Épuisée - les pas s’exécutent avec une lenteur effarante. Dame elle-même ressent une pointe de frustration dans sa démarche, autant que dans l’absence d’énergie de ces mouvements. Concentration poussée à l’extrême afin d’éviter la maladresse - dans le dos entend la collègue se plaindre, sans diplomatie aucune, de l’apathie de la blonde. Soupire désolé alors qu’elle s’occupe de changer les bandages d’un pokémon ayant subi l’attaque d’un congénère. Les cas se démultipliant ces derniers temps l’inquiète - autant que les marques de griffures sur le petit Reptincel. Délicatesse des doigts panse la blessure, habilité doucereuse. Au moins, créature se tient tranquille, jusqu’à ce qu’elle le ramène au propriétaire : une femme d’un certain âge, particulièrement inquiète. “Je ne sais pas ce que j’aurais fait s’il ne m’avait pas protégée.” Toute gênée - parce qu’en un sens le système la condamne - même si à aucun moment évoque l’idée d’un combat. “Votre ami a été très courageux et l’est encore maintenant. Sa blessure se referme vite et comme vous l’avez amené directement, ses cicatrices devront être jolies.” Une main se pose sur la tête du rouge. “C’est le genre de marque dont on peut être fier.” Animal bombe le torse - et quoique la Zephyr est incapable d’afficher un radieux sourire, les yeux au moins expriment la bienveillance. Sur ces mots, les compagnons quittent le centre - et bientôt, la nuit tombe.
Les minutes défilent, les yeux fatiguent. Et enfin vient le moment de partir - pression retombe un peu, souhaite bon courage aux collègues restants et s’en va attendre le bus qui la ramènera jusqu’à chez elle. Seule, le renard ayant fait de la température le matin même, elle a préféré le laisser se reposer à la maison. Chantonne - inhibition de l’épuisement, esprit flotte et file vers d’autres horizons - réflexion. Demoiselle regrette l’harmonie des autres régions, que Cinza dans sa quête de justice a perdu. N’est plus sûre, par instant, que le gouvernement soit vraiment si corrompu - certains doivent bien avoir agi par innocentes convictions plus que par propre intérêt ? Jupe se soulève au gré des pas, révélant parfois les chevilles. Et quand enfin atteint l’arrêt, Naeva s’assoie, place vide de présence. Le sac à main se pose sur les genoux, les mains se croisent - émeraudes ont du mal à saisir les mouvements parfois, autour d’elle. Il est tard, et son bus sera le dernier. Ne l’empêche pas de somnoler, réveiller un peu par une musique au rythme saccadé, souvenir de son enfant. Entrouvre les paupières, se fait violence pour ne pas succomber - se concentre sur les vers - Monster, dont l’artiste lui échappe. Qui peut bien écouter ce genre de musique, détruisant ses propres tympans - écouteurs devenus armes de destruction. S’y habitue finalement - si bien que l’infirmière ne voit plus que du noir.
Bus pourtant arrive et s’arrête à leur hauteur - c’est le dernier, et si personne ne prend l’a peine de réveiller la Belle au bois dormant, elle devra passer sa nuit dehors - loin de chez elle.
HRP : Coucou toi (ou vous ?) ! Comme tu peux le lire, ce rp est libre, il permet donc à n'importe qui qui en a envie d'y participer Nae d'ailleurs, est endormie a son arrêt de bus et risque de le manquer - ou peut-être est-ce trop tard ? Je laisse très libre l'interprétation et la suite des évènements, le but est seulement de s'amuser et de voir où le vent nous mène
Terminer tardivement au boulot faisait aussi partie de la routine de Kaelen, surtout lorsqu’il était de patrouille avec toute ou une partie de sa brigade. Même lorsqu’il n’était pas de garde la nuit, comme c’était le cas aujourd’hui, il ne rentrait qu’après une longue séance à la salle de sport pour évacuer le stress du boulot. Ce n’était pas qu’il était particulièrement nerveux, mais dans un environnement qui demandait une discipline sans failles, se dépenser permettait de prendre le temps de respirer, de ne pas réfléchir. C’était ça, éviter de trop penser inutilement. Ces derniers temps il avait la désagréable sensation que les journées défilaient et se ressemblaient toutes, que rien n’avançait. Formation des Guarda, patrouilles, vérifications des pass, sport, rentrer chez soi. Il avait besoin d’action mais même les rebelles ne lui offraient pas ce plaisir, à croire qu’ils prenaient des vacances eux aussi… À moins que ça ne présage quelque chose de plus gros que quelques messages anti-gouvernementaux lancés sur des radios de l’underground.
