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Business at the Beach |PV Corvus|

Posté le Mar 7 Juin - 21:04
Léonie A. Valencia
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Business at the Beach
«Damn, Léonie. Tu es prête pour la rencontre à ce que je vois.»

Étendue contre ma serviette, je fais mine de ne rien avoir entendu de l’arrivée de mon collègue, ami et patron, Alexis Sitan. Contrairement à moi, l’avocat n’a rien perdu de son professionnalisme, portant un complet comme s’il avait traîné au bureau aujourd’hui. Il s’agit d’une rencontre formelle à ses yeux il faut dire, du moins dans un certain sens. Je connais le naturel joueur d’Alexis et sa tendance malicieuse à m’embêter. Ainsi je ne me surprends guère de ce commentaire vague destiné à me gêner, au sujet de mon bikini qu’il détaille avec intérêt. J’entretiens avec cet homme originaire de San Camari une relation qui ressemble, à bien des égards, à celle entre un grand frère taquin et sa petite sœur. Ainsi ce n’est pas par désir qu’il me scrute ainsi, mais bien par amusement. Il connaît très bien les raisons qui m’ont poussée à revêtir mon maillot de bain le plus révélateur, nous n’avons pas besoin d’en discuter pendant des heures. Ainsi je ne fais pas attention à ses paroles, simplement soulagée qu’il soit arrivé. Évidemment l’inverse m’aurait grandement étonné; malgré son manque de sérieux, Alexis ne manque pas d’être présent lorsque c’est important, surtout lorsqu’il s’agit de son travail. Il s’agit bien de la seule sphère dans laquelle il s’investit pleinement. Et aujourd’hui il rencontre un nouveau client.

Ce que nous faisons aujourd’hui est une prise de risque incalculable. Mon cœur bat à la chamade contre mes côtes. À force d’angoisser, j’ai perdu la sensation dans mes doigts qui reposent paresseusement contre ma serviette. M’efforçant de conserver mon calme, j’ai passé la dernière heure à patauger dans l’eau et à me détendre au soleil. Pourtant mes pensées ne quittent pas l’enjeu de cette terrifiante rencontre sur les plages de San Camari. Cet endroit est plutôt particulier pour envisager une entrevue juridique, pourtant nous l’avons choisi car accessible et discret. Quoi de mieux pour passer inaperçu que de ne pas se cacher ? Je respire un bon coup avant de me redresser sur mes coudes pour saluer mon patron. Il dit vrai. Je me suis préparée de manière exhaustive pour ce rendez-vous. Entre mes notes étalées sur plusieurs pages dans mon sac, les nombreuses recherches effectuées, les heures tardives dans la nuit à chercher solution à ce problème… Au-delà du contenu de cette rencontre, bien des choses m’angoissent. Et si notre client ne se présentait pas ? S’il décidait autrement ?

Car ce client n’est pas n’importe qui. Il s’agit de Corvus. L’homme dont je me languis depuis notre séparation quelques semaines auparavant, celui qui occupe toutes mes pensées depuis son retour imprévu dans ma vie. Celui qui a chamboulé l’équilibre précaire que j’avais été en mesure de constituer ces dernières années et fait voler en éclats tous mes beaux principes. C’est connu désormais, je n’ai plus de raison lorsqu’il s’agit de lui. Mon attachement envers lui transcende tout ce que pourrait tenter de m’imposer mon cerveau; je m’y soustrais au profit de mes sentiments profonds. Terrifiée à l’idée de le perdre encore, impatiente de le retrouver, je me sens étouffer à mesure que l’instant de nos retrouvailles se rapproche. Aujourd’hui, nous devons discuter avec lui du plan, le plan qui lui permettra peut-être de retrouver un semblant de vie normale. Si tout se passe bien et que mon ami avocat ici présent nous conseille bien, tout ira pour le mieux, mais je ne peux m’empêcher de me faire un sang d’encre à mesure que nous approchons du moment fatidique.

«Vas-tu tenir en place ? Tu avais l’air d’une déesse grecque jusqu’à ce que tu te mettes à bouger.»

Avec un grognement, je me redresse, avant de soupirer.

«J’y peux rien. Je suis stressée. Et j’ai hâte de le revoir.»

«Oui j’ai remarqué.»
fait-il d’une voix amusée en jetant un œil à mon maillot de bain.

«Pendant des années j’ai espéré ce moment, mais maintenant que nous y sommes je… je suis terrorisée.»

«Ne t’en fais pas, Léo. Je ne laisserai rien arriver à toi et à ta famille. Toute ta famille.»


Parfois, j’ai l’impression qu’Alexis est doté d’étranges pouvoirs lui permettant de lire les élans intimes de mon cœur, ceux que je tente désespérément de taire. Encore une fois, il dit exactement ce que j’avais besoin d’entendre. Je lui adresse un petit sourire nerveux avant de me diriger à pas lents en direction de l’océan. Sa voix chante à mes oreilles, son souffle frôle ma chevelure d’or. Encore une fois, la mer m’accueille de sa présence doucereuse.

«Je vais me baigner un peu, ça va me distraire.»

N’entendant pas de protestations, je fais quelques pas dans l’eau qui vient me caresser les pieds en guise de salut. Je plonge sans hésitation dans la première vague, laissant mon corps voguer dans ses bras aquatiques rassurants. Combien j’ai toujours aimé la mer ! Complice de mes meilleurs souvenirs d’enfance, artiste de nombreux paysages pittoresques bordant ma demeure, confidente de mes plus grands drames, je ne me tannerai jamais de sa présence. J’émerge en soufflant profondément, sans réaliser que sur la plage, celui que j’attendais est accueilli par mon partenaire. Alexis s’est redressé pour l’occasion, venant serrer la main de cet homme, non sans son sourire amusé habituel.

«Eh bien, si c’est pas la rock star du jour. Il y a votre plus grande fan là-bas, je suis certain que vous mourrez d’envie de la retrouver avant de débuter ces longues discussions légales, je vous y invite donc.»

