Tu observes le plan de travail. Tu as tout préparé. Tout est soigneusement à sa place. C’est assez inhabituel pour toi. Habituellement, tu es plus du genre à prendre les choses comme elles viennent et à les déposer là où il y a de la place. C’est d’ailleurs comme ça que tu te retrouves à chercher tes pinceaux à des heures incongrues et à les retrouver à des endroits qui le sont tout autant. Tu n’as pas d’exemples précis en tête mais c’est surtout parce qu’il y en a bien trop pour être cité.
Mais là, c’est nécessaire que tu organises un peu. Pourquoi ? En soit, Perle est tout autant bordélique que toi. Tu sais bien que ça ne la dérangera pas. Mais si tu ne le fais pas, tu sais très bien comment va finir la cuisine. La dernière fois, vous avez passé deux jours à réussir à rattraper le sol après avoir fait tomber le vinaigre de riz dessus, puis même la farine collait de partout, c’était l’enfer. A vous deux, vous pourriez détruire le monde sans faire exprès. Enfin, certaines choses étaient intentionnelles… bon, pour la plupart d’entre elles, ça l’était. Mais… Tu n’arrives pas à trouver d’excuses. Le plus important, c’est que tu essaies de faire en sorte que ce soit un petit peu moins l’anarchie cette fois-ci. Tu fais des efforts. Mais tu ne promets rien. C’est si attirant le bordel. Le nettoyage qu’il y a après en revanche…
Bref. Tu affiches un petit air satisfait une fois que tu as terminé, attrapes ton tablier et celui de ta chère colocataire et amie au passage. Tu n’oublies pas non plus de prendre un fouet. Tu la rejoins ensuite dans le salon et lui lances dessus. Phonia redresse la tête, vous regarde. Tu lui adresses un petit sourire puis te reconcentres sur Perle. Tu fais rapidement tourner le fouet entre tes doigts et le pointe vers cette dernière : « En garde chère colocataire !! Il est temps de passer aux choses sérieuses ~ »
Un malin petit sourire se dessine sur tes lèvres, elle finit par gagner ton regard. C’est dingue ce qu’ils sont expressifs tes yeux. Si tu n’avais pas la parole, on te comprendrait quand même sans aucun soucis grâce à eux : « J’espère que tu es en forme parce que je n’aurai aucune pitié pour toi aujourd’hui ~ » Tu es un enfant. Un grand enfant, mais un enfant quand même. Et tu le sais, mais ça fait du bien de déposer le cerveau de temps à autre !
Un dimanche, une semaine sur deux. Là était l’accord. Une journée sans travail, sans prise de tête. Une journée passée au rythme des envies qui débutait toujours, sans exception, par la réalisation d’un délicieux petit déjeuner. Quoi de mieux pour partir du bon pied, non ? Mais aujourd’hui, ce n’était pas toi qui avais la charge de la préparation des ustensiles ! Oh non, toi, tu fondais un peu plus chaque seconde dans les coussins moelleux, le regard posé sur le roux qui s’afférait dans la petite cuisine, un sourire aux lèvres. Un sacré colloc que tu avais là. Ça faisait quoi ? Treize ? Ou bien quatorze ans que vous étiez amis ? On avait jamais pu vous séparer. Ce qui avait commencé comme une amitié autour d’un pinceau et d’une appareil photo était maintenant plus que ça ... C’était ... Une super amitié ! Quoi ? Vous vous attendiez à autre chose ? Raté !
Depuis ton petit nid douillet, tu l’observais préparer soigneusement la cuisine. Préparer les ingrédients, en partie, pour éviter le désastre de l’hybride sushi-tapas d’il y a quelques semaines. Une heure de cuisine assez drôle, mais deux jours de tortures ménagères ensuite. Pour ta défense, ce n’était pas ta faute ! C’est Sirius qui avait commencé à te chatouiller le premier et c’était donc accidentellement que ton coude avait renversé le vinaigre de riz.
