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Seven Pomegranate Seeds [Caliam]

Posté le Mar 9 Mai - 23:49
Cali Cobalt
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He saw
my bones beneath and offered me half his kingdom.
Do you really think I ate
the fruit unwillingly ?
I wanted pomegranates. I wanted darkness.
I wanted him.
featuring The Mother and The Queen of the Underworld
Nyx est partit, m'abandonnant à mes réflexions. Me laissant perdue avec la pire de toutes les réalisations : le plus dur est encore à faire. Je reste plantée là, droite comme un piquet devant la double porte qui mène au bureau de ma mère. Je tends l'oreille, j'entends mon frère qui quitte la demeure, ferme la porte derrière lui. Il s'en va à Borao. J'ignore s'il pourra faire grand chose ce soir, je n'ai eu aucune nouvelle à propos de Liam, de Luciano ou même d'Elsa-Mina, mais j'espère. Une fois de plus je ne peux rien faire d'autre que de croire en la bonté et en la bienveillance des gens que j'ai envoyés au secours du Roi. En attendant j'ai mon propre rôle à jouer. Difficile, mais nécessaire. J'aurais pu m'en sauver, le reléguer à Nyx ça aussi, mais au final j'avais préféré le faire moi-même. Parce qu'il le fallait ne serait-ce que symboliquement.

La seule différence c'est qu'il peut pas venir te dire ce qu'il en pense... Ou plutôt qu'il est assez loin pour que t'ais pas à l'entendre. Ça me hante encore. La famille avant les mecs, c'est ce qu'avait dit Allen avec complicité, conscient que nous avions fait le même choix. Que nous étions, en cela aussi, unis. Et, aussi bornée qu'effrayée, j'avais essayé de me convaincre d'avoir fait la bonne chose. Avais tenté de retourner la situation dans tous les sens, de me justifier à moi-même ma conduite et mes choix. J'avais voulu trouver la paix, me pardonner la façon dont les choses s'étaient terminées avec Liam. M'absoudre de la trahison que j'avais commise en baissant la tête, en acceptant de confier mon coeur aux aléas du sort. À la volonté de ma mère.

Pourtant ce n'était pas faute d'essayer. J'avais tout cité, toutes les excuses possibles pour peu qu'elles soient à ma portée. C'était pour le peuple, pour qu'ils aient un spectacle à regarder. Un baume chaud sur leur coeur meurtri par des politiques et des soulèvements qui le déchirait de l'intérieur. C'est à cela que je servais. À cela que j'étais destinée. Un outil de plus sur la scène politique. Un énième rouage qui se complaisait à jouer son rôle sans grincer. J'en éprouvais de la fierté, consciente d'appartenir à un tout qui me dépassait largement. Considérais mon sacrifice comme de la maturité, comme de la noblesse. N'était-ce pas exactement ce que j'avais dit à Liam ? Si je ne souffre pas alors j'ai l'impression de faire la mauvaise chose. Dans la douleur vient la moralité, l'honneur et la fierté. Mais au final avais je suivis mon propre code de conduite ? Avais je vraiment emprunté le chemin difficile, mais juste ? Non. J'avais choisi la facilité. La continuité. Et, pour me punir, c'est ailleurs que j'avais choisi de me priver, de me mutiler l'âme et le corps. J'avais cessé de manger. Je m'étais interdit le rire. M'étais renfermée sur moi-même en espérant que, si je souffrais assez, alors je serais pardonnée pour mon manque de courage.

Ils ne pourront pas m'empêcher de t'aimer, quoi qu'ils disent ou quoi qu'ils fassent. Je prendrai ta défense, si c'est un risque que tu es prêt à prendre avec moi. Un mensonge éhonté. Une promesse que je n'avais pas tenue. Sitôt le roi en cage, les fers aux poings, j'avais fait marche arrière. J'avais pris la fuite, enseveli mes mots et mes sentiments et nié qu'il ait jamais existé. Je repense à Elsa-Mina, à cette femme bienveillante qui avait bien voulu m'offrir le bénéfice du doute et m'écouter. C'est pour le protéger, n'est-ce pas ? C'est ce que j'avais voulu me faire croire. Ce que j'avais voulu lui faire croire à elle, aussi. Puis mon coup d'éclat, mes révélations, mon coeur qui avait éclaté dans mes mains en laissant ma vérité se répandre partout autour de nous. Et parce que je lui en veux horriblement de ne pas m'avoir choisi, de ne pas nous avoir choisit, mais c'est le choix qu'il a fait pour lui-même, pour sa propre vie. Hypocrite. Moi non plus je ne l'ai pas choisi. J'ai opté pour mes devoirs, pour mes principes.

Ma seule consolation c'est le reste. La demande que j'ai fait à Elsa-Mina Viridis. La promesse que j'ai reçue. Liam est hors de ma portée à présent. Je ne peux rien pour lui, pour sa protection ou pour son bonheur. mais elle s'en occupera. Cette pauvre femme à la vie injuste et dramatique, celle qui a déjà perdu son aimé. Alors de cela je n'ai plus à m'inquiéter. Liam ira bien. Liam ne sera pas seul. Liam a une alliée qui, bien que limitée, joui d'une portée infiniment supérieure à la mienne. Et, maintenant, je lui envoie des renforts. Nyx sera bientôt là-bas, avec eux, pour démêler la situation. Je sais que le processus judiciaire peut être lent et douloureux, mais au moins les bonnes choses seront entamées. Liam n'aura pas à gérer tout cela seul. Plus maintenant. Il ne me reste plus qu'une seule chose à faire pour lui qui a su si bien prendre soin de mon coeur : prendre soin du sien. Honorer ses sentiments, sa vulnérabilité, son choix. Son amour.

J'ouvre la porte du bureau de Lilith Cobalt, le souffle retenu. Elle relève vaguement la tête, me remarque dans l'embrasure et retourne immédiatement à ses papiers, sur son bureau. Elle est occupée, je le sais. J'entre en territoire dangereux. Je le dois. Alors je m'approche, pas à pas, laissant mes talons claquer doucement contre le sol qui s'amenuise entre moi et elle. Il est encore temps de faire volte-face, de changer d'idée et de m'excuser.

Je pense que tu finiras par comprendre les choses qui valent la peine que tu prennes des risques pour elles. Dans la position où tu es, je ne peux pas affirmer que j'en sois une.

J'attrape ma bague de fiançailles. Je la fais glisser, l'arrache à mon doigt. Et, sans un mot, je la laisse tomber. Pile au milieu de ses feuilles, de ses factures, de ses horaires et de tous ses plans si bien construits. Le choc résonne dans toute la pièce. Le temps s'arrête. Son stylo s'immobilise.

Je t'aime. Et je vais te prouver que c'était pas des paroles en l'air.

« On annule tout. Je refuse d'épouser Allen Wesker. »

Lentement, ses yeux plus froids que l'acier remontent jusqu'à moi. Elle est agacée, énervée, je le sens. Je le sais. Je la connais puisque c'est ma mère. Ses doigts se saisissent du bijou, son oeil critique le détaille froidement comme pour vérifier que la chute ne l'a pas abîmée. Elle a coûté cher cette bague. Elle doit continuer d'être jolie, pour les photos. Satisfaite de son examen, elle la tend en ma direction, attend que je la reprenne.

« Ne dit pas de sottises. Je te fais confiance pour faire fonctionner cette relation. S'il a fait quelque chose pour te déplaire alors il te revient de lui faire comprendre comment on traite une Cobalt et de le mettre au pas. J'ai mieux à faire que de gérer tes histoires de coeur à ta place. »

Mais je ne fais rien. Je n'y arrive pas. Ou, plutôt, je n'arrive plus à lui obéir. À la place je recule, esquisse un pas vers l'arrière.

« Je suis désolée, mère. Je ferai tout ce que vous attendrez de moi, je continuerai de faire de mon mieux pour ne pas vous décevoir, mais ça je ne le peux pas. Je n'y arrive pas. Je refuse d'épouser Allen Wesker. »

J'ai baissé la tête en une supplication silencieuse. Je n'ose plus croiser son regard. J'entends la bague que l'on dépose, la chaise qui s'écarte du bureau. Ses propres talons qui s'approchent, contourne le meuble qui nous séparait encore. Et, finalement... La claque. Sa main me fouette la joue sans retenue et je me sens presque vaciller sous la force de l'impact. Mais je tiens bon. Je reste debout et, miracle, je ne pleure pas. Pas encore.

« Tu te rends compte de ce que tu dis ?! De tout ce que j'ai dû faire pour te trouver le prétendant parfait ? N'as-tu donc aucune reconnaissance envers ta mère ? Après tout ce que j'ai fait pour toi, tout ce que je t'ai inculqué, tout ce que j'ai investi pour faire de toi qui tu es aujourd'hui ! Je n'ai jamais été aussi déçue, aussi... Trahie. As-tu seulement pensé à ce que vont dire les gens ? À la mauvaise publicité que cela va nous rapporter ? Plus personne ne voudra travailler avec toi, tes petites oeuvres de charité les premières ! Moi qui pensais avoir élevé une fille intelligente... Je ne te reconnais plus. Qu'est-il arrivé à ma précieuse Cali ? »

Mon coeur se serre, se fend, se brise. Sa précieuse Cali ? Je lui fais tant de mal. Je suis si indigne. Si égoïste. Je m'en veux tellement. Elle ne méritait pas ça. Elle qui travaillait déjà si fort, qui était déjà si seule. Et maintenant je lui faisais ça. Je la poignardais dans le dos après tout ce qu'elle avait fait. Je ne voulais pas que ça finisse comme ça. Je ne voulais pas la blesser. Je ne voulais pas qu'elle me déteste.

« Mère... Je ne veux pas vous faire de mal, c'est la dernière chose que je veux ! Je me rattraperai, je le promets. Je vous en supplie... Il n'y a que ça... C'est la seule chose que je ne peux pas faire, s'il-vous-plaît, mère. C'est ma seule requête. Je ferai tout ce que vous demanderez de moi, mais pas ça. Par pitié, pas ça... »

Mais il est trop tard. Maintenant qu'elle a reprit l'ascendant de la conversation, elle se détourne de moi. Refuse à son tour de me regarder, de me laisser voir son visage ou de laisser l'atteindre mes prières désespérées.

« Hors de ma vue. Tu en as plus qu'assez fait pour ce soir. Dire que je t'ai fait confiance... »

Lilith se dirige vers la fenêtre, ne m'accorde plus la moindre attention. C'est terminé, je le sais. Elle s'attend à ce que je parte, à ce que j'aille pleurer dans ma chambre et à ce que, au petit matin, je revienne sur ma décision. Que je reprenne la bague et que nous n'en parlions plus. Alors c'est ce que je fais, pour l'instant. Pour commencer. Je retourne à ma chambre, dans cette seule pièce sur laquelle je règne en ce grand manoir. Mes sanglots me secouent, mais j'ai à faire. Le soleil est déjà tombé et je ne peux endurer de rester ici un seul instant de plus. Je suis une adulte, j'ai le droit d'aller là où je veux, en théorie. De faire ce que je veux. Et je me connais. Si je reste ici, si je me laisse réfléchir, que je pèse le pour et le contre, que je me projette dans l'avenir et que j'imagine les magazines et leurs gros titres, alors je vais céder. Je vais revenir sur mes mots. Je vais reprendre la bague et retourner à ma place. Alors je dois partir, pour l'instant. Même si ce n'est que pour ce soir. Même si j'ignore si le pardon sera à ma portée et quand il le sera. Même s'il aurait été plus prudent d'attendre des nouvelles de mon frère, d'attendre de ne plus être laissée à moi-même.

Alors je retrouve mon sac de ballet et le vide sur mon lit. Je n'ai pas besoin de pointes, de rubans et de compresses pour les pieds. À la place je choisis des vêtements de rechange, je récupère le peu d'argent que j'ai qui ne dépende pas d'une carte plastique et passe en revue mes objets de valeur. J'ignore dans quoi je me suis embarquée, ce que ça va donner. Je ne sais même pas où je vais passer la nuit, chez qui je vais aller. Je n'ai rien planifié du tout. Qui sait quand ça se terminera et comment. Bien sûr emporter le gros Ectoplasma en peluche est hors de question, mais du coup je me concentre sur quelque chose d'autrement plus pratique : mes bijoux. J'en choisis quelques uns, ceux qui ont le plus de valeur monétaire pour le moins de valeur sentimentale. J'espère ne pas devoir en arriver là, mais mon esprit retourne à la demeure blanche et vide d'Isidora, l'été dernier. Ça pourrait être moi cette fois. Si ma mère décide de me couper les vivres, si elle décide de ne pas me laisser revenir pour punir mon affront... Je ne sais pas. C'est le risque que je prends et, dans le doute, alors il vaut mieux prévenir que guérir. Il vaut mieux être dramatique, exagérer et prévoir le pire, mais espérer le meilleur.

Dans la chambre il n'y a plus que moi qui s'agite. Hel s'est cachée sous le lit, son petit museau dépasse et me suis dans mes aller-retours. Lucifer, lui, est carrément dans mes jambes. Je manque de peu de me casser le cou par sa faute à quelques reprises, parce qu'il refuse de se pousser de mon chemin, comme s'il avait peur que je l'oublie. Et, bien sûr, Echidna a décidé d'aller s'installer à côté de mon sac, le regardant comme si elle pèse le pour et le contre à entrer dedans ou plutôt à essayer de le faire, vu sa taille. Je passe à la salle de bain, récupère ma brosse à dent, ma brosse à cheveux, du déodorant, de la pâte à dent, un rasoir, mon pilulier et tout autre item dont je pense avoir besoin. Quelques items de maquillage bien choisis, aussi. L'essentiel en somme. Lorsque je reviens dans ma chambre avec mon butin, je retire mes talons à regrets. Je vais devoir enfiler autre chose. Je plonge dans un tiroir, retrouve un jean et des chaussettes. Je récupère des baskets et, du fin fond de mon walk in... Un certain hoodie oversized que j'enfile par dessus mon haut pour me protéger du froid du soir et, accessoirement, me réconforter. Je m'interromps ensuite dans mon mouvement, je viens de penser à quelque chose. Et hop, un sac de nourriture Pokémon. La fermeture éclair se plaint, mais ne gagnera pas ce soir. C'est trop urgent. Trop important.