Séance de musculation terminée, il vissait ses Airmure Pods à ses oreilles et prenait tranquillement le chemin vers son arrêt de bus. Peut-être un peu trop tranquillement même. Perdu dans sa musique, il avait vu son bus, le dernier bus lui passer devant alors qu’il était encore assez loin de l’arrêt. “Et merde…” soupirait-il. Il tentait de rattraper le bus, d’un petit pas de course et était presque arrivé devant la porte avant qu’il vit se refermer juste devant ses yeux et l’engin partir sans lui. Connard de chauffeur. Il ne fit pas tout de suite attention à ce qu’il se passait autour de lui alors qu’il sortait simplement son téléphone pour envoyer un sms à son petit frère : “Hé. Vous dormez déjà ou je peux passer à la maison..?" Avec un peu de chance il n’aurait pas à marcher de nouveau jusqu’en centre ville pour aller dormir dans un love hôtel douteux ouvert h24.
C’était lorsqu'il relevait les yeux de son téléphone qu’il remarquait une silhouette assise dans l’arrêt de bus, vaguement illuminée par le lampadaire juste derrière qui montrait des signes de faiblesse. Elle n’avait pas vraiment l’allure d’une sans-abri mais il faillit passer tout de même à côté sans rien dire. Au dernier moment, ses neurones reliés à sa mémoire photographique décidèrent quand même de s’activer. Ce n’était pas l’infirmière qui s’occupait régulièrement de la rééducation de Fury ? En s’approchant un peu, il confirmait ses doutes. Si si, c’était bien elle, en train de dormir, écouteurs aux oreilles, sur un banc d'abribus, tard la nuit. Le brun tendit alors une main vers l’épaule de la jeune femme et comme tout bon Cinzan, n’hésitait pas à la lui presser avec douceur pour ne pas trop l’effrayer. Après quelques instants de réflexion, il se souvenait qu’il ne lui avait jamais demandé son nom et avait toujours trouvé des astuces linguistique pour ne pas le faire. “Mademoiselle l’infirmière, tout va bien ?” Ses fines mèches de cheveux blonds qui étaient retombés sur son visage lui donnaient un air apaisé dans son sommeil, c’était assez étrange au vu de la situation qui aurait pu être dangereuse à cette heure-ci. “Je crois bien qu’on a raté notre dernier bus.” Ajoutait-il d’une voix calme. Il espérait ne pas l'avoir trop surprise, les mauvaises rencontres étaient malheureusement trop fréquentes, surtout pour les jeune femmes seules et il en était bien conscient.
Scène d’un autre temps - rejoue inlassablement. N’entends rien, sinon les sons des basses - boum boum intarissable rappelant celui du cœur. Qu’était-ce déjà ? Fraîcheur de la saison rougit les pommettes - moment à mi-chemin entre la douleur et le bonheur. C’était un jour, dans le nord de Sinnoh, entourée d’êtres aimés - le froid tiraillait les doigts, et se souvient d’en avoir pleuré. Pourtant le rêve est d’une douceur nostalgique sans précédent - parce que lui permet de revivre un moment privilégié - si éloigné. Accompagne avec cela un rythme plus doux - les violons de sortie pour une mélodie apaisante - apaisée. Dans la réalité, commissures des lèvres sont légèrement relevées - à peine, en vérité, lui donnant non pas un aspect souriant, mais plus chaleureux que ceux à quoi on est habitué si on la côtoie un peu. Sort doucement de sa torpeur quand contact l’amène à un état de semi-conscience - suffisamment pour se rendre compte que ce qu’elle vit n’est plus, que les pokémons autour d’elle n'existent plus - du moins dans la vie menée.
