Plonger dans l’illégalité n’a jamais été mon plan, bien à l’inverse. Néanmoins l’arrivée ou plutôt le retour de Corvus dans ma vie a quelque peu forcé les choses, ouvert toute une avenue dont j’avais délibérément bloqué l’accès de par crainte de ce que celle-ci pourrait avoir comme impact sur ma famille. Néanmoins la venue du jeune homme m’offre un sentiment de puissance que je n’avais plus ressenti depuis longtemps; je me sens capable de faire bien plus dans ce combat contre le système. Et plus : j’ai envie d’en faire plus. Désormais, je ne suis plus seule. Ma famille est en sécurité avec le rebelle à nos côtés. En attente de son procès toutefois, Corvus a les mains liées. Malgré ses protestations j’ai pris sa place dans l’investigation qu’il n’aurait pas manqué de mener : celle de l’ilha monstruosa tel qu’on la surnomme dans les médias. J’ai fait des recherches importantes sur des sites parfois peu recommandables afin d’obtenir des informations à son sujet. Il semblerait que de bien de drôles choses s’y trament, des choses qui pourraient peut-être incriminer notre cher gouvernement. Quelque chose dont Craboss pourrait se servir, potentiellement, pour le fragiliser d’autant plus. Malgré le danger encouru donc et l’interdiction des autorités, j’ai quitté la villa à dos de Skadia ce matin, direction cette fameuse île aux monstres.

Voler à dos d’Airmure est fondamentalement différent que lorsque je monte mon Libégon. J’ai encore du mal à m’y faire, malgré tout l’amour que je porte en le Pokémon de Corvus. La femelle est bien plus rapide qu’Aetius, et d’ici je peux sentir chaque courant d’air, chaque mouvement, chaque changement de direction aussi subtil soit-il. Il émane de ce vol unique un sentiment d’ivresse mais aussi de terreur. Je vois donc apparaître la terre avec un grand soulagement. Ce n’est pas la première fois que je m’aventure ici d’ailleurs. Je l’ai visitée il y a plusieurs années et rien ne semble y avoir changé si ce n’est de l’immense construction humaine qu’on peut apercevoir d’ici. Néanmoins je décide de ne pas m’en approcher tout de suite, soucieuse que l’endroit ne soit gardé. Je fais donc signe à l’Airmure de nous poser quelque part entre les arbres de la jungle. Depuis là, je fais appel à Aetius, qui boude encore de ne pas avoir servi de monture. Je ne pouvais me permettre de le sortir et d’être reconnue. Il y a plus discret qu’un dragon chromatique après tout, qui ne manquerait pas de trahir mon identité. Skadia aussi est connue, mais personne ne peut croire qu’il s’agit de moi avec ma capuche qui dissimule mon visage.

Pressée de découvrir l’île, je fais signe à l’Airmure qu’elle peut aller chasser, ce qu’elle s’empresse de faire dans un cri. Je l’observe s’envoler, encore habitée par le soulagement de la voir de retour à nos côtés. Corvus est de retour. J’ai encore du mal à bien intégrer l’idée. La sensation de joie qui gonfle ma poitrine s’estompera-t-elle un jour ? Je doute qu’elle ne soit appropriée à long-terme pour mon cœur. Me détachant de ma contemplation, j’entame ma marche dans la jungle épaisse de l’île. Aetius ouvre la marche, tassant la végétation luxuriante de ses griffes. Pour ma part, je reste sur mes gardes. J’ai pris mon pistolet pour l’occasion… au cas où. Mais le poids de l’arme à ma ceinture m’indispose, me donne la nausée. J’espère vivement que je n’aurai jamais à m’en servir.

Un bruit dans les buissons derrière moi me fait aussitôt tourner la tête. Par réflexe, j’attrape le pistolet et le brandit en direction du son. S’agit-il d’un Pokémon monstrueux ? Non, seulement le monstre le plus commun de la planète : l’homme. Méfiante, je garde mon arme braquée sur lui, contente que la capuche dissimule une partie de mes traits.