« C'est bon... On s'en va. »

Je rappelle mes camarades dans leur balle respective et les ajoute au sac avec leur Pass, au cas où un membre de la Guarda un peu trop zélé aurait envie de me faire des misères. Plus qu'à enfouir mes clés et mon portable dans ma poche ventrale et à jeter mon sac sur mon épaule et c'est bon, je suis prête à me diriger vers la sortie. Non, pas celle-là. J'ouvre la porte double qui mène à mon balcon et referme tout doucement derrière moi. C'est risqué, je le sais. Il n'y a personne en bas, cette fois, pour me réceptionner. Mais c'est trop tard, je suis déjà allée bien trop loin pour juste changer d'idée. Certes je pourrais faire quelque chose d'intelligent, sortir par la porte comme une personne normale, comme dirait Allen. Même que, si je demandais gentiment, l'un des chauffeurs accepterait sans doute de me déposer quelque part. Sauf qu'ils bossent pour ma mère et que, malgré toute ma peine et la profondeur de mes sentiments conflictuels, je n'ai pas envie qu'elle sache. Je n'ai pas envie d'être retrouvée, pas ce soir. Peut-être pas demain non plus. J'ai envie d'être libre, vraiment, même si ce n'est que quelques jours. Même si je fini par craquer et rentrer à la maison avec la tête basse pour la supplier de me pardonner. Ce soir, j'ai l'âme d'une rebelle. Ce soir, je suis Queen de la Team Zekrom.

J'enjambe le garde-corps en me retenant à celui-ci, mes petits doigts soudainement rendus tremblants par le vide sous moi. Ça va, ce n'est pas si haut. Il n'y a qu'un étage, un tout petit étage de rien qui me sépare du sol. Un étage de manoir, certes, mais ça ne peut pas vraiment être tellement différent d'un étage normal, pas vrai ? Quand même, je me maudits de ne pas avoir de grapin sous la main. C'est pas moi qui lui avais fait la morale parce que c'était dangereux ? S'il savait la bêtise que je suis en train de faire... Passons. Je me dirige vers les fioritures de la devanture, profite de l'architecture pour descendre tout doucement, en faisant bien attention à mes prises. Je retiens mon souffle, jette parfois des regards autour de moi dans le noir en espérant que la sécurité ne passera pas par ici. Mais cette bravoure n'a pas l'avantage d'être accompagnée d'expérience et, même si j'ai fait une petite recherche sur le net avant de sortir pour savoir comment gérer une chute, il y a un pas entre la théorie et la pratique. Surtout quand on glisse de manière incontrôlée et que, en fin de compte, on n'est pas un chat.

J'atterris sur ma jambe, mal, et me laisse chuter vers le sol. Je dois faire une roulade, de laisser le mouvement diffuser l'énergie. Et c'est ce que je fais. Au moins cette partie je maîtrise, mais quand même. 4/10 en exécution puisque ma cheville me fait souffrir à présent. Génial ça, mais je n'ai pas le luxe de m'apitoyer. À la place je me félicite d'avoir insisté pour suivre Liam, la dernière fois. Je sais où, dans la clôture, il a fait un passage. Je sais par où sortir dans la nuit telle une voleuse. Je fais les premiers pâtés de maison à la hâte, ignorant la douleur dans ma jambe autant que possible. Autant que j'en ai l'habitude. Une fine pluie commence à tomber, l'excuse parfaite pour rabattre la capuche sur ma petite tête blanche et, du même coup, essayer de passer inaperçu. Je fais des détours pour éviter les rues populeuses, évite les transports en communs et fait de courtes pauses ici et là. Au final mon parcours s'en retrouve allongé et la lune est déjà bien haute dans le ciel lorsque j'atteins ma destination.

J'appuie nerveusement sur le bouton de l'ascenseur, attend que celui-ci descende pour me ramasser. Puis c'est le couloir, les mains qui peinent à retrouver la bonne clé. Heureusement que j'en ai gardé un exemplaire de l'époque où je m'occupais d'Emily et de Robin. J'en avais eu besoin pour venir chercher leurs effets et n'avais pas eu le coeur de m'en débarrasser. Lorsque j'entre dans l'appartement, il n'y a rien d'autre que la noirceur et le silence pour m'accueillir. Je n'allume rien, je ne m'annonce pas. Je sais déjà qu'il n'y a personne. Épuisée, encore muée par l'adrénaline de la fuite, je n'enlève rien. Mes souliers humides couinent sur le plancher alors que je me dirige vers ma pièce préférée, la seule qui compte. C'est au final toute habillée, la capuche encore sur la tête et les souliers aux pieds, que je m'installe par-dessus la couverture, dans ce lit beaucoup trop grand pour un petit Pachirisu comme moi. Je devrais faire un effort au moins pour les souliers, je risque de salir sa couverture. Pour ce que ça change. Lui ne le saura jamais. Lui n'est pas là.

La fatigue me rattrape enfin. La douleur et la peine aussi. Alors je serre mon sac de ballet dans mes bras telle une peluche, pour me consoler. C'est ce qu'il reste de ma vie, ce que j'ai eu le temps de mettre dans mon petit baluchon avant de fuir sans garantie de retour. Mon corps est engourdi, lourd. J'ai froid. J'ai faim. Je suis seule. Ma dernière pensée, avant de sombrer dans le sommeil et après avoir pleuré les larmes qu'il me reste, est pour Liam. Tu me manques tellement.
C y a l a n a
Posté le Mer 10 Mai - 7:28
Liam King
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Seven Pomegranate Seeds

Caliam

On le regarde un peu de travers dans la rue, quand même. Des soupçons persistent dans la tête des gens. Est-il vraiment innocent ? Ils ont raison de se méfier. Au moins la grande majorité s'en fichent et n'ont aucun mal à se dire que les Viridis ont juste fait une boulette en désignant comme coupable un homme qui n'a rien fait. Supposément rien fait. Cela lui a coûté très cher de mettre son ego de côté. Manque d'habitude simplement, mais ça va mieux à présent. Peser le pour et le contre, se rendre compte qu'il n'est pas perdant au change en fait. C'est agaçant de devoir aider un Viridis. Surtout Luciano. Mona-Lisa, ça ne l'aurait pas dérangé. Mais Luciano... Bon. Voilà.

L'affaire s'ébruite, il revient dans ses coins habituels, sort, retrouve ses camarades qui ont pu s'enfuir de la descente, les rassure, on célèbre sa sortie de taule, on fait la fête, on retrouve les vieilles coutumes. Dan est soulagé de le voir sain et sauf. Il lui a même rendu ses Pokémon. Emily et Robin sont rassurés et fous de joie, même si la grenouille ne l'exprime pas ou alors à sa manière, comme tout le temps. Mais dans sa tête, dans son cœur, toujours, il n'oublie pas son Pachirisu. Pas un vrai Pachirisu. Sa Queen. Celle pour qui il est sortie, au final. Celle qu'il veut retrouver. Cali Cobalt. Bientôt Cali Cobalt Wesker, s'il ne se dépêche pas. S'il ne fait pas les choses qu'il faut. S'il ne la rejoint pas à temps. S'il ne se déclare pas à nouveau à elle pour lui dire que tout espoir n'est pas perdu. Qu'il a fini par accepter le deal de Luciano. Qu'il a parlé à Elsa-Mina. Qu'il a fait le ménage dans ses pensées. Qu'il l'a choisi elle plutôt que le reste. Qu'au final, le bonheur de sa belle est plus important que son propre orgueil.

Pas trop vite. Pas trop tôt. Il voulait se préparer. Se ré-habituer à la vie du dehors. Organiser sa nouvelle vie, qui se rapproche encore de l'ancienne par le contrat qui le lie au blond et qui l'oblige à ne pas délaisser tout de suite sa double identité. Dans l'Underground on se méfie aussi. On croit qu'il y a anguille sous roche d'une part, qu'il est chanceux de l'autre. Tout le monde sait qu'il est coupable. Comme les autres. C'est bizarre. C'est suspect. Mais pourquoi pas ? Il pourrait avoir été assez convaincant pour être libre. Et dans le monde illégal, à chaque fois qu'on a eu de la méfiance, il a bien eu vite fait de raffermir sa place. La 'loi' reste la même. Ce fut l'occasion pour ses rivaux de prendre sa place en tant que chef s'ils avaient osé et ils ont essayé, mais Liam fut plus fort et plus déterminé surtout à prouver qu'il n'avait rien à leur cacher et que c'était toujours le même King qui revenait en ce royaume souterrain. Une fois sa notoriété retrouvée et l'assurance qu'on essayera pas de le détrôner à nouveau, la vie sembla reprendre son cours comme avant, à quelques détails près. A un mariage près.

Un mariage arrangé qui ne rendait personne heureux et encore moins les concernés dont les destins se croisaient dans la pire des circonstances possibles. Voilà le violet qui arrive avec des ciseaux pour trancher ce ruban noué autour des deux jeunes gens qu'on va forcer à s'unir pour le bien d'une alliance bénéfique seulement aux yeux des géniteurs qui ne voient en leurs enfants que des partis à marier. Liam avait trouvé un équilibre dans l'amour mais aujourd'hui il se fera désunion dans les fiançailles, chaos dans cette image factice de perfection, et il reprendra ce qui lui revient. La bague au doigt de la Cobalt peut bien coûter tous les pesos du monde, elle lui paraîtra éternellement laide.

Ce n'est point la bague qu'il vient récupérer mais bien celle qui la détient. Souvenir de cette fois où il était venu jusqu'à son balcon pour entamer une cantonade un peu nul comme un lover de série B, Liam revient dans ce jardin interdit où on ne peut normalement y entrer qu'avec une autorisation des maîtresses des lieux. Ce n'est pas certain que Lilith soit d'accord pour le laisser entrer dans la demeure. Pas grave. Liam a ses propres entrées. Depuis le temps, il est passé maître dans l'art de la filature, de la distraction, et des effractions. Le passage qu'il avait fait, en plus de ça, est toujours là et c'est étonnant que les gardes n'aient pas pensé à le reboucher ou alors ils ne l'ont pas vu. C'est bien arrangeant pour lui puisqu'il se sert de cette voie pour passer à nouveau à travers comme un vrai voleur.

Chemin qu'il connaît par cœur et emprunte comme s'il vivait ici quotidiennement. On évite les caméras de surveillance, on fait attention, on se fait discret. Se faire prendre est impossible. Il ne peut pas. Il ne doit pas. La chance est de son côté. Il y arrive. Sous ce fameux balcon d'où il peut apercevoir la fenêtre ouverte et de la lumière s'échapper de la chambre. Pas de guitare aujourd'hui. Tant pis, il ne chantera pas. Il fera mieux que ça. Une surprise pour celle qui l'a tant attendu, qui a tant fait d'éloges de sa part auprès d'Elsa-Mina alors qu'il s'est comporté comme un goujat égoïste. Dragon n'a pas d'ailes pour voler jusqu'à la tour mais son fidèle grappin est sorti, puis lancé en direction du balcon où il s'accroche fermement afin de soutenir prochainement le poids de cet explorateur de l'ombre et de la nuit qui commet le plus scandaleux des méfaits : voler la fiancée d'un autre.

Et il monte. Il monte. Il monte. Dernier saut par-dessus la rambarde. Il est fier. Impatient. Nerveux. Fébrile. Inquiet. Sa main écarte les rideaux légers. Il voudrait l'appeler mais rien ne se fait entendre. Pas un son quand la chambre se dessine. Encore moins quand la silhouette de la princesse n'est pas là où elle devrait être. Elle est peut-être partie ailleurs dans la maison. Alors il attend qu'elle revienne. Mais au bout d'une heure, il regarde dans les autres pièces de sa suite. Des affaires manquent. Quelque chose ne va pas. Liam commence à s'inquiéter. Ce pourrait être une fuite. Mais les journaux en auraient parlé. Mais il faut bien annuler ce mariage. Mais Cali n'est pas assez folle. Mais. Mais. Mais.
Allez, on arrête de réfléchir.
Elle est peut-être simplement chez Allen, si elle n'est pas ici. Non. Ne pas trop y penser. Y penser, ça fait mal. Ça comprime le cœur. C'est frustrant. C'est mal. Cela n'apporte rien. Alors on oublie. On oublie. On oublie. On range tout et on se vide la tête, sans savoir que l'on a raté de peu celle qu'on cherchait à croiser. Chemin inverse est fait. A ce stade il aurait pu aller saluer Lilith pour la troller un peu et voir son maquillage beaucoup trop cher décomposer son visage de colère. Mais la poitrine est lourde quand il s'en va de cette maison et qu'il reprend la route qu'il a emprunté pour venir. En plus, il pleut. Quelle poisse. C'est ce mauvais temps qui l'empêche d'apercevoir des pas plus petits tracer une route dans les siens. Prendre la même destination. Aller au même endroit.

Autre maison. Un appartement. Celui où ils ont tissé des liens restés flous jusque là. C'était la petite sœur distante qu'il n'apercevait que de loin, n'ayant à ce moment-là d'yeux que pour le frangin dont le nom Adonis lui allait si bien. Si Lilith est affreuse à l'intérieur, elle a su par un coup du hasard mettre au monde des enfants dans la pureté des traits est égale à celle de leurs chevelures immaculées. Les Cobalt ont toujours dégagé quelqu chose. Cali dégageait pour lui du mystère afin qu'autre chose ne vienne remplacer ce sentiment. Ce fut quelque chose de plus fort. De plus intense. De plus passionné. Et tout a commencé par un cours de guitare auquel ils n'ont jamais donné suite. Ce n'était plus tellement à la guitare qu'il pensait quand il la voyait lors de leurs entrevues d'après. Drague, séduction. Ce fut lui qui fut séduit au final, et plus qu'il ne l'aurait pensé. Pris à son propre piège. Et quel piège délicieux. Il y a succombé et y succomberait encore si c'était à refaire. Les responsabilités lui incombent d'appartenir à un type lambda le temps qu'il trouve un moyen de la reconquérir et de faire en sorte qu'elle n'ait pas d'ennuis par sa faute. Plus facile à dire qu'à faire.