“Mademoiselle l’infirmière, tout va bien ?” Quelques mots de plus pour la ramener sur Terre - paupières s'entrouvrent légèrement, faisant apparaître les émeraudes brillantes de fatigue, perdues encore dans les illusions trépassées. Sa respiration toujours calme fait se soulever la poitrine dans un tempo régulier - bat des cils une ou deux fois, pour se réhabituer à la luminosité fébrile - ne la surprendrait pas de voir le lampadaire derrière rendre son dernier soupir. Nouvelle phrase - information parvient aux oreilles, mais c’en est une autre qui est traitée ; la main sur l’épaule, grande - emprise fait pâlir - devant elle un homme - se raidit. Dans la surprise, balance la main droite contre sa propre poitrine, paume face à l’étranger, intimant de la distance, ou plutôt quémande de ne pas plus s'approcher - étranger, vraiment ? Les frayeurs s’apaisent tout d’un coup quand, enfin, iris s’orientent plus haut, vers le visage de son assaillant. Monsieur Ordo - faciès de marbre qui rivalise avec le sien - mais dont une certaine tendresse se dégage en l’instant - rassurée. Souvenir des fois où ils se croisent au centre - y amenant Fury au courage certain, ou les pokémons blessés rencontrés en chemin. Bonne impression du membre de la Guarda malgré un métier qu’elle ne respecte que par formalité.
“Monsieur Ordo ?” Interroge, comme pour être certaine qu’elle ne se trompe pas - lui donne ainsi le temps de prendre connaissance de la situation - de réadopter une posture un peu plus assurée - un peu moins crispée. “Arceus-sama…*” Trace d’un langage que les années ont effacé. “Le dernier bus…” Répète, longue à réaliser les problématiques que cela entraîne - à commencer par le Goupix, éternel allié et présent même lorsqu’elle travaille en temps normal, et qui passera la nuit seul, si elle ne trouve pas un moyen de rentrer - alors qu’il est fiévreux. Panique ne peut se lire qu’une demi-seconde sur le visage figé. “Pardonnez mon temps de réaction, je… je suis confuse.” Se relève enfin, pour se réveiller un peu mieux - cherche à reprendre contenance et se donner plus fière allure. “Merci de m’avoir réveillée, ce n’est pourtant pas dans mes habitudes de manquer de prudence.” A clairement dépassé ses propres limites récemment - poussant le corps à manifester son mécontentement.
Naeva observe alors son environnement - cherche à savoir ce qu’ils peuvent faire, à présent. Les iris s’arrêtent finalement sur les écouteurs vissés dans les oreilles du policier - lui arrache une expression curieuse et attendrie sous les souvenirs d’Ardeur, l’Airmure qu’elle avait recueillie quand elle devait avoir dix ans de moins. Mais peur d’être prise en flagrant délit d’expression insensée, elle détourne la tête et passe une main gantée sur la joue, comme pour écarter une mèche folle. “Excusez mon indiscrétion, mais, qu’allez vous faire, maintenant ?” Hésitation dans le timbre ne trompe pas sur les doutes qui animent la question : cherche à savoir si l’ami de Fury a une solution en réserve dans le cas où il venait, comme elle, à rater le dernier bus.
*Naeva est née à Johto, une région où il est courant d’employer les honorifiques japonais. Avec elle, cela ressort assez rarement toutefois, comme elle a quitté la région à ses 8 ans et a principalement vécu à Kalos et Cinza depuis.
Reveiller une jeune femme en pleine nuit au milieu de la rue n’était pas franchement quelque chose que Kaelen avait l’habitude de faire et encore moins ce qu’il aurait naturellement décidé de faire. Il ne se serait pas arrêté s’il ne l’avait pas reconnue, à moins qu’elle ait été dans une situation dangereuse. Il se doutait bien qu’il risquait de l’effrayer peu importe de quelle manière il s’en serait pris et n’avait pas envie d’être l’acteur d’un quiproquo dont il aurait eu du mal à s’en sortir. Mais là il s’agissait de quelqu’un qu’il avait rencontré à plusieurs reprises et qui l’avait aidé d’une manière des plus précieuses à ses yeux : Soigner des pokémons dans le besoin et ce sans jugement aucun. Il ne pouvait définitivement pas fermer les yeux et passer son chemin, il lui était bien trop reconnaissant pour tout ce qu’elle avait fait. La laisser aux griffes des aléas de la nuit ? Il n’en aurait pas dormi sereinement et n’aurait pas pu feindre correctement l’ignorance lors de leur prochaine rencontre.