« Vous n’êtes pas trompé. Maintenant dites-moi qui vous êtes avant que je ne vous éclate la cervelle. »

Je n’ai aucune intention de le faire, cependant j’espère que la menace suffira à le convaincre. Pour accentuer mes propos, Aetius s’est retournée et gronde derrière moi, prêt à fondre sur l’homme. Mon cœur bat à tout rompre et je sens mes jambes flageoler sous moi. Un cri aigu me fait redresser la tête toutefois. C’est Skadia qui revient, probablement pour me défendre. Ou ainsi je le pensais. Elle se pose entre nous et brandit fièrement un morceau de papier. Comme la page d’un cahier qu’on aurait déchiré. Baissant mon arme, je m’approche d’elle pour le récupérer. Visiblement excitée de sa trouvaille, elle peine à rester en place. Au moment où elle le lâche enfin, je n’ai pas tout à fait les doigts dessus et le morceau de papier s’envole… pour atterrir entre l’étranger et moi. Avec horreur je l’observe… Qu’a-t-il l’intention de faire ?

Bully.

Voilà le mot qui me traverse l’esprit en observant de plus près cet homme, qui ne manque pas de me prendre de haut avec ce rire dégradant qui ne manque pas de me crisper. Je peux sentir, dans ma poitrine, un étau glacé se refermer. La misogynie me pue à pleine nez; trempe ses comportements d’une audace malvenue qui me rappelle ô combien une autre personne de mon passé. Ce rapprochement seul en finit de placer l’étranger au rang de menace, aussi désinvolte puisse-t-il se montrer. Clairement ses idées et valeurs entrent en conflit avec les miennes. Hérissée, je sens ma prise se raffermir contre mon arme et mes tremblements d’angoisse se muter lentement en soubresauts de colère. Malgré tout, il s’agit d’une raison insuffisante de tirer sur lui. J’estime beaucoup trop la vie humaine pour m’y risquer, puis simplement d’être froissée dans mon orgueil ne fait pas de moi une agresseuse, bien au contraire. À moins que les regards ne se mettent magiquement à porter des coups physiques, auquel cas le diablotin serait mort depuis longtemps. J’ignore si d’où il est il peut voir mes prunelles ambrées briller d’une rage roide, depuis où il se trouve. De toute manière, le papier entre nous vient le distraire un peu, ce qui ne l’empêche pas de me jeter un pique qui me fait lever les yeux au ciel.

« Peut-être devriez-vous me remettre le papier, puisque visiblement vos yeux vous font défaut, à l’instar de bien des choses. Il y a bien un oiseau, mais l’autre, c’est un dragon. Et un qui n’a pas encore chassé son dîner qui plus est. »

Juste quand je m’apprête à avancer, un éclair rose vient me faire sursauter. Vu la tension qui régnait en moi, je laisse m’échapper un léger cri qui me fait reculer et qui affole l’Airmure devant moi. Balançant ses grandes ailes métalliques, Skadia fait entendre clairement son désaccord quant à l’apparition soudaine de ce que je devine étant comme le partenaire de l’étranger. Le Pokémon ninja, pour cet homme qui manque cruellement de discrétion. Ah. On dit que les opposés s’attirent. Je suppose que le même fondement pourrait s’appliquer à Aetius et moi, si on omet la personnalité. Un dragon géant coloré tranche effectivement avec ma petitesse. Le Pokémon de Corvus siffle en direction du Greninja. J’avais presque oublié que le met favori de l’oiseau de fer est constitué de Grenousses fraîchement attrapées dans les marécages. Pour ma part, je toise l’inconnu qui ne manque pas de lire la page. J’ignore son commentaire à son sujet; si ça se trouve il s’agit de la liste d’épicerie de sa grand-mère et il le fait simplement pour me provoquer.

« C’est bon, vous avez bien fait le malin, maintenant rendez-moi… »

Je n’achève jamais ma phrase, puisqu’une immonde créature vient d’apparaître. Je la reconnais des livres qu’Aster adore dévorer, cet insecte du passé… comment s’appelle-t-il ? Elina le désigne toujours comme étant « le robot-insecte » et je peux comprendre pourquoi vu son canon qu’il braque vers nous et l’aspect inorganique de ses prunelles. Un frisson me parcourt l’échine aussitôt. Aetius se met à gronder en guise d’avertissement, peu apeuré par le Genesect mais reconnaissant en lui un adversaire de taille, puisqu’il écarte soudain les ailes pour se faire plus gros, plus menaçant. Je réalise alors avoir suspendu ma respiration, alors que l’étranger en profite pour nous faire faux-bon. Imbécile et lâche. Eh bien, je ne me trompais pas à son sujet. Nous sommes coincés, trop voyants pour tenter de faire la même chose. Contrairement à l’autre, je n’ai pas l’intention de me soustraire d’un combat comme celui-ci. Si nous parvenons à l’assommer, peut-être pourrons-nous en apprendre plus sur lui.