Las, fatigué, il pleut toujours quand il rentre mollement chez lui alors que la nuit est tombée depuis belle lurette. D'un pas lourd, il s'avance dans le salon où ses Pokémon dorment au sein leurs Pokéball. Il n'allume même pas la lumière pour s'orienter. Pas la peine. Il connaît cet appartement comme sa poche. Pas même un effort pour se déshabiller entièrement. Veste enlevée et jetée sans ménagement sur le canapé. Ses pas l'escortent dans sa chambre où, il ne sait pas encore, dort une princesse qui est apparue là comme par magie. Il ne la découvre que lorsque ses mains tâtonnent sur le lit et qu'il sent une forme qui n'était pas là ce matin. Pour connaître le corps d'Adonis, ce n'est pas le sien. La lumière, finalement, s'allume dans la presse alors qu'il se réveille tout à coup pour se tenir prêt et sur ses gardes au cas où il aurait besoin de se défendre.
Peu de choses peuvent encore le surprendre. Peu de gens, aussi. Mais Cali... Cali, elle, arrivera toujours à l'étonner. C'est une des choses qui lui a tant plu chez elle. La blanche rebondit, parfois avec aisance, parfois avec maladresse, mais sans abandonner pour autant lorsqu'elle a une idée en tête.

Cali. C'est elle qui se trouve dans son lit ce soir, alors que la pluie bat encore sur les vitres. La belle est endormie sur le drap sans même s'être déchaussée. Dans d'autres circonstances, s'il ne l'avait pas vu depuis des mois et des mois, il aurait été choqué de sa maigreur qu'il peut percevoir sous le hoodie qui paraît encore plus grand. Mais là, sous ses yeux, il fond. Car les traits de la Cobalt sont bien authentiques, et qu'il sait que ce n'est pas un mirage, ni une illusion, ni un Pokémon farceur. Il le sait au fond de lui sans parvenir à savoir ce qui lui donne une telle assurance. Celle qu'il possède naturellement, sans doute. Stupéfait de la découvrir là, dans sa chambre, il lui faut à peine quelques secondes pour comprendre, en apercevant les affaires qu'elle a sur elle et à ses côtés, que cela a dû être une fuite pour échapper à un monde familial trop étouffant. Pour la première fois, Liam est ému de la voir. Comme un ange tombé du ciel, c'était inespéré qu'elle se trouve ici alors que les barreaux de sa demeure semblaient plus solides encore que le métal de sa propre cellule. Oui, elle est amoindrie et affaiblie, et elle est trempée à cause de la pluie, mais même dans des vêtements qui s'écartent beaucoup de l'élégance à laquelle elle est habituée, la Cobalt ne lui a jamais semblé plus belle que ce soir.

Que faire ? Il ne peut pas la réveiller. Dormir, il sent que Cali en a besoin. Le violet la laisse donc. Ce dernier éteint juste la lumière de la chambre pour qu'elle puisse se reposer en paix. Ses vêtements n'ont pas l'air très confortables à garder non plus en l'état, mais il ne les enlèvera pas à sa place. Hors de question de lui retirer ses habits quand elle est inconsciente et sans son consentement. Les chaussures doivent lui être toutefois bien inconfortables. Il s'autorise donc à y toucher. Juste ça. Les chaussettes humides, il a vu plus agréable.

Délicat, il sait l'être. Ah, pas avec tout le monde, c'est sûr ! Mais il sait. C'est donc délicatement qu'il s'approche de la belle au bois dormant pour commencer à enlever ses chaussures. Ou du moins... essayer ! Plus facile à dire qu'à faire. Le Zekrom s'approche pourtant sans brusquerie des jambes de la cadette mais même endormie, elle ne se laisse pas toucher par n'importe qui. Sans crier gare, il se prend un coup de pied (pas fort mais tout de même) au visage qui le fait reculer, plus de surprise que d'autre chose. Non, quand même, il a vu pire. Cela reste néanmoins assez inattendu et il aurait ri plus franchement de la situation s'il n'était pas bouleversé. Il ne s'attendait pas non plus à la voir, la croyant dans les bras de ce Wesker. Mais Elsa-Mina avait raison. Sur tout. Ce n'était pas simple, six mois. Mais Cali les a courageusement traversé et lui est restée fidèle. Le plus grand honneur qu'on ne lui ait jamais fait.
Même quand elle se débat dans son sommeil, elle pense à lui et continue de donner des petits coups à droite et à gauche en disant des "nooon zzzzz ya juste zzzzz Liam qu'a le droit dme déshabiller zzzz" qui attendrissent malgré tout le rebelle et lui font se dire que les espoirs qu'il avait et l'attente qu'il a supporté valaient largement le coût. Chaussures et chaussettes sont finalement retirées pour qu'elle soit plus à l'aise et c'est à son tour de s'allonger sur le matelas à ses côtés, sans avoir l'énergie après tout ça d'enlever son t-shirt et son pantalon. Tout ce qu'il souhaite faire, désormais, c'est poser ses yeux ambrés sur son visage si doux qui lui a manqué, même s'il finit par lui-même s'endormir sans le vouloir, écroulé de fatigue. L'héritière Cobalt semble en même temps si paisible, ainsi, qu'on ne pourrait deviner rien qu'en la regardant des tracas qui lui tombent dessus depuis sa naissance. Liam n'a cessé de vouloir les apaiser comme il le pouvait, à sa manière. Aujourd'hui encore, il doit agir. Un mariage dont il doit s'occuper, ou plutôt défaire. Et, pour l'heure, une princesse dont il doit prendre soin. Car sa Reine, enfin, lui est revenue.

Posté le Mer 10 Mai - 8:05
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Le sommeil est profond, mais agité. En mes songes je refais le chemin de mon escapade, de ma fuite de nuit. La différence c'est que, cette fois, les rues de Sercena sont mouvantes, changeantes et que mon chemin ne cesse de bifurquer en des directions inconnues. J'ai l'impression d'être poursuivie également. Comme des mains qui sortent du bitume pour m'attraper les pieds et les chevilles. Qui s'allongent jusqu'à tirer sur ma robe pour la déchirer. Ou peut-être n'est-ce que les branches tordues de vieux arbres ? Comme Blanche-Neige qui tente d'échapper au chasseur. Une princesse qui fuit le mal. Celle-ci, en tout cas, a l'âme d'un combattante. Elle se débat, frappe ces mains vulgaires et sales qui cherchent à l'entacher et à l'arrêter. À arracher ses vêtements pour achever de la dépouiller de tout ce qu'il lui reste. Il faut dire qu'elle est ballerine, qu'elle a de la force dans les pieds et les jambes. C'est parfait pour fuir, sauter, frapper. Dans ma tête, en tout cas, c'est ce qui se passe. Je chasse les mains blafardes qui, vu leur teinte, ne peuvent pas être les bonnes. Dans mon esprit c'est vertueux, c'est déchirant, épique. Un combat éternel entre la femme et le regard de tous les hommes qui aimeraient la posséder, l'étouffer et la remettre à sa place. Mes déclamations sont grandioses, royales.

« Arrière, démons ! Seul mon Roi a le privilège de poser ses divines mains sur moi ! »

Si j'avais su la vérité. Si j'avais été éveillée. Si j'avais compris que les mains qui s'affairaient à mes pieds n'avaient que pour seul but mon confort aux côtés de leur propriétaire dans les profondeurs infernales. Si j'avais su que c'est ce même Roi qui, en personne, m'arrache ces vieilles baskets mouillés dont le confort n'a rien à envier à des chaussures de verre. Si j'avais su, aussi, que je l'avais presque frappé en pleine tête. Sans doute en serais-je morte de honte, peut-être bien. Mais l'ignorance était préservée, mon sommeil se stabilisait. J'avais réussi. J'avais échappé à mes poursuivants et, à présent, mes pieds étaient plus légers. Plus libres. Je volais, sautait si haut que j'en frôlais la cime du Castelo de Pedra. Du haut de mon perchoir je me reposais, tentais d'analyser la situation. C'est là qu'était apparu le Soleil et la chaleur qui l'accompagnait. J'étais enlacée de rayons lumineux, de bienveillance et de douceur. Le cauchemar s'adoucissait, s'apaisait. Tout irait bien.

Telle une fleur qui se tourne vers l'aurore, j'avais moi aussi décidé d'orienter mes pétales vers cette présence salvatrice. Mon sac de ballet avait été éjecté de mes mains, poussé au loin de manière maladroite, entre deux ronflements. Il ne suffisait plus. C'était comme de substituer l'astre solaire avec une vulgaire ampoule. J'étais insatisfaite, évidemment. Il me faudrait l'enlacer, enfouir mon visage contre sa silhouette. Il fallait que mes jambes se mélangent aux siennes sans quoi ce ne serait même pas la peine. Si je ne pouvais pas disparaître entièrement en lui alors je ne voulais rien. Ce n'était plus la peine d'exister si, en cet instant, j'étais rejetée. Si on me privait de ma lumière. Après tout la Lune existe-t-elle vraiment si on ne peut la voir ? Si la lumière de son amant éternel ne se reflète pas sur sa face froide et triste ? Moi, en tout cas, je n'existerais plus. Je le sais. J'en suis persuadée.

***

Le petit matin arrive timidement, caresse les fenêtres sans oser y pénétrer tout à fait de peur de déranger le couple qui sommeille. Il n'y a, dans la pièce, que le bruit de respirations profondes, synchronisées. Deux coeurs qui battent à l'unisson en une étreinte si longtemps désirée, rêvée. Une première conscience émerge délicatement, avec la douceur d'une fleur qui éclos au goût de la rosée. C'est moi. C'est la mienne. Mon corps retrouve son poids. Mes jambes leur engourdissement. Mais il n'y a pas que cela. Il y a un intrus, une donnée étrange, incongrue. Quelque chose repose sur moi et, lorsque je tente de bouger, de m'en défaire, sa prise se resserre. On m'attire, on me retient. Serais-je prisonnière des ronces ? Me serais-je égarée à ce point ? Mais où suis-je donc ? Ma chambre ? Non, je n'en ai pas l'impression. Ma chambre d'invité à San Camari ? Mais ça ne fait pas de sens. Personne ne dort jamais avec moi. Ici ou ailleurs, il n'y a que moi et la mélancolie. Que moi et cette place vide que je ne laisserai personne combler parce que personne ne le peut. Personne ne le mérite. Personne ne lui arrive à la cheville. Et, pourtant, ce matin, quelqu'un s'y essaie. Quel individu culotté ce doit être, tout de même. Qui peut-être assez arrogant pour s'imaginer la bienvenue dans mon lit ? Pour oser s'approprier mon être et me retenir à ses côtés sans espoir de fuite ? Un voleur, sans doute. Un malfrat. Et c'est exactement cela.

Je le connais ce plafond. Ce lit. Ce domaine qui n'est pas le mien. La veille me revient en fragments douloureux. C'est moi l'intruse. La fautive. Celle qui n'a rien à faire ici parce que cette chambre ne lui appartient pas. Sauf que ma présence est légitime. Que l'on m'y a autorisée, il y a fort longtemps. Mais l'autre, lui, a-t-il reçu similaire gage de confiance ? J'ouvre les yeux, suis incapable d'aller les frotter parce que, évidemment, la prise qui s'est raffermie sur moi ne tolère aucune incartade. Je reconnais cette longue chevelure, ce visage enfoui dans l'oreiller. J'en ai le souffle coupé. J'expire, mais rien ne me revient. Je défaillis, je me craquelle. Non. C'est logique. C'est normal. Je referme les yeux, me tempère et retrouve l'air qui m'a fait défaut. Ce n'est pas lui. Ce ne peut pas être lui. Il y a une autre réponse, une autre explication bien plus rationnelle, bien plus plausible. C'est le renard, le malicieux lycan qui se fait passer pour le maître des enfers. Ce n'est que Robin et cela me blesse plus encore que l'espoir naïf qui m'avait traversée.

Je l'aime tout de même, bien sûr. Il y a longtemps que je ne l'ai pas vu et il sera sans doute heureux lorsqu'Hel fera son arrivée. Lorsque je la laisserai sortir de sa balle et qu'ils pourront à leur tour se retrouver. Célébrer le lien qui les uni sans que rien ni personne ne puisse y trouver à redire. Sans qu'on ne les sépare ou qu'ils aient à s'inquiéter des interdits à braver pour réaliser leur idylle. Je les jalouse profondément. Cela ne m'empêche pas de me contorsionner, d'arracher à mon geôlier un bras. Je m'en sers pour lui. Pour écarter une mèche rebelle de ma jointure qui effleure sa joue tendrement. Il semble dormir si profondément. Voilà qui me surprend. J'ignorais que ses illusions pouvaient prendre forme jusque dans le sommeil. Quelles étaient aussi réalistes, aussi. Ça me fait rêver, me donne envie de me berner un peu plus longtemps, d'imaginer que j'ai tort. Que mes perceptions sont faussées et que celui qui est allongé à mes côtés est véritablement l'objet de mon amour. Le coeur lourd, j'allonge le cou. Dépose un baiser contre sa tempe. Le temps s'arrête. J'hume son parfum, celui de ses cheveux. Et, sur ma joue rosée, une larme dégringole.

Pourquoi ? Qu'est-ce que... ? Une seconde. Une troisième. Je pleure. Je me vide par les yeux. Ma douleur, mes peurs, mes cauchemars éveillés. Mes sanglots les chassent de mon coeur alors que mes doigts si délicats se sont accrochés au tissu de son haut. Ce n'est pas possible. Ça ne peut pas être vrai. Ça ne peut pas être lui. Mais le doute persiste, s'intensifie. C'est douloureux, déchirant. Je lui en veux, maintenant, à ce satané renard. Comment ose-t-il me berner comme ça ? Depuis quand est-il si doué ? Depuis quand va-t-il jusqu'à imiter l'odeur des cheveux de Liam ? Ne lui ai-je pas dit mille fois de ne plus faire cela ? Qu'il était, de toute façon, plus mignon sous sa forme de renard ? Alors je me redresse, tente de passer outre cette force physique que je ne lui connaissais pas pour plutôt lui secouer l'épaule. Je dois le réveiller, mettre fin à ce mensonge avant que sa véracité ne m'achève tout à fait. Avant que je n'ose croire que mes prières ont finalement été exaucées et que ma fée marraine m'a véritablement réunie avec l'élu de mon coeur. Avec mon prince charmant.

