— Hello my friend —

Tu te tiens devant la cage. Plusieurs têtes sont devant toi, alors ton regard est posé sur l’écran qui retranscris les images de la cage en direct. Tu est appuyé sur un pilier, les bras croisés. Tu observes les deux dresseurs prends notes des coups réussis, des coups échoués. Tu peux être appelé au centre de la cage à tout moment, alors tu reste attentive. En tant que dresseuse de l’équipe Reshiram, on convoite une victoire contre toi : Geyser de Reshiram. Le combat te permet plusieurs choses, celle de libérer ta colère et celle de Lilo, mais aussi de reprendre goût et de retrouver la société d’avant. Ta vie d’avant te manque. Que ce soit la douceur et l’odeur sucré de Crèmignon, le regard doux de ta grand-mère ou même les bras sécurisant d’Elly, ton meilleur ami, qui avait toujours les mots pour te réconforter. La force de ses mots étant réduit à néant à ce jour. Tu décroches ton regard de l’écran afin de regarder autour de toi. Les souterrains restent dangereux, et étant une excellente dresseuse tu sais que tu es une cible potentielle d’agression. Les gens sont de plus en plus violent depuis le drame dont tu ne prononces même pas le nom. Tu comprends. Ce n’est pas forcément pour cela que tu cautionnes. Tu n’aimes ni la surface, ni les souterrains, pourtant il y a bien des personnes que tu apprécies. Des personnes qui t’ont aidé quand tu étais dans une merde jusqu’au cou et souvent cet intérêt est ressenti par Lilo, ta togepi au caractère bien trempé ne rendant pas justice à son espèce par sa soif de combat et sa fourberie.

Alors que tu observes autour toi, tu souris en coin en voyant un visage que tu n’avais pas vu dans les souterrain depuis un moment. Tu te redresses et te diriges vers lui. Alors que tu es à quelques mètres de lui tu te permets une petite phrase rempli de sarcasme. « Tiens, ça redevient correct pour toi, ici ? » Tu souris en coin. « ça fait longtemps que je t’ai pas vu par ici. Tu vas bien ? » Corvus, il fait parti de ceux qui t’ont sauvé la peau, qui t’ont accordé une seconde chance et à Lilo aussi. D’ailleurs la Togepi est déjà en train de le faire un câlin à la cheville. Un ami important et une allié de taille.

La ville, elle, ne semblait pas l’avoir oublié. Tagué sur les murs parfois, ancien mais point effacé, Corvus apercevait le Corvaillus d’Alistair – et donc le sien – marqué de promesses de représailles, jadis apposées par les rebelles et les opposants qui, enflammés par les tragédies de Sercena et celles qui avaient eu lieu partout ailleurs, s’étaient promis de ne rien laisser impunis. Avaient-ils tenu leurs promesses ? Loin de là et Corvus n’y était pas pour rien, lui qui avait fait le choix de se concentrer sur leur survie plutôt que sur un combat perdu d’avance. L’eau avait coulé sous les ponts et bien des choses avaient changé depuis ces fameuses années, malgré cela Corvus demeurait une figure connue dans le monde illégal, parfois craint parfois moqué mais jamais ignoré, et tandis qu’il arpentait les souterrains de Sercena, cette fois-ci ne faisait pas exception à la règle.

La présence de Salava à ses côtés n’y était sans doute pas pour rien. La Malamandre, grande pour son espèce, marchait à quatre pattes aux côtés de son maître, défiant du regard quiconque osait croiser le sien. De tout temps, la poison-lézard avait toujours suscité une certaine crainte chez les autres et Salava en jouait encore malgré les années qui avait passé depuis son évolution. Ces souterrains, la Malamandre les connaissait mieux que personne ou presque … n’était-ce pas elle, avec son maître, qui les avaient rendu viables ? Ces sales humains pouvaient bien le leur avoir pris, ces souterrains restaient à eux et à eux seuls. Malgré la réticence de Corvus à se rendre dans ces zones où pullulaient tout ce qu’il détestait ou presque, il lui arrivait parfois d’y pointer le bout de son gros nez, rappelant de ce fait à tous qu’il était bien en vie.

La chapelle, en ce jour, semblait prise d’un certain émois : agglutinée autour de la zone de combat, une foule s’était laissée électriser par un duel qui semblait être en plein déroulement. Corvus n’était pas sans connaître la Cage d’Acier de Sercena, ainsi qu’une partie des pokémons qui composaient son équipe. Si rare étaient ceux à tenter un duel contre le champion, beaucoup se servaient de la cage pour assouvir leur désir de violence, bravant ces lois de Cinza que personne n’avait jamais vraiment su accepter. Parce que l’attention de tout un chacun était portée ailleurs, le passage de Corvus dans la zone ne fut pas remarquée, du moins l’ancien dompteur le crut-il jusqu’à ce qu’une voix familière l’interpelle. Se retournant, le regard de Corvus tomba sur Fairya, dont il avait déjà croisé la route plusieurs années auparavant. A quelques détails près, le destin de Fairya avait été le même que celui de Magda et Corvus l’avait aidé à reconstruire un semblant de vie, lui offrant une épaule et des bras aux heures les plus sombres de son histoire. Cela faisait bien longtemps qu’ils ne s’étaient pas revus, mais le temps ne semblait pas avoir émoussé l’affection que lui portait son Togepi, qui déjà s’était blotti contre sa jambe sous le regard soupçonneux de Salava.