« Aetius, prépare-toi. Skadia ? Ne laisse pas l’autre énergumène s’enfuir. Il a quelque chose qui nous appartient après tout. »

Dans un cri aigu, l’Airmure s’envole pour talonner l’étranger. Il ne paie rien pour attendre celui-là… après ce truc digne de légendes.

AU COMBAT !

(Libégon ♂) Niveau 13 - Lévitation - Sérieux 47/47 | Vit. 35 Mâchouille (100 | 15 - 16 - 18) Piétisol (100 | 12 - 13 - 15) Danse Draco (-) Draco-Griffe (100 | 11 - 12 - 13)

Aetius utilise Mâchouille. Il a 100% de chance de réussir. L'attaque réussit ! L'attaque a 20% de chance de baisser la défense (79). Aucun changement. Valeur : maximale Nombre de dommages : 18

LE POKÉMON SAUVAGE ATTAQUE !

(Genesect ∅) Niveau 9 - Télécharge - Casse-Couille 34/34 | Vit. 25  Taillade (7 - 7 - 9) Vive-Attaque (5 - 5 - 6) Grincement (-)

Genesect utilise Grincement (Résultat du dé : 3). La défense d'Aetius baisse de deux niveaux ! Valeur : // Nombre de dommages : 0

J’ai du mal à y croire. Quelle lâcheté. À deux, aucun doute que nous aurions pu faire front commun face à ce monstre. À présent ? Malgré toute la confiance que je porte en Aetius, j’ai du mal à mesurer ses chances face au Genesect. Les livres de mon fils ont raconté qu’il s’agissait d’un indomptable prédateur, craint par tous les autres Pokémon de son époque alors… Comment être certaine que mon ami dragon sera en mesure de le vaincre ? Rien. Mon filet de sécurité s’est envolé en fumée avec le départ de Skadia qui, contre toute attente, a accepté de m’obéir pour suivre cet homme cruel qui m’a laissé avec mes problèmes. J’ai quelques mots à lui adresser à lui, une fois que je serai sortie de ce combat. Je sais que l’Airmure n’est pas bien loin, qu’elle reviendra si je crie. Malgré tout la peur me secoue les tripes. Je m’éloigne de quelques pas pour céder toute la place au Libégon, me doutant que de rester à proximité pourrait s’avérer dangereux pour moi. Bientôt le combat fera rage, ce n’est qu’une question de temps.

Finalement, Aetius s’élance, gueule ouverte vers le Genesect qui, visiblement pris de court, se fait emprisonner entre les crocs du dragon qui hurle à m’en glacer le sang. Troublée par la violence de cette attaque, je me recule d’autant plus, vers le couvert des arbres, observant la scène sans pouvoir agir. L’insecte de fer, pour sa part, émet un grincement qui me force à plaquer mes mains contre mes oreilles et qui lui permet de se dégager de l’emprise du Libégon qui le relâche en piaffant de douleur. Cette rencontre n’est pas du tout gagnée, pas encore. Mon cœur bat à tout rompre dans ma poitrine.

Skadia n’a pas lâché l’étranger. Elle est en mission après tout; obéir aux ordres de Léonie lui est tout à fait naturel même si elle n’est pas sa dresseuse. Surtout, elle a bien envie de planter ses serres dans cette grenouille de malheur et pourquoi pas en faire son dîner. D’ailleurs cette dernière ne manque pas de lui mettre des bâtons dans les roues en restant à l’arrière pour retenir ses ailes de sa langue gluante. Outrée, l’Airmure émet un cri strident en battant des ailes telle une forcenée pour se déprendre. Malheureusement pour elle, le subterfuge fonctionne et Emily finit par disparaître entre les arbres, loin de son regard perçant. Piaffant de colère, l’oiseau descend plus en altitude, cherchant furieusement les fugitifs. Au moins elle sait qu’ils se dirigeaient vers la montagne, où Skadia ne manquera pas de les rattraper.