Alexis espère assister à d’éprouvantes retrouvailles, animé d’un certain voyeurisme dont il ne se départit jamais. Curieux de nature et surtout grand amateur de toute la série Léovus (en vente bientôt dans une librairie près de chez vous !), il sourit un peu plus que la convenance le voudrait en regardant Corvus avec un drôle d’air. Il remarque aussitôt le dur coup qu’une vie en cavale a porté sur le jeune homme, sans qu’il ne perde vraiment de sa superbe. Un véritable battant, et le héros de l’histoire épique que l’avocat s’est construit dans sa tête à leur sujet, à sa belle Léonie et lui. Voilà qui est une journée à la plage typique… ou presque.
Posté le Lun 13 Juin - 7:09
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AFFAIRES EN BORD DE MER
« Là où se trouve une volonté, il existe un chemin »


“Il n’y a pas si longtemps que ça, j’étais persuadée que dans la vie, si on voulait s’en sortir, il fallait toujours lutter contre le courant, quelle que soit sa force. Mais tout bien réfléchi, vivre en se laissant porter, ce n’est peut-être pas si bête que ça, du moment que ça nous fait avancer.”
(Emile Zola, Nana)

Praia Azul, San Camari, Février 2022



Sous lui, Corvus pouvait sentir le moteur de la moto gronder tandis que ses larges roues avalaient la route, kilomètres après kilomètres. Bien que loin d’égaler l’instant, enfourcher la deux roues lui rappelait la sensation qui le gagnait lorsque, du ciel, Skadia venait à piquer pour rejoindre le sol. De toutes les choses dont il était privé depuis que la Nova Existência avait drastiquement chamboulé sa vie, les vols aériens à dos de pokémons étaient ce qui lui manquait le plus. Depuis longtemps maintenant, Corvus ne pouvait plus permettre à Skadia de voler comme ils pouvaient le faire jadis. La raison ? L’Airmure était connue partout à Cinza, sa taille monstre et ses deux cornes sur la tête ne l’aidant pas à passer inaperçue, et le rebelle qu’il était ne pouvait pas se permettre de prendre le risque de se faire voir. Si l’un comme l’autre avaient su se faire à ces nouvelles contraintes – ils y avaient été bien obligés – en eux demeurait malgré tout une mélancolie de ces jours passés. Ce sentiment, Corvus le distinguait dans le regard de son pokémon à chaque fois qu’il le croisait ; un sentiment qui faisait écho au sien, et qui chaque jour venait alimenter la culpabilité qui sommeillait en lui : non content d’avoir imposé les conséquences de cette vie au peu de famille qui lui restait, l’ancien dompteur les imposait aussi à ses pokémons.

Mais cela allait bientôt changer.
Corvus l’espérait comme on espère le jour au plus noir de la nuit.

Plusieurs semaines s’étaient écoulées depuis sa dernière rencontre avec Léonie … ou devait-il appeler cela des retrouvailles ? Bien qu’involontaire, son retour dans la vie de la jeune femme marquait une césure entre laquelle se trouvait un avant et un après, offrant au rebelle qu’il était des perspectives nouvelles et qui donnait à sa vie un second souffle, puisque désormais teintée d’espoir. Tandis qu’il parcourrait les derniers kilomètres qui le séparait de San Camari et de sa Plage d’Azur au son vrombissant de la moto, Corvus se perdit à penser à ce qui l’attendait. Loin de filer tout droit vers un rendez-vous galant, aujourd’hui devait voir se produire sa rencontre avec Alexis Sitan, avocat et patron de la firme juridique Krabboss et, accessoirement, ami de Léonie. Si Corvus avait longtemps douté des bonnes intentions de l’avocat, le temps avait finis par lui prouver que Sitan faisaient partie de ces alliés aussi rares que précieux. L’ancien dompteur pouvait-il encore remettre cela en cause à la lumière de tout ce que l’avocat avait entrepris, avec et pour Léonie ? Non, pas vraiment.

Si cette entrevue devait leur permettre de définir les différentes options qui s’offraient à eux, Corvus savait bien au fond de lui ce qui l’attendait, et surtout ce qu’on attendrait de lui. Loin d’être naïf, le natif de Sercena s’était préparé à cette perspective peu reluisante qui se dessinait à l’horizon, celle qui coulait de source pour l’opposant en quête de rédemption qu’il était. Corvus cherchait-il le pardon ? Non, absolument pas. Rien en lui n’avait changé : Corvus se trouvait toujours en désaccord avec le gouvernement et ses lois hypocrites, il abhorrait toujours ses dirigeants et refusait toujours de voir que, malgré tout, une part de ce système imparfait était animée de bienveillance. Non, rien n’avait changé, rien … ou presque, car aujourd’hui, malgré ses convictions, Corvus était prêt à mettre tout cela de côté et à se laisser porter par le courant au nom d’une chose que personne ne pouvait vraiment comprendre avant de l’avoir vécu.

L’amour.

L’amour lui faisait rendre les armes, en partie du moins ; la raison aussi, comme quoi les deux n’étaient pas toujours opposés. Bien au-delà de l’aspect sentimental, il y avait dans son choix un pragmatisme évident, que n’importe quel être censé et intelligent aurait reconnu : entêté dans sa drastique opposition, Corvus n’était jamais parvenu à rien. Changer de tactique était sa meilleure option, mais également la plus sage … mais il savait que tous ne verraient pas les choses de cette manière, à commencer par Magda et son désir flamboyant de ne faire aucun compromis. Dans l’espoir d’éviter les histoires, Corvus s’était bien gardé de lui dévoiler le véritable enjeu de cette journée, prétextant un simple tête à tête avec Léonie pour justifier son désir de faire pour l’occasion cavalier seul.

Lorsqu’il arriva finalement aux abords de la Praia, Corvus tâcha de garer sa moto dans un endroit calme, peu visité. Se la faire voler était bien la dernière de ses craintes – après tout, lui-même ne l’avait pas obtenu de manière tout à fait légale – et le rebelle qu’il était craignait d’avantage une rencontre avec la Guarda qu’autre chose. Loin d’être idiot, le rebelle avait prévu quelques artifices pour tenter de paraître inaperçu, ce qui était loin d’être gagné au vu de sa carrure tout sauf passe-partout. Dans l’espoir de se fondre dans la masse, l’ancien dompteur troqua son équipement (qu’il fourra dans les sacoches) pour un short de bain et une paire de lunettes, accompagné d’un bob et d’une serviette à l’effigie d’une saga intergalactique … il allait à la plage après tout, non ? Alors autant s’habiller en conséquent.

Bien qu’incognito, apparaître en publique au grand jour lui fit un drôle d’effet. S’il savait le risque de se faire reconnaître plutôt faible – personne ne s’attendait à le voir ici après tout – Corvus se garda bien de laisser son visage rencontrer trop de regards. Prenant la direction de la plage, l’ancien dresseur parcourut les ruelles de San Camari au son rythmé du claquement de ses tong à chacun de ses pas. A mesure qu’il avançait, Corvus pouvait sentir l’embrun de la mer s’engouffrer doucement dans sa chemise ouverte et effleurer sa peau trop rarement laissée à découvert.

Retrouver Léonie et Sitan parmi toute cette étendue de sable relevait du miracle. Le groupe avait eu l’intelligence de se donner un point de rendez-vous et les deux associés semblaient être installés depuis longtemps lorsque Corvus les rejoignit enfin. Habillé de haut en bas, seul Sitan se trouvait là et à sa vue l’avocat se leva pour l’accueillir, lui offrant une poignée de main que le jeune homme ne manqua pas de saisir, ainsi qu’une flopée de mots qui rendaient hommage au souvenir que Corvus avait gardé de lui. Malgré toutes ces années, Alexis Sitan n’avait pas changé d’un poil.

