Cynthia s’étira de tout son long, faisant craquer ses os dans un son satisfaisant. Le bruit de la foule se faisait de plus en plus étouffé derrière elle alors que l’adrénaline du combat s’effaçait de son sang. C’était une victoire triste. Pas spécialement satisfaisante ou intéressante. Elle avait roulé sur le challenger comme s’il avait été fait de gomme. Ce n’était pas le premier cette saison qui se révélait aussi décevant. Depuis qu’Adonis et Isidora avaient déserté, le niveau des dresseurs qu’elle affrontait avait grandement baissé. À quel moment, ce gars-là, qui ne connaissait même pas les matchups des types, – elle exagérait un peu – avait-il pu obtenir le Badge Toxico ? C’était une honte. Il l’avait acheté son badge ou quoi ? Merde. Il lui avait pourri la journée l’idiot.

Malta l’attendait dans sa loge. Avachie sur le canapé, elle écrasait sans la moindre gène les affaires que Cynthia avait laissées là. La championne eu une petite prière pour son unique chemise repassée dont la manche pendait lamentablement d’en dessous du postérieur de la carchacrock. Rip. Enjambant les tas de trucs qui trainaient sur le chemin – des babioles qu’elle n’arrivait pas à jeter au cas où ça pourrait être utile et ses propres affaires qu’elle avait abandonné sur le sol – elle alla s’affaler contre son pokémon avec un lourd soupir. La dragonne ouvrit paresseusement l’un de ses yeux pour la fixer.

« Ils sont nuls, nuls, nuls ! » pesta-t-elle. « Argh ! »

Elle se laissa glisser le long de son pokémon, jusqu’à tomber mollement sur le sol en produisant un long son plaintif qui était indigne de son rang.

« Isidoraaaaaa, reviens j’en ai marre ! » Elle roula sur son dos pour faire face à sa carchacrock. « Tu crois que si je vais toquer chez elle que je me prendrais un pot de fleur ou j’ai une chance ? » La dragonne grogna. Meh, ça pouvait dire oui ou non. « Sérieusement Malt', on peut pas laisser ça continuer. Un peu plus et je finirais par croire que c’est Caldwell qui a placé une taupe pour nous tirer une balle dans le pied. »

Ce n’était pas entièrement déconnant. La femme avait un air particulièrement vicieux. Le type de personne à faire un compliment qui était en réalité une insulte et à critiquer de manière passive agressive tous vos faits et gestes. Peut-être même qu’elle mettait son lait avant les céréales. Brrr ! Un véritable monstre. La championne eu un ricanement à cette dernière image. C’était toujours amusant d’imaginer la chancelière dans des situations cocasses. Ça la rendait moins effrayante, plus humaine. Atteignable.

Son téléphone s’alluma avec un son trop agressif pour son crâne. Cynthia sauta presque immédiatement dessus. Est-ce que Shaye avait posté une nouvelle photo sur instagram ? Ah. Non, c’était Aaron. Elle lut le texte, les sourcils froncés. Il avait besoin de son aide pour un nouveau patient. C’était rare. Voire ça n’avait jamais eu lieu. L’homme était antisocial au possible et détestait tout particulièrement les membres de l’Underground, à se demander pourquoi il insistait à les côtoyer. Elle lui envoya une réponse rapide avec beaucoup de smileys et n’eut droit qu’à un lu en retour. Il n’interagissait avec son monde que dans de rares occasions, elle l’avait aidé une fois à récupérer un lucario qui servait de trophée à un petit baron de la drogue. Ça lui avait attiré plus d’ennuis qu’autre chose mais, l’expression du pokémon en avait valu la chandelle.

