Il est temps de mettre  en pratique si l’on peut dire les différentes informations que j’avais eu pendant mon interview avec Cali et qui me permettrais de faire en plus de l’article sur elle déjà paru, une sorte de deuxième parti en mode filler sur l’un des refuge dont elle m’avait parlé. Enfin elle m’a pas donné de nom précis c’est surtout moi qui me suis par la suite renseigné mais l’idée était là et aujourd’hui je retournais dans ma ville natale, celle qui m’avait à son insu pris au piège. Mais même avec ça j’étais tellement content de repasser ! C’est une ville dont j’ignorai encore tellement de rue, de magasin, j’avais encore tout à découvrir ici et vu que je suis pas accompagné je vais pas me faire prier pour aller me prendre quelques trucs à bequeter ! OH POURQUOI PAS UN TACOS ? Raaaaah je tuerai pour me démolir le ventre un peu… Aller juste un, avec frite + dessert + boisson ! Bah quoi faut bien nourrir ce grand corps, j’en ai besoin pour être en forme. Comment ça personne me croit, oui bon c’est vrai je mange pas vraiment ce genre de truc d’ordinaire mais je ne crain pas, au pire j’en laisserai un petit peu pour plus tard si c’est vraiment trop

Et…

C’était effectivement un petit poil trop, j’en ai laisse une bonne moitié histoire de réussir à manger mon dessert avant qu’il devienne tiède et que ma boisson aussi. MAIS ! Je suis bien plein et je vais même me permettre de me poser quelques instant sur un banc à admirer la ville de ce petit point, ainsi que les passant. C’est fou quand même de se dire qu’il y a autant de gens différents et aussi habillés différemment. Quand j’habitais encore « chez moi » tout les hommes étaient en noir ou presque, seul les représentant haut placés portaient des trucs plus personnels afin de montrer leur différence avec ceux qu’ils controlent. Enfin je suppose, mon père a toujours porté des trucs un peu orientaux genre corde nouées dans les cheveux, des colliers qu’on trouverait pas forcément dans ce genre de forme à Cinza et tout. J’en viens à me dire qu’il y a beaucoup de culture que je saurai que très peu différencier hormis celle-ci que je cotoie depuis mon enfance… C’est d’ailleurs en y pensant que je touchais machinalement mon serre tête en forme de corne. C’était bien le seul truc que j’avais gardé de là-bas, mais c’était maman qui m’avait offert celui-là. J’y tiens trop pour espérer l’enlever. ENFIN BREF TRÊVE DE PLAISANTERIE, il est temps de mouvoir mon cul jusqu’au refuge de la ville que j’espérais trouver sans trop de soucis. Normalement si mes propres indications à moi-même sont correctes je devrais pas tarder à arriver, genre dans une quinzaine de minutes à pied ? C’est vraiment quand tu sors de manger que tu te rend compte que marcher des fois c’est grave dur !

Et grâce à une ellipse de la flemme absolue (non parce que soyons honnête faire de la marche et expliquer par où je vais c’est pas méga intéressant non plus) me voilà devant le bâtiment en question. D’un point de vue extérieur il est lumineux, sûrement pour espérer attirer du monde, je sais pas trop les fréquentations de ce genre de lieu pour être honnête, je sais pas forcément à quoi m’attendre. Je rentre ainsi à l’intérieur, suffisamment pour aller parler au type à l’accueil et prévenir qui j’étais. Heureusement que j’ai bien fait mon boulot et que j’ai prévenu pourquoi je venais et quand je venais, il était là pour moi justement, appellant une personne en remplacement pour tenir la boutique à sa place le temps de faire le tour. Cette fois j’avais mon petit carnet en plus de mon enregistreur (évidemment je lui ai demandé l’autorisation avant). Il m’expliqua d’abord le fonctionnement général et le financement, indiqua le prix de certaines infrastructure et aussi l’aide dont ils ont besoin pour que la boutique puisse tourner… Mine de rien il y a de plus en plus de pokemon abandonné et cela demande d’autant plus de ressource à fournir pour leur garantir un cadre de vie correct en attendant de potentielles personnes pour les reprendre. La taille des pokemon varie et donc les coût de son hébergement sont difficile à prévoir. Un chenipan ne mangera pas autant qu’un goinfrex par exemple… Je comprend mieux pourquoi l’aide du gouvernement n’est pas toujours suffisant et qu’il faille faire appel à la bonté des citoyens. Par acquis de conscience je devais faire un don mais j’ai jamais pensé à le faire depuis mon interview ce serait surement le moment de le faire… Et plus nous avançions dans le bâtiment plus les… Ce serait réducteur de dire cage au vu de ce qu’ils ont de disponibles mais j’ai pas d’autre mot sur le moment, BREF plus les cages devenaient un peu plus balèzes et contenaient des pokemon plus imposant. Le monsieur m’explique que beaucoup sont autorisé à sortir car il y a une cours pour ça à l’arrière mais que certain sont encore trop jeune ou trop instable pour pouvoir permettre ses genre de chose dans l’immédiat. Il m’en présenta un en particulier : Anita de son petit nom, un pokemon dragon aux allures de chauve-souris. C’est pas la seule qui m’a marqué, enfin c’est le premier gros spécimen que je croisais dans cet endroit, mais c’est davantage le petit descriptif que m’en a fait le bonhomme qui m’a… Ouais on pourrait dire donner un brin d’affect pour elle. Un récent abandon d’un type de l’underground qui s’est fait chopper et personne pour s’en occuper. Et pour le refuge payer de quoi pour permettre sa stabilisation psychologique est de trop en terme de coût. Et durant le trajet restant je continuais de me poser la question. Tout ces pokemon avaient le droit à une nouvelle vie avec quelqu’un qui peut s’en occuper convenablement et qui aussi aurait les moyens de s’en occuper, et je me persuadais petit à petit que je pouvais surement aider de cette manière avec ce pokemon