« — Alexis » le salua-t-il simplement en guise de réponse.

Si Corvus n’eut pas le réflexe de faire accompagner ses mots d’un sourire, dans les paroles du jeune homme ne planait cependant aucune froideur. Le temps n’avait certainement pas fait oublier à Sitan l’austérité relative de Corvus Eddarson, que les évènements n’avaient pas manqué de renforcer. Enoncés quelques secondes plus tôt, immanquablement les paroles de l’avocat firent tourner le regard de Corvus en direction de la mer, où ses yeux rencontrèrent bientôt la silhouette de celle qu’ils recherchaient. Un peu trop absorbé dans sa contemplation, Corvus déposa négligemment sa serviette sur le sol, se dépâtissant dans le même temps de ses tongs avec tout autant de concentration ; et retirant finalement sa chemise, le rebelle ne décela pas le regard que l’avocat porta sur lui. Corvus n’avait d’yeux que pour ce qui se trouvait en contre-bas.

« — Je déteste l’eau » déclara l’ancien dompteur, le regard toujours braqué au loin.

Corvus ne détestait pas l’eau en elle-même, mais plutôt la sensation que l’immersion totale lui procurait … mais pour Léonie, l’ancien dompteur était prêt à supporter bien des choses. Aujourd’hui n’en était-il pas la preuve ? Abandonnant Sitan et son sourire en coin, le jeune homme descendit en direction du rivage, entra dans l’eau sans un bruit. Sur son avant-bras, Corvus pouvait sentir le sel mordiller la peau encore fraiche que la morsure de la Lougaroc avait laissé derrière elle, souvenir de sa malheureuse rencontre avec la louve de Luciano Viridis au cours du Carnaval. Lorsqu’il fut suffisamment prêt de la jeune femme pour se faire entendre, l’ancien dresseur s’éclaircit la voix.

« — Excusez-moi » l’interpella-t-il. Corvus avait gardé son chapeau et ses lunettes, mais il ne doutait pas un seul instant de voir Léonie le reconnaître « Je cherche la Lionne de San Camari. Vous sauriez où est-ce que je pourrais la trouver ? » lui demanda-t-il.

Et tandis qu’il s’approchait d’avantage, un sourire traversa son visage. Le regard de Corvus la parcourut un instant de part en part, s’attardant sur ce que l’absence de vêtements laissait percevoir. Même caché derrière ses lunettes, son examen ne passait inaperçu. Finalement, bravant les quelques centimètres qui les séparaient encore, le rebelle laissa son corps rejoindre le sien. Au loin – il en était certain – campé sur sa serviette Sitan les observait … cela lui importait-il ? Absolument pas, pas le moins du monde.

FT. LEONIE A. VALENCIA | 1475 MOTS.
Posté le Sam 2 Juil - 15:10
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Business at the Beach
Si Alexis est resté fidèle à lui-même, les mêmes mots pourraient décrire le jeune homme lui faisant face; l’avocat l’a connu tout aussi avare de mots. C’est tout de même avec bien de l’enthousiasme que l’homme serre la main du rebelle. Indépendamment de leurs personnalités presque opposées, Alexis a développé pour lui une estime après vu la transformation qu’il a permis de s’orchestrer chez celle qu’il considère comme une sœur. Bien entendu, rien dans son attitude un peu nonchalante et moqueuse ne le suggère. L’homme de San Camari n’a jamais été bien démonstratif sur le fond réel de sa pensée, préférant adopter une attitude excentrique qui découragent les plus curieux. Triste témoin des pires mésaventures de Léonie, il avait entrevu, plusieurs années auparavant, un bonheur possible pour sa tendre amie. Bien entendu, il n’y avait pas que l’amour dans la vie de la jeune femme, mais lui-même devait reconnaître l’apport que Corvus Eddarson avait eu sur l’existence de celle-ci. Il y a entre eux une chimie que le temps n’a pas su effacer, comme le constate le patron de Craboss. Malgré lui un éternel romantique, il se sent presque chouiner devant l’évidente affection que porte le grand noir à sa dulcinée. Déjà, il n’est plus du tout la préoccupation de son interlocuteur et cela ne le froisse pas du tout. Au contraire, il se sent privilégié d’observer la scène, et une part de lui un peu voyeuriste ne manque pas une miette de ce qui suit.

Un sourire amusé passe sur les lèvres d’Alexis tandis que le rebelle déclare détester l’eau, ce que Léonie n’a pas manqué de lui indiquer : à vrai dire, l’originaire de Sercena n’a pas grand intérêt à la plage contrairement à la native de San Camari qui pourrait certainement y passer toutes ses journées. C’est bien ce qui a motivé la blondine à choisir cette destination pour leur rencontre secrète : elle savait que personne ne les cherchera ici. Sitan n’esquisse pas un geste pour arrêter son nouveau client se dirigeant vers le rivage. Il avale plutôt quelques croustilles qu’il a pensé à amener pour l’occasion, impatient d’assister à la scène, digne d’un film.


Ai-je senti sa présence avant même de la remarquer ? Quelque chose m’a poussé à me retourner et le voilà, non loin, se dirigeant vers moi avec la maladresse qui accompagne les lourds corps humains quand ils se risquent dans l’eau de la mer. Aussitôt je peux sentir quelque chose en moi se tendre; comme si cette proximité venait accentuer cette impression de manque que je ressens depuis l’instant où je l’ai vu partir aux premières lueurs du jour, il y a quelques semaines. Je ne peux réprimer les élans sauvages de mon cœur, un peu étourdie par la violence de mes émotions. Jamais, jamais sa vue ne me laissera indifférente. Comment ai-je même pu y croire ? J’ai tenté de me convaincre en vain que je serais en mesure de l’oublier. Quelle naïveté. Je le laisse me scruter depuis l’écran de ses lunettes fumées, satisfaite de l’effet produit, oui un peu trop satisfaite. N’y tenant plus je m’élance vers lui à grande eau, m’accrochant à son torse à la manière d’un Dodoala. Je sais qu’il sera pleinement en mesure de supporter mon poids, sinon tant pis. Je veux ses bras, sa peau, et ses lèvres qui goûtent un peu le sel, mais surtout le bonheur. Je viens l’embrasser avec la fougue des nouveaux amants alors que nous n’en sommes plus exactement là, je suppose. Tandis que le baiser se poursuit, je fais glisser mes doigts dans sa chevelure d’ébène. À court de souffle, je dois finalement mettre fin à nos embrassades. Je glousse contre son visage.

«Hum… Je crois que tu l’as trouvé.»