Mais ce moment de paix et de silence, cette grasse matinée bien méritée, fut interrompue quand l’infirmier eut terminé ses préparations, te balançant littéralement le tablier evoli dans la tronche sans la moindre délicatesse. Il te fallut bien trois secondes pour te dépatouiller avec et en ressortir la tête, les cheveux en pagaille et une moue boudeuse sur le visage.
« J’vais te botter le cul un jour. »
Non, tu le feras pas. Et tout le monde le sait. Enfilant enfin le tissu censé te protéger des saletés et glissant tes petits petons dans des pantoufles nymphali qui ne sont très clairement pas les tiennes, tu te lèves pour rejoindre la cuisine, remontant tes manches en laissant un grand sourire gagner ton minois. Ce petit sourire aux vibrations pleines de défi. Celui-là même qui était vraiment à la source de l’incident précédent.
« Alors, qu’est-ce qu’on a au menu aujourd’hui Sunshine ~ ? »
Tu avais envie de sucré et tu croisais les doigts mentalement pour que ce magicien à poil de carotte ait utilisé ses supers pouvoirs pour lire dans tes pensées. Tu t’arrêtes d’ailleurs à répondre à sa petite provocation quand un petit cri entre le miaulement et la demande d’attention résonne dans la pièce, attirant votre attention sur ... Arashi. Arashi qui dans le fauteuil qu’il a déclaré sien, s’étire comme vous vous narguer. Lui, il n’a pas à cuisiner. C’est vous qui le faites pour lui.
« Bon sang j’suis trop jalouse ... ! »
Tu étais bien dans le canapé mais tu adorais passer du temps avec ton meilleur ami. Avec son rire. Ses bêtises. Sa manière de te regarder et ... Bref, ce n’était pas le sujet ! Tu avais un défi à relever ! Attrapant un fouet à ton tour, tu vins l’entrechoquer contre celui de Sirius, fière, prête à en découdre.
« Je te préviens, si on doit encore faire le ménage pendant des heures, je me tire par la fenêtre et je t’abandonne ! »
Non, tu n’oseras pas Perle. Il suffit qu’il fasse son petit regard d’arcanin battu avec ses grands yeux bleus et à partir de là, tu ne peux pas lui dire non. Tu es faible. Tu sais. Pas besoin de te le rappeler.
Te botter le cul. Tu lâches un petit rire. Oh ça, tu en doutes fortement. Elle et toi savez très bien que ce ne sont que des menaces en l’air, lancé dans le vent. Elle n’est même pas réellement agacée. En revanche, ce qu’elle est pour sûr, c’est adorable. Avec sa tignasse en bordel à cause du tablier et sa bouche tordue par une petite moue boudeuse. Il n’y a pas à dire, tu adores ces petits moments où tu la fais chier. D’autant plus quand tu vois l’occasion de saisir une jolie perche afin de l’embêter un peu plus : mais juste un peu, tu n’es ô grand jamais dans l’abus ! À la suite de ses paroles, tu te retournes et lui tends ta fesse droite, c’est dans un rire bien trop fier que tu réponds : « Vas-y, j’aime l’idée, je n’attends que ça !! »
Tu te redresses rapidement, craignant trop de t’en prendre réellement une. Tu joues avec le feu, mais tu n’es qu’un beau parleur avec elle. Tu n’es pas encore réellement passé à l’action. Vous regagnez la cuisine, tous les deux. Toi toujours armé de ton fouet, pour ne pas changer. Puis tu essayes de te déplacer un peu en crabe : il ne faut jamais tourner le dos à son ennemi ! Surtout à celle-là, c’est la plus redoutable de toutes. Avec sa petite frimousse, elle se place juste derrière vous et… BAM COUP CRITIQUE ! Vous vous retrouvez coincés dans une colocation avec elle après près de 14 ans d’amitié sans rien pouvoir y faire, et l’idée vous plait en plus ! Tu en as faits l’expérience, c’est vraiment extrêmement efficace. Et pour être tout à fait honnête, tu espères que tu vas être son seul et unique sujet d’expérimentation à ce niveau-là. Tu avoues que tu aurais du mal à digérer que quelqu’un d’autre prenne ta place à ses côtés. Bah oui, tu es son seul et unique meilleur ami haha !