Cynthia fit un détour rapide pour déposer son équipe d’arène au centre pokémon avant de filer au point de rendez-vous. C’était un vieil hôtel désaffecté dans le quartier riche de la ville, apparemment il y avait eu un meurtre dans l’une des chambres depuis les gens étaient persuadés qu’il était hanté. Bandes de faibles, c’est ce qui rend le lieu trop classe ! Elle passa par la porte arrière en utilisant ses clefs. Aussitôt, une forte odeur de croquettes et poils mouillés lui agressa les narines. Elle était arrivée à l’heure du bain. S’avançant dans le hall, il ne fallut pas longtemps avant que des lucarios et riolus ne foncent sur elle pour se jeter dans ses bras. Elle embrassa chacun d’entre eux. Même ceux qui avaient le poil mouillé, ou pas de poils du tout.

« Hello, tout le monde ! Comment ça va ? Vous avez été sages ? » demanda-t-elle. « Vous savez où est Aaron, il m’a demandé de passer ? »

Une petite cacophonie lui répondit. L’un des plus anciens pensionnaires, l’attrapa par la main pour l’emmener en haut des escaliers. Ce vieux chien avait perdu sa dresseuse lors de la Nova Existencia, la Guarda lui avait donné une crise cardiaque en entrant chez elle. Helen les suivait de près. Cette petite riolu avec un problème de peau perdait ses poils par endroit, elle nécessitait des soins intensifs et une attention constante. L’éleveur qui lui avait donné naissance l’avait simplement abandonnée dans la rue. En haut des escalier, Hector le lucario du saint sauveur de ce petit refuge l’attendait. Il était sourd. Il n’y avait pas un pokémon ici qui ne soit pas un pariah. Victime de la société qui ne souhaitait que ce qui était beau, propre et utile. Aaron s’était fait un devoir d’offrir à ces pokémons une nouvelle vie. Une quête louable si ce n’est particulièrement ardue. Cynthia faisait de son mieux pour le soutenir quand elle le pouvait.

Elle poussa la porte de la salle de confinement. C’était là qu’étaient mis les nouveaux pensionnaires, trop blessés ou traumatisés pour être mélangés au reste. L’endroit avait vocation à être un lieu de vie temporaire, mais il arrivait que certains y passent leurs derniers jours. Parfois des pokémons ne pouvaient être sauvés. Aaron était accroupi au milieu de la pièce. Ses bras emmitouflés dans des gants rembourrés qui lui montaient jusqu’aux coudes. Sa chemise était en partie déchirée. Visiblement ils ne montaient pas assez haut. L’homme l’ignorait ou ne l’avait simplement pas entendue entrer. Cynthia s’installa à côté de lui, sans le toucher.

« Hey. C’est quoi le souci ? »

« Lui. » dit-il de sa voix froide.

Elle leva les yeux vers un coin de la pièce où se tenait un riolu. La pauvre bestiole était couverte de cicatrices. Il grondait vicieusement en direction des deux humains, tenant dans ses mains ce qui semblait être… un sèche-cheveux ? comme une arme de défense. La championne haussa un sourcil. Que voulait-il qu’elle fasse ? Elle n’avait pas une once de fibre rassurante. Au mieux elle allait terrifier le pauvre petit truc.

« Hm. Et pourquoi tu m’as appelée ? »

Il se retrouva vers elle avec un air dans le regard qui disait que la réponse était évidente et qu’elle était stupide de ne pas s’en être rendue compte. Cynthia ne s’en offusqua pas. Il était comme ça.

« C’est un combattant. On me l’a signalé il y a quelques jours. Il était utilisé dans des combats illégaux. » Il y eu un silence gênant. « Vraiment illégaux. Le type que même toi tu ne tolèrerais pas. »

« Il y a pleins de choses que je ne tolère pas. » réplica-t-elle. « Tu veux que j’aille collecter quelques dents ? Je te les envoie par la poste ? »

Il soupira, basculant en arrière pour s’asseoir sur ses fesses et retrouver un peu de circulation dans ses jambes. La remarque ne l’amusait pas. Peut-être qu’il n’avait pas compris que c’était une blague.