Je ne m’attendais pas à me montrer aussi démonstrative, surtout sachant que, depuis la plage, mon patron nous observe avec un immense sourire. Je secoue la tête devant sa mine excessivement satisfaite. Définitivement, Alexis ne changera jamais, néanmoins je n’ai pas l’intention de me ruiner cet instant.

«J’avais peur que tu ne viennes pas… C’est idiot, je sais… Tu m’as manqué… Dis-moi encore comment nous avons pu vivre comme ça pendant six ans ?»

Question rhétorique. Nous savons tous les deux que nous n’avons pas véritablement vécu, pas pleinement du moins. Je viens cueillir ses lèvres à nouveau, cette fois en me penchant vers l’arrière pour tenter de le faire à l’eau en ma compagnie. Cependant la différence de poids entre nous deux ne nous avantage pas vraiment, et je me retrouve plutôt suspendue à son torse, au-dessus des flots. Il ne va quand même pas oser me faire tomber… quand même pas…
Posté le Dim 10 Juil - 12:55
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AFFAIRES EN BORD DE MER
« Là où se trouve une volonté, il existe un chemin »


Comme sortit d’un songe la scène lui parut étrange, irréelle. Rêvait-il ? Non, Corvus le savait bien, pourtant son esprit, encore trop peu habitué à toutes les perspectives qui l’attendaient, peinait à le réaliser, à se faire à l’idée. Tandis qu’il accueillait entre ses bras cette femme initiatrice de tous ces changements, le très sceptique Corvus Eddarson ne pouvait s’empêcher de se demander si cette scène n’était qu’une étoile dans l’obscurité de sa nuit, ou bien les prémices véritables d’un jour nouveau. Gouttant ses lèvres sur lesquelles l’eau salé de la mer avait laissé une saveur iodée ô combien singulière, Corvus se laissa gagner par l’instant, répondant avec véhémence au baiser si peu contenu de Léonie. Naturellement, glissant sur sa peau dévoilée au grand jour, ses mains en étaient venues à entourer sa taille, offrant au jeune homme une prise sur laquelle il ne manqua pas de jouer. Leur baiser s’achevant, rapprochant leur deux corps l’ancien dompteur offrit à la jeune femme un large sourire, soulevant pour l’occasion ses lunettes dans l’espoir de mieux la voir, de mieux la contempler. Ecartant du bout des doigts les quelques mèches de cheveux clairs qui lui barraient le visage, loin de se départir de son sourire Corvus la détailla un instant … il l’avait trouvé, oui, bien sûr qu’il l’avait trouvé. L’ancien dresseur en était persuadé : même aveugle et sourd, usant de son cœur seul, l’homme épris qu’il était aurait été capable de le faire.

Ecoutant avec attention les craintes qui avaient traversé Léonie, en guise de réponse Corvus ne trouva rien de mieux qu’un sourire un peu triste, plus que jamais conscient des traces que son départ avait laissé dans le cœur de la jeune femme. Caressant doucement son visage du bout des doigts, le rebelle se trouva incapable de la rassurer, lui qui savait combien les mots avaient peu de valeur en comparaison des actes. Corvus pouvait bien lui promettre de ne plus jamais partir, de ne plus jamais l’abandonner, l’ancien dresseur savait bien que le temps lui seul serait en mesure d’effacer les appréhensions de Léonie. Tout ce qu’il pouvait faire désormais était de lui prouver chaque jour qui passe que son choix de la retrouver n’était ni passager, ni temporaire. Rappelant à sa mémoire les six années qu’ils avaient passé loin l’un de l’autre, ses dernières paroles lui firent baisser les yeux l’espace d’un court instant.

« — Je ne sais pas » répondit le jeune homme, bien incapable de lui donner une réponse claire « Je ne sais pas » répéta-t-il, cette fois en relevant son regard sur elle.

Comment, oui ? En se mentant, en se trahissant eux-mêmes, en se persuadant de choses qui n’étaient pas vraies, pas entièrement. L’inconscient avait ce pouvoir-là, celui de modeler les choses lorsque cela l’arrangeait.

« — Tu m’as manqué, toi aussi … » affirma le jeune homme « … et je ne suis pas le seul a qui tu aies manqué » ajouta-t-il « Skadia a reconnu les lieux la dernière fois. Elle voulait … » Au souvenir, Corvus ne put empêcher un sourire d’amusement de traverser son visage « Elle est pressée de te revoir » résuma-t-il.

C’était peu de le dire. Dès les premiers instants, l’oiseau d’acier avait aimé la jeune femme, Corvus s’en souvenait comme si c’était hier. Si Skadia se montrait moins difficile que Salava dans ses relations – quoi que, elle aimait à tirer les plumes des oiseaux plus colorés qu’elle – son affection pour Léonie n’avait jamais laissé aucun doute, et ce même bien avant qu’ils ne se décident enfin à céder à leurs sentiments réciproques. Les retrouvailles entre l’oiseau d’acier et la jeune femme promettaient sa part d’émotions.

Accueillant de nouveau les lèvres de Léonie contre les siennes, Corvus la sentit animé d’un projet sans doute un peu trop audacieux, qui ne manqua pas de la trahir. Tentait-elle vraiment de l’emmener à l’eau ? Sous-estimant le poids largement supérieur de l’ancien dompteur, la gravité lui joua un mauvais tour et loin de voir ses desseins se réaliser, la jeune femme se retrouva à la place à sa merci, suspendu au-dessus de l’eau ou peu s’en fallait. S’amusant de l’ironie de son sort, Corvus l’attrapant par la taille, un sourire taquin sur le coin des lèvres … comme ça, elle avait voulu le mettre à l’eau, vraiment ?

« — Tu vas le regretter » lui annonça-t-il, une lueur taquine dans le regard.

Mais son ton faisait perdre à ses mots toute crédibilité. Usant de toute sa force, Corvus la balança à la mer … sans percevoir du coin de l’œil le haut remous d’eau qui fondait dans sa direction. Trop occupé à se jouer de Léonie, Corvus n’aperçut que trop tard la vague qui le frappa sur le côté et qui le renversa, comme si l’océan lui-même avait voulu rendre à la jeune femme un semblant de justice.  

Englouti par les flot, l’ancien dompteur mit quelque secondes à reparaître, définitivement trempé de la tête au pied. Rattrapant à la volée son bob et ses lunettes, le choc passé Corvus ne put s’empêcher, finalement, de se rire de son sort, laissant sur son visage paraître un large sourire. Rejoignant Léonie dans les eaux plus profondes où le jeune homme lui-même avait tout juste pied, Corvus tendit une main vers elle dans l’espoir de l’amener contre lui, et lorsqu’elle fut suffisamment proche il déposa à son tour ses lèvres sur les siennes, s’attarda à la tâche.