Elle te demande le menu du jour. Alors que tu t’apprêtais à sortir tes meilleurs talents d’acteur, Arashi en fait des siennes. Quel ingrat. Phonia, comme à son habitude, est calme. En même temps, avec elle, ne vaut mieux pas qu’elle réclame. C’est une petite princesse, tout vient à elle sans qu’elle ait besoin de dire ou demander quoi que ce soit ! Et gare à vos pieds si vous manquez à votre devoir, elle saura vous faire trébucher. Tu en as faits l’expérience quelques fois, ce n’était pas spécialement agréable quoique très drôle.
Vos fouets s’entrechoquent, te tirant un petit sourire qui respire le défi. Tu joues rapidement avec le tien, voulant le rattraper. Mais vu que quand tu veux crâner devant quelqu’un, ça ne se passe jamais comme prévu… Le fouet t’échappe, glisse entre tes doigts. En voulant le rattraper, tu heurtes le sachet de farine. Ce dernier tombe, tu le rattrapes tant bien que mal mais une partie de son contenu se répand sur le sol. Tu observes cette poudreuse blanche avec un petit air penaud, puis tu regardes ta colocataire. Tes yeux font des allés venus entre le sol et cette dernière : « Ce n’est pas ce que tu crois. Oublie. Tu me demandais le menu. » Tu te redresses comme si de rien n’était. Tu reposes doucement le sachet. La farine, ça se ramasse facilement, ça va aller. Tu poses ton poing devant ta bouche, te gratte la gorge pour attirer son attention. Tu étends le bras d’une manière bien trop théâtrale : « Mesdames et messieurs, mais surtout, madame ~… Je vais être clair et bref, j’espère vous donner l’eau à la bouche : de beaux pancakes avec leur lit de coulis de fruits rouges, sur lesquels trôneront fièrement des fraises, des myrtilles, ainsi que des boules de glace pour le côté gourmand… ~ »
Tu lui adresses un clin d’œil, ta main se met en paravent contre ta bouche, comme si tu allais lui confier un secret : « J’ai pris goût passion, en espérant que ce menu saura vous satisfaire darling ~ »
Oui, tu es fier de ta prestation et ça se voit. Même si tu as foutu par terre une petite partie du sachet de farine. Mais ça, ce sont simplement les aléas du direct !
Il avait bien fait de vite récupérer sa fesse droite parce que oui, tu t’étais déjà baissée pour attraper un des chaussons que tu avais volé à tes pieds et ce, pour lui balancer sur ce derrière qui faisait une cible toute désignée. Il y a échappé de peu, et c’est tant mieux pour lui car sans doute aurait-il eu une belle marque rouge. Pourquoi ? Parce que tu n’étais pas du genre à te retenir ! Et c’est en fusillant du regard que tu avais fini par le rejoindre, curieuse de connaître le menu du jour.
Petite interlude quand ton petit félin doré se mit à attirer toute l’attention avec sa petite provocation, malaxant l’air de ses petits coussinets en ronronnant de plaisir et surtout, détournant l’attention du roux pour te laisser le temps d’attraper ton arme, provocant cette confrontation métallique dont le tintement te fit doucement rire.
« Pas mal ~ Bon réflexe ! »
Mais tu le connaissais assez bien pour savoir qu’il n’était pas le plus adroit de vous deux, et de loin. Concentré et habile au travail, un petit boulet dans sa vie personnelle. Ça le rendait mignon. Ça donnait envie de l’aider et de s’occuper de lui. Enfin, c’est mignon, jusqu’à ce que ça tourne à la catastrophe. Et à sa première tentative de crâne, il foire. Le fouet danse dans les airs et retombe lourdement entraînant dans sa chute le paquet de farine et provoquant chez ton colocataire une panique ... ridicule. Il n’y a pas d’autre mot. Un ridicule tel que tu éclates dans un fou rire, t’accoudant contre le plan de travail pour ne pas glisser à ton tour et ne faire qu’ajouter plus au désastre déjà en cours dans cette cuisine.