« Réveille toi, Robin... Qu'est-ce que tu fais ici, tu devrais être avec Dan. Ce n'est pas drôle, Robin. Tu ne devrais pas faire ça... Robin... »

C'est bien toi, n'est-ce pas ? Alors pourquoi est-ce que je continue de pleurer ? D'espérer ? C'est stupide. C'est vain. Ses yeux vont s'ouvrir et je vais le réaliser, l'accepter. Je n'y verrai rien. Il n'y aura pas la chaleur que je recherche, l'amour ou la joie dont je rêve depuis si longtemps. C'est un mirage. C'est un mensonge. Une identité que je répète telle une prière, un mantra pour qu'il se réalise. Pour qu'on m'épargne d'espérer trop. Je n'ose pas. Ça me briserait, lorsque je comprendrais. Lorsque le carrosse redeviendrait citrouille.

« Ne me fais pas ça... Robin... »
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Posté le Mer 10 Mai - 13:58
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Sommeil merveilleux. Songe sans rêve mais repos qui fait du bien. Il est tombé la veille au soir comme un guerrier après une bataille qui ne demandait qu'à dormir auprès de sa belle. Le voilà qui est rentré chez lui, pour y trouver son amour endormi apparu comme par enchantement, comme si Arceus lui-même l'avait déposé dans ses draps. Mieux que ça. C'est elle qui a voulu. Elle qui a fait le chemin quitte à braver la pluie pour retourner à cet appartement qui constitue également un refuge pour son âme égaré et son cœur en peine. Le Zekrom avait bien vite fait de redéposer toutes ses affaires en place afin de retrouver en cet endroit celui avec lequel il était familier avant de partir en prison.
Avant que sa vie ne bascule.
Ce n'est pas la première fois que Cali est dans son lit. Mais c'est la première fois que c'est la jeune femme qui y revient de son propre chef, sans même avertir le propriétaire des lieux qui ne put qu'être confronté à cette surprise qui s'est offert à lui. Il eut quand même peur qu'elle disparaisse au petit matin comme un mirage ou un rêve éveillé. Ce sera aussi une surprise.

Mais même ouvrir les paupières constitue un effort qui lui paraît insurmontable. Le sommeil continue de l'appeler. Ou alors il craint trop de ne pas revoir cette silhouette si paisiblement endormie à ses côtés.
Il sent pourtant une présence. Sur son corps, des petites secousses. Sur sa tempe, un baiser. A ses oreilles, un prénom.
Robin.
Surprise.
Robin ?
Robin le renard ?
L'esprit de Liam encore en hibernation ne comprend pas. Le contact sur son épiderme ou la stupéfaction lui font enfin bouger ses muscles qui peinent également à se réveiller. Sa tête se met en mouvement sur cet oreiller moelleux. Encore Robin. Un nom qui revient. Celui de son Pokémon, il l'espère, et pas celui d'un éventuel amant avec qui elle pourrait le confondre. Mais impossible de le confondre avec un autre. Cette chevelure violette, cette peau foncée, ces yeux ambrés, il n'y a que lui qui les possèdent. Chercher la vérité il doit. Se réveiller, pour ça, il faudra.

Ses yeux s'ouvrent. Enfin. Du moins, ils essayent. Lentement. Faiblement. Tout un effort, encore. Quelque chose tombe sur sa joue. Une goutte. Une larme. Son visage se tourne avec la même lenteur. Sa princesse est dressée au-dessus de lui. L'appelle par un nom qui ne lui appartient pas.

« Ro....... bin ?..... »

Comprendre, il essaye. Mais c'est difficile encore. La seule chose qu'il retient en premier lieu ce sont ces larmes qui ornent le visage de la blanche et qui ne lui vont pas. Il n'aime pas quand elle pleure. Qui, en même temps, aime voir la personne aimée dans un tel état de détresse, de tristesse ? Du moins, s'il ne parvient pas à lire les émotions sur le visage de Cali, il la croit triste.
Sa main vient se tendre en direction du visage de la Cobalt. Caresse doucement sa joue. Chasse ces larmes.

En parlant de Robin, il est là. Il arrive. Le Zorua spectral a senti que son dresseur et que la princesse se sont réveillés. Enfin.
Et il est content. Très content. Il n'attendait que ça, même. Alors, tout fou qu'il est, Robin, le vrai, saute du canapé du salon où il s'est couché durant la nuit pour lever sa truffe en direction de la chambre. Le renard se précipite vers la pièce à coucher où se trouve les deux amants. Sans même se préoccuper de leur intimité, étant donné que le petit Pokémon ne comprend pas trop encore cette notion, le Zorua d'Hisui saute sur une commode pour prendre de l'élan et bondit pour atterrir sur le lit.
Ou pas. Ce n'est pas vraiment le lit qu'il visait, en fait. Robin pousse un rugissement avant de réceptionner sur le ventre du King pour l'écraser de tout son poids. Alors une créature de sa taille n'est pas bien lourde, et il en a vu d'autres, mais avec l'impact de la chute et le fait qu'il était pas très bien réveillé, cela le percute de plein fouet et fait arracher au violet un 'HUMPF !' qu'il tente d'étouffer au maximum, alors que Robin les regarde en souriant d'un air joyeux. Ah, là, c'est sûr qu'il ne dort plus du tout. Mais bon, y'a mieux, comme réveil. Il aurait préféré que Cali lui donne d'autres baisers, par exemple...
Posté le Mer 10 Mai - 14:00
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Je ne suis pas dupe. Je ne tomberai pas dans le panneau, ne ferai pas l'erreur de croire en ce que je vois, en ce que je pressens. Ce serait trop beau pour être vrai. Comme lui, d'ailleurs. Lui qui se meut tout doucement, est arraché à ses propres songes par ma faute. Le renard aura sans doute connu de meilleurs réveils, c'est certain. Je m'en voudrais presque, je sais qu'il ne pense jamais à mal et qu'il le fait pour m'apaiser, parce qu'il sait que cet homme compte tant pour moi comme pour lui. Ce n'est pas malicieux, juste maladroit. C'est ce que je crois en tout cas, ce que je me répète. Ce dont je suis persuadée jusqu'à ce qu'une voix rauque ne lui échappe, rendue plus grave par le petit matin. Il y a erreur. Impossibilité. Robin ne parle pas, c'est un Pokémon. Il ne sait pas le faire. Même pas pour répéter son propre nom. Mais alors... ?

Il me touche. Sa grande main chaude se pose contre ma joue, chasse mes douleurs avec une douceur qu'il ne réserve qu'à moi, je le sais. À nouveau l'air me quitte, se précipite hors de mes poumons sous le second coup de la surprise. Mes mains rejoignent la sienne, s'y attachent, la retiennent. Comme si, soudainement, ses doigts étaient la chose la plus précieuse avec laquelle il m'ait été donné d'entrer en contact. Et c'est un peu le cas pour moi, pour mon coeur si meurtri. Il est là. Il est véritablement là. Liam est... HMPF ! Vraiment malchanceux ce matin. L'arrivée impromptue du vrai Robin me surprend au point où c'est difficile de ne pas en rire. Je pouffe, juste une fois. Retrouve un sourire au milieu des pleurs. Si les doigts de ma main droite s'enlacent avec ceux de Liam, la gauche part s'enfouir dans le pelage de celui qui a été, pendant quelques semaines, l'une de mes plus grandes sources de réconfort.

« J'ai ramené quelqu'un pour toi aussi. »

Comme si elle m'avait entendue, une ball s'active en provenance de derrière moi, au sol. C'est donc là qu'a fini mon sac et le reste de mes affaires. Qu'importe. Il y a tellement plus important, là tout de suite. Je pourrais être dépouillée de tout que ça ne compterait pas. Tant que lui est là. Que nous somme réunis. Alors rien d'autre ne compte. Et ça me réchauffe le coeur, aussi, lorsqu'Hel saute sur le lit à son tour, toute heureuse de venir nous piétiner de ses petites pattes froides pour saluer le Zorua en frottant sa joue contre la sienne. Une douce réalisation m'enveloppe, me traverse et m'apporte la sérénité. Ça, ce qu'on a là tout de suite, ce petit moment si précieux, ça pourrait être notre vie. Ça pourrait être tous nos matins. Puisqu'il est là, puisque je suis partie de chez moi, c'est possible, non ? C'est à notre portée, n'est-ce pas ? J'aimerais que ce le soit en tout cas.

Le duo, tout heureux, gambade presque sur le lit et c'est un réel soulagement de les voir partir comme ils sont venus, courant l'un après l'autre en direction de la sortie pour aller chambarder le salon ensemble. Ne reste plus que nous. Que moi et Liam. J'ai rêvé de ce moment si longtemps. Me suis imaginé tant de scénarios, de possibilités, de choses que je pourrais lui dire. D'excuses que je pourrais lui présenter, de réconforts que je pourrais lui apporter. Mais, en ce moment alors qu'il est réellement là, ma tête est vide. Je ne trouve rien d'autre que l'envie la plus primaire : celle de me blottir dans ses bras, de me coller à lui et d'écouter son coeur battre. C'est tout ce que je veux, c'est tout ce qu'il me faut. Après tout ce temps passé si loin l'un de l'autre il n'y a qu'une seule façon, au fond, de vraiment l'accueillir.

Je pourrais me questionner, douter. Me demander si le temps a érodé notre lien, si les nouvelles des fiançailles lui auront meurtri le coeur au point où je devrais me retenir, culpabiliser. Mais, dans le moment, rien de tout cela ne m'atteint. Moi qui, d'ordinaire, est une championne de la réflexion abusive, là il n'y a rien. Je le sais parce que je croise son regard, parce que je le comprends, que je le devine. Parce qu'il est si doux, qu'il a été si tendre en m'essuyant la joue. Alors je me fais plaisir, je nous fais plaisir, et je viens déposer un chaste baiser sur ses lèvres. Retenu, sage. Un baiser de bon matin. Une salutation.

« Bienvenue chez toi, Liam. »
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Posté le Mer 10 Mai - 14:05
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Caliam

Douleurs sur son visage, douleurs à présent sur son estomac. Les coups de pied remplacés par le poids d'un drôle de quadrupède. Toutes les blessures et les peines du monde ne sauraient toutefois prendre le dessus sur le soulagement qu'il ressent depuis qu'il a retrouvé sa belle. Les craintes qu'il conservait à l'idée de leurs retrouvailles le pesaient au fond de lui. L'affection qu'il perçoit dans son regard, passé le choc, suffisent à calmer les relents de panique (pourtant rares chez lui) qu'il pouvait ressentir. Le rire entendu au milieu de la pièce est un tintement agréable à son ouïe car c'est un bruit qu'il croyait aujourd'hui disparu. Cali se montre fière et souriante devant les caméras mais alors qu'elle était déjà bien mince et fine, il ne se trompe pas quand il sent qu'elle a encore perdu du poids, lui qui connaît les parcelles de ce corps comme personne. Liam sait qu'elle a souffert durant son absence, qui plus est, et que sa mère a dû enfoncer le clou comme jamais avec cette histoire de mariage qui la force à ne pas pouvoir s'opposer à sa génitrice pour qui elle conserve malgré tout de l'amour familial.

Innocent petit renard est bienheureux avec les caresses de la blanche contre laquelle il se frotte sans ménagement afin de recevoir lui aussi de l'attention. Inutile pour la Cobalt d'expliciter plus que ça ce qu'elle veut dire quand elle parle de quelqu'un 'pour lui'. Les yeux du Zorua d'Hisui s'illuminent, et si Liam ne saisit pas sur l'instant, la Givrali de sa princesse sort de la boule pour répondre à sa place et Robin semble encore plus excité que jamais. Les deux Pokémon s'enlacent en ronronnant, faisant comprendre au propriétaire des lieux la nature de leur lien. C'est amusé et attendri que le King les observe, pas peu fier que son petit renard ait conquis le cœur d'un autre être. Mais très vite ils se mettent à jouer ensemble, quittant la chambre pour aller dans le salon qui demeure un espace plus grand. Comme s'il avait tout à coup un moment de lucidité (ou plutôt de peur qu'on ne vienne rouspéter après lui si on le voyait faire une bêtise à force de chahuter), Robin a même l'intelligence de fermer la porte de la chambre pour laisser les deux amants tranquilles. Tiens, l'amour lui donne quelques neurones, alors.

Seuls tous les deux à présent, Liam est surpris de la nervosité dans ses veines et des pulsions dans sa poitrine qui résonnent tout à coup. La fébrilité est pourtant une ennemie qu'il n'a que peu connu au cours de sa vie et il s'en est toujours très bien porté. Mais c'est parce qu'il se foutait de tout et de tout le monde. Pour Cali, il ne peut pas clamer haut et fort être désintéressé de sa personne. Oh, il pourrait, mais ce serait un gros mensonge. Les mots et les gestes lui manquent pour exprimer ce qu'il ressent à la blanche. C'est donc elle qui vient faire le premier pas pour l'enlacer et réduire cette maigre distance qui les séparait encore. Troublé et statique, il faut un temps au basané pour qu'il se détende réellement et finisse par serrer contre lui ce corps qui lui semble plus léger et fragile que jamais.

D'ordinaire, la répartie est son fort. Le Liam si orgueilleux est parti en vacances pour un temps. Il s'est adouci. Ramolli. A trouvé quelque chose de plus fort que sa fierté et pour laquelle il se bat avec plus d'ardeur que jamais. Et il croyait pourtant l'avoir perdue à tout jamais, liée à un autre que lui par le biais d'une bague et d'un mariage que tout Cinza attend avec impatience. Mais elle est là, dans son lit à lui, dans ses bras à lui. Il a cru ne pas la reconnaître avec cette coupe car habitué à la cascade immaculée qui descendant élégamment dans son dos. Cette forme lui donne toutefois un air plus mature, plus résolue, plus sûre d'elle. Il aime bien.
Si elle se détache un peu, ce n'est que pour lui donner un baiser. Simple, court, mais qui veut dire bien plus que mille mots. Le contact de cette bouche fine et rosée avait été perdu mais il la retrouve aisément avec les souvenirs qui vont avec, l'espace d'un instant qui ne dure pas. Qui ne dure pas mais qui le fait espérer qu'il y en aura d'autres. Et confirme bel et bien définitivement qu'elle l'aime encore. Que rien n'a changé. En fait, c'est ça. C'est comme si rien n'avait changé. Comme si c'était une journée banale. Comme s'il n'avait jamais été incarcéré. Comme si elle n'avait jamais été fiancée. Comme s'ils ne venaient pas de se retrouver après des mois sans s'être vus face-à-face. Les images de la télévision n'embrassent pas, après tout.
Elle lui souhaite bon retour. Il lui répond avec un sourire doux qu'il ne réserve bien qu'à elle, et cette voix suave qui glisse entre de ses lèvres.