Naturellement il ne fut pas surpris de la voir avoir un mouvement de recul envers lui tout en le repoussant d’une main par réflexe. Il se reculait d’un pas sans être vexé le moins du monde en levant les mains quelques secondes, l’air de vouloir faire comprendre qu’il était inoffensif. S’il était parfois soit un peu trop froid, soit un peu trop maladroit dans les messages qu’il voulait faire passer, il n’en était pas moins sincère et lui faire peur n’avait pas été dans son intention. Toutefois, pas la peine de mots pour l’expliquer avec elle, il l’avait toujours senti. Des excuses auraient tout au plus fait croire qu’il avait hésité mais ça n’avait pas été le cas. Lorsqu’elle le reconnut, le brun se détendit un peu plus et acquiesça simplement d’un petit signe de tête. La moue désolée de l’infirmière le contrariait un peu, il ne cherchait ni remerciement, ni excuses, mais son visage toujours de marbre ne le fit pas remarquer. ”Tout le monde a le droit de se laisser aller à la fatigue, surtout lorsqu’on se dévoue aux plus fragiles.” Lui répond- il en rangeant ses écouteurs dans leur boitier, par politesse. Comme il ne posait pas son regard sur Naeva à ce moment là, il ne remarquait pas qu'elle le regardait un peu trop attentivement. L’écran de son téléphone s’allumait pour laisser apparaître la notification de texto répondant à sa précédente question : “T’as encore raté ton bus ? Clochard va ! mdr C’est bon, on regarde Danse avec les Célébrités de Kalos avec m’man.” Kay levait les yeux aux ciel, Jess’ savait toujours comment l’agacer au lieu d’aller directement à l’essentiel. Ca répondrait aussi à la question hésitante de la jeune femme, mais ne lui apporterait à elle surement aucune solution. S’il avait été à sa place jamais il n’aurait suivi un quasi inconnu dans une résidence, même s’il avait indiqué que c’était sa famille pour être rassurant. ”Ma famille habite dans le quartier. Mais peut-être que vous êtes attendue chez vous, contrairement à moi…?” Trouver une autre option serait forcément moins intimidante que la sienne. Il ajustait la sangle tombante de son sac de sport à son épaule tout en réfléchissant.
Au loin un bruit d’une canette dans laquelle on aurait donné un coup de pied déchirait le silence de la nuit, donnant à la rue mal éclairée un aspect soudainement plus inquiétant.
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Lancé de dés 1 à 49 : Un mec louche va pour les aborder - il a pas l’air net - Lancé de dés 50 à 100 : Il se passe rien mais l’ambiance fait un peu flipper.
Posté le Lun 11 Juil - 10:43
Système Pérola
JE SUIS : Maître de Jeu INSCRIT LE : 19/10/2021 NOMBRE DE MESSAGES : 1899
S’endormir en pleine rue - de nuit, avait dû lui arriver quelques fois dans sa jeunesse, mais jamais seule - Lueur ou Vaillant pour veiller à ce que son sommeil ne soit pas perturbé ou que des âmes peu recommandables ne viennent pas l’importuner. Les défenses abaissées, Naeva se retrouve bien surprise quand, au réveil, lui apparaît le visage d’un… client ? Le terme est inexacte - propriétaire ou ami d’un patient pour être plus juste. Les idées embrouillées, redescend doucement de son moment de panique alors qu’Ordo montre patte blanche - mouvements corporels pacifiques qui lui en disent plus que quelques mots sur les intentions. Reconnaissance n’est pas prononcée, bien trop sonnée par les évènements - coupable de sa propre mise en danger. S’excuse finalement - pour plein de raisons qui lui semblent évidentes, quand elle se perd dans ses incertitudes et ses remises en question bien qu’elle n’en laisse que peu paraître. Réponse touche, toutefois - pas besoin d’excuse, indice quant à l’estime que le brun porte à son travail.