« — Bonjour, Fairya » lui répondit l’ancien dompteur. Egal à lui-même, Corvus brillait par cette modération, par ce calme, par cette tempérance que beaucoup prenaient pour de l’indifférence ou, pire, du désintéressement, là où il n’y avait finalement que pondération « Hey, Lilo » ajouta-t-il à l’intention de la Togepi, abaissant son regard pour l’observer un instant.

A côté de lui, Magda aussi avait reconnu la jeune femme.

« — Hoy sesata¹ ! » la salua l’adolescent dans son patois d’Alola, un peu plus chaleureux.

Cela n’avait rien de personnel : Corvus était connu pour sa froideur relative, pour ce calme caractéristique que ceux qui le côtoyaient avaient appris à connaître et apprécier. L’apparition de la jeune femme ne le laissait pas indifférent et preuve en était : la remarque qui avait précédé sa question lui avait arraché un sourire presque amusé. Oui, cela faisait longtemps qu’il n’était pas venu ici, à Sercena, la ville qui l’avait vu naître, et la réticence du rebelle à traîner dans la zone illégale n’était un secret pour personne. Comment allait-il ?

« — Nous sommes encore libres et en vie, alors je suppose qu’on peut dire que ça va ? » fit remarquer Corvus. Oui, il allait bien, autant que cela lui était possible en de telles circonstances. L’ancien dompteur avisa la foule encore occupée … il pouvait bien s’attarder ici quelques instants, non ? « Que deviens-tu, Fairya ? » lui demanda Corvus.

« — Laisse-nous t’offrir un verre, faytawala² ! C’est Corvus qui paie » assura Magda.

Pourquoi pas ? Corvus acquiesça.

« — Trouve-nous juste un endroit qui ne nous fera pas boire de la merde » déclara l’ancien dompteur.

Cela ne courrait pas les rues et Corvus le savait bien.

— Hello my friend —

Tu roules des yeux en claquant des doigts incitant Lilo a se décrochait de Corvus. Tu fais un léger signe de main à Magda, également. La taquinerie est validée en vu du sourire de ton ami. Tu le connais suffisamment pour savoir ce qu'il en a pensé. Tu n'es pas réellement un exemple de chaleur. En réalité, même avant tout ce bazar, tu étais plutôt froide bien qu'expressive. Disons que lors de discussion sérieuse, ou lorsque tu étais concentré, tu avais ce visage fermé. Sans doute tenu par le côté de ta famille qui était très proche des types glaces. Ce coté enjoué que tu peux avoir, expressif, souriant lorsque tu es avec des amis, doit venir de ceux étaient proche des types fées. L'histoire des Pinkmans et un mariage entre une famille éleveur de type glace et une autre famille de type fée. C'est une histoire assez réputé à Sercena. Enfin, à l'époque. Crèmignon n'est, sans doute, plus qu'un champ de ruine aujourd'hui. Libre et en vie. Tu affiches un sourire entendu et hausse les épaules, jette un coup d'oeil au tour de toi et répond simplement : "En vie." Tu ne te considères pas réellement libre. Même si dans les souterrains tu es qui tu veux, sans honte. Même si tu fais ce que tu veux, sans honte également. Une fois en dehors, à la surface, le moindre faux pas peut te faire finir dans une cellule, Lilo dans de mauvais drap. Tu es en cavale depuis si longtemps, que le gout de la liberté tu l'as perdu. Alors que Magda propore un verre assurant que Corvus va allonger le portefeuille, il approuve mais avec condition. Tu roules des yeux et lève le menton en direction d'un pub non loin. "T'es pas à la surface où on va te servir du thé de luxe. Mais c'est mieux que rien." En entrant dans le pub, Lilo sur ton épaule ayant grimpé sur toi, tu te tournes vers les deux amis. "Quoi de neuf, à la surface ?" Froidement, tu poses la question. Rien de personnel, simplement c'est une conversation sérieuse, et surtout tu as crains la réponse. Lorsqu'un serveur débarque à votre table pour prendre votre commande, il ne te demande rien. Simplement parce qu'il compte bien t'amener comme d'habitude. Une bonne bière, bien comme il faut.

« — Rien, je suppose » répondit simplement Corvus lorsque Fairya le questionna quant aux nouvelles concernant la surface « Pas à ma connaissance du moins » ajouta-t-il « Rien ne change, c’est bien là le problème »

Leur problème, plus exactement, car Corvus n’était pas sans savoir que tous les cinzans n’aspiraient pas au changement. Depuis quelques années s’était installée une ignoble stagnance que l’ancien dompteur aurait voulu ne jamais voir paraître, mais qui s’imposait pourtant à eux comme une fatalité : s’adaptant au changement, beaucoup avaient trouvé leur content dans ce nouveau monde, certains à la surface, d’autres dans l’illégalité. Ce n’était pas parfait mais cela leur suffisait … que disait le dicton déjà ? La misère, c’est mieux que rien du tout.