« C’est pas ton territoire. Pavlica. Le nouveau champion ne met aucune limite. C’est devenu l’anarchie complète. » expliqua-t-il. « J’ai peur que ses anciens maîtres en aient après lui. Les Lobos n’aiment pas qu’on touche à leurs propriétés. »

Cynthia écarquilla légèrement les yeux. Elle ne lui demanda pas comment il s’était débrouillé pour le récupérer. La réputation de cette mafia Pavlicanne la précédait. Ils n’avaient rien à envier aux Terrens qui pourtant régnaient en maître sur la ville. Si le riolu leur appartenait alors… Elle émit un son agacé. Aaron s’était vraiment foutu dans la merde. Le seul moyen de protéger l’hôtel aurait été de détourner l’attention des Lobos – et encore ça ne garantissait pas que tout se passe bien – mais qui serait assez con pour se mettre une cible sur la gueule juste pour sauver quelques pokémons qu’un autre idiot avait mis en danger en toute connaissance de cause. À en croire Aaron, elle l’était. Il n’avait pas tout à fait tord mais…

« J’ai une colloc’, je ne veux pas qu’elle soit mêlée à tout cela. Je suis désolée Aaron, mais je connais trop bien ce type de gars, je peux pas le risquer. Tu m’aurais demandé cela y a quelques mois… »

« Je comprends. » Il n’ajouta rien d’autre.

Ils restèrent dans le silence. L’une trop gênée pour partir sur cette conversation, l’autre trop peu pour l’excuser. Au bout d’un moment le riolu arrêta de grogner. Son regard toujours fixé sur eux, il s’assit lui aussi sur le sol. Il était clair qu’il était prêt à bondir au moindre mouvement. Il semblait épuisé. Son corps trop maigre faisait plus que suggérer la présence de ses côtes sous sa fourrure. Elle pouvait voir à la manière dont ses muscles se tendaient et sa respiration s’accélérait périodiquement, comme s’il s’attendait au pire, qu’il formulait dans sa tête des scénarios catastrophe. Il avait encore la rage de vivre malgré la peur qui lui tenait les tripes. Ça lui rappelait quelqu’un.

« Je vais aux toilettes, tu peux le surveiller quelque temps ? »

Elle haussa les épaules en guise de confirmation. La laisser seule avec le riolu qui allait sans aucun doute l’attendrir par sa simple existence ? Si ça avait été une autre personne, elle lui aurait dit de chier sur le sol plutôt que d’essayer de la manipuler avec des tactiques aussi basses. Aaron en revanche ? L’idée ne lui aurait même pas traversé l’esprit. Il ne comprenait pas les hommes et leurs non-dits. Pour lui tout était plus simple avec les lucarios. Ils portaient leurs émotions avec fierté. Même si Cynthia pouvait supposer que le riolu en face d’elle détestait la peur qu’il renvoyait.

« Me regarde pas comme ça je sais pas quoi dire. C’est Aaron le spécialiste, moi je sais juste cogner. »

Les oreilles du riolu se redressèrent au son de sa voix, comme si cela l’intéressait. Il sembla la juger. Son regard passait d’elle à quelque chose au niveau de sa clavicule. Cynthia n’eu pas besoin de baisser les yeux, elle fit un peu glisser la manche de son tee-shirt pour révéler une fine cicatrice. Celle-là c’était Malta, un accident durant un entrainement, rien de grave.

« T’es pas le seul à être amoché. C’est pas la pire. »

Elle souleva sa mèche pour dévoiler la large balafre qui remontait de sa joue jusqu’à son œil gauche. Un petit souvenir de Lazarus. Comme c’était gentil. Le riolu détourna brusquement le regard. Par pudeur peut-être. Elle laissa ses cheveux retomber en place, sans honte. Ça ça faisait longtemps qu’elle l’avait perdu. Elle n’aurait pas dit qu’elle avait piqué l’idée de la mèche à Rei mais elle avait peut-être un peu beaucoup piqué l’idée à Rei. Au début elle utilisait un cache-œil mais ça soulevait tout un tas de questions désagréables. Ainsi faisant les gens jugeaient juste de ses goûts en termes de coiffure. « mais vous y voyez quelque chose avec vos cheveux comme ça ? » Nan, c’était le principe même du truc connard.