« Tu m'as manqué, Princesse. »

Ses doigts caressent la joue de la cadette, s'attardant sur quelques mèches au même niveau.

« Cette coiffure te va à ravir. »

Chose banale qui pourrait être dite sur le ton de l'humour s'il avait choisi de plaisanter, mais le ton n'est pas à la blague et il est en plus très sérieux. Déjà jolie, elle ne l'est encore que davantage, car il sait. Il sait que Lilith aimait les cheveux longs. Il sait que c'est sa fille qui a décidé elle-même de ce changement. Il le devine.

« Il y aurait sans doute beaucoup à dire et beaucoup à faire. Mais là, actuellement, j'ai juste envie de rester avec toi et de ne pas bouger. »

Longtemps. Si longtemps qu'il n'a pas pu admirer son beau visage, détailler ses yeux d'un bleu si pur. Une éternité où il n'a pas pu la sentir contre lui. Quelques os ressortent, mais il a bien vu hier soir que la force ne lui manquait quand même pas. Cela le rassure. Un peu. Il la fera quand même manger. Ou plutôt l'aidera à le faire, car son régime n'est pas passé inaperçu aux infos. Et si c'était vu comme quelque chose de positif, Liam n'est pas dupe. C'était mauvais signe.
N'y tenant plus, il l'enlace à nouveau, savourant sa présence qui n'est ni illusoire, ni imaginée, mais ses gestes conservent leur douceur, comme s'il était effrayé de la casser. Elle a besoin qu'on s'occupe bien d'elle, et il est là pour ça, même si plus il attend, plus les questions se multiplient.
Posté le Mer 10 Mai - 14:06
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Ses bras se referment autour de moi, m'enlacent tendrement et je crois bien que je pourrais pleurer. Mais j'ai arrêté, bizarrement. Enfin, j'ai bien des petites larmes dans mes grands yeux bleus, mais ce ne sont pas des sanglots. C'est juste de l'émotion distillée. Du soulagement, de la joie, des restes de douleur et de solitude. Quel plaisir, quel privilège que de l'embrasser doucement et de lui souhaiter la bienvenue chez lui. Dans son appartement, certes, mais dans mes bras, surtout. J'espère qu'il me considère ainsi lui aussi en tout cas. Que nos sentiments sont toujours partagés, qu'ils ont survécu à ce que nous avons dû traverser. J'apprends qu'au minimum je lui ai manqué. Princesse. Mon menton tressaille, c'est bon, faut que je me reprenne avant que je ne le noie à force de pleurer. C'est juste... C'est juste... C'est Liam. Le vrai Liam. Mon Liam. D'autres m'appellent comme ça, m'ont appelée comme ça durant son absence, mais ce n'est pas pareil quand lui le dit. Parce que rien n'est pareil quand c'est lui. J'en suis si émue que je n'arrive pas à répondre tout de suite. Le mieux que je peux faire est de coller ma joue dans sa main, lorsqu'il m'offre une nouvelle caresse, complimente mes cheveux.

« Merci. »

Les mots sont peu nombreux, d'un côté comme de l'autre. Oui, je suis heureuse que ça lui plaise, c'est certain. De lui plaire tout court. Mais je ne trouve rien à dire, à exprimer. Ce que je ressens est bien loin au-delà des mots. Ce serait risible d'essayer d'expliquer, ça me prendrait des jours de discours sans interruption et, malgré tout, je n'arriverais pas à le capturer tout à fait. Liam est d'accord, étant d'ailleurs celui qui le verbalise. Il y aurait tant à dire, à faire, mais lui non plus n'en a pas envie. Il ne veut que rester là, avec moi, immobiles. Perdus dans le temps et l'espace, isolés du reste du monde. Cachés là où personne ne viendra nous déranger. Où personne ne viendra nous séparer.

« Je comprends, moi aussi. »

Moi aussi j'ai cette envie. Ce besoin. Alors lorsqu'il m'attire vers lui c'est avec grand plaisir que je me blottis contre son corps. Que je profite de sa présence, de son odeur, de sa respiration. Je m'accroche même à ses vêtements, un peu malgré moi. Je veux nous rendre inséparables. M'assurer que, même si le monde devait se terminer là dehors, aucune force existante ne puisse nous empêcher d'être enlacés.

Il n'y a qu'un seul mais au tableau, un tout petit bémol de rien. J'ai dit comprendre, vouloir la même chose, mais j'ai menti. Un tout petit peu. Pas beaucoup, je le jure. Simplement je ne suis pas assez sage, je n'ai pas envie d'être totalement immobile. Alors j'allonge le cou, profite de notre proximité pour déposer de petits baisers sur sa clavicule, à ma portée. Après ce que je lui ai fait subir peut-être devrais-je faire preuve d'un peu plus de retenue, confirmer certaines choses avant de prendre ce genre de liberté. De m'imposer à lui même sous cette forme. Je marque une pause, cherche que dire, par quoi commencer. Comment le dire, aussi. Mais il n'y a qu'une formule qui supplante toutes les autres. Qu'un ensemble de mot qui me brûle la gorge, qui ne demande qu'à sortir.

« Je t'aime, Liam. J'ai rendu la bague... parce que je t'aime. »

Et je veux qu'il le sache. Qu'il le comprenne. Qu'il réalise que je ne pensais pas le trouver ici, que je le croyais encore dans une cellule à Borao, enfermé pour toujours. Et que j'ai quand même rendu la bague parce que, évidemment.

« Je t'aime. »
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Posté le Jeu 11 Mai - 8:55
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C'était un petit moment calme comme ça dont ils avaient tous deux besoin. Comme une bulle. Un refuge. Un endroit isolé. Un cocon. Dans cet appartement les amoureux sont à l'écart de ce monde qui de toute façon ne désire pas les voir ensemble. Qu'importe, ils n'ont pas besoin du monde. Le leur suffit à leur bonheur et leur épanouissement. Du moins jusqu'à ce que la réalité les ramène. Cali a ses affaires familiales, Liam a ses engagements par rapport à ses conditions de sortie. Puisqu'il est rassuré que la blanche l'aime toujours, plus rien ne peut l'arrêter. La Cobalt lui a donné une force nouvelle qui l'avait quitté depuis leur entrevue à la prison de Borao. Est-ce qu'il mérite ce bonheur, probablement pas, mais la cadette oui. Elle a souffert pour enfin avoir droit à un moment de répit, qui il espère va durer encore. Encore un petit peu.

Sa princesse dépose sur son épiderme sensible des baisers qui le front frissonner. Contact trop longtemps manqué, éveillant un désir qu'il avait endormi jusqu'à présent. Celui de la cajoler avec toutes sortes d'attention pour qu'elle se sente désirée et aimée, autant qu'elle lui renvoie ce sentiment par des aveux qui ne le surprennent pas mais sont agréables à l'oreille. Il voulait entendre ces trois petits mots de sa bouche seulement. Quelque chose qui l'étonne davantage, cette histoire de bague qu'elle avoue avoir rendu. C'était logique que cette conclusion finisse par arriver mais Liam est brusquement inquiet des dangers que cela va apporter à sa belle, qui a pourtant pris ce risque après avoir menti aux caméras de tout Cinza des mois durant sur une idylle montée de toutes pièces. Une idylle à laquelle il a cru pourtant de manière temporaire, tant il se disait que la Cobalt avait mieux à faire ailleurs et qu'un autre qui saurait lui donner autant d'amour était peut-être mieux envisageable pour sa condition, pour sa position. Au creux de ses bras, Cali se révèle à lui quand elle a passé des semaines à tenter de ne pas trop s'ouvrir aux autres. Il s'agit donc bien d'une preuve que les choses n'ont effectivement pas changées entre eux. Sa déclaration reçoit en retour un sourire de la part du violet, dont les doigts caressent les cheveux courts de la jeune femme.

« De toute façon, cette bague était horrible. »

Horrible. Horrible. Horrible de part son aspect déjà qui reflétait l'exploitation sans scrupule des mines Cobalt en plus du fait qu'elle n'était là que pour montrer un produit de la marque du même nom. Horrible aussi par tout ce qui était faux derrière. Horrible enfin parce qu'une bague de fiançailles, ce n'est pas de Allen que Cali aurait dû en recevoir une.

« Elsa-Mina m'a tout raconté. Du moins ce que tu lui avais dit. Que ce mariage était bel et bien arrangé et que tu n'en voulais pas. Que tu m'aimais encore et que tu étais persuadée que je pouvais te rendre heureuse. »

Il expose la situation, lui informe au passage que le message fut bien transmis par la blonde et qu'elle a été une alliée durant cette période où ils en avaient tous les deux grandement besoin. Liam ignore encore si Elsa-Mina avait des réelles motivations derrière autre que celles qu'elle lui a donné, mais elle fut bien utile et a fait preuve d'une compassion envers Cali que sa propre mère n'aurait su lui offrir.

« Tu t'es enfuie de chez toi, n'est-ce pas ? »
Posté le Jeu 11 Mai - 9:49
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De toute façon, cette bague était horrible. Ça me fait sourire, ça me fait du bien de retrouver sa mauvaise foi sitôt que l'un de ses prétendus rivaux est impliqué. Mon petit côté Cobalt a envie de défendre le travail des orfèvres de ma famille, de lui faire remarquer que la seule raison pour laquelle il ne l'aime pas c'est parce qu'il ne me l'a pas offerte lui-même. Que, peut-être, s'il préférait que j'aille une bague plus jolie, il pourrait toujours m'en offrir une lui-même. Mais non, ce serait prématuré. Je n'y penserais probablement même pas si toute cette histoire de mariage arrangé n'avait pas eu lieu. Il vaut mieux se concentrer sur le moment présent, sur la réalité actuelle de notre situation.

Lorsqu'il me parle de la Viridis, fait un compte-rendu rapide de ce qui s'est rendu jusqu'à lui, je culpabilise. N'ayant pas eu de nouvelles, j'avais commencé à en vouloir à la blonde. Je m'en étais voulu, aussi, à moi-même. Pourquoi donc avais-je parlé ? Pourquoi lui avais-je confié tout cela alors que, au final, sa partie du marché n'avait pas été remplie ? Sauf que si. Elle avait tenu parole tant et si bien que je me retrouvais enfin dans les bras de Liam, loin des caméras de sécurité, des barreaux et des gardiens. Il était clair, à présent, que je n'en avais rien su sans doute parce que le concerné lui-même lui avait demandé de ne rien me dire. Sans doute avait-il prévu de faire de son retour une surprise ou que sais-je encore. De m'en informer lui-même. C'est ce que j'imagine en tout cas. Et puis je me suis enfuie, n'est-ce pas ? J'acquiesce, presque timidement. Presque honteusement alors que, je le sais, Liam doit être sacrément fier de moi. Mais, de mon point de vue, c'est plus nuancé que ça. Ce devrait l'être en tout cas.

« J'aurais dû le faire bien avant. Pour toi ça a du être tellement horrible... Forcé de regarder tout ça se produire de loin, sans pouvoir intervenir ou me parler, sans rien pouvoir faire... Je t'ai fait subir quelque chose de si horrible...  »

Une vérité que j'avais tenter d'occulter, d'ignorer, mais qui n'avait pas manqué d'entretenir un profond dégoût de ma personne. Qui m'avait motivée à me punir en moyens détournés parce que, au bout du compte, je savais que je le méritais.

« J'ai essayé de rationaliser, d'expliquer ma décision en disant que je ne voulais pas te forcer toi à aller à l'encontre de tes principes en acceptant l'offre de Luciano. Mais c'était juste une excuse... Au fond c'est moi qui avais peur. J'ai préféré prendre la fuite, me réfugier dans mes devoirs familiaux et essayer de faire comme si de rien n'était. De me dire que ça finirait par me passer alors que, en même temps... Je pense qu'à un moment j'ai vraiment commencé à espérer disparaître entièrement parce que ça aurait été plus facile que de continuer à vivre comme ça. »

Il aurait été plus facile de me laisser mourir de faim et d'épuisement que de continuer à faire semblant d'être capable d'aimer et de vivre avec qui que ce soit d'autre que le véritable élu de mon coeur. Telle est la conclusion à laquelle, finalement, je suis arrivée.

« Alors quand Elsa-Mina est venue me parler, que j'ai compris que peut-être je pouvais rattraper les choses, que si je lui en disais assez alors peut-être que ça se rendrait jusqu'à toi, que ça te ferait sortir... Encore une fois, j'étais juste motivée par ce que je voulais, par mon envie de te retrouver. Au travers de tout ça j'ai été égoïste, presque à chaque instant. Je n'ai pas pensé à ce que toi tu devais ressentir, à ce que tu étais en train de traverser. Alors... Alors c'est pour ça que je suis partie de chez moi. Parce que tu es l'une des choses qui vaut la peine que je me batte pour elles. Parce que je me suis dit que comme ça, au moins, même si je ne pouvais pas t'atteindre ou te revoir, j'aurais fait la bonne chose. Ça m'aura prit du temps, sans doute trop, mais au final... J'ai choisi de rejeter ma famille et mes obligations. Je t'ai choisi, toi, et personne d'autre. Mais je comprendrais que tu m'en veuilles, je comprendrais que ça prenne du temps pour rebâtir ta confiance en moi, en nous. Ça ne me fait plus peur maintenant, j'y mettrai les efforts et la patience qu'il faut. Parce que n'importe quoi est mieux que de devoir essayer de faire ma vie sans que tu en fasses partie. »
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Posté le Jeu 11 Mai - 10:51
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Caliam


Il l'a remarqué en voyant les lumières allumées et les fenêtres ouvertes. Ce n'était pas anodin pour la jeune femme et à force d'attendre dans sa chambre il a bien compris qu'elle n'y reviendrait pas, ce qu'il a trouvé bizarre aussi. Et puis il l'a trouvé ici, alors il n'y avait plus vraiment de possibilité, puisqu'il doute que sa mère l'aurait laissé revenir en ce lieu quand bien même Cali est majeure et a dépassé l'âge d'être traitée comme une enfant. La blanche s'en veut tout de même de ne pas avoir eu l'idée plus tôt, surtout par rapport à la position de Liam qui devait se contenter de regarder les événements depuis sa cellule comme s'il regardait une basique télé-réalité. C'est d'ailleurs comme ça que l'histoire médiatisée des fiançailles a été perçue par les autres détenus qui suivaient ça comme une fiction toute bête, sans savoir que le King était impliquée indirectement dans cette affaire de mariage à venir. C'était douloureux à supporter. Plus qu'il ne l'aurait admis. Il se sentait lui-même coupable d'être tombé amoureux d'une fille de bonne famille. C'était de la faute du violet s'il n'avait pas pu se retenir d'aimer cette femme qui n'appartenait pas à son monde mais qui demeurait extraordinaire. Trop pour qu'il l'ignore bien longtemps.