AU COMBAT !

(Libégon ♂) Niveau 13 - Lévitation - Sérieux 47/47 | Vit. 35 (-2 Déf) Mâchouille (100 | 15 - 16 - 18) Piétisol (100 | 12 - 13 - 15) Danse Draco (-) Draco-Griffe (100 | 11 - 12 - 13)

Aetius utilise Mâchouille. Il a 100% de chance de réussir. L'attaque réussit ! L'attaque a 20% de chance de baisser la défense (90). Aucun changement. Genesect est K.O. ! Valeur : maximale Nombre de dommages : 18

Mes pas me forcent vers le couvert des arbres de plus en plus. En d’autres circonstances, Danaé se serait trouvée à mes côtés, aurait assuré ma protection sur le sol. Je me sentirais moins désemparée, car j’aurais su que peu importe, elle aurait été là… Six ans ne suffisent pas à éclipser le sentiment de deuil que son départ a engendré. La Luciano était mon ancre, mon port, ma lumière sans laquelle je me sens complètement perdue dans les ténèbres. Pourtant, j’ai parfaitement confiance en Aetius, et en moi-même aussi. Je ne dois pas oublier le chemin que j’ai parcouru. Tandis que les deux monstres s’affrontent férocement, je prends des grandes respirations et m’efforce de rester calme, braquant contre le Genesect un regard plein d’animosité. Maintenant que j’ai pris un peu plus de recul, je me questionne sur la présence de cette créature venue d’un autre temps. A-t-elle été épargnée par le passage des années et vécu toute sa vie ici ? Est-ce un secret qu’a voulu conserver la Guarda ? Comment se fait-il alors que Corvus et moi ne l’avons pas croisée lors de notre dernier passage ici ? Je sourcille. Peut-être qu’elle a plutôt été apportée ici, mais dans quel objectif ? Décidément, nous n’aurons pas de réponse tout de suite.

Aetius, dans un cri qui vient percer le silence de la forêt, vient mordre son adversaire qui finalement capitule, prenant la fuite parmi les ombres. C’est avec soulagement que je le vois partir, non sans un claudiquer, indice de l’état dans lequel mon allié l’a laissé. Quelque chose me dit que nous ne le reverrons pas de sitôt ce qui me convient parfaitement. Ce combat m’a laissée passablement ébranlée et je ne manque pas de rejoindre Aetius qui s’est posé contre le sol pour souffler. Il ne semble pas mal en point, pas du tout même, ce qui me soulage. Je viens caresser sa nuque d’une caresse qui lui tire un grondement appréciateur. La réaction du reptile finit par me tirer un sourire; sans authenticité le dragon n’aurait tout simplement pas agi ainsi. Je peux me rassurer quant à son état. Maintenant, il est temps de rejoindre l’Aimure. Je fais signe à mon ami qui incline le cou afin que je puisse grimper sur son dos. Voler au-dessus de l’île n’était pas du tout mon plan au départ, surtout à dos de Libégon chromatique, mais si je veux trouver des réponses, je ferais mieux de retrouver cet homme de tout à l’heure.

Heureusement pour nous, l’oiseau de fer sous ce ciel d’azur n’est pas bien difficile à repérer. Ses plumes de métal brillent sous le soleil. En nous approchant, je peux la voir esquiver quelque chose, un projectile d’une origine inconnue. Perplexe, je suis rassurée par le manque d’inquiétude de la part de Skadia qui, plutôt, me paraît outrée. Il semblerait que ce soit nos deux lourdingues, qu’elle n’a pas manqué de talonner. Pour l’avertir de notre présence, Aetius émet un grognement assez fort pour qu’elle le perçoive. Elle fait volte-face avant de nous indiquer l’endroit où je retrouve avec déplaisir l’homme de tout à l’heure. J’atterris non loin de lui, dans les montagnes. D’ici, la vue sur l’île et sur la mer est incomparable, cependant nous ne sommes pas ici pour apprécier la vue. Affichant un sourire, je saute du dos du dragon avec une aise qui suggère que ce n’est pas du tout mon premier rodéo.