« — Je crois que Sitan ne nous a pas quitté des yeux » déclara le jeune homme, malgré tout amusé par l’idée « Tu crois qu’il a emmené du popcorn ? » demanda-t-il.

Cela lui ressemblait bien.

FT. LEONIE A. VALENCIA | 940 MOTS.
Posté le Mer 20 Juil - 12:56
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Comment nous avons pu vivre ainsi ? Moi qui me croyais entière, guérie de son absence, réalise l’impact qu’il a laissé sur ma vie, sur qui je suis. Oui, je peux très certainement vivre sans lui. Voilà une réalisation qui ne fait aucun doute. Un homme ne mène pas mon existence, n’y met pas de sens non plus. Cependant son absence a laissé un manque incroyable chez moi; étourdie par l’effet de retrait je goûte avec soulagement à ces échanges. Je n’ai plus aucun désir de le voir repartir, pourtant je me doute qu’il le faudra certainement, encore et encore, jusqu’à ce que nous parvenions à une sorte d’entente qui assurera la sécurité du rebelle. En ce sens, j’ai confiance à Alexis de trouver une solution. À cet instant précis néanmoins je me fiche bien de l’avocat ou de la Guarda. Il ne m’importe que les bras de mon amoureux et le goût familier de ses lèvres.

À la mention de Skadia, mes prunelles s’illuminent aussitôt. Comme il me tarde de la retrouver ! Nous n’avons pas eu vraiment la chance de discuter de nos Pokémon, la dernière fois. Touchée par le fait que l’oiseau de fer se souvienne toujours de moi, je reste un instant silencieuse, un sourire ému aux lèvres, enfouissant ma tête dans l’épaule de Corvus. Le jeune homme, tout comme son équipe, représente à mes yeux ma famille, celle que je n’ai pas subi mais conçu. Choisi. J’aime l’Airmure comme s’il s’agissait de ma propre alliée. Je tremble un peu à l’idée de la revoir, ce fameux oiseau qui justement a causé bien de l’émoi aux autorités ces dernières années. Et mon espoir de savoir son dresseur en vie pendant tout ce temps. Sitôt j’entendais des rumeurs rapportant qu’on l’avait aperçue, je me permettais de… Je me permettais d’y croire. Et combien j’avais raison ! Corvus se trouve désormais exactement là où je l’espérais. À m’aimer toujours. Quelque part, dans ma vie, je dois avoir fait quelque chose de bien pour qu’ainsi les astres s’alignent et que je puisse jouir d’un tel bonheur.

« J’ai vraiment beaucoup trop hâte de la retrouver aussi. » je fais dans un souffle, sentant que si j’élève la voix, celle-ci se brisera sous l’assaut de l’émotion.

Nos jeux enfantins viennent me distraire du trop-plein émotif qui me guette. Malheureusement pour moi, mon subterfuge s’est trouvé inutile, que peut mon petit corps menu contre mon petit-ami démesurément grand ? D’un ton aussi menaçant que joueur, il m’indique clairement la suite des choses et bien entendu, je finis à l’eau, avalant presque la tasse. J’émerge à la surface en soufflant, un peu dérangée d’avoir les cheveux mouillés, mais tant pis ! Je vois que le jeune homme ne fait pas plus le fier, pris de court par une vague sournoise qui semble être déterminée à me venger ! J’éclate d’un rire franc devant sa mine avant de sentir mon cœur s’élever devant son rire. Je ne pourrais être plus heureuse qu’en cet instant.

Me laissant entraîner près de lui, je réponds tendrement à son baiser, incapable de ne pas sourire. Mes bras viennent entourer son cou pour le garder auprès de moi. Pourtant, nos embrassades prennent fin et le rebelle nous rappelle la présence d’un certain Alexis que je peux voir du coin de l’œil en train de déguster une collation.

« On s’en fiche. En vrai il est en train de manger des croustilles. Bordel, il est intenable. »

Agacée par ce comportement, je soupire non sans regret, me dirigeant finalement sur la plage. L’avocat m’adresse un grand sourire satisfait que je choisis d’ignorer avant de m’entourer d’une serviette. Malgré la chaleur de la journée, la brise marine ne manque pas de me faire frissonner.

« Vous êtes prêts, les enfants ? Je peux aller plus loin et vous laisser fricoter si vous voulez, j’ai pas de souci… »

« Maître Sitan, je vous en prie, vous avez de quoi présenter à monsieur, je pense ? »

« Mais bien sûr. Vous êtes prêts, Corvus ? »

Posté le Mar 16 Aoû - 13:56
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AFFAIRES EN BORD DE MER
« Là où se trouve une volonté, il existe un chemin »


Un instant, Corvus savoura la proximité de Léonie. Malgré la fraicheur régulière apportée par le remous des vagues, la chaleur qui émanait de leur corps le plongeait dans une torpeur doucereuse qu’il n’avait pas eu l’occasion de ressentir depuis bien, bien longtemps. Non sans regret, le duo quitta finalement l’eau et son rivage pour rejoindre Sitan qui, comme annoncé un peu plus tôt par la jeune femme, grignotait encore son maigre goûter, non sans leur offrir à leur arrivé un sourire que Corvus s’affaira à lui faire remballer : prenant place sur l’une des serviettes, le rebelle attrapa au passage son sachet dans lequel il tapa sans attendre. Offrant à l’avocat un regard presque défiant, une part de son attention se laissait distraire par Léonie, qui s’était réfugiée sous le couvert de sa serviette.

Gratifiant le duo d’une dernière boutade que la jeune femme ne manqua pas de rembarrer, Sitan sortit finalement d’une mallette quelques papiers savamment rangés et bientôt, la concentration de Corvus ne se porta plus que sur ses mots, avec le sentiment étrange qu’en ce lieu s’esquissait son avenir … un avenir, auquel il n’avait jusqu’à présent plus cru.

« Sur le papier, ce que Sitan nous proposa – me proposa – se tenait, bien sûr … qu’attendre d’autre de la part du "meilleur avocat du pays" ? La stratégie d’Alexis reposait sur une idée importante, qui promettait d’être le point d’ancrage de toute notre entreprise : légalement, je n’avais jamais rien faire de répréhensible, et puisque je n’avais jamais été l’acteur des innombrables délits que m’avait mis sur le dos le gouvernement depuis toutes ses années, aucune preuve n’existait pour attester de ma culpabilité … je ne pouvais prouver mon innocence, mais le gouvernement ne pouvait pas non plus prouver que j’étais coupable et en cela résidait notre chance. Manifester à l’encontre du système et faire partie des cortèges n’avait jamais été illégal, la loi était la loi, et je n’avais pas été l’initiateur de l’émeute de Sercena, n’avait pas été celui qui avait donné le premier coup. Bien des gens présents ce jour là pouvaient le raconter, et le gouvernement lui-même connaissait la vérité. Si les médiats s’étaient bien gardés de diffuser les potentielles images, je savais d’ores et déjà qu’aucune vidéos ou images, quand bien même tenues secrètes, n’étaient en mesure de m’inculper. La raison ? Je savais bien ce que j’avais fait ce jour-là à Sercena. Même si la haine obscurcissait encore parfois mes souvenirs de cette journée, je m’en souvenais comme si c’était hier. Ma seule crainte reposait sur Skadia, qui elle s’était défendue face aux gens armés de la Guarda … mais que pouvait bien réclamer le gouvernement à son encontre, ce même gouvernement qui prônait la liberté des pokémons, leur bien-être, leur respect, leur liberté ? Rien. Requérir son exécution irait à l’encontre de leurs principes et nous le savions bien.