Il ignorait qu'elle ne voulait pas que son aimé aille contre ses principes. Cela le touche qu'elle y ait pensé même si elle n'avait pas à le faire, quand on considère aussi que ça lui faisait beaucoup de mal sûrement de voir que Liam n'acceptait pas la proposition de Luciano alors que Cali savait que ça impliquait sa libération, même si les détails lui échappent probablement. Avec ses explications, il comprend un peu mieux les décisions qui ont poussé la blanche à se renfermer ainsi, à vouloir changer, mais aussi à suivre finalement ce qui était attendu d'elle. Peut-être que c'était plus simple de supporter l'absence du Zekrom en se jetant dans des décisions qui lui tendaient les bras même si c'était pour mieux l'enfermer à son tour avec des chaînes invisibles. Son aveu concernant sa "disparition" potentielle le trouble jusqu'à le figer à la manière d'une statue. Il ne savait pas que l'idée était passée dans la tête de la blanche, mais l'imaginer faire un tel choix le fait paniquer plus que de raison, et il aurait probablement été détruit en sortant de prison s'il avait appris une nouvelle aussi terrible. Et puisque Cali est une Cobalt et qu'Adonis est son frère, il aurait de toute façon eu vent de cela alors même qu'il était enfermé. Il aurait pensé que c'était de sa faute à lui. Sans lui, elle n'aurait pas eu un tel désespoir. Il est content qu'elle n'ait pas passé le cap, alors, et profite d'autant plus de l'avoir contre lui maintenant qu'il sait qu'elle a failli ne plus jamais la revoir.

Je t'ai choisi, toi, et personne d'autre.

Roi orgueilleux se plaît à entendre ce genre de phrases. En temps normal il se serait dit que c'est normal qu'elle l'a choisi, qui pourrait-il vouloir d'autre ? Mais de la part de Cali, de celle qu'il aime, cela prend un sens si important qu'il ne peut qu'être honoré d'être la cible de l'affection d'une femme si merveilleuse. Son ego est content, oui, mais il y a aussi quelque chose de doux et chaleureux avec ça qui le rend... heureux. Oui, heureux. Un bonheur en apparence simple mais après des mois en prison il se contente même du peu qu'il peut avoir, et le mieux c'est qu'il n'a pas à le faire puisque la Cobalt lui donne déjà tout ce qu'elle possède. A savoir un cœur qui fut fermé à beaucoup d'autres mais qu'elle lui a ouvert. Une confiance aussi qu'elle garde jalousement mais qu'elle continue de lui confier en dépit du temps qu'ils n'ont pas eu ensemble, ce temps qu'on leur a volé. Un Viridis pour les séparer, une autre pour qu'ils se retrouvent et s'aiment encore plus fort qu'avant. Et Cali est même prête à faire des efforts, à patienter, à attendre, si seulement elle peut gagner à nouveau le cœur du criminel amant.

« Je ne t'en veux pas, Cali. Je ne t'en ai jamais voulu. Je trouve les traditions bourgeoises stupides, mais il est parfois difficile de s'en détacher. Adonis, en le faisant, a perdu beaucoup car l'attention de Lilith restait importante. Et je sais que toi aussi. Tu aimes quand même ta mère, non ? Aller à l'encontre de ses ordres ne doit pas être chose aisée. »

Liam peut bien faire toutes les leçons du monde, il n'est pas à leur place. Certaines choses sont à la portée des héritiers de ces Familles, mais d'autres leur restent inaccessibles et il sait que si cela n'avait pas été aussi compliqué, la cadette aurait tout envoyé en l'air depuis longtemps. Dans le regard ambré du King, une lueur amoureuse pour sa belle qui lui a été rendue, par le courage que cette dernière a eu de fuir d'elle-même de son château.

« Je t'aime aussi, Cali. Et tu sais pourquoi ? Parce que malgré tout, tu as accepté de t'ouvrir à des choses que tu ne connaissais pas même si ça pouvait te faire peur. Cette fois encore, même si ce n'était sans doute pas facile, tu as pris le risque d'abandonner la bague et ce qu'elle impliquait pour venir jusqu'ici, même en sachant que tu pourrais ne pas m'y trouver. »

Il aurait pu avoir beaucoup de rancœur à son égard. Il aurait effectivement pu lui en vouloir de l'abandonner à son sort. Il aurait pu aussi la traiter de tous les noms et la détester pour s'offrir aussi rapidement à un autre jusqu'à sauter le pas des fiançailles. Mais il n'en est rien. Déjà car si Liam veut garder Cali pour elle, la blanche est maîtresse de sa propre vie et il n'a pas à la juger si elle décide un jour de changer d'avis. Ensuite parce qu'il ne se sentait lui-même plus légitime de ses sentiments envers lui.

« Je sais que ma double vie n'est pas facile à assumer pour les autres et c'est pour ça que je ne t'ai jamais obligé à le faire. Mais tu t'es ouverte à ce monde inconnu même s'il t'effrayait parce que tu savais que ça me ferait plaisir. Alors à ce stade, je ne t'en aurais pas voulu de préférer une relation plus simple. »

C'est bien lui qui a dit qu'elle n'avait pas à l'attendre, après tout. Cela aurait été injuste qu'il revienne sur ses paroles. Quant à Luciano...

« Luciano... Ce fut compliqué, quand il m'a fait son offre. Parce que même si je ne voulais pas accepter, je savais au fond de moi que si je voulais te revoir, je n'allais pas avoir le choix. Mais je l'ai laissé mariner parce que j'étais encore amer de ce qu'il avait fait à mon équipe et à mes Pokémon. »

Il lui a d'ailleurs bien fait comprendre, en prison. Si Elsa-Mina n'était pas intervenue pour lui délivrer l'amour toujours présent et sincère de la Cobalt, il ignore ce qu'il aurait fait.

« Mais j'ai bien vu que sans moi, tu te mettais à faire n'importe quoi. Je n'avais pas d'autres choix que d'accepter cette foutue proposition pour sortir, alors, non ? »

Sa main se pose sur la tête de la jeune femme pour la caresser doucement. Pas de jugement encore une fois, mais il fut réellement préoccupé en revanche par l'état de santé de la Cobalt, plus que par ces histoires de mariage, et il espère qu'elle saura à quoi il fait allusion.
Posté le Jeu 11 Mai - 12:15
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Mon soulagement est réel lorsque Liam avoue ne pas m'en vouloir. Il le pourrait pourtant, il serait en droit de le faire. Et, si je pourrais craindre qu'il mente pour m'apaiser, je sais que ce n'est pas le genre de la maison. Ce qu'il dit, Liam le pense. C'est, de toute façon, quelqu'un de trop capricieux pour ne pas le faire, pour ne pas se plaindre quand quelque chose lui déplaît. Peut-être est-ce étrange, mais c'est l'une des choses qui me plaît chez lui. Sa confiance en ce qu'il veut et en ce qu'il mérite, ça m'encourage à faire de même, à me battre, moi aussi, pour ce que je veux. Et il se trouve que, justement, c'est lui que je veux. C'est ce qui m'a poussée à décevoir ma mère, à la trahir vraiment, pour la première fois. Ça a été difficile parce que, comme il le dit, j'aime ma mère. Je la comprends ou, en tout cas, j'en ai toujours eu l'impression. Je veux qu'elle soit heureuse elle aussi, qu'elle soit fière de moi. Alors j'acquiesce tout doucement, me remémore ses paroles déchirantes, sa douleur et sa déception.

« Oui... C'était horrible... »

Et ce le sera encore lorsqu'elle comprendra que ce n'était pas un incident isolé, que je ne reviendrai pas sur mes mots. Que j'étais sérieuse. Mon plus grand réconfort c'est que je n'aurai pas à faire face à cette tempête toute seule. Je t'aime aussi, Cali. Ma récompense pour être partie, pour avoir fait un choix si difficile. Mais il n'a pas fini, il veut m'expliquer, me faire voir comme lui les voit ces qualités qui l'ont fait chavirer assez pour qu'il me choisisse lui aussi. Parce que j'ai pris la décision d'essayer ces choses nouvelles, de prendre ces risques malgré ma peur. Encore une fois ça m'arrache un sourire en coin parce que c'est tellement Liam de dire ça, d'accorder de la valeur à quelque chose comme ça. Lui qui aime tout faire, tout essayer, tout découvrir. Évidemment que de savoir que, par sa faute, j'ai commencé à prendre des risques, c'est ce qui allait lui faire plaisir. Et quant au fait que je sois venue ici sans savoir si je le trouverais, je valide son hypothèse.

« Même que j'étais certaine que tu étais encore à Borao. »

C'est pour ça que, à mon réveil, j'ai cru à un mauvais tour de son Zorua. Que je n'avais pas envisagé un seul instant, de peur d'être déçue, qu'il puisse s'agir de l'authentique King. Celui-là même qui admet que sa double vie est compliquée, surtout pour les autres. Il ne m'en aurait pas voulu si, vraiment, j'aurais préféré troquer ce que nous avions pour une relation plus simple, plus facile. J'en suis bien consciente. Liam a toujours été respectueux de ma personne ainsi, ayant toujours mes meilleurs intérêts à coeur, souhaitant toujours se montrer compréhensif et prêt à s'effacer, au besoin. C'est presque surprenant, d'ailleurs. Lui qui est autrement si conquérant, si fier. On dirait que, malgré tout, lorsque ça compte vraiment, il ne croit pas mériter qu'on le choisisse. Que, malgré toute son arrogance, il doute lorsqu'il est question de moi. Et je sais qu'il ne le fait pas par manque d'estime. Sa superbe n'est pas illusoire, elle ne dissimule aucune tare, aucune faille dans son ego. C'est simplement parce qu'il m'aime tant, qu'il m'estime tant. S'il est capricieux pour les choses que lui reçoit, il l'est doublement pour ce qui m'est réservé. Y compris au sujet de sa propre personne. Je crois que, en vérité, cette attitude qu'il a est ce qui me fait me sentir le plus aimée. Plus encore que lorsqu'il dit les mots, même si je les apprécie aussi, bien sûr.

Puis on en arrive à sa vision des choses, de l'offre de Luciano. Je me fais plus attentive, plus curieuse. Comme ça il savait, déjà, qu'il n'aurait un jour plus le choix. Mais le King est orgueilleux, ne se laisse pas facilement plier aux souhaits des autres. Alors il a choisi de le faire mariner, de ne pas donner à Luciano la satisfaction d'entrer dans son jeu immédiatement. Ce qui l'a fait craquer, finalement, c'est moi. Son inquiétude pour ma personne qui ne fut que confirmée par l'arrivée d'Elsa-Mina et par tous les sentiments dont elle s'était fait la messagère. Ça l'a bien fait comprendre que je faisais n'importe quoi, que j'avais besoin de son retour. Ça me gêne cette impression de l'avoir forcé à aller contre ses principes et, en même temps... C'est bon de savoir que, de son côté aussi, il a prit la même décision que moi. Que, après ces mois passés à souffrir, à cogiter et à essayer de vivre autrement, au final, on a choisi de se prioriser l'un l'autre. De se choisir l'un l'autre quitte à devoir faire d'amers sacrifices pour être réunis. Maintenant nous en sommes récompensés. Je le suis, en tout cas, par cette main aimante qui me caresse la tête avec plus d'aisance qu'autrefois, lorsque ma longue chevelure de princesse était attachée. Je m'en suis délestée, m'en suis libérée. Et, maintenant, il n'y a plus rien pour lui nuire.

« C'est toi qui me dit que mes choix sont douteux ? Monsieur je reste en prison pour faire chier Luciano Viridis ? Toi aussi tu fais des bêtises quand je ne suis pas là alors... C'est peut-être mieux qu'on reste ensemble, à l'avenir. »

Une excuse un peu faible, peut-être, mais qui suffit à exprimer ce que je désire, pour l'avenir. Pour notre avenir. Et puis, quand même, j'ai une petite mise au point à faire. Une information que je trouve importante à lui partager.

« D'ailleurs il y a quelque chose que je veux que tu saches. La raison pour laquelle j'ai vraiment considéré ce mariage arrangé. En fait, Allen Wesker est gay. Il a même un petit copain qu'il a continué de voir en secret d'ailleurs. Je crois qu'ils seront les plus heureux d'apprendre que j'ai décidé de mettre un terme à toute cette mascarade. Mais du coup on ne s'est jamais embrassés, on n'a jamais rien fait. On n'a même jamais dormi dans la même pièce parce que l'idée de partager un lit nous dégoutais trop tous les deux. Alors voilà... J'étais quand même contente au moins de ça puisque ça voulait dire que je pouvais te rester fidèle malgré tout. Parce que ces choses, je n'ai envie de les faire avec personne d'autre que toi. »

Chose dont il a dû se rendre compte vu mes coups de pieds de la veille, mais ça, moi, je ne m'en souviens pas.
C y a l a n a
Posté le Dim 14 Mai - 6:32
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Caliam


Ses doutes se confirment. Il demeurait bien à Borao encore dans sa tête. Il n'y avait aucun moyen pour elle de savoir la vérité, de toute façon. De savoir qu'il était libre. De savoir qu'il était sorti pour elle, pour la retrouver, la revoir, la rejoindre, l'enlacer à nouveau si elle le permettait. Pour être sûr même auprès d'elle que ce mariage n'était qu'une mascarade et qu'elle n'en voulait point. Elle est tout de même retournée ici, dans cet appartement, dans cette chambre, dans ce lit, avec l'assurance de ne pas y trouver la personne qu'elle cherchait. Cali voulait juste être , entourée d'une odeur qu'elle pensait peut-être diffuse mais qui ne s'était pas étiolée avec le temps. Pas par miracle, mais parce qu'il était revenu. Pour elle. Pour lui. Pour eux. Pour que leur histoire puisse continuer là elle s'était prématurément arrêtée. Pour qu'ils puissent être à nouveau heureux ensemble.