Il en mettait du temps Aaron, pour pisser. Peut-être qu’elle devrait aller vérifier qu’il ne soit pas tombé dans la cuvette. Peut-être qu’elle avait juste très envie de quitter cette salle avant qu’elle ne s’attache irrémédiablement à cette bouille d’ange qui ne méritait pas son sort. Qu’avait-elle dit en arrivant ? On ne peut pas sauver tout le monde ? Ouais, quelque chose du style. Et puis Malta n’aimait pas la compagnie. Maintenant elle se mentait réellement. Quelle abrutie.

La porte s’ouvrit soudainement. Aaron rentra, il ne semblait pas surpris de la voir au même endroit mais le riolu sembla l’interloquer. Elle ne savait pas si elle devait s’en vexer. Son regard alla du riolu à elle. Il semblait réfléchir silencieusement. Cynthia se demanda si elle avait fait quelque chose de mal mais il ne dit rien. Arg, cet homme allait lui donner des nœuds au cerveau !

«  Je ne vais pas te retenir plus longtemps. Merci d’être venue. »

Elle se releva, adressant un regard remplit de remords vers le riolu qui la fixait silencieusement, comme s’il attendait qu’elle dise quelque chose.

« Ce n’est rien. J’aurais aimé pouvoir faire plus. N’hésite pas si tu as besoin de quel que soit d’autre. »

Il hocha la tête à l’affirmative avant de s’écarter pour la laisser passer. Hector la salua de nouveau, avant de l’accompagner jusqu’à l’entrée. Cynthia prit le temps de saluer les pensionnaires. Son cœur la tirait vers l’étage. Vers le petit guerrier. C’était injuste. C’était cruel. Est-ce que Shaye l’aurait détestée d’avoir abandonné le pokémon pour sa sécurité ? Avait-elle seulement conscience des enjeux ? Non, elle avait un cœur plus grand que le monde, elle aurait su y trouver la force de faire face aux Lobos. Cynthia ne souhaitait pas prendre cette décision.

La main sur la poignée, elle entendit le martèlement de griffes sur le bois qui accourait à toute vitesse. Elle se retourna s’attendant à trouver Ajax ou Nestor mais le regard inquiet du jeune blessé la pris de court. Le riolu. Il semblait hésiter. Trépignait sur place, les poings serrés, le regard désespéré. Aucun son ne sortait de sa bouche malgré ses tentatives pour parler. Il ne savait se résoudre à lui dire ce qu’il pensait.

« Qu’est-ce qu’il se passe ? Qu’est-ce que tu fais-là ? » lui demanda-t-elle doucement.

Aaron arriva juste à ce moment-là. À bout de souffle. Hector sur ses talons. Son menton rouge commençait à prendre une teinte bleutée. Ça allait laisser un bleu, le petit pokémon ne l’avait pas raté en s’enfuyant. Le riolu se retrouva acculé. Son regardait passait de l’homme à elle. Il lâcha un grognement avant de fermer son œil et foncer tout droit sur elle. Cynthia se crispa, s’attendant au pire mais il se glissa simplement derrière ses jambes. La tête baissée. Comme s’il attendait de recevoir un coup.

« Il s’est échappé, j’ai essayé de le rattraper, il—il t’aime bien. »

« Ne dit pas n’importe quoi, qui pourrait- ? » la fin de sa phrase mourut sur ses lèvres.

« Je lui ait dit que tu étais une grande dresseuse. Je n’aurais pas dû. Avec son caractère il va vouloir tenter quelque chose de stupide et s’imaginer qu’il peut se venger ou—j’aurais aimé que soit plus simple. Oreste, viens ici. Cynthia doit partir, ne la retient pas. »

« Oreste ? »

Aaron leva les yeux vers elle, surpris de sa question.

