolé. Je n’écris pas dans ce but et je ne contrôle pas les agissements du gouvernement. Même si je travaille pour eux, effectivement. Cependant, j’ai quelques atouts dans ma manche, notamment un carnet rempli d’informations compromettantes sur les hauts placés, les membres de la Guarda, les Familles et j’en passe. Une bonne journaliste doit toujours garder un tour d’avance. Ce que j’ai à vous proposer tiens toujours, je peux vous laisser quelques-unes de ces informations.
Si cette tentative ne marche pas, je n’aurai aucun mal à aller la voir les autorités pour leur dire que Fairya Pinkman se balade dans les rues et qu’elle m’a agressé. Ils seraient enchantés de le savoir ! Nous sommes acculées toutes les deux.
Un instant de d’inattention, un seul. Cela suffit. Tu le sais pourtant. Tu le sais mieux que quiconque. Cependant, tu as été distraite par les paroles de la jeune femme. Ce qui t’a valu un coup dans l’estomac et un recul de quelques mètres. La douleur se dissipe rapidement, mais Visconti est déjà armée… d’un bâton. « Fais chier. » Jures-tu entre tes dents, ton couteau ayant disparu de ta main lorsqu’elle a repoussé ton bras avec énergie. Tu l’écoutes, de toute façon tu n’as pas tellement choix. Quoique ? Tu pourras t’en aller et la laisser là et revenir plus tard. Mais… à quoi bon ? Premièrement, ce n’est pas vraiment ton tempérament. Deuxièmement, tu as sorti le nom de ta grand-mère, comme une conne…. Alors, il serait simple d’annoncer aux Autres qu’elle t’a aperçu. Ainsi, les recherches à ton attention se faire plus dense. T’es foutu. Sauf si… Tu fronces les sourcils en écoutant les paroles de la jeune journaliste. « Pourquoi ? » Tu la regardes avec suspicion. Clairement, pourquoi ? « Je veux dire, vous êtes loin d’être stupide. J’imagine. » Dis-tu simplement avant de reprendre et d’argumenter ta question. « Vous pourriez très bien vous empressez de dire que vous venez de vous faire agresser par la petite fille d’Althéa Pinkman. Vous n’êtes pas stupide pour comprendre que ça ferait un malin plaisir à certains de voir mon exécution. Alors, pourquoi me donneriez vous ces données et me permettre d’avancer dans ma quête personnelle plutôt que de rester fidèle à vos conna… vos employeurs ? » Puis, tu marques une pause. « Puis, qu’est-ce qui m’affirme que ces données sont justes et non un leurre ? Ou qu’une fois que vous m’aurez donner ces fameuses données justes ou falsifiées, vous n’irez pas tout raconter à je-ne-sais-qui que vous m’avez croisé et qu’importe ce que vous direz par la suite… ? » Parce que déjà, le fait que tu sois repérée dans un quartier, et déjà une énorme indication pour la Guarda qui perd constamment ta trace. « Alors, je réitère. Pourquoi ? » Tu es toujours sur la défensive, observant chaque mouvement avec le bâton pour saisir une opportunité dès que tu pourrais en avoir une.
Je me redresse et tends une oreille attentive aux paroles de la jeune femme en face de moi. Elle doute, c’est normal. À moi maintenant de faire mon boulot et de la ramener de mon côté.
- Parce qu’une journaliste digne de ce nom, garde des informations sur tout. Et que je suis une vile arriviste qui n’hésitera pas à changer son fusil d’épaule si le gouvernement s’avérait proche de la chute. Mon seul but, c’est de conserver mon rang, alors avec la politique actuelle ou les rebelles… Peu importe.
J’esquisse un sourire diabolique. Va-t-elle me croire ou se méfier encore plus de moi ? Je laisse le doute planer. Mes paroles sont loin d’être fausses. Dans notre société, c’est l’individualise qui prime, peu importe la famille ou les amis. Même si je sais que mon statut actuel sera mon ticket vers une exécution ou un emprisonnement, si les rebelles parviennent à reprendre le pouvoir. Ou si tout simplement, je me fais attraper par la Guarda. C’est pour cela que je garde toujours un coup d’avance dans ma manche. L’information, c’est le pouvoir et c’est également un excellent moyen de manipulation.
- Vous n’êtes pas la seule à avoir perdu quelqu’un chère à votre cœur. Mon amie de toujours a péri dans des circonstances qui me sont encore inconnues. Elle a certainement été victime d’un assassinat, mais qui en aurait à son encontre ? Je n’écarte aucune piste et j’en ai après certains hauts placés de la Guarda. Effectivement, je demande une petite chose en échange… Je vous donne toutes les informations que vous désirez et vous m’aidez dans ma quête de réponses. Seriez-vous prête à faire ce pacte ?
Mon sourire s’est effacé, pour faire place à un visage sérieux et sincère. Pactiser avec le diable a toujours été fait dans la littéraire et dans la pop-culture, à notre tour. Quel en sera le résultat, seul l’avenir nous le dira.
Tu sais que le gouvernement est loin de la chute et c’est bien le problème avec ce premier discours que t’offre cette femme. Puis, elle parle d’une personne perdue également et qu’elle en a après des hauts placés. Tout cela avant de te demander de l’aide pour comprendre ce qui est arrivé à son amie de toujours. Tu prends quelques secondes de réflexions. Tu la regardes de haut en bas. Tu cherches le moindre geste qui pourrait te dire qu’elle ment. Mais, tu ne trouves rien. Soit elle est très bonne menteuse, soit elle ne ment pas. Puis, d’un côté… en l’aidant à comprendre à ce qui est arrivé à cet ami… peut-être pourrais-tu te rapprocher toi même des grosses têtes et en faire tomber quelques unes… Tu devrais peut-être en parler à… à qui ? Même si tu voulais en parler à Corvus, il a d’autres chats à fouetter. Et Visconti veut sa répondre tout de suite… « Très bien. Les informations d’abord, puis on voit ce que je peux faire pour vous aider. Mais attention. » Tu est froide, tu es sèche. « La moindre tromperie, la moindre entourloupe à mon égard, le moindre mensonge, ou la moindre tentative d’assassinat à mon égard ou à l’égard de mes pokémons… vérifiez bien que je ne respire plus, parce que vous pourrez bien en payer le prix fort. » On te voit sérieuse, on te voit sure de toi et surtout, ce n’est clairement pas une mise en garde faite à la légère. Tu tends alors ta main pour sceller ce pacte, si Visconti se sent capable de respecter les conditions de ton aide.
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