La blanche le rabroue et le taquine sur ses propres choix "douteux". A raison. Il aurait dû ne pas se laisser berner par sa propre fierté. Il aurait dû faire le choix, tout de suite, d'accepter. De sortir plus rapidement de cette cellule pour retrouver sa belle. Pour l'empêcher de faire une bêtise, ou au contraire l'accompagner dedans si tel avait été son désir. Mais se tenir à ses côtés, pour ne plus qu'elle ait peur, pour ne plus qu'elle fasse d'erreur, pour qu'elle pense aussi à elle car sa santé physique et mentale s'en sont retrouvées négligées. Mais Liam était persuadé que Luciano méritait qu'on le fasse attendre un petit peu, pour le punir de sa fourberie et du fait qu'il oblige le Roi à baisser ses barrières après l'avoir jeté du territoire dans lequel il régnait. Mais il comprend l'intention de Cali derrière ses mots. C'est mieux qu'ils restent ensemble à l'avenir. Oui. Il ne peut qu'être d'accord avec cette suggestion qui n'en est pas vraiment une.

Ses mots suivants font écho à la manière dont elle l'a rejetée si brutalement la veille au soir. Elle lui assure, et il la croit, qu'elle n'a jamais rien fait avec Allen. Parce qu'il est gay. L'information étonne Liam, qui ne peut s'empêcher de ricaner pour exprimer un amusement certain. Coïncidence rigolote mais qui n'en est pas vraiment une. Combien d'enfants de bonne famille choquent leurs parents en leur annonçant qu'il va y avoir un problème dans les plans de leurs géniteurs par leur orientation qui diffère de la vision qu'ils avaient pour leur progéniture ? L'idée fait beaucoup rire King qui ne se permet pas toutefois de s'exprimer davantage sur l'instant pour laisser la Cobalt finir, sentant que c'est important qu'elle s'exprime. Parce que c'est touchant malgré tout et qu'il comprend l'intention derrière cet aveu qui veut dire beaucoup plus que ces quelques paroles prononcées pour le rassurer. Ce n'était pas quelque chose dont il avait eu foncièrement peur. Derrière un mariage arrangé se cache beaucoup de pression qui auraient pu pousser Cali à aller loin si on l'y avait forcé. Il n'est personne pour le blâmer. Comme il l'a dit, la position de la cadette n'est pas facile à supporter et s'il n'avait pas imaginé toutes les possibilités qui s'offraient à l'obligation de ce mariage, il s'était dit, au mieux, que si elle aimait vraiment Allen alors tant mieux. Au pire, que l'instant aurait été une torture pour la jeune femme mais qui ne l'aurait pas rendu coupable. C'est aussi pour ça qu'il tenait à la libérer de lui à leur entrevue au sein de la prison. Il ne voulait pas qu'elle se sente coupable de ça, justement. Impossible de le libérer de son cœur, il le sait à présent, mais il le lui en a donné le droit. Le droit de ne pas se porter le blâme sur ses actions, peu importe ce qu'elle faisait. Les quelques douleurs qu'il a encore sur sa mâchoire, cependant, suffisent à prouver les dires de la damoiselle.

« Je le savais avant même que tu m'en parles. Dans ton sommeil, tu as dit que seul moi j'avais le droit de te toucher. Je crois même que tu as dit "divines mains" ? Tu sais dans quel sens brosser ma crinière. »

Il en est honoré, d'une telle confiance, d'une telle loyauté. Même quand elle est endormie, elle pense à lui. Il n'y a pas plus flatteur que la conscience qui prend le dessus même dans un moment pareil. Mais si elle était en ce lieu, ce n'était pas pour rien. C'était aussi pour se rappeler de lui.

« Je ne t'en aurais pas voulu non plus dans le cas contraire. Mais... mon ego est quand même content de l'apprendre. »

Tout comme elle tient à ce qu'il sache que rien ne s'est passé, il tient à qu'elle sache que cela n'aurait pas été la fin du monde. Et plus ils parlent, plus il se rend compte d'une chose qui le rassure.

« T'as pas changé, même après ces derniers mois. Rien n'a changé, en fait. Comme si rien ne s'était passé. »

Comme s'il n'y avait pas eu ces mois chaotiques derrière eux. Comme s'il n'y avait pas eu de descente, pas eu de mariage, pas eu de prison, pas eu de deal... Rien. Comme s'ils avaient juste fait un bond dans le temps avec tous les inconvénients de côté. Sa main dans ses cheveux passent sur sa joue. Le Zekrom se penche vers celle qui lui est toujours restée fidèle. Sa bouche frôle la sienne. La voir, la toucher, tout lui a manqué chez elle. Et s'il a pour habitude de se montrer audacieux, il ne veut pas la brusquer pour autant alors qu'ils viennent de se retrouver. Il tient, même après le baiser innocent qu'elle lui a donné tantôt, quérir sa permission comme il l'a toujours fait auparavant.

« Je peux t'embrasser ? »
Posté le Dim 14 Mai - 8:31
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Je sais bien que je parle beaucoup en général, je suis comme ça. Mais, quand ça concerne un sujet qui me tient tant à coeur, je culpabilise un peu moins. C'était important pour moi qu'il sache, que cette clarification soit faite tôt plutôt que tard. Après tout ce temps passé loin l'un de l'autre, je veux que Liam sache qu'il n'a pas été remplacé, d'aucune façon. Et surtout pas de celle-là. La simple idée me répugne parce que, encore une fois, je suis comme ça. J'ai du mal à séparer les sentiments de l'acte et même des autres choses moins osées que, malgré tout, je serais incapable de faire sans attachement particulier. Je me dis donc, au départ, que c'est ce qu'il veut dire en disant qu'il le savait déjà. Qu'il s'en doutait parce que, au fond, il me connait. Qu'on a déjà dû en parler puisque, de son côté, la personne comptait moins que l'intention derrière, que les raisons qui poussaient à faire les choses. Mais non, Liam poursuit et m'avoue que j'ai parlé, dans mon sommeil. Je rougis, gênée. Oh... Oh non...

« Ah euh... je... J'ignorais que je parlais dans mon sommeil. »

Même si, vite comme ça, je crois me souvenir vaguement d'avoir dit ça. Enfin, dans mon rêve j'ai dit ça ! Parce que, dans mon rêve, on essayait de me retenir, de m'agripper les pieds. C'est d'ailleurs là que je remarque que mes orteils sont libres. J'ai enlevé mes souliers moi ? Bah non, justement. Maintenant que je comprends c'est d'autant plus gênant. Heureusement que le King reprend, continue sur sa lancée et qu'il ne s'attarde pas sur notre "discussion" nocturne.

Lui ne m'en aurait pas voulu. C'est gentil de sa part, même si ça ne me rassure pas. Enfin, je veux dire, ça ne change pas que moi j'aurais été dégoutée. Que, qu'il m'en veuille ou pas, je n'aurais pas voulu le faire pour autant. Jamais. Je pense même que, si Allen avait été du genre à s'imposer dans cette sphère intime de ma vie, j'aurais mis fin à notre engagement bien plus tôt. Mais qu'importe, l'ego de mon Roi est satisfait, lui. Tant mieux. Je sais bien qu'il n'a pas besoin d'un boost à ce niveau, mais quand même. Je préfère ça. Quant au fait que rien n'a changé, je suis sceptique. Je comprends ce qu'il veut dire, oui. Puis peut-être que, de son côté, c'est vraiment l'impression qu'il a eu. J'ignore de quoi ont l'air les jours en prison, mais ça ne peut pas être très enlevant. Il a été déconnecté du reste du monde pendant plusieurs mois alors, forcément, il n'a pas tout vu.

« Et pourtant. Il s'est passé tant de choses... Et, au travers de tout ça, de mes tentatives de vivre sans toi, je crois que mes sentiments ont changé, aussi. »

Je laisse planer mes mots, un léger suspens s'installer alors que je plonge dans son regard de miel, que je profite alors que c'est un peu méchant de le faire, quand même. Allez, je ne veux pas trop le faire s'inquiéter non plus.

« Maintenant que j'y ai été forcée, je sais que je ne veux plus jamais être sans toi. Je sais ce que je suis prête à faire, maintenant, pour être avec toi. Je crois bien que je t'aime encore plus qu'avant, que je réalise tout ce que tu m'apportes et à quel point ta présence me fait du bien, plus encore qu'avant. »

Oui, mes sentiments ont changé. Ils se sont fortifiés, ils ont enduré le temps et la distance pour mieux se décider à ne plus jamais y être forcés. C'est, en soi, un changement. Une évolution qui ne doit pas entièrement lui déplaire puisque sa main, jusque là dans ma courte chevelure, se pose contre ma joue. Nous nous rapprochons et, déjà, je laisse mes yeux se clore. Nos respirations s'entremêlent et le passage de ses lèvres chatouille les miennes, me donne envie d'un contact plus assumé, plus passionné. Mais c'est son tour de me torturer un peu, gentiment. Et encore, en vérité il ne fait qu'être poli, que me demander, tel le gentleman qu'il sait être, s'il peut m'embrasser. Pour une fois les mots semblent superflus même pour moi, monologueuse née.

« Oui. »

Après tout ce temps passé loin de lui c'est une véritable libération. Notre dernier véritable baiser remontait à si loin. C'était ce jour là, celui de nos au revoir, dans la salle des visites de la prison de Borao. Non, je n'avais pas envie d'y penser. Pas quand je pouvais plutôt profiter de ses lèvres, de sa chaleur, de son amour. Ça réveille les envies inavouables de mon corps, me rappelle à quel point, vraiment, sa présence physique m'a fait défaut. Je ne tarde donc pas à nous interrompre le temps de passer le hoodie oversized que je porte, celui de Liam, par-dessus ma tête, pour l'enlever et le jeter plus loin, au sol. J'entends le bruit de mon portable, dans la poche ventrale, qui s'échoue par terre. Mais qu'est-ce que j'en ai rien à faire. À la place je repars à l'assaut, je l'embrasse avec plus de passion, espère que le fait d'avoir retiré ce vêtement épais pour plutôt révéler le t-shirt que je portais en dessous saura lui donner des idées, rendre ses mains baladeuses. Les miennes, en tout cas, ont déjà commencé à caresser son large torse par-dessus son haut à lui. Peut-être que c'est moi, aussi, qui ajoute la langue en premier. Mais bon, ce n'est quand même pas ma faute s'il m'a manqué. Il n'avait qu'à sortir plus tôt s'il ne voulait pas que son absence me pèse à ce point, voilà.
C y a l a n a
Posté le Lun 15 Mai - 15:48
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Les jours en prison se répètent et dissimulent une monotonie lassante et fatigante faite pour éreinter les esprits même les plus rebelles. Derrière ses barreaux, Liam n'a pas vu le temps passer et ironiquement il l'a trouvé parfois si long que l'idée de céder plus tôt fut parfois bien tentante, avant que sa fierté ne reprenne le dessus. Du côté de Cali c'était évidemment une autre histoire, elle qui a vécu tant de choses dans cette apparente liberté qui n'en était pas tant une, finalement. Mariage, pression, concours, et d'autres préoccupations pour son statut d'héritière qui n'ont pas dû être de tout repos. Ses sentiments qui auraient changé l'étonnent, après ce qu'elle a avoué précédemment, mais ce petit suspens ne dure pas car elle brise vite la glace le recouvrant pour faire fondre son cœur une fois de plus par des paroles qui atteignent là où c'est agréable. Si après ce qu'elle a vécu, une vie sans lui, elle a décidé qu'il devrait y prendre part, alors soit, et tant pis ce qu'il a bien pu penser de sa propre personne, tant pis s'il a pu émettre des doutes car cela ne ferait que briser Cali s'il s'obstinait à lui dire qu'il ne la méritait pas quand elle fait tant d'efforts pour lui assurer qu'il ne lui fait que du bien, jusqu'à le répéter là encore une fois après que des mois les aient séparé.

Lorsqu'elle lui octroie sa permission pour l'embrasser après qu'il le lui ait demandé, Cali fait en vérité le pas la première. Une fois son sweat enlevé (ou serait-ce celui de Liam ?), la jeune femme s'approche pour rompre finalement la distance entre eux et capturer ses lèvres avec une fougue que le violet avait oublié qu'elle possédait. Passé la surprise, il lui rend toutefois ce baiser avec autant de passion qu'elle le lui en donne afin d'y rendre justice, frissonnant en sentant les mains de la blanche parcourir son torse. Personne. Il n'avait embrassé personne comme ça depuis sa rencontre avec Cali. Et bien sûr il était hors de question de se mêler à des plaisirs charnels avec d'autres qu'elle, que ce soit en prison ou en dehors quand il a pu finalement sortir. Il se serait contenté d'un baiser. Il obtiendra bien plus. Comme la langue de la cadette qu'il sent venir à lui. Sans hésitation la sienne s'y mêle à ce moment comme pour répondre à l'invitation de sa belle. Le sang s'agite dans ses veines et il a l'impression que la température de son corps a augmenté. Sa respiration se prend au jeu de la vitesse. Sa tête se détache, pas trop loin. Rictus satisfait, fier, flatté, comme il sait si bien les faire et comme elle sait si bien les reconnaître.