« Quoi ? C’est son nom. »

« Il a pas une tête d’Oreste. » réplica-t-elle, comme si ça importait. « Il a plus une tête de… hm.. Eridu. »

Aaron la fixa profondément de son regard jusqu’à ce que ça en devienne inconfortable. Elle avait commis l’irréparable. Elle lui avait donné un nom. Cynthia ferma ses yeux, pestant doucement dans sa barbe contre son stupide cœur qui aurait dû être durcit par les années et l’expérience. Mais non, il fallait qu’elle soit faible, qu’elle se laisse prendre par les sentiments. Encore une fois. Comme si ça n’avait pas faillit causer sa perte. Elle s’agenouilla près du pokémon, tentant d’ignore son cœur qui se serra lorsqu’elle le vit tressaillir. Elle soupira. Se mordant la lèvre. C’était trop tard maintenant de toute manière. Elle le savait. Ça avait été trop tard quand elle avait mis le pied dans la pièce.

« Je suis la Championne de La Isicao. Cynthia Hawthorne. » se présenta-t-elle. « Mon devoir est de protéger cette ville et ses traditions. Si je dois m’entourer de pokémons, il faut qu’ils soient forts. Nous nous battons ensemble. Mes victoires sont les leurs. Leurs ennemis, les miens. Je ne retiens pas mes coups et j’en attends de même de mes partenaires. Je peux t’offrir la force nécessaire pour que tu n’aies plus jamais peur mais tu ne trouveras pas la paix. » Elle adressa un regard à Aaron. « Il peut prendre soin de toi. T’offrir l’amour et la patience dont tu as besoin pour guérir. Il saura t’aimer. Tu es libre de choisir. »

Le regard du riolu suivit le sien. Il regarda Aaron, l’homme qui l’avait sauvé. Celui qui s’était mis en danger pour lui sans jamais rien demander en retour. Il regarda Hector, ce doux lucario qui avait calmé ses peurs et encaissé ses caprices. Il regarda cette femme. Cette inconnue qui lui ressemblait tant. Son cœur et le sien ne battaient pas à l’unisson. Pas encore. Mais il sentait sa force. Elle l’appelait. Comme la pièce manquante d’un puzzle. Il voulait la vengeance. Il voulait la guerre. Eridu choisit Cynthia.

La championne pouvait sentir son cœur tambouriner dans sa poitrine. Aussi simplement que cela, elle venait de se faire des ennemis mortels, qui ne reculeraient devant rien pour lui arracher ce petit être. Qu’ils osent la défier. Elle ferait en sorte qu’ils perdent jusqu’à l’espoir d’obtenir la victoire. Aaron eu un semblant de sourire. Difficile de lire cet homme si peu expressif. Il s’approcha d’elle, lui confiant une pokéball.

« Je n’ai pas assez pour lui acheter un pass mais j’y travaille. Je sais qu’il sera bien avec toi, parce que c’est là qu’il a choisi d’être. » lui expliquât-il. « Je dois t’avertir par contre. Je pense que le champion de Pavlica travaille avec eux. Ou du moins fait un peu plus que tourner l’œil devant leurs agissements. »

« J’y jetterais un coup d’œil. J’ai deux trois trucs à lui dire aussi, de champion à champion. Je pense passer à Pavlica dans pas longtemps. J’ai quelqu’un à aller voir et visiblement ça devient urgent. »

Il hocha la tête avant de s’agenouiller devant le pokémon. Le riolu gronda. Plus par réflexe que par haine. Aaron respecta ses limites et ne s’avança pas plus. C’était ça qui faisait de lui un homme bon.

« Elle veillera sur toi. Veille aussi sur elle. C’est une bonne amie. C’est rare ces jours-ci. »

Cynthia esquissa un sourire. Elle n’était pas certaine de mériter le compliment mais n’allait pas le refuser. Eridu salua Aaron d’un signe de tête, puis Hector. Il leva les yeux vers sa nouvelle dresseuse. La peur n’y avait pas encore disparu. La championne comptait bien y remédier. Elle baissa la pokéball à son niveau. Lui offrant l’opportunité de contempler sa réflexion dans son miroir. Le riolu la fixa pendant de longues secondes avant de prendre une inspiration et poser sa patte sur le bouton. Clic.