« — Les Munja promettaient un changement que l’on attend toujours » fit-il remarquer, presque sarcastique.

Corvus était prompt au jugement, car peu de temps s’était écoulé depuis l’apparition du M.U.N.J.A, ce groupe de revendicateurs résurrecteurs de vieux espoirs. L’ancien dresseur portait-il dans son cœur une certaines animosité à l’égard de ces nouveaux rebelles ? Un peu, oui, un peu … après tout, qui étaient-il pour prétendre pouvoir réussir là où d’autres avaient échoué avant eux ?

« — Et toi ? Toujours chez les Reshiram avec ta teigne de poche ? » questionna-t-il, curieux d’en savoir plus sur son parcours depuis leur dernière rencontre.

Le regard du rebelle se baissa en direction de la Togepi. Y avait-il pokémon plus trompeur que Lilo, la Togepi de Fairya ? Sans doute pas. Sous ses airs de pokémons innocent, Lilo se révélait être une créature absolument diabolique et Corvus le savait bien.

— Hello my friend —

Un sourire amusé, un rire retenu, quand tu as vu la tête de Corvus avec son vin rosé dans une chope de bière. Les moyens du bord, c'est un peu le phrase de prédilection du l'underground. Sourire qui s'éteint quand il te dit qu'il n'y a aucun changement. Quand arreteras-tu d'être une ennemie publique ? Jamais sans doute. Tu fronces les sourcils, te faisant du soucis sur ton avenir. Viendra un jour où tu seras vieille et où on t'attrapera. Ta seule préoccupation, c'est que ce jour où tu te feras attraper par mégarde, tu n'ais aucun pokémon à ta charge. L'adoption ou la capture d'un futur pokémon n'est pas réellement responsable. Seulement, tu sais que tu pourrais craquer, ne serait-ce que pour le bien-être de Lilo. Si t'es une femme forte, laissant paraitre peu d'émotion, tu restes l'ancienne-future-éleveuse pokémon qui ne vivait que pour eux. Tu survis, mais tu aimerais simplement vivre. Et surtout offrir à tes pokémons une vie plus agréable que la planque dans des endroits au hasard. Tu soupires sans réellement répondre sur le sujet de la surface et tu fais pivoter ton verre sur la table. Puis, tu hausses les épaules. "Il faut bien que certains essaient..." Réponds-tu à la remarque sarcastique de Corvus. Puis, un sourire faible se pose sur ton visage. Ouais, t'es une bonne dresseuse à défaut d'être une personne légalement connue. Le serveur a pensé à la pokémono et boit son petit verre de lait. Tu hoches la tête. "Evidemment. Lilo aime trops ça pour la lui en priver. Seulement, parfois on enchaîne certains combat qui la fatiguent. Donc, je suis en train de réfléchir à peut-être me trouver un autre pokémon pour la seconder... Simplement, si c'était légal ça me faciliterait bien des choses." Ton sourire est timide, lointain. Comme s'il était uniquement la pour faire bonne figure. Tu hausses les épaules avant de reprendre. Cela dit, tu aimes bien les pokémons un peu sauvage, bien qu'avec une bouille adorable. Lilo en est le parfait exemple. "D'ailleurs, tu aurais du voir notre dernier combat. Un petit débutant qui l'a encore sous-estimé." Tu souris amusé de nouveau. Tu bois une gorgée de ta boisson. "Vous restez dans le coin, longtemps ?" Demandes-tu par curiosité.

Fairya cautionnait-elle ces nouvelles lubies ? L’ancien dresseur n’en savait rien et à vrai dire, il se gardait bien de chercher à le savoir … ce qu’elle faisait et ses choix n’appartenaient qu’à elle après tout. Le regard du rebelle se baissa en direction de la Togepi lorsque sa dresseuse affirma qu’un bon nombre de ses adversaires ne manquaient pas de la sous-estimer.

« — En même temps, regarde sa tête … comment ne pas la sous-estimer ? » fit remarquer l’ancien dompteur.

C’était vrai : comme ça, Lilo ne payait pas de mine. Qui se serait méfier d’une chose aussi petite et mignonne ? Pas grand monde et c’était surement là le plus grand avantage de la Togepi. A l’époque, Salava aussi n’avait pas manqué de "souffrir" de ce problème : pendant longtemps, la Tritox n’avait eu de cesse d’essuyer l’arrogance de ses adversaires, qui trouvaient finalement dans la poison-lézard une adversaire formidable et bien plus dangereuse que sa taille ne le laissait présumer. Désormais Malamandre, son évolution avait rendu justice à la puissance et à la dangerosité qui avait toujours sommeillé en elle. Lovée en boule aux pieds de la chaise de Corvus, la Malamandre ne perdait pas une miette de ce qui se disait.