Les écouteurs attirent l’attention, lui arrachant quelques bribes du passé sans les formuler, puis fait de même avant de se relever, de réfléchir aux solutions qui s’offrent à elle tandis qu’il jette un coup d’œil à son propre cellulaire - ce qui lui donne l’idée de, peut-être, faire de même une fois que les chemins se sépareront - puisqu’il lui semble impoli de passer des appels en sa présence. Questionne finalement, pour savoir comment l’homme compte rentrer, dont la réponse ne tarde pas, comme si elle arrivait à point nommé. Il est étrange, pour Naeva, d’entendre parler de famille, quoiqu’elle a toute conscience que c’est une réalité pour la majorité des personnes peuplant ces terres, mais cela fait longtemps que la - les - siennes ont volé en éclat. “Je ne sais pas si vous vous souvenez d’Hïto, le goupix qui m’accompagne de partout lorsque je travaille…” Dérogation liée à sa maladie, permission d’amener le renard partout où elle va. “Je l’ai laissé à la maison parce qu’il était fiévreux et… j’admets m’inquiéter un peu.” Surtout lorsqu’on parle d’un pokémon feu dont la flamme intérieure ne tarît jamais. “Ce n’est pas que je suis vraiment attendue donc, mais…” Mais la fin de sa phrase reste en suspens tandis qu’un son résonne non loin, attirant son attention.
Plissement des yeux pour chercher la provenance - lampadaire n’aidant pas vraiment à y voir plus clair. Blonde ouvre alors sa bouche pour terminer ce qu’elle avait entrepris, mais un nouvel écho la bloque une fois de plus, la faisant sursauter quelque peu, quoique le mouvement soit contrôlé. “Bah alors ma p’tite dame, faut pas avoir peur pour si peu !” De la pénombre se détache finalement une silhouette, pas particulièrement grande, des vêtements d’ouvriers, homme d’une quarantaine d’années à la barbe de quelque jour, bière en main. Reprend contenance - sait que l’ignorance n’attise que la colère d’un homme éméché. “C’est que, vous m’avez surprise. Navrée si je vous ai offensé.” Tendresse ferme dans son timbre - le genre qui a l’habitude de côtoyer des personnages plus terribles (et plus nombreux) dans les bas-fonds. Un point toutefois lui fait perdre son assurance ; l’absence du renard qui assure ses arrières - et sur ce point, Naeva ne pourra se rassurer de la présence du membre de la Guarda - quand bien même il lui avait évité de se retrouver seule en proie à l’individu qui aurait finit par arriver jusqu’à elle. Cœur battant - dame ne perd pourtant pas de sa stature et replace une mèche rebelle derrière son oreille.
Quelques secondes pour aviser la scène, l’homme, se rapproche comme cherchant à mieux les observer. “Oh mais j’suis navré moi aussi ! J’savais pas que vous étiez accompagnée, j’aurais dû m’doutez aussi, une belle femme comme vous ! Ah mais c’est peut-être juste un ami ou un collègue ? J’aurais mes chances, moi, vous croyez ? Mais j’dois vous déranger, j’vais vous laisser, aller, souriez ma p’tite demoiselle, vous s'rez encore plus jolie, ça m'f'rait plaisir.” Le genre de comportement qui la choque toujours - une raison qui la pousse à ne boire qu’à l’abri de ses propres maux, seule dans son appartement de Borao. Est incapable de lui offrir ce qu’il désire, plutôt, jette un coup d’œil au compagnon de cette soirée, avise ses réactions afin de savoir quelle attitude elle devrait adopter. L’inconnu, pour autant, malgré ses mots n’est pas encore parti - et semble s’agacer que l’étrangère n’accède pas à sa requête. “Vous êtes d’ici peut-être ? Nous venons de rater le bus, peut-être sauriez -vous où nous pourrions trouver un taxi ?” Tente une autre approche, un moyen de lui donner un semblant de considération, lui permettant de s’exprimer et une fois une direction donnée, de s'éclipser sans qu’il n’y ait de conflit. Mais il ne semble pas tout à fait réceptif à sa demande et marmonne dans son coin, pour le moment.