Quant au reste, si j’avais bel et bien quelques méfaits à mon actif, encore une fois, rien ni personne n’avait les preuves pour le confirmer. J’étais vindicatif, mais pas idiot : je n’avais pas eu l’idiotie de signer ce que le gouvernement d’aujourd’hui considérait très arbitrairement comme étant un crime, et les rares personnes susceptibles de les confirmer étaient ceux qui en avaient profité … autrement dit, des gens qui, comme moi, n’avait pas d’intérêt à voir le gouvernement gagner.

Demeurait, cependant, un risque évident qu’aucun de nous n’avait la naïveté d’écarter : le gouvernement ne manquerait pas de mentir pour remporter la partie. Accepter une défaite juridique face à un ennemi de l’état ne faisait certainement pas partie de leurs options et pour gagner, l’usage de faux risquait d’être de mise … cela n’aurait pas été la première fois. Bien des options s’offraient à eux : faux témoignages, fausses images, l’hégémonie du gouvernement n’avait pas de limite. Quand bien même la vérité se trouvait-elle de mon côté, nos adversaires ne se gêneraient pas pour se servir de ce pouvoir, qui risquait de faire pencher les choses en notre défaveur. Quoi faire alors ?

Trouver des alliés.
Trouver des alliés était notre meilleure option.

L’Etat aurait ses témoins et il nous faudrait avoir les nôtres. Si je pouvais, bien sûr, compter sur le concours de Léonie et de certaines de nos relations, en trouver d’autres était une nécessité, une obligation … mais qui, au cœur de cette entreprise, accepterait de se mouiller pour nous, pour moi ? Il nous fallait quelqu’un susceptible de contrecarrer les manigances du parti opposé, en un mot un gros poisson, et les gros poissons ne sortaient pas sans appâts. Même pour le meilleur butin du monde, aucun de mes gros poissons à moi ne seraient susceptibles de quitter l’abîme des bas-fonds et je le savais bien … demeurait, dans le monde illégale de Cinza, une dépendance aberrante et pourtant avérée envers le gouvernement, qui sous couvert permettait et alimentait ce monde qu’il prétendait pourtant combattre. Pour ces raisons et bien d’autres, les grosses têtes du monde illégale nous étaient inaccessibles, hors de portée, aussi devions-nous tourner nos regards vers ceux que Léonie et Sitan, dans leur sagesse, avait su ajouter à la liste de leurs alliés.

De par son statut, Krabboss ne manquait pas de relations, tant bonnes que mauvaises : dans sa volonté de venir en aide aux gens, l’entreprise avait su se faire des amis autant que des ennemis, et par leurs actions Léonie et Alexis n’avaient pas manqué de tisser des liens, et d’en renforcer d’autres. Parmi les plus éminents se trouvait un homme dont le nom me fit me tendre, les évènements ayant largement influencé mes idées déjà bien arrêtées le concernant. A la mention de Luciano Viridis, asséchées par le sel et le vent, je sentis les marques laissées par sa maudite Lougaroc étirer ma chair encore fraiche. De tous les habitants de Cinza, l’intendant de Borao était bien le dernier homme à qui mon orgueil voulait demander de l’aide et, plus important, en qui je pouvais allouer ma confiance ; pourtant Sitan semblait attaché à cette perspective qui, il fallait l’avouer, n’était pas sans régler bon nombre de nos problèmes … »

La mâchoire serrée, le nom de Luciano Viridis avait laissé Corvus dans une sorte de repli. Jusqu’alors attentif, l’idée de mêler son destin à celui de l’intendant de Borao l’avait soudainement rendu hostile, réfractaire, trahissant l’animosité qu’il portait à l’égard de l’homme.

« — Non, c’est hors de question » répondit le rebelle, sans doute un peu trop excessif « On ne peut pas faire confiance à Luciano Viridis, il nous trahira à coup sûr » assura le jeune homme.

Et puis, que pouvaient-ils bien offrir à un homme tel que lui, quoi lui donner en échange de son aide ? De l’argent ? Une loyauté ? Des informations ? Des informations, oui, sans doute, mais de quel ordre ? Corvus le devinait bien et une part de lui s’insurgeait contre cette idée. Echanger sa liberté contre celle des autres ? Cela ne lui ressemblait pas … et puis, de toute manière, faire affaire avec le puîné Viridis n’était pas une option. Corvus ne lui avait jamais pardonné le destin de Foldo et encore moins la trahison perpétré à son encontre. Comment faire confiance à un homme qui avait trahis sa propre famille ? Non, Corvus ne le pouvait pas.

FT. LEONIE A. VALENCIA | 1200 MOTS.
Posté le Lun 22 Aoû - 14:01
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Business at the Beach
Hors de question.
M’attendais-je à une telle réaction ? À vrai dire, oui, totalement. Même que j’ai passé de longues minutes à me retourner dans mon lit ces derniers jours, à me projeter dans sa tête. À tenter d’y voir d’une autre issue que ce piège qui nécessairement se referme contre lui. Je connais son orgueil, semblable au mien quoique plus mesuré. Je sais ce qu’il lui en coûte de simplement considérer cette option bien amère. J’ai passé de longues heures penchée sur toutes les options avec Alexis, à tenter de trouver toutes sortes d’issues. Toujours, il y a eu ce risque terrible. Celui de s’aventurer au cœur de ces démarches pour finalement le regretter. La Guarda n’aura aucun scrupule à falsifier les données, à écrire une histoire le plaçant dans le rôle du vilain rebelle cherchant à brimer les droits des cinzans. Un terroriste, une tête à faire tomber. Je refuse de l’exposer à la fois à la mauvaise opinion du public, même si cela n’a que peu d’impact sur lui. Il ne peut s’imaginer quelles retombées cela pourrait avoir sur lui, même s’il réussit son procès et en ressort un homme libre. Surtout, j’ai crainte de ce qui se produira si nous n’assurons pas ses arrières. Je préfère largement le voir retourner parmi les ombres de l’underground que de risquer sa vie comme on joue à la loterie.