« C’est donc ça la force du grand Sirius ? Tout détruire sur son passage ? Impressionnant ! »
Moqueuse ? Toi ? Toujours ! N’empêche qu’il va falloir tout nettoyer. Encore. Et que t’aurais préféré éviter ça. Heureusement, tu prépares déjà une petite vengeance amplement justifiée dans un coin de ta tête alors que le roux tente de te distraire en annonçant presque dramatiquement le programme de votre séance culinaire. Un bon coup, car pendant une seconde, tu oublies tout tandis que tes grands yeux dorés s’illuminent et que tu sens l’eau te monter à la bouche.
« Sérieux ?? Bon sang Sunshine, tu ne sais pas à quel point j’avais envie de pancake ! »
Si, il sait. C’est son super pouvoir de lire dans ta tête. Enfin, en partie. Alors qu’il détourne le regard, une seconde, tu t’empresses d’écraser tes mains dans le petit monticule sauvage de poudre blanche sur votre carrelage et ce avant d’enlacer dans tes bras le jeune homme, marquant son dos de tes empreintes farineuses.
« Et ma glace préférée ! T’es le meilleur ... »
Et un poil naïf s’il pense que tu as simplement fait ce câlin en pure innocence. De un, tu avais un plan machiavélique à mettre en place, et de deux ... Et bien c’était toujours agréable de prendre dans ses bras Sirius, ce chauffage humain et ton ... meilleur ami. Oui. Tu t’empressas bien rapidement de le relâcher en te rendant compte de cette proximité soudaine, laissant un rire embrassé passer la barrière de tes lèvres avant de faire comme si de rien n’était, attirant le petit livre de recette sous tes yeux et décrypter les instructions rédigées.
« Je peux préparer le coulis et les à-côtés puis toi tu t’occupes de la pâte ? Faut monter les blancs en neige, ça te musclera un peu les bras pour plus faire tomber la farine, non ? ~ »
Une pique de plus, comme toujours, mais pas une once de réelle colère. Tu es juste heureuse de cette petite tradition que vous avez. De ces moments passés ensemble malgré des emplois du temps chargés et compliqués. Parce que tu ne te vois pas passer trop longtemps loin de lui. De son sourire. De son petit ricanement. Et même de ses phrases niaises et mielleuses à en rendre malade un apitrini ! Parce que c’est Sirius. Vous avez toujours été ensemble. Un duo inséparable. Hier. Aujourd’hui. Demain.
Elle te nargue. Elle ose te narguer, toi, le GRAND Sirius comme elle dit ! Il va falloir que tu trouves un moyen de te venger de ses petits pics. Il va falloir que tu sois malin, et à l’affut. La moindre petite erreur de la photographe lui vaudra très cher ! Et ça y est. C’est ainsi que cette interminable petite guerre entre vous deux commencent. Oh non, pas de ces guerres qui blessent, bien au contraire. Celle-là, elle répare vos cœurs, à tous les deux. C’est ce genre de petits moments que vous n’oubliez pas, que vous chérissez. Ce genre de petits moments auxquels tu penses le soir avant de t’endormir, qui te réconforte lorsque tu peines à trouver le sommeil. Ces petits moments qui reviennent te réchauffer lorsque tu broies du noir au travail parce que ce n’est pas toujours simple d’être infirmier. Parfois, tu te surprends à observer Phonia, un petit sourire triste sur les lèvres. Simplement parce qu’à ce moment-là, tu n’es pas avec elle. Que de temps à autre, tu as ces petits temps de déprime, que tu te dois de les cacher sous ce joli sourire que tu te plais (plus ou moins) à afficher devant les patients, devant tes collègues, devant tes amis, devant Perle, parfois. Mais elle, elle sait. Elle sait que lorsque tes doigts pianotent contre ton genou, c’est que tu les contiens, tes démons, que tu les enfermes dans cette jolie cage dorée en espérant qu’ils ne surgissent pas pour tout faire foirer. Tu sais qu’elle, elle reconnait ces sourires-là, ceux qui sont faux, parce que tes yeux se plissent un petit peu moins, que tes fossettes sont moins visibles. Et tu sais aussi qu’en quelques mots, elle arrive à te désarmer. Elle n’en a parfois même pas besoin. Simplement, elle s’approche de toi, t’ouvre ses bras et tu t’y jettes. Peut-être que quelques larmes tracent leur chemin sur tes joues et tu en ignores la raison parce que tu n’as jamais rien vécu de violent, Sirius. Alors pourquoi est-ce que tu pleures ? Tu ne sais pas. Parfois, tu as l’impression de passer à côté de quelque chose, ce quelque chose que tu n’arrives pas à saisir mais que tu sens présent, bien trop présent. Un manque que tu ne devrais pas avoir mais qui est pourtant là. Et tu sens que du bout des doigts, tu le touches. Mais tu ne fais que l’effleurer sans réussir à poser des mots dessus, c’est un simple murmure que tu ne comprends pas, qui reste néanmoins toujours présent dans un coin de ta tête et qui te malmène constamment.