Retrouvant dans la foule un ami de longue date, Magda s’excusa auprès de deux rebelles avant de disparaître, son verre à la main. Désormais seuls, Corvus avait un sourire lorsque Fai avait mentionner la difficulté de trouver des pokémons depuis que leur possession était réglementée.  

« — Ne me fait pas croire que c’est un problème pour toi » déclara le rebelle, un peu amusé par l’idée « Tu n’as qu’à faire un tour dans les montagnes, prendre ce que tu veux, puis repartir, comme ça se faisait avant. Crois-moi, la Guarda a d’autres choses à faire que d’arpenter les zones sauvages à la recherche de dissidents » assura-t-il.

C’était vrai. De loin, la Guarda préférait surveiller les routes goudronnées des agglomérations, plutôt que d’arpenter les sentiers tortueux des Pics de Niebla et autres endroits reculés. L’homme traqué qu’il était le savait bien.

« — C’est là-bas que j’ai eu Skadia et mon Osselait à l’époque » rappela le jeune homme.

L’attention de Corvus se perdit un moment aux souvenirs de ces instants, qui semblaient appartenir à une autre vie. Finalement, Fairya le questionna quant à la suite des choses le concernant. Comptaient-ils rester ici, à Sercena ?

« — Je ne sais pas encore » répondit Corvus, toujours incertain « Je ne pense pas. Trop de fantômes hantent Sercena à mes yeux, et mes nuits par la même occasion » déclara-t-il. Et puis, qu’avait Sercena à lui offrir ? Rien du tout, pas plus que les autres villes du moins « Nous allons sans doute continuer d’errer d’une ville à une autre, Magda et moi. Cela nous a plutôt bien réussi jusqu’à présent » affirma-t-il.

Leur réussir était un bien grand mot : dire que cela leur avait permis de ne pas se faire prendre était plus avéré, plus pertinent. Trempant ses lèvres dans le rosé plus que médiocre, Corvus regretta son choix … une bière aurait sans doute été moins risquée.

« — Les Cobalts dirigent-ils toujours les bas-fonds de Sercena ? » questionna Corvus, malgré tout curieux.

Aux dernières nouvelles, le fils Cobalt faisait encore office de champion de la Cage acier de Sercena. Était-ce toujours le cas ? L’hypocrisie de cette vérité le dépassait.

— Hello my friend —

Alors que Corvus a le malheur de confirmé que Lilo a une tête mignonne, la Togepi le regarde et montre les dents en grognant. Tu lâches un léger rire, frais et franchement amusé. Lilo n’est pas crédible pour un sous, et pourtant elle est sérieuse, et ça.. c’est ce qui vous permet de gagner de nombreuses battles, dans les cages. « L’habit ne fait pas le moine. » Dis-tu simplement. « C’est une leçon à retenir. Surtout ici. » Dis-tu. L’underground grouille de genre qui ne sont pas ce qu’il paraît. Que ce soit dans leur vie à la surface, ou dans leur vie ici-bas. Il n’y a que toi, qui n’a qu’une seule vie, ayant tiré un trait sur celle de la surface. Et pourtant, quand une personne te croise par hasard, tu joues le jeu de la jeune femme gentille, amicale et douce. Celle que tu aurais dû être si tu n’avais pas tant souffert. Tu hoches la tête en direction de Magda qui s’éclipse. Seule avec Corvus, il rebondit sur le fait que tu voudrais de nouveaux compagnons mais que la réglementation te freine. Tes lèvres se pincent jusqu’à ne fait qu’une fine ligne. « Là n’est pas la question. » Affirmes-tu. Tu lances un regard à la Togepi. « Evidemment, que je pourrai faire ça. Seulement, je suis pas à l’abris de me faire prendre un jour. Je le sais que c’est un risque chaque jour. Je n’ai que Lilo est déjà je me demande ce qu’elle deviendra le jour de mon exécution. » Et il est clair qu’il arrivera un jour. T’en parles suffisamment pour l’avoir accepter. Tu as beau surveillé tes arrières, un jour tu te feras choper, et ce jour sera ton dernier. Mais, Lilo dans tout ça ? Et si tu as d’autres co-équipiers, que leur arrivera-t-il a eux ? « Le jour où la Guarda débarquera dans l’underground, on est tous foutu et j’ai pas envie que cinq autres pokémons que Lilo soient aussi condamnés par ma faute. » En soit, tu es tiraillé par l’envie d’avoir plusieurs pokémons, mais aussi le besoin de protéger ceux que tu n’as pas encore d’un destin bien trop funeste. Puis, Corvus annonce continuer à gambader de ville en ville. Tu hoches la tête. Tu vas bientôt quitter Sercena de toute façon. On commence a être trop habituer à te voir dans le coin et c’est ce qui sonne ton départ en temps normal. « Je comprends. Je vais pas tarder à bouger aussi. » Tu restes quelques semaines à un endroit, avant de bouger. Parfois, moins. Parfois, plus. C’est la dur vie de faire partie des criminels les plus recherchés. Et ça Corvus peut le comprendre mieux que personne. Puis, un sourire en coin, tu hoches la tête en guise de réponse puisque tu étais en train de boire une gorgée. « Notre cher champion d’Acier n’a pas l’intention de lâcher son poste, j’ai l’impression. » L’ironie, l’hypocrisie qu’importent comment on peut l’appeler ne t’échappe pas non plus, mais tu es personne pour juger la situation, alors tu te contentes de potentiellement regarder ses combats dans l’idée de le combattre un jour pour offrir du combat digne de ce nom.