Luciano Viridis. Un nom qui ne laisse personne indifférent à Cinza, y compris mon amoureux. Le sentant se raidir, je retiens un soupir. Cette discussion ne sera pas aisée, je le sais bien. J’y suis prête. Je connais les idées préconçues que plusieurs peuvent se former autour de la famille influente de Borao. Pourtant j’ai connu les trois frères de ma jeunesse et je peux affirmer qu’ils sont bien différents de ce qui se dit d’eux. Foldo était un homme respectable et affable, quant à Luciano il me semble être digne de confiance. À tous coups, il m’a prouvé avoir des valeurs qui sont chères à mon propre cœur et avoir même certaines idées semblables à moi. L’expliquer à Corvus sera long et complexe toutefois.

« Luciano Viridis est bien différent de ce que tu peux t’imaginer. Je crois sincèrement qu’au sujet de son frère Foldo, nous n’avons pas tous les éléments en main pour nous faire une tête sur ce qui s’est réellement passé. Tout ce que je sais est que tu trompes à son sujet. »

Je ne cherche pas à défendre l’intendant, et certainement que Corvus a plus d’une raison de ne pas lui accorder sa confiance. Néanmoins il devra le faire pour cette fois, s’il tient à la vie. Je lève les yeux vers le jeune homme avec calme et assurance, parlant d’une voix douce mais équivoque.

« Collaborer avec lui est un mal malheureusement nécessaire. Pourtant je dois te dire, Corvus, qu’à mes yeux Luciano Viridis a tout d’un ami. Qu’à plusieurs reprises il m’a prouvé sa loyauté et sa bonne foi. C’est aussi grâce à lui et à Gara qu’Elina m’est revenue saine et sauve lors de l’attaque du Tentacruel à La Isicao. Je le connais depuis longtemps, très longtemps, et je crois pouvoir affirmer avec certitude qu’il ne chercherait jamais à gâcher mon bonheur, même si cela veut dire de faire affaire avec un membre de la rébellion. S’il y a quelqu’un à Cinza susceptible de nous aider aujourd’hui… c’est lui. »

Je me tais un moment, détournant les yeux en direction d’Alexis, qui hoche finalement la tête pour appuyer mes dires. Tous les deux, nous savons ce qu’il en coûte à Corvus. Lui qui se tient droit devant le système depuis des années doit désormais plier l’échine pour mieux se battre demain.

« Travailler avec lui t’en coûtera, je le sais bien. Sa collaboration ne saurait venir sans compensation, par exemple d’informations. Je veux que tu visualises bien. Je ne tenterai pas de te convaincre, mon amour. Je veux que tu prennes une décision éclairée ce concernant. Cependant tu dois comprendre que le risque encouru de te livrer, sans ce filet de sécurité… est la mort. Et je… »

Je ne peux pas y participer. Je détourne les yeux avant de me redresser, quittant la présence des deux hommes un instant pour reprendre le dessus sur mes émotions. Pendant ce temps, Alexis reste auprès de son nouveau client, qui soupire.

« Ce que tu tiens, de l’information, est inestimable. Personne n’ose parler dans le milieu de l’underground, ainsi… Sauf que nous savons ce qu’il en coûte. »


Sérieux pour la première fois depuis leur première rencontre, l’avocat soupire en laissant son regard s’égarer vers celle qu’il considère un peu comme une petite sœur.

Posté le Mer 14 Sep - 16:47
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AFFAIRES EN BORD DE MER
« Là où se trouve une volonté, il existe un chemin »


Dans le discours de Léonie et Sitan résidait un bien fondé, une sagesse que Corvus ne parvenait pas à accepter. Bien plus que pour l’avocat, le jeune homme peinait à comprendre comment Léonie pouvait, de manière si assurée, défendre un homme que les circonstances elles-mêmes condamnaient. Qui, à Cinza, portait à l’encontre de Luciano Viridis une quelconque affection ? Personne. Quand bien même leurs raisons différaient-elles, beaucoup s’accordaient à détester l’intendant de Borao, certains pour ce que lui et son frère avaient fait pour obtenir leur place, d’autre pour cette suffisance qui le caractérisait tant ; arrogant, orgueilleux, le puîné des Viridis n’était pas n’importe qui et le savait un peu trop. Corvus se languissait du jour où quelqu’un parviendrait à le faire tomber de son piédestal, lui et ses belles paroles.

Léonie, pourtant, semblait vouer à l’intendant de Borao une sorte d’affection qui dépassait son entendement. Qu’avaient-ils partagés et vécus que Corvus ignorait, qui valait ainsi une telle disparité d’avis concernant cet homme qu’ils avaient, jadis, tous deux connus de la même manière ? L’ancien dresseur n’en avait pas la moindre idée et sa résolution à détester l’homme dont il était question l’empêchait de se laisser influencer par le récit de la jeune femme. Elina, sauvée par cette maudite Lougaroc ?

« — Regarde » déclara le jeune homme en mettant en évidence son bras et plus encore les marques que la louve crépusculaire avait laissé dessus « C’est sa Lougaroc qui a fait ça. Elle pensait pouvoir m’attraper lorsque j’ai été obligé de mettre pied à terre pendant le Carnaval » raconta Corvus « Ce que Luciano Viridis donne d’un côté, il le prend d’un autre » affirma-t-il.

Non, Luciano Viridis ne trouvait aucune grâce aux yeux de Corvus, absolument aucune. Demeurait également, dans toute cette histoire, un aspect qui n’échappait pas à l’homme de principe qu’il était : une fois ces informations en main, l’intendant de Borao risquait peu de se montrer oisif. Quel genre de drames viendraient apporter les conséquences de ce potentiel échange ? L’ancien dompteur ne croyait pas un seul instant que le puîné des Viridis saurait – voudrait ! – se montrer magnanime. Malgré tout, Corvus avait des contacts dans l’Underground, osait-il croire des amis ; des gens qui, comme lui, avait subi l’opprobre. Le jeune homme pouvait-il vraiment prendre le risque de les mettre en danger ?  

« — Et puis, que fera à votre avis un homme tel que lui de ces informations ? » demanda-t-il au deux associés « L’Underground n’abrite pas que des sauvages. Des innocents s’y trouvent, y ont trouvé refuge … puis-je vraiment échanger ma liberté contre celle des autres ? » questionna Corvus.

D’autres n’auraient pas manqué de le faire et le jeune homme le savait, mais Corvus n’était pas de ceux-là. Non content d’être à ses yeux risqué pour lui – pour lui, mais pour Léonie aussi – Corvus voyait également un risque pour ses comparses "rebelles", qui ne méritaient en aucun cas de voir leur vie déjà difficile changer pour le pire. Corvus peinait déjà à s’imaginer que l’intendant tiendrait parole pour lui, alors pour les autres ? Non, le natif de Sercena n’y parvenait pas. L’ancien dresseur jeta un regard en direction de Léonie

« — Je ne peux pas Léo, je suis désolé. Pas lui » répéta Corvus.