Dé cent
Echec critique - 1-10 - Le mec s'énerve, vraiment salement Echec - 11-50 - le mec est pas réceptif et ne répond pas à la question, continue de parler sans réel cohérence, il commence à s'énerver. Réussite - 51-90 - Ca met du temps, le mec répond partiellement, mais il se montre pas violent Réussite critique - 91-100 - Il suffisait de demander, il leur indique gentiment et les retient pas très longtemps
Le brun relevait son regard vers celui de l’infirmière lorsque cette dernière lui parlait de son Goupix, qu’il avait toujours identifié comme étant son pokémon assistant, lorsqu’il venait lui demander ses services. Durant quelques instants ses pensées furent pour Fury, qu’il laissait régulièrement aux bons soins de sa mère (au grand plaisir du Brutalibré qui était clairement pourri gâté par cette dernière). Il avait déjà fait l’expérience de le laisser seul dans son propre appartement mais s’était fait un sang d’encre pour lui et n’avait réussi à se concentrer sur son boulot à ce moment-là. Alors il pouvait comprendre l’inquiétude de la jeune femme, surtout qu’elle avait l’air de dire que son petit compagnon était souffrant. ”Alors ne perdons pas de temps.” Son ton était plus sec qu’il ne l’aurait voulu. Il ne se rattrapait pas auprès de la soignante, ne sachant que dire, mais espérait silencieusement qu’elle ne l’avait pas pris trop mal. Encore cette foutue maladresse, il n’était décidément pas fait pour le social.
Cependant il n’eut même pas eu le temps de passer le moindre appel qu’un facteur extérieur déplaisant vint les interrompre. Le fil de la nuit révélait toujours les démons de chacun, son silence prompt à taire les péchés auxquels les Hommes se laissaient séduire. L’ivresse parmi tant d’autres, il fallait bien que la malchance vienne leur faire obstacle alors que le temps était peut-être compté avant que l’état du Goupix ne s’aggrave. Aussi, Kaelen détestait une chose plus que tout : Les forceurs. Pire encore : Les forceurs imbibés. C’était pas en buvant du courage liquide que les chances de réussir une tentative de séduction augmentait, c’était pas un secret. Venant d’un homme qui semblait plus âgé que lui d’une dizaine d’années, ça ne fit que plus l’irriter. Il savait que s’il agissait, ça n’allait pas être de la manière la plus pacifique alors il jetait un regard vers sa compagne de bus raté pour jauger de sa réaction, mais surtout restait très attentif à la distance entre l’inconnu aviné et elle. Il n’était pas étonné de la découvrir bien plus diplomate que lui dans ce genre de situation. Cependant le tact dont elle fit preuve pendant quelques minutes ne semblait pas bien fonctionner sur le gêneur sans-gêne. Il se tendait et serrait ses doigts sur la sangle de son sac en voyant que l’homme continuait de s’avancer vers l’infirmière en s’agitant un peu plus. ”Eh. La “p’tite demoiselle” te répond gentiment alors garde tes distances.” Ouais Entre ça et le regard menaçant que Kaelen lui lançait, c’était clairement pas le plus diplomate de la soirée.