Ecoutant les raisons qui dissuadaient Fairya d’agrandir son équipe, l’ancien dresseur tiqua en l’entendant parler. La Guarda, débarquer dans l’Underground ?

« — La Guarda ne débarquera jamais dans l’Underground » assura Corvus, si sûr de lui « Les Familles et le gouvernement ont trop à perdre à les voir disparaître. Ce qui s’est développé dans les bas-fonds est la seule chose qui dissuade les gens de se révolter ; ça, et le Système Pérola » expliqua le jeune homme « Tant que les riches resteront riches et que leurs sous-fifres continueront de pouvoir faire ce qu’ils veulent dans l’ombre, rien ne changera. Tout le monde est gagnant, sauf les gens comme nous » déclara finalement le rebelle.

Les gens comme eux, oui, ceux qui refusaient de céder à l’immoralité des bas-fonds, ceux qui n’avaient pas suffisamment de moyens pour s’en sortir ou, plus permanent encore, ceux qui s’étaient vu affublés du rang d’ennemi public pour des crimes qu’ils n’avaient pas commis. Quand bien même clamait-il haut et fort vouloir mettre à bas les bas-fonds de la région, le gouvernement de Cinza n’avait aucun intérêt à les voir fermer, bien au contraire. Qui aurait l’idiotie de retirer son os à un chien affamé ? Trop occupé à rogner son bout d’os, le chien n’embêtait personne et il allait de même avec les cinzans qui, désormais, se contentaient des bas-fond pour assouvir leurs passions rendues illégales par des lois qui, sous le couvert du bien commun et du soi-disant progrès, se montraient abusives, totalitaires. Corvus l’avait compris depuis bien longtemps : Cinza n’était plus divisée et souffrait de l’hégémonie de quelques personnes qui, à elles seules, décidaient du sort de la région, tout en faisant croire le contraire. N’en avaient-ils pas la preuve concrète, ici à Sercena ? A la surface autant que sous terre, les Cobalts dirigeaient la ville et Corvus se doutait bien qu’il en allait de même dans les autres villes. L’une des filles Terren n’était-elle pas championne de la Cage de Pavlica ? Corvus n’imaginait pas une seule seconde Eduardo Terren, chef de la Guarda, permettre à ses soldats de mettre à feu et à sang le terrain de jeu de l’une de ses filles chérie.

Corvus s’apprêtait à terminer son verre lorsque, presque soudainement, Magda fit irruption, animé d’un enthousiasme que l’ancien dompteur ne lui connaissait pas. Dans son regard brillait la lueur des gamins qui venaient de découvrir une chose et sans attendre, il ne manqua pas de partager avec ses deux aînés la raison de son exaltation.

« — Corvus ! Fairya ! Vous devez venir voir ça » assura l’adolescent, loin de s’inquiéter de la discussion qu’il coupait. Il les pressa en tapotant sur la table, éveillant par ce fait Salava, jusqu’alors couchée aux pieds de Corvus « Venez, vite. Les gens s’agglutinent déjà » déclara-t-il.

Non sans empressement, le natif d’Alola les guida jusqu’à la Cage où, effectivement, une foule s’était déjà rassemblée tout autour. L’habituel lieu de combat semblait pour l’occasion abriter quelque chose de spécial, que beaucoup de curieux cherchaient à apercevoir et contempler. Prenant un peu de hauteur, le regard de Corvus se posa enfin sur le pokémon exposé non sans fierté dans la Cage. A côté d’un homme que l’ancien dompteur ne connaissait pas se tenait un Grodrive aux couleurs particulières, teinté d’or et de bleu là où, habituellement, ses semblables s’arboraient de violet et de jaune. A sa vue, Corvus fronça les sourcils.

« — Pashang¹, regarde ça ! T’en as déjà vu un de cette couleur ? » lui demanda Madga.

Oui, Corvus en avait déjà vu un de cette couleur.