Sur le visage du jeune homme se lisait une sincérité peu commune … oui, Corvus était réellement désolé. Incapable de faire cet effort-là, l’ancien dresseur réduisait par ce fait drastiquement leurs options et le savait bien. Au-delà de sa méfiance, demeurait également dans le cœur de Corvus un indéniable orgueil dont il n’avait pas tout à fait conscience, ou trop peu. Demander de l’aide et être redevable à Luciano Viridis, cet homme qu’il détestait et méprisait tant, lui déplaisait au possible et le jeune homme n’était pas prêt à faire cette concession-là.

« — Je trouverai quelqu’un d’autre » assura le rebelle.

Tour à tour, Corvus offrit un regard à Léonie et Alexis. Il trouverait quelqu’un, oui .. mais qui ? Cela restait à voir. Bien que moins prometteuses, d’autres options s’offraient à lui … Corvus n’oubliait pas les Dyaga qui, jadis, avaient été proches de son père et de sa mère, ni son cousin Sekou et ses parents, qui peut-être trouveraient une solution. En attendant, Corvus n’avait pas la folie de vouloir se rendre sans assurance … car Léonie avait raison : sans personne pour les épauler, leur chance d’obtenir gain de cause était minime … pour ne pas dire inexistante. Comme il en avait toujours été, la patience serait leur maître mot.

« — Je peux attendre » affirma le jeune homme, dans l’espoir de donner plus de poids à sa décision « Quelques semaines, qu’est-ce que c’est, comparé aux années derrière-nous ? » demanda-t-il. Son regard se porta en direction de Léonie, qu’il fixa un long instant.

Sa question n’appelait à aucune réponse. Quelques jours, quelques semaines n’étaient rien en comparaison des six longues années vécus l’un sans l’autre. Si Corvus se languissait bien évidemment de retrouver l’élue de son cœur et de prendre la place qui était la sienne, le rebelle tentait de garder la tête froide, et de ne pas se précipiter à la première solution qui s’offrait à lui. L’ancien dompteur le savait : les choix qu’il allait prendre promettaient de le suivre le restant de sa vie. S’il voulait que cela fonction, le jeune home se devait de penser à long terme, de faire le vide en lui, et de chercher plus que jamais à se connaître : qu’était-il prêt à faire pour son bonheur ? Quel degré d’amertume était-il prêt à supporter ?

FT. LEONIE A. VALENCIA | 950 MOTS.

Au cas où le sentiment de Corvus à l'égard de Luciano ne serait pas assez clair:
Posté le Sam 22 Oct - 13:58
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Le rebelle a-t-il véritablement dans sa lecture des choses ? Tout est question de point de vue. Sans défendre les actions de puîné Viridis, je le connais assez pour le savoir complètement dédié dans tout ce qu’il entreprend. S’il s’était mis en tête d’attraper l’une des personnes les plus recherchées de l’île, alors nul doute qu’il a mis tous les moyens possibles en branle pour parvenir à ses fins. Gara incarne bien cette part de lui, comme Salava ne manque pas d’hostilités lorsqu’il s’agit de défendre les intérêts de son dresseur. Je me retiens bien de le faire remarquer : s’ils ont des opinions inverses, les deux hommes ne manquent pas de se ressembler à bien des égards. Ce qui explique probablement l’affection particulière que je voue au blond des deux. Respectueuse de qui il est, j’ai laissé de côté mes réserves il y a longtemps après l’avoir côtoyé encore et encore. J’ai découvert chez lui non seulement une mesure que peu témoignent désormais (toujours appréciée chez une introvertie telle que je peux l’être), mais aussi des valeurs étonnamment communes. Oui, en dehors des affinités de nos personnalités respectives, j’ai découvert en Luciano Viridis un surprenant allié à une cause que Corvus n’a pas encore su nuancer.

Son refus catégorique d’adhérer à notre plan malgré son bien-fondé me heurte plus qu’il ne pourrait se l’imaginer. Après toutes ces années, je l’aurais cru plus conciliant, ou du moins je l’ai espéré. Désormais bien amère de le voir être incapable de mettre certains principes de côté, je dois prendre un moment pour éviter de dire ou faire quelque chose que je pourrais regretter. Je ferme les yeux et inspire à de nombreuses reprises, sentant l’étau de l’angoisse se refermer contre mon estomac, celui de la colère s’emparer de mon cœur. Attendre dit-il ? Je n’ai plus envie d’attendre, je suis fatiguée d’attendre. Émotions et raison s’entrechoquent, laissant l’ambre de mes yeux dans une houle que Corvus devinera sans mal, tant pis. Je n’ai plus pour ambition de lui cacher l’étendue de la blessure que son départ m’a causé, ni le désarroi que son refus aujourd’hui me cause. Authentique, je ne cherche plus à lui plaire à tout prix; voilà qui me change bien. J’ai survécu sans lui toutes ces années et je le ferai à nouveau s’il doit choisir à nouveau la vie qu’il mène. Mais de toute évidence, il n’est pas prêt. Pas encore.

« Très bien. Dans ce cas, mettons-nous au travail. » je fais d’une voix qui a retrouvé sa neutralité.

En cas de doute, mettre mon cerveau à profit parvient toujours à m’apaiser. Retirant quelques papiers de mon sac, je me prépare à une longue discussion sur les sables téméraires de la plage.

Lorsque nous avons terminé enfin, je retrouve mon corps dans une grande fatigue. Le soleil a laissé sur ma peau ses traces, heureusement bien protégée par l’écran solaire. Si le cours des choses ne s’est pas passé comme prévu, je compte tout de même profiter de ces derniers instants, de ce dernier moment pour quelque temps en sa compagnie. L’invitant d’un sourire, je prends sa main, m’éloignant en sa compagnie pour longer les eaux paresseuses qui s’écrasent à nos pieds, ces vagues d’écume qui se jouent de nos orteils. Le soleil décline à l’horizon, peignant des teintes vaporeuses dans le ciel. Je pose ma tête contre son bras, utilisant mon bras valide pour tracer dans le sable, à l’aide d’une branche abandonnée sur la plage, nos initiales encadrées d’un cœur. J’ai toujours rêvé de faire l’exercice, adolescente mais n’en ai jamais eu l’occasion. Un instant fugace, le dessin trône là comme une promesse, avant d’être englouti par une vague. Malgré tout, sa signification reste.

« Peu importe ce qui arrive, je t’aimerai toujours. » je déclare.

Je l’aimerai toujours.

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