« Ton ardeur me manquait aussi. »

Il en a connu des partenaires. On lui disait que ce serait différent avec quelqu'un qu'il aime profondément. Mais ces sentiments, il ne les avait pas connu depuis longtemps. Il peut confirmer à présent qu'il se sent idiot d'avoir pu penser que l'amour ne changerait rien au geste. C'est faux.
Cela change tout, et il a même l'impression que cela rend les sensations plus fortes encore, à l'image des émotions qui l'étreignent. Un constat qu'il avait déjà fait lorsqu'il avait franchi la barrière avec Cali pour la première fois, mais qu'il se rend d'autant plus compte à présent que tout lui manquait chez elle. Sa voix, ses sourires, ses baisers, ses regards sur lui, sa répartie, ses plaisanteries, ses mains sur son corps et tant d'autres choses, la liste est trop longue. Ses mains qu'il cherche tellement à avoir sur sa peau qu'il enlève de lui-même le t-shirt qu'il lui restait pour que les doigts de la Cobalt s'y baladent à loisir. Et puisqu'elle a également un vêtement qui se trouvait en-dessous de son hoodie, il le lui enlève aussi pour dévoiler son soutien-gorge qu'il couvre également d'attention et d'embrassades.
Posté le Lun 15 Mai - 19:03
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C'est sans surprise que Liam se laisse entraîner par ma prise d'initiative. Ça aussi ça n'a pas changé. Il me suffit de le toucher aux bons endroits, des bonnes façons, et lui est toujours prêt à faire des mauvais coups et, surtout, à les faire très très bien. Je frissonne du contact de sa langue contre la mienne, une sensation toujours aussi étrangère, surtout que je ne l'ai pas revécue depuis son départ, mais qui est plus agréable que l'inverse. Mon corps y répond naturellement, éveille ses sensibilités et s'échauffe sous le coup de la passion de mon amant qui me rend bien toute mon affection. J'en souffre presque lorsqu'il s'éloigne, bien que ma douleur est amoindrie par ce magnifique sourire si charmeur. Comme j'en ai rêvé de ce sourire. Comme il m'a manqué de le voir comme ça, d'avoir ce genre de moment ensemble, juste moi et Liam. Maintenant qu'il m'a ouvert les yeux sur le monde, que j'ai découvert tant de choses grâce à lui tant au lit qu'en dehors, la vie sans lui n'était plus la même. Elle était fade, vide de sens. Sans Liam, rien n'était pareil. Sentiment qui est visiblement partagé. Comme ça mon ardeur lui a manqué ? À mon tour de sourire, de répondre en laissant le bout de mon nez caresser le sien.

« T'inquiète, j'ai bien l'intention de rattraper le temps perdu. »

Une promesse malicieuse qui est faite tout l'enjambant pour m'asseoir sur lui, sans l'écraser évidemment. De là le reste s'enchaîne rapidement, mon haut est enlevé, suivit du sien. La suite est familière et, si j'ai le réflexe de vouloir écarter ma chevelure pour lui faciliter la vie, je me souviens bien vite qu'elle n'y est plus, ce n'est plus nécessaire. Une autre des choses qui a changé depuis la dernière fois. On dirait bien que la suite est évidente alors. Je passe les mains dans mon dos pour détacher mon soutien-gorge, n'ayant pas la patience d'attendre que Liam se décide à le faire lui-même. Je veux sentir ses mains sur ma peau, son avidité. Ses lèvres m'embrasser le bout des seins et laisser dans son sillage un suçon ou deux. Parce qu'il va le faire, n'est-ce pas ? Ce serait tout lui. Le genre de Liam. De mon Liam qui est revenu, qui est dans mes bras et qui m'aime, qui me le fait bien savoir. Il m'a tellement manqué. Tellement, tellement manqué. J'ai besoin de le serrer dans mes bras, quitte à l'interrompre. Je veux juste sentir sa peau nue contre la mienne alors que nous nous enlaçons, que nous sommes là, ensemble. Je le serre fort, comme si j'avais peur qu'il parte encore, qu'on me l'enlève. Et c'est mon tour de lui faire des baisers là où je peux, de sertir son corps d'amour.

« Tu m'as tellement manqué. »

Je crois bien que je pourrais me remettre à pleurer, de joie cette fois. Je lui caresse la joue, j'admire son visage, ses traits, ses yeux. Il est si beau. Ses yeux. Son nez. Son sourire. Ses lèvres. Il est si parfait. Et encore, ce n'est que l'extérieur. Ça ne dit rien de sa patience, de son écoute, de sa tendresse, de la façon dont il me respecte, dont il me fait me sentir aimée. Ça ne dit rien de tous les sourires qu'il m'a donnés, du sentiment de sécurité qui m'envahit chaque fois qu'il est là parce que, en sa compagnie, il ne peut rien m'arriver. Je sais qu'il veille sur moi, qu'il me protégera ou, au besoin, qu'il saura m'encourager et me soutenir à sa façon tout en priorisant mon bien-être quitte à sacrifier une partie du sien. Je caresse sa joue, me laisse couler dans son regard de miel.

« Liam... »

J'ai deux choses à lui demander, deux choses très différentes et, pourtant, pas tant que ça quand on y pense. Elles sont motivées par le même sentiment, par la même envie. Par le même désir et par le même amour.

« Tu veux bien me prendre jusqu'à ce qu'on en oublie à quel point on s'est manqué ? Et ensuite, quand on aura fini, demande moi d'être ta femme. Parce qu'il faut que ce soit toi. Je ne veux personne d'autre, jamais. C'est toi ou rien. »

Parce que, tout de même, c'est moins correct si c'est moi qui le demande. Sauf que je viens un peu de le faire, pas vrai ? Oups, je ne regrette rien.
C y a l a n a
Posté le Mar 16 Mai - 12:44
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Seven Pomegranate Seeds

Caliam


Cali n'était plus innocente. En fait, elle ne l'avait jamais été. C'est juste lui qui y a cru un moment, car elle cache bien des choses sous cette apparence de princesse. C'est trompeur de s'y arrêter quand Liam a découvert des trésors de sa personnalité lorsqu'il est venu creuser un peu plus profondément que juste cette surface polie qu'elle montre aux médias. Avec sincérité, elle se laisse davantage aller avec le violet qui le lui rend bien, puisqu'il répond à ses ferveurs avec un sourire impatient. Lui aussi veut rattraper le temps qu'ils n'ont pas eu ensemble ces derniers mois alors qu'ils venaient à peine de faire naître une relation où il était totalement honnête avec elle. C'était dommage. Tellement dommage de s'arrêter là, à cause d'une malheureuse descente. Sans attendre qu'il le fasse, sans doute aussi impatiente que lui, Cali se défait de son soutien-gorge pour laisser sa poitrine à l'air libre. Et en détaillant le haut du corps de la jeune femme, Liam s'arrête un très court instant pour observer la maigreur apparente qui se dévoile devant lui. Il pourrait tout arrêter, là, maintenant, pour lui parler plutôt de cette perte de poids drastique et dangereuse qu'elle a entamé depuis qu'ils se sont quittés à Borao il y a quelques mois. Il pourrait lui dire qu'il s'inquiète pour sa santé et qu'ils feraient mieux de s'en occuper plutôt que de continuer leurs câlins. Mais cela peut aussi attendre se dit-il. Quand ils auront fini, et une fois que leurs retrouvailles les auront suffisamment apaisés, il se permettra de lui confier ses angoisses quant à l'état de la blanche. Pour l'heure, égoïste qu'il est, sa préoccupation première est de satisfaire les désires ardents de sa partenaire qui a aussi besoin après tout d'être consolée de cette façon. Une manière comme une autre de célébrer le fait qu'ils soient de nouveau ensemble. Si cela peut faire du bien à Cali, il n'a aucune raison de la faire attendre et ils auront tout le temps du monde de discuter de sujets plus sérieux par la suite. Mais là, il est avide et ne peut qu'être docile face à la demande de la Cobalt.

Son attention revient sur cette dernière qui lui avoue le manque qu'elle a ressenti à son égard. C'est réciproque, il n'a pas besoin de le dire mais il le pense très fort. Elle porte sur son amant un regard tendre où se déverse tout l'amour qu'elle lui réserve, et les émotions qui traversent ses yeux de saphir sont si puissants qu'il pourrait presque en rougir. Le nom qui échappe des lèvres de la cadette est comme une caresse supplémentaire sur toutes celles qu'elle lui a déjà donné. C'est un délice de l'entendre prononcer ce nom pourtant si simple, mais de sa bouche cela sonne comme une bénédiction. Et s'il s'apprêtait à l'embrasser de nouveau, il est surpris par la demande qui lui est faite. Pas la première, non, car celle-là ne l'étonne pas et qu'il est plus que prêt à y être favorable. La seconde. Demander d'être sa femme. Le King se rend compte que cette histoire de mariage a vraiment dû perturber sa belle au point de lui faire prendre des décisions aussi sérieuses. Il sait qu'elle ne plaisante pas et qu'elle pense ses mots. Ils font écho à ceux qu'elle a prononcé plus tôt concernant ses sentiments qui avaient changé. Elle ne voit plus que lui dans sa vie. Elle ne souhaite personne d'autre. Et c'est jusqu'au point où elle est prête à se marier avec. Et Liam, dans tout ça ? Est-il prêt à sauter ce pas ? Ce n'est pas une question qui s'est posée un jour. Mais après tout... pourquoi pas ? Il aime Cali, il le sait. Lui aussi a envie de rester avec elle. De s'en occuper. De la protéger. De la choyer. De la chérir. De lui épargner tout mal qu'on pourrait lui faire. Ce serment ressemble à celui qu'on fait lors d'une cérémonie de mariage, non ? Il ne se posait pas la question car peut-être que la question ne se posait pas.

« Je suis meilleur amant que mari. »

Cali en a très envie. Techniquement, il n'y voit pas d'objection. La réponse pourrait être toute trouvée. Il n'est pas familier aux mariages et il a toujours trouvé ça cucul la praline, mais ça lui ferait tellement plaisir qu'il ne peut pas la décevoir. Tant qu'elle est satisfaite et qu'elle l'aime, c'est tout ce qu'il demande. Et rien qu'à voir comment Lilith s'enflammerait à cette nouvelle, il a presque hâte. Mais ce ne serait pas Liam s'il ne plaisantait pas un peu même dans les moments sérieux.
Il se penche pour approcher ses lèvres de son oreille afin d'y placer un murmure suave et plus intime.

« Mais pour toi, je serai les deux. Ton roi et celui avec qui tu me trompes. »

Et même si un jour elle pourrait vouloir d'un amant pour une raison ou pour une autre, il voudrait le savoir pour qu'ils en parlent ensemble. Mais son arrogance lui fait se dire qu'elle n'en aura pas besoin de toute façon. Alors oui, il accepte de la demander en mariage, si tel est son désir, car le rôle du violet est de les combler.

Posté le Mar 16 Mai - 13:39
Cali Cobalt
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He saw
my bones beneath and offered me half his kingdom.
Do you really think I ate
the fruit unwillingly ?
I wanted pomegranates. I wanted darkness.
I wanted him.
featuring The King and Queen of the Underworld
Je lui en demande beaucoup, je le sais. C'est une grosse demande, c'est la demande, comme diraient certains. C'est sans doute prématuré, fort probablement même. Nous n'avons jamais habité ensemble, nous n'avons même pas été en couple si longtemps que ça au fond. Il y a un tas de choses qui, normalement, doivent être vues à deux avant de franchir une si grande étape. C'est donc sans doute un peu naïf de me dire que si nous avons traversé ces six mois alors nous pouvons tout faire ensemble. Que les problèmes seront résolus comme nous l'avons fait jusqu'à maintenant, par la discussion et la compréhension l'un de l'autre. Tout de même je devrais attendre d'en avoir plus sur sa gestion des finances, lui demander sa vision sur les enfants et la façon de les élever, s'il en veut déjà. C'est le genre de choses auxquelles moi je pense, d'habitude. Toujours à m'inquiéter pour l'avenir, à vouloir tout planifier, tout faire parfaitement selon ce qui doit être fait et de la manière que ça doit être fait. Mais pas aujourd'hui. Pas cette fois. Pas quand ça concerne Liam. Il a le don de me faire renier mon bon sens, de mettre de côté mes appréhensions et de me faire sauter à pieds joints dans des défis que je n'aurais autrement jamais eu la bravoure de relever. Avec lui je suis une meilleure personne, plus heureuse aussi. Ça fait partie des raisons pour lesquelles, justement, je le veux lui.

Mais la réalité des choses me rattrape via sa réponse. Lui qui se démène souvent pour me donner tout ce que je veux il émet, sur cette requête précise, des réservations. Le violet est meilleur amant que mari. Mon enthousiasme retombe, s'abime. Je suppose qu'il n'a pas tord. Pas que je le pense incapable d'être un bon époux, au contraire. Simplement ce n'est pas son genre. Lui qui, l'année dernière à même date, se plaisait à passer d'un lit à l'autre pour son bonheur personnel. Il tient à sa liberté, ne voit sans doute pas l'importance et la signification d'un engagement comme le mariage alors que, en dehors, on peut quand même être ensemble. Suis-je déçue ? Un peu, ce qui est quand même ironique alors que je viens tout juste de me défaire d'un mariage arrangé. On aurait pu croire que ça m'en aurait dégoûté et, pourtant, je suppose qu'une partie de moi aurait aimé le vivre comme il faut, avec la personne que j'aime. Sauf que lui n'est pas comme ça. Nous sommes deux individus différents, à part entière, avec nos envies, nos préférences et nos croyances. Et j'ai envie que lui aussi soit bien dans ce que nous avons, qu'il soit à l'aise et qu'il ne regrette rien. Je ne veux pas qu'il se sente étouffé ou qu'il ait l'impression que je le force à être qui il n'est pas. Je veux qu'il se sente aimé tel qu'il est, respecté aussi. Alors je n'ai qu'une seule réponse à lui donner, une seule que j'arrive à formuler.

« Je comprends. »

J'ai envie de rajouter que ce n'est pas grave, que je l'aime tel qu'il est. Parce que je le pense vraiment et je veux qu'il le sache. J'ai juste besoin de faire mon petit deuil avant. De laisser passer cette sensation d'être inadéquate. Cette petite voix qui me dit dans la tête que peut-être c'est simplement parce que je ne suis pas assez bien pour lui. Que, si j'étais une meilleure amante ou une meilleure copine, sa réponse aurait peut-être été différente. Ou peut-être que... Mais pour toi, je serai les deux. Roi et amant, mari et camarade de nuits torrides. Y a-t-il seulement meilleure combinaison ? Il n'y en a pas, en tout cas, pour mieux illuminer mes yeux d'étoile, éclairer mon sourire et faire s'humidier le coin de mes yeux pour une énième fois tant je suis touchée. Il n'y a pas encore de bague. Il n'y aura pas eu de demande grandiose. Mais ça n'importe pas. Tant que nous sommes ensemble, que nous nous aimons, alors le reste ne compte pas. Et, puisque nous sommes justement ensemble et dans un lit en plus de ça...

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