Et ça semblait encore moins plaire au type bourré qui commençait à devenir tout rouge. Enfin, encore plus rouge qu’avant hein. Une vraie tomate cuite à la cocotte qui sifflait tellement elle était sous pression. “Faut pas m’la faire à moi ! J’vous jure, j’suis un type bien, j’ai rien dans le casier, j’ai jamais eu d’problème, c’pas vous qu’allez m’faire la vie. La p’tite dame j’lui parle gentil aussi, mêler vous d’vos affaires. J’vous ai agressée madame ? Dites moi j’vous ai agressée ?! Non ! Non, hein ! J’suis un bon gars ! Voyez j’suis un bon gars !” Et le voilà qui tentait d’attraper vivement la jeune femme par le bras dans une espèce de poigne à la fois énervée et desespérée. Il ne fallait rien de plus pour déclencher les réflexes du Sergent Ordo : Sac laché à l’instant où l’autre avait entamé le geste de tendre la main, le Guarda fonçait vers le pendard, attrapait son poignet qu’il immobilisait dans son dos tout en le plaquant contre la vitre de l’abribus sans essayer de minimiser sa force. ”T’es ouvrier hein ? Ce serait dommage de perdre ton boulot si tu peux plus utiliser ton bras” sifflait-il, menaçant tout en resserrant sa prise sur son poignet. Un peu plus et il sentait qu’il pouvait lui casser. Il détestait en arriver là, mais face aux ravages de l’alcool, il n’avait appris que ça : régler l’affaire le plus vite possible et embrouiller avant de se faire embrouiller.
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Lancé de dés 1 à 3 : Le mec arrive à se défaire de l’emprise de Kaelen et lui mettre une bonne patate de forrain en plus de ça. Ca le sonne pendant quelques secondes. Lancé de dés 4 à 49 : Le mec se laisse pas faire et essaye de se défaire de l’emprise sans vraiment réussir mais il continue de s'énerver. Lancé de dés 50 à 96 : Le mec est calmé par la menace et la douleur dans son bras et promet de déguerpir. Kaelen le lâche pour le laisser filer. Lancé de dés 97 à 100 :Il a tellement la trouille qu’il promet de déguerpir, présente mille excuses à Naeva et vide ses poches, donne tout avant de s’en aller la peur au ventre et plein de regrets.
Posté le Jeu 18 Aoû - 19:19
Système Pérola
JE SUIS : Maître de Jeu INSCRIT LE : 19/10/2021 NOMBRE DE MESSAGES : 1899
Dame dans la nuit mentionne son ami - exprime son inquiétude le concernant, lui qui est laissé seul sans personne pour veiller dessus. La fièvre n’était pas grave ce matin quand elle est partie, et elle a veillé à ce que rien ne puisse la faire augmenter, mais ce n’est pas pour la rassurer non plus. Perce sous la lueur incertaine du réverbère un timbre sec - presque autoritaire qui lui fait vivement redresser la tête pour juger de l’expression d’Ordo - impassible quoique la lueur qui traverse les yeux n’indique aucun agacement - ce qu’elle avait cru entendre dans la voix. Maladresse peut-être ? Ou un sentiment qui lui échappait plus certainement - elle ne s’en sent pas heurtée et très vite, l’attention est toute tournée au nouvel arrivant.
Bien éméché - le langage familier, il ne s’adresse qu’à elle tout d’abord, signe que c’est son attention qu’il cherche, que la présence de l’homme à ses côtés ne le dérange pas - que son objectif, c’est elle. Infirmière tente de lui parler, de lui donner une chance dans une moindre mesure - la fille Zephyr a l’habitude d’en côtoyer de plus terribles que lui - mais jamais sans un partenaire digne de confiance, qu’il soit oiseau ou renard. Ravale ses terreurs, ne bouge pas d’un poil mais son teint déjà pâle ne doit pas lui donner exactement fière allure - la pénombre heureusement alliée de son malaise. Et cette distance entre les deux corps - enveloppe se recroqueville lentement - il n’y a plus que les centimètres pour les séparer - et le policier à côté pour s’interposer. Le ton brute, imposant - de ceux qui n’ont pas tout à fait la patience de converser - mais dont la présence marquée apaise l’émeraude ternie. Naeva ne s’est jamais sentie aussi soulagée par la présence d’un homme à ses côtés depuis bien des années - paradoxe quand on sait à quel point ils peuvent la terrifier dorénavant. Mais voilà, cela n’aide pas vraiment l’ouvrier à se calmer - au contraire, le voilà monologuant véhément sur ses bonnes intentions. Un bras se tend vers elle - et le monde semble tourner au ralenti. Figée - il lui semble pouvoir observer chaque sillons sur les mains abîmées par le temps et le labeur - s’imagine l’emprise qu’il pourrait avoir sur l’avant-bras placé en protection devant sa poitrine - cassé - ou pire - sur la gorge exposée. Elle croit déceler dans iris vermeilles toutes les pensées lubriques qu'il peut avoir - écœurée.