— Hello my friend —

Corvus t’affirme que la Guarda n’arrivera jamais dans le coin. Ce dont tu doute malgré ces mots. Tu doutes, parce que vous voir mort et sans doute la chose la plus convoité. Ce n’est qu’une question d’équilibre. Vous pouvez tout déséquilibrer dans leur fausse paix. Tu hausses les épaules. « Je ne crois pas qu’on soit les seuls perdants. Seulement, beaucoup n’ont pas le courage d’être nous. » Et tu peux le comprendre. Il faudrait, selon toi, trouver ces personnes qui sont passifs mais contre les lois de Cinza. Trouver un moyen qu’ils se manifestent quitte à ce que les gens comme toi les protéges, non ? Une immense manifestation. Même pas sur que ça fonctionne cela dit. Alors, que tu allais reprendre la parole Madga arrive subitement et vous appelle tous les deux. Sourcils froncés, tu te lèves d’un coup et suit l’adolescent. Dans la cage, quand tes yeux se posent dessus, tes yeux s’écarquillent. « C’est un vrai chromatique ? » Dis-tu impressionné ? Tu en avais jamais vu auparavant. Puis, tu fronces les sourcils en regardant l’homme. « C’est bizarre de l’exhiber comme ça. » Tu hausses les épaules. L’underground est un peu spécial pour ça, on y trouve tout ce qui est rare. Cela dit, c’est le premier chromatique que tu vois depuis Crèmignon. Le moindre petit truc à montrer, un peu bling-bling comme ce Grodrive, il est montré de cette manière, mais un pokémon tu n’avais jamais vu quelqu’un le montrer de la sorte. Tu hausses les épaules. « Qu’est-ce que tu crois qu’il va en faire ? » Demandes-tu à Corvus par curiosité. « Du combat ? Le vendre ?... » C’est difficile de se projeter sur les intentions de cet homme.

« — C’est un vrai, oui » assura Corvus, donnant enfin réponse à la question de la dresseuse. Que faisait-il là ? Quel intérêt son dresseur avait-il à parader ainsi à ses côtés, comme s’il s’agissait d’une bête de foire ? Corvus le savait bien « Il l’exhibe, parce que ce n’est pas n’importe quel pokémon chromatique » déclara le rebelle, sans quitter le Grodrive des yeux « Ce Grodrive appartenait à Foldo Viridis, l’ancien champion de Borao » affirma le jeune homme.

Corvus avait eu l’occasion de le rencontrer lors de son séjour à Borao avec Léonie, juste avant que leur monde ne change du tout au tout. L’ancien dresseur se souvenait bien de l’histoire singulière de ce pokémon recueillis par Foldo Viridis … si le Grodrive n’avait jamais fait partie de l’équipe de combat de l’ancien champion de Borao, son existence était loin d’être inconnue à Cinza, du moins pas pour ceux qui, comme lui, avaient un jour pris le temps de côtoyer le cadet des Viridis.

Incapable de détacher son regard du pokémon, le rebelle peinait encore à croire ce qu’il voyait. Foldo Viridis avait été pour lui un mentor ou peu s’en fallait – osait-il croire un ami – et voir l’un de ses pokémons ainsi enchaîné et malheureux tiraillait sa conscience. Quel genre de logique y avait-il à exhiber le pokémon volé d’un des martyr de la Nova Existência ? Bien malgré lui, Corvus la saisissait bien.

« — C’est un pied-de-nez à Luciano Viridis » déclara le jeune homme.

Luciano Viridis était à la recherche des pokémon de feu son frère et cela n’était un secret pour personne, surtout dans l’Underground. Dans cette cage de Sercena, l’arrogance avait surpassé le respect, donnant à Corvus la nausée ou presque. Quittant finalement sa sinistre contemplation, le rebelle se tourna vers Fairya, soudainement amer.

« — Voilà ce que l’Underground a à offrir » affirma le jeune homme, dont l’animosité à l’encontre de ses acteurs n’était plus à découvrir « Ce nouveau monde fait ressortir ce qu’il y a de pire en chacun de nous »

A qui la faute ?