« Eh bien, l’île est petite on dirait. » je fais non sans un certain amusement. « Avez-vous eu l’occasion de réfléchir à votre pitoyable comportement, maintenant ? J’aurais cru qu’un dresseur tel que vous aurait eu plus de courage. Maintenant je pense que vous pouvez me remettre notre dû et laisser les professionnels gérer cette histoire qui se trame sur l’île. »

Je m’adresse à lui comme je l’aurais fait à mes enfants (et encore…). Il se dégage de moi une assurance nouvelle, celle qu’on aperçoit à l’occasion, une force que rien au monde ne saurait ébranler : celle d’une mère.

Cette confiance nouvellement acquise m’incite à la prudence. Je connais la réactivité des hommes une fois que leur orgueil est piqué; celui-ci m’apparaît bien assez lâche pour être sans scrupules. Si je n’ai aucune idée de ses allégeances, le fait qu’il soit de la Guarda ne m’apparaît pas vraiment plausible. Si cela avait été le cas, il n’aurait pas manqué de nous arrêter pour avoir osé mettre les pieds ici, mais alors en quel nom agit-il ? Est-il simplement ici pour jouer les touristes ? Impossible à dire, et au vu de la hargne que me réserve mon interlocuteur, je doute que j’en tirai quoi que ce soit. De toute manière, je suis venue pour enquêter au sujet de cette île et de ses secrets, pas pour percer les mystères de monsieur Janvier ici présent. Je jette un coup d’œil à son Ampinobi qui, de toute évidence, est plus robuste qu’elle ne le laisse paraître. Surtout, elle lui obéit au doigt et à l’œil. Même si effectivement je ne me base qu’à de simples inférences, il n’est pas difficile de voir que les deux savent se battre. Peut-être même mieux que nous. J’hausse les épaules toutefois.

« Vous avez raison, je ne vous connais pas. Et braquer une arme sur vous ne vous a guère donné envie de vous présenter. Je n’ai d’autre excuse que celle qu’en terrain hostile, j’ai tendance à me mettre sur mes gardes. Vous m’avez fait peur, oserais-je dire, même si l’idée vous fera probablement rigoler. »

Ignare, va. S’il s’y risque alors j’aurai mon idée faite sur lui. Car de mon côté je me montre parfaitement sincère. J’ai même abandonné mon ton suffisant. Je soupire et me pince l’arrête du nez. Comment voulait-il que je réagisse en voyant surgir un étranger de nulle part ? Je m’apprête à répondre à sa pique inutile quand finalement il capitule et m’offre le morceau de papier convoité. Avec prudence je m’approche avant de m’en emparer, allant plus loin pour le lire.

L’information qui s’y trouve est non seulement précieuse. Elle est inestimable. Dès les premiers mots, je frissonne. Cet extrait de journal est excessivement dangereux pour Cadwell. Elle veut créer des Pokémon pour surpasser les autres ? Dans le passé ? Il me manque les autres pages pour comprendre tout le sens de ces quelques lignes, mais celles-ci suffisent à incriminer la chancelière.

« C’est… vous avez lu ? Cadwell veut créer quelque chose pour… assimiler d’autant plus la population… »

Blême, je prends un moment pour me reprendre. De toute évidence son petit projet s’est retourné contre elle mais maintenant ? Je suppose qu’elle ne s’arrêtera pas là. Je lève les yeux vers l’autre. Fervent défenseur des lois ou comme moi un chevalier des ombres, destinant ses temps libres à mettre des bâtons dans les roues du système ?

« Vous en pensez quoi ? » je fais finalement, en le dévisageant.

Es-tu ami ou ennemi ?

AU COMBAT !

(Libégon ♂) Niveau 13 - Lévitation - Sérieux 47/47 | Vit. 35 Mâchouille Piétisol Danse Draco (-) Draco-Griffe

Aetius utilise Draco Griffe. Il a 100% de chance de réussir. L'attaque réussit ! Kabuto est K.O. ! Valeur : OHKO Nombre de dommages : OHKO