Mais rien de tout cela n’arrive - avant même qu’il n’ait le temps de l’effleurer, le sergent le bloque et le plaque contre la vitre dans un fracas qui la ramène à la réalité - si vite. La respiration saccadée - elle a du mal à tenir sur ses jambes. Inspire, expire. ”T’es ouvrier hein ? Ce serait dommage de perdre ton boulot si tu peux plus utiliser ton bras.” Menaces terribles - la tête comprend l’absolue nécessitée de ces réactions, mais le tambourin, lui, s’accélère et frappe si fort que sa propre cage thoracique la lance. Le corps lâche - elle s’écroule contre l’autre pan de l’arrêt de bus, mortifiée par le froid qui l’accable - par ces vibrations provoquées par l’inconnu se débattant. Combien de temps reste-t-elle assise à ne rien faire - sans même pouvoir se concentrer sur autre chose que les injures, que les frictions des vêtements et coups qui se perdent entre le membre de la guarda et le citoyen - combien de temps passe avant qu’elle ne se décide à sortir l’holokit, à retirer les gants pour tenter de composer le numéro de la police. Le sang s’est retiré - les doigts ont du mal à bouger - les tremblements s’accentuent et les larmes lui montent. Une solution pour que tout s’arrête. “Z’aller voir, z’aller voir ! RAH, z’aller voir quand j’me serais dégagé !”
Peine à se relever, puise dans ses dernières ressources - hésite, appelle une première fois. “Monsieur Ordo ?” Si bas. Inspiration - personne ne la tirera de là. Elle n’a qu’elle - et il y a Hïto à la maison qu’il faut rejoindre. Il n’y a qu’elle face à ses terreurs. Alors dans un geste courageux mais timide, une main bleutée s’aventure sur l’épaule du gradé. La poigne n’a rien d’assurée - elle est chancelante et effrayée, autant que Nae, tremblotante de froid et de stress. “Monsieur Ordo, s’il vous plaît.” Sa voix est brisée, il n’y a plus ni douceur ni dignité. “J’ai-j’ai appelé des renforts, ils ne vont pas tarder.” Mensonge éhonté - elle est enfant insécurisée et terrorisée en cet instant. Elle n’a pu appeler personne, elle n’arrive même pas à composer le numéro. Mais au moins, l’ouvrier s’est calmé à l’entente de l’information donnée. “F-fallait pas appeler la Guarda pour si peu ! C-c’est bon, lâchez-moi, lâchez-moi j’vous dis ! J’vais rien faire, laissez-moi partir, laissez-moi rentrer chez moi !” La violence transformée en supplication, il ferait presque aussi pitié que la fille Zephyr en cet instant. “Je-je crois, je crois que vous pouvez le laisser, M. Ordo…” Il n’y a ni sillon de larme, ni grimace déformée sur le visage de la blonde - il n’y a que la tension et la peur dans les prunelles vertes - et le souvenir d’une main qui se lève contre elle - fébrile mais immortel.
Echec critique - 1-10 - Nae est dans le supra mal, la maladie de Raynaud fait des siennes, si elle sent ses mains c'est dans la douleur uniquement Echec - 11-50 - Nae va pas bien et elle a froid Réussite - 51-90 - Pas ouf comme situation mais elle a vu pire Réussite critique - 91-100 - elle est même prête à lui faire une contention à l'autre dingue là
Dés cent 2 Echec critique - 1-10 - Le mec y croit mais vas-y ça l'énerve encore plus, coup de coude dans le nez de Kae (ouspi) Echec - 11-50 - Il y croit pas, il est toujours véner Réussite - 51-90 - Il y croit et fait plus le malin là Réussite critique - 91-100 - "Pardon pardon, laisser moi rentrer chez ma maman"
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Nae d'ailleurs, est endormie a son arrêt de bus et risque de le manquer - ou peut-être est-ce trop tard ? Je laisse très libre l'interprétation et la suite des évènements, le but est seulement de s'amuser et de voir où le vent nous mène 