Tes doutes. Ces fléaux que d’un simple sourire, elle arrive à effacer. Et c’est de cette magie qu’elle use en ce moment précis. Tu le sens. Tu la sens cette douce énergie qui t’envahit, qui court dans tes veines, direction le cœur ! Ce dernier qui, sûrement pris d’une folie quelconque que tu n’arrives pas à nommer, semble vouloir entamer une course contre la montre que des milliers d’étoiles viennent éclairer son regard.
Si, tu sais à quel point elle avait envie de pancakes. Tu ne saurais pas dire comment tu le sais, mais tu le sais, c’est tout. Tu l’as senti, au fond de ce petit fou qui semble accélérer encore lorsqu’elle te prend dans ses bras, ruinant alors ton t-shirt de ses mains blanchies par la farine. Tu lui rends cette étreinte, répondant enfin simplement : « Mais je sais bien ! Je calcule mes coups ! Même la farine, c’était voulu juste pour avoir tes magnifiques traces de mains sur mon chemisier ! »
Design fait maison, c’est beau ! Elle se dégage, un petit rire gêné se faire entendre, toi, tu te contentes de sourire. Ce sont pourtant des choses assez naturelles entre vous et à aucun moment tu ne t’es senti dérangé par sa présence. Bien au contraire, elle t’a fait du bien, beaucoup de bien… mais il faut bien que vous mettiez la main à la pâte !
Un nouveau pic. De manière bien trop mature, tu lèves les yeux au ciel et réponds : « Gngngngngn… Alors déjà, je suis musclé et je pense que tu ne le sais que trop bien vu les rougeurs qui envahissent la totalité de ton visage lorsque je me balade torse-nu dans l’appart ! Eh oui madame, j’ai tout vu ! Même vos oreilles rougissent, même vos oreilles !! »
Tu lances ta tirade tout en prenant tout le nécessaire pour réaliser la pâte comme elle l’a demandé. Ça se rebelle, mais pas trop quand même ! Tout cela n’est qu’un jeu. Un jeu qui te plait terriblement, du moment que c’est avec elle que tu avances les pions. Avec les autres, c’est fade. C’est toujours fade. Tu n’arrives à rien. La seule avec laquelle tu es à l’aise, réellement, avec laquelle tu te sens toi sans craindre, la seule qui semble réellement s’inquiéter de toi, c’est elle. Toujours elle : « Tu fais la maligne pour l’instant mais j’ai hâte que tu viennes pleurer dans mes jupons parce que tu n’arrives pas à attraper tel ou telle chose ! »
Oui parce que tu as fait attention à bien cacher certains ingrédients… Tu te doutais qu’elle allait prendre le lead pour vous attribuer à chacun des tâches. Elle fait toujours ça. Bon, vous finissez toujours par vous éparpiller et par ne pas faire ce qu’elle a demandé mais pour une fois, tu comptes bien ne pas lui voler ce qu’elle a à faire : il va falloir qu’elle se débrouille toute seule pour résoudre toutes les énigmes qui mènent à quelques précieux ingrédients qui lui seront indispensable… (et probablement bien trop haut pour qu’elle puisse les attraper sans ton aide, tu es machiavélique).
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