— Hello my friend —

Plus Corvus te parle de ce Grodrive plus ton visage se ferme. Au fond de toi, tu es révoltée. Tu sais, évidemment, comment fonctionne l’underground, tu y vis, c’est ton refuge depuis des années, dorénavant. cependant, tu n’avais pas signé pour voir un pokémon être exhiber de la sorte pour…. Pour quoi d’abord ? Ça n’a aucun foutu sens. Aussi détestable que l’être, Luciano Viridis… le manque de respect envers Foldo Viridis est bien présent. Mâchoire contractée, tu as bien envie d’intervenir. Corvus semble chambouler par cette vision, la raison t’échappe mais tu la comprends quand même. Puis, il se tourne vers toi. Les émotions qu’il renvoie te prend la gorge, sourcil froncé, tu entends ce qu’il veut dire. L’underground a mal tourné, c’est un fait. C’est ce qui arrive quand il y a aucune règle, cependant, les gens d’ici sont libres d’être qui ils veulent, comme toi. Même si tu préférais être une éleveuse aimante et douce, tu t’y plait à être une dresseuse forte et glaciale. « Parfois, le meilleur. » réponds-tu en posant ta main sur son épaule. Tu fais un pas en avant et ta voix ne peine pas à couvrir les murmures et les discussions basses devant ce Grodrive. « Vous devriez avoir honte ! » le visage fermé, sérieux et plein de gravité, une personne dans la foule s’étant tournée vers toi se permet une réflexion. « Tiens, v’la Geyser et ses discours à la con. » une autre rétorque alors. « Ouais ! Laisses-nous tranquille dresseuse ! » Tu roules des yeux. « Réfléchissez. Qu’est-ce que vous croyez que vous faites là ? » Le pokémon shiny te regardant ainsi que le crétin l’exhibant à ses côtés. Alors que tu allais rouvrir la bouche, grande gueule, un type surgit et t’en colle une dans la mâchoire te faisant valser sur le sol. La colère montant, Lilo ayant très envie d’intervenir, tu lui fais signe de rester en arrière et tu te relèves le poing direction le nez de l’abruti qui t’a levé la main dessus et t’enchaîne avec un coup de genou bien placé. Le type gémit et tu lui craches dessus sans aucune honte. « Ce que vous faites, là. C’est mal. Et vous le savez, tous autant que vous êtes. Par ailleurs, vous donnez raison aux gens du dessus. Vous leur donnez raison de nous détester et de se méfier de nous avec vos… » tu montres le grodrive chromatique dans la cage, avec la main. « Vous êtes idiots ou vous avez envie de passer vos vies dans les souterrains de la région ? Il serait peut-être temps de réfléchir à vos actes. Ce qu’on fait en bas, relève de nos libertés mais ça… » Tu roules des yeux. « comment vous pouvez accepter ça ? Et regarder ça ? Et ne rien faire ? Vous êtes immondes. » Ainsi, certaines personnes s’éloignent de la foule, sans doute perturber par ton message, pendant que tu restes debout, droite et claire dans tes propos. Croisant le regard de ceux qui veulent soutenir le tien, tu ne bronches pas. Et ce, malgré ta joue qui lance.

Jusqu’alors silencieux, l’action désormais passée, le propriétaire du Grodrive prit enfin la parole, donnant réponse au discours de la jeune femme.

« — Les gens du dessus se fichent bien de ce que nous faisons, et ils n’ont pas besoin de nous pour se faire leurs avis » assura l’homme, sans quitter Fairya des yeux « Qu’importe ce que nous ferons, nous serons toujours des vauriens pour eux, des parias, les méchants de leur histoire. C’est ce qu’ils ont fait de nous » Il s’adressa soudainement à la foule « Qui, dans cette assemblée, mérite vraiment d’être ici ? » demanda-t-il. Seul le silence lui offrit une réponse « La seule et unique raison pour laquelle nous sommes ici réside dans un seul fait : nous ne sommes pas nés du bon côté. Nous ne sommes pas dans leur camp, par choix ou par obligation, et parce que nous ne sommes pas avec eux, alors nous sommes contre eux » déclara-t-il « Nous subissons déjà les conséquences de ce qu’aucun d’entre nous n’a vraiment fait, alors autant remplir le rôle qu’on nous attribue à tort » ajouta-t-il.

Sa tirade avait son public : loin d’être indifférente à ses mots, la foule acquiesçait. Corvus aurait aimé lui donner tort, mais une part de lui entendait son discours … qui mieux que lui pouvait reconnaître la part de vérité qui y résidait ? Foncièrement, Corvus n’était pas le quart de l’homme que le gouvernement dépeignait depuis toutes ces années … pour autant, avait-il fait le choix de devenir ce qu’on disait de lui ? Non, et en cela se tenait la différence qui le séparait de ce voleur de Grodrive. Là, cependant, n’était pas le problème d’aujourd’hui …

« — Ton discours n’est pas sans vérité, et libre à toi d’y croire et d’embarquer les autres » lui concéda Corvus « Mais en maltraitant ce Grodrive et en exposant sa souffrance, tu donnes aux lois de ce gouvernement une légitimité qui nous dessert à tous, et plus important encore : tu salis la mémoire d’un homme qui a tout risqué pour les empêcher » assura l’ancien dompteur.

En refusant de se plier aux lois de la Nova Existência, Foldo Viridis avait bel et bien tout risqué, jusqu’à son statut et sa vie elle-même. Né du bon côté, le cadet Viridis aurait pu se plier aux nouvelles normes, mais non : l’ancien champion n’avait pas cédé, et si sa résistance avait été différente de celle des rebelles – Foldo n’avait littéralement rien fait, tant pour un camp que pour l’autre – l’homme demeurait pour beaucoup un héros de l’opposition, et sa mort le symbole même du totalitarisme du gouvernement. Malgré la véracité des paroles de Corvus, l’homme afficha un sourire … s’était-il attendu à cette réponse de la part du rebelle ? Il fallait le croire.

« — Tu sais qui m’a vendu ce Grodrive, Eddarson ? » lui demanda-t-il, sans bien évidemment attendre de réponse « Un officier de la Guarda. Et tu sais ce qu’il m’a raconté ? Que les frères Viridis l’avaient payé pour récupérer les pokémons, et que Foldo lui-même lui avait donné ses pokéballs au moment de son arrestation, en sachant pertinemment qu’il les récupérerait » raconta l’homme « Ton Foldo ne valait pas mieux que les autres, et apprendre qu’il avait un plan pour se soustraire aux lois ne m’étonnerait pas. Il savait qu’il s’échapperait … enfin, c’est ce qu’il pensait »

Corvus vit un sourire vicieux s’esquisser sur le visage de l’homme. Le désormais propriétaire du Grodrive semblait trouver dans l’échec de la fuite du champion une satisfaction qui lui fit serrer les dents. Son attention désormais fixée sur l’échange, le rebelle semblait avoir oublié ce qui l’entourait, y compris Fairya et Magda.