J’avais un taff qui me permettait de savoir à qui m’adresser
J’avais suffisamment d’argent mis de côté pour commencer à payer de quoi la soigner et la nourrir
Je n’avais aucun pokemon, ce qui veut dire qu’il n’y a pas de risque de bagarre hormis avec moi
Et je n’avais aucune raison de la faire combattre car je ne suis pas dresseur

Aussi une fois le tour finis, le carnet rangé et l’audio mis en arrêt que je posa la question fatidique qui allait surement sceller ma vie pour un certain temps



Le gars semble au moins aussi surpris que moi ! Pendant un instant il essaye de me convaincre du contraire, genre « Vous êtes sur », « Elle est encore dangereuse ». Mais eh, ils savent pas que je peux être dangereux aussi, même si j’en ai pas l’air et que je m’en donne pas l’air non plus. Et que j’ai pas envie d’être dangereux de toute manière dans la globalité des choses, mais qu’il est hors de question que je me laisse marcher sur les pieds de trop. Au moins je n’ai pas à le convaincre bien longtemps, et puis il finit par être honnête en disant qu’il avait peur qu’elle ne puisse jamais quitter cette endroit dans les conditions actuelle et qu’il préférait être sur que je sois motivé et prêt à m’en occuper au risque d’avoir quelques bleus



Plus que lui, c’est sa collègue à l’accueil qui semblait heureuse d’entendre ça, elle devait sûrement bien aimer la Bruyverne et espérer qu’elle finisse par avoir une belle vie. Quelles étaient donc les conditions d’adoption ? Casier vierge, ça j’ai. Et les fameux cours de rééducation auprès d’un pro. Ca ça devrait pouvoir se faire. Je perd pas de temps à me dire que je repasserai après avoir réfléchit NON ! Je vais le faire MAINTENANT ! Je sors mon stylo afin de signer les papiers confirmant l’adoption de la demoiselle dragon, un chèque (les adoptions sont pas gratuites, eh oui) et le gars qui m’a accompagné me demande de le suivre à nouveau jusqu’à la pièce où était Anita. D’un rapide échange par-delà la porte entre-ouverte, le bonhomme parle à voix basse pour ne pas l’effrayer et lui explique ce qui va être fait. La seule réponse qu’il finira par avoir est un grognement avant qu’elle ne se fasse rentrer dans la pokeball et qu’il finisse par me la déposer dans les mains



C’était rare que je sois aussi solennel, mais il le fallait au vu de la créature hargneuse… Le monsieur me serre tout de même la main, me remerciant vivement de bien vouloir m’occuper d’elle tout en me disant que j’étais une bonne personne et qu’il en faudrait plus comme moi, ce à quoi je lui répond d’un grand sourire et d’un



Et c’est ainsi que j’ai quitté le refuge. Armé d’une pokeball dans la main, une que je ne pensais pas du tout tenir quand j’avais pensé passer ici la première fois. Aller Anita, on va te faire revoir le monde d’un bon œil c’est moi qui te le dis !