« — Je ne te crois pas » rétorqua Corvus, désormais en colère à bien des égards « J’ai connu Foldo Viridis. C’était un homme bien, et je ne te laisserai pas le bafouer. Qui peut attester ton histoire ? Personne ! Où est ton officier aujourd’hui ? Pourquoi aurait-il tenu sa langue, alors que son témoignage aurait pu faire tomber les Viridis ? » lui demanda l’ancien dresseur. De nouveau, un sourire traversa le visage de l’homme.

« — A ton avis, Eddarson ? Que font les loups aux chiens indociles ? » lui demanda-t-il.

Cette fois, dans sa poitrine, Corvus sentit son cœur manquer un battement. Le jeune homme refusait de donner crédit aux paroles de cet homme qu’il ne connaissait pas et qui venait entacher les souvenirs qu’il avait de celui qui resterait à jamais – à ses yeux – le champion de Borao. Pourtant, Corvus était-il certain de connaître son héro aussi bien qu’il le pensait ? Pressentant le doute qui le gagnait désormais, Corvus sentit la main de Magda se poser sur son épaule. Sans qu’il ne l’aperçoive, l’adolescent avait fait signe à Fairya qu’il était préférable de partir.

« — Corvus. Il vaut mieux y aller » assura le natif d’Alola.

Malgré le désir qu’il avait de répondre à l’homme, un peu secoué Corvus concéda à abandonner la partie. Quel intérêt y avait-il à persévérer de toute manière ? Déjà, l’attention de son interlocuteur s’était porté sur autre chose et suivant le conseil de Magda, le groupe s’éloigna de la foule, laissant derrière eux la Cage et son acteur aux récits étranges. Se souvenant finalement de l’altercation qui avait eu lieu, Corvus se tourna vers Fairya.

« — Est-ce que ça va ? » lui demanda-t-il.

La dresseuse avait beau savoir se défendre, son agresseur ne l’avait pas manqué et l’ancien dompteur la revoyait chuter lourdement face à l’assaut du coup.

— Hello my friend —

Durant toute la tirade ridicule de cet homme que tu qualifies simplement de fumier, tu le défies du regard. Va-t-il sortir de la cage pour se retrouver face à toi, ou va-t-il rester derrière ses barreaux ? Il semble faire un choix qui démontre bien qu’il a pas tellement envie de se prendre une droite, et ton envie d’entrée dans cette cage par toi-même n’est pas inexistante. Remplir le rôle qu’on nous attribue. Ta mâchoire se contracte, tes poings se ferment, tu es prête à y aller cette fois. Un crétin sans reflexion. C’est exactement ce genre de personne qui te condamne toi, et d’autres qui souhaiterait vivre comme avant. Sans compter les trafiquant et tout autre abruti qui ne réfléchisse pas une seconde. La vérité, c’est qu’à cause de type comme lui, tu vas vivre une éternité dans la fuite, en tant que criminelle. « Sua lição. (trad : sale con) » Marmonnes-tu, alors que Corvus prend la parole. Tu te tiens droite, a deux doigts de partir au combat tout poing dehors, mais la réponse de l’homme se pavanant avec un tel pokémon est une douche froide pour toi aussi. « Ele mente. ( trad : il ment.) » Murmures-tu. Ton portugais ressort d’avantage quand tes émotions prennent le dessus. « Ele te provoca. ( Trad : Il te provoque ) » Annonces-tu à Corvus, un moyen de te rassurer également. « Mentiroso. (Trad : Menteur.) » Dis-tu plus fort à l’encontre de cet homme, des éclairs dans les yeux, la rage bouillonnant dans tes veines. Puis Magda, te fait signe qu’il est mieux de partir. Ainsi, vous vous éloignez du mouvement de foules. En t’éloignant, tu regardes le type encore au sol et tu lui lève ton majeur. « m’approches plus, estrume.  (Trad : Fumier.) » Tu suis alors tes amis et tu bougonnes dans ta barbe, Lilo à tes côtés. Corvus finit par se tourner vers toi et te demande comment tu vas. Tu hausses les épaules. « T’en fais pas pour moi, je suis une dure à cuir. » Tu vas avoir un bel hématome sur le fessier, mais sans plus. Puis, tu regardes ton amis avant de comprendre qu’il est bouleversé. « L’écoute pas, c’est un menteur je te dis ! Il essaie simplement à justifier son acte méprisable, et les autres sont suffisamment wattouat pour l’écouter aveuglément. » Tu roules des yeux. « Il cherchait simplement à te piquer ce filho da puta, idiota e bastardo. ( Trad : censuré ) »