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Floriana - Oh, quel ennui, quel ennui ces gens bien gentils...

Posté le Dim 26 Juin - 20:43
Floriana L. G. Tavarès
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Floriana Lucília Gina Tavarès

Identité

Nom : Tavarès, un bien vieux nom cinzan, qui n'a pourtant acquis notoriété et reconnaissance que fort récemment, à l'échelle de l'Histoire du pays. Un nom qu'elle porte avec la plus grande fierté, un nom synonyme de travail acharné et de mérite, et dont elle s'efforce de se montrer digne à chaque instant de sa vie. A l'image de ce que ses ascendants les plus directs ont accompli, transformant en quelques décennies à peine leur modeste affaire de bâtisseurs en respectable cabinet d'architecture capable de nouer des partenariats aussi efficaces que fructueux, puis en cet empire immobilier connu comme l'un des plus imposants de San Camari ; si ce n'est de Cinza elle-même.

Prénom(s) : Madame se targue de posséder pas moins de trois noms, et point des moins pompeux. Floriana déjà, là où d'autres parents en quête d'un petit nom doux auraient choisi tout simplement Flora, ce n'était point assez distingué pour son paternel ; elle ne serait pas simple petite fleur, elle serait floraison, elle serait sa Floriana. Et puisque nulle floraison ne peut avoir lieu dans l'obscurité, la lumière, Lucília, l'accompagnerait en tant que second prénom. Le dernier, dans la même lignée, vient de sa grand-mère ; Gina, claire et douce, fut le parfait complément à ce nom aussi orgueilleux que le deviendrait plus tard l'enfant elle-même... Tout en la renvoyant, mine de rien, toujours à sa juste place. Celle d'une femme dont on n'attendrait guère plus qu'un bon mariage pour honorer sa famille, dans les mains de qui on ne mettrait jamais l'héritage de leur famille quand bien même aucun héritier mâle ne naîtrait, puisque deuxième née. Une jolie petite plante pour orner l'arbre familial et glorifier leur nom un jour ou l'autre.

Surnom(s) : Riez si vous le souhaitez, mais c'est finalement ce prénom trop banal au goût de son paternel, Flora, qui est devenu son surnom principal. Quelques uns ont parfois pu se tenter à la surnommer Flor, ou Flory, mais ce ne sont pas les plus nombreux ; et heureusement, puisque ces diminutifs-ci n'ont guère sa faveur. Mais point autant que le dernier auquel vous pourriez penser, si courant pour les personnes dont le prénom a ce même début que le sien : Flo. La nommer ainsi, c'est attiser ses rancœurs, c'est la mettre à cran, c'est même éventuellement provoquer un éclat des plus cinglants. Car c'est ainsi que l'appelait son ex frère. Et c'est donc ainsi qu'elle ne veut plus jamais qu'on la nomme, au risque de lui rappeler la traîtrise de cet être porteur du même sang, la disgrâce qu'il a jetée sur leur famille.

Genre : Elle est une femme ; et on l'a si souvent définie ainsi, voire réduite uniquement à son sexe, qu'elle serait capable de se vexer si on lui demandait ses pronoms. Pourtant, elle n'a aucun a priori concernant les questions d'identité de genre, et a même l'esprit relativement ouvert, surtout considérant la famille dans laquelle elle a grandi.

Âge et date de naissance: Née le 30 juillet 1984, madame va sur ses 38 ans. Cadette de Valentina, 39 ans, et aînée d'Alessandro, 37 ans, elle se place au milieu de sa fratrie... Ou plutôt ex fratrie, ayant comme nous l'avons sans doute déjà évoqué renié l'existence même de son benjamin. Elle a peut-être même d'autant plus de colère envers lui qu'ils étaient si proches en âge, et ont pourtant toujours été si différents, si éloignés.

Métier / Études : Petite secrétaire d'hommes fortunés, études peu prestigieuses financées de manière temporaire ; depuis toujours destinée au même avenir que celle qui lui donna le jour, être un jour maîtresse de maison, épouse et mère. Ce n'est pas sur elle que furent investis les efforts, hormis pour la mettre en valeur, petite poupée aux yeux d'azur. Elle n'eut par son paternel que les recommandations qui la placèrent auprès d'hommes d'affaire et autres PDG fortunés, estimés dignes de leur nom et susceptibles de l'emmener dans suffisamment de galas pour lui faire rencontrer plus de monde encore. Stratégies matrimoniales, plus que véritables emplois. Y a-t-il seulement un poste qu'elle aura conservé plus de trois ans, après que le paternel eut constaté l'inefficacité de la place accordée? Mais les années passent, et passent. Jolie fleur approche la quarantaine, et les efforts s'amenuisent ; ce n'est finalement plus le paternel qui prospecte, mais elle qui cherche et choisit ce nouveau poste. Peut-être cette fois-ci sera-t-il plus intéressant, peut-être durable, peut-être même plaisant?

Ville : San Camari la belle, San Camari la grande, San Camari la lumineuse... Madame a pour sa ville natale, une affection aussi immense que pleinement sincère. Y a-t-il nul moment où on la verra plus simplement honnête que lorsqu'elle fait l'éloge de sa ville de cœur? Rien ne lui plait autant que de s'égarer sur ses plages au sable si fin et si blanc, ou de flâner dans ses rues colorées et si vives. Si la vie ou son travail la mène parfois à s'en éloigner, rien ne lui tarde alors plus que d'y retourner ; elle en est tant amoureuse qu'elle aurait fait à n'en point douter une agente ou gestionnaire immobilière d'exception pour vendre n'importe quel édifice de cette ville... Si son paternel avait daigné lui en laisser la chance.

Groupe : Vous la voyez vraiment autrement que Seguidor?

Avatar : Violet Evergarden (Violet Evergarden)


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Description du Pokémon : Un pokémon, pour Flora? Grands dieux non, quelle sotte idée! Le dernier à lui avoir proposé d'en engager un pour sa protection s'est pris un grand éclat de rire en réponse. C'est illégal, voyons! Ou du moins, ça devrait achever de l'être totalement. Aux vigiles et gardes du corps de sa famille ou de ses employeurs d'assurer sa protection au besoin, c'est leur métier. Elle n'a certainement pas besoin d'un pokémon pour ça. Et puis qui la protègerait de cette bête sauvage, d'abord?

Bio

Des traits fins, un visage lisse discrètement maquillé, masquant la moindre imperfection de teintes nudes, tout en une humilité bien fausse. Madame n'est pas humble, non, madame est orgueilleuse. L'orgueil de son nom, l'orgueil de sa famille, l'orgueil de son parcours envers et contre tous, même son propre paternel, même son traître de frère déserteur, malgré ses plaies et souffrances qu'elle a pansées jusqu'à en faire ses propres forces ; quitte à se mentir à elle-même, bien souvent. Mais jamais, ô grand jamais, elle n'en admettra rien, point volontairement. Elle est fière, bien trop fière ; si s'excuser d'une simple erreur lui est aisé, ce n'est qu'à demi-mot qu'elle peut admettre une faute réelle. Du bout des lèvres, à contrecœur. Et les pires demeureront enfouies au plus profond d'elle-même, sans que nul n'en sache rien. Non, nul n'a suffisamment sa confiance pour cela. Pas même Alzira, sa si chère meilleure amie et pourtant confidente. Encore moins Val, sa tendre sœur aînée, qu'elle aime pourtant si fort. Jamais ses propres parents, pour lesquels elle n'a qu'une affection hésitante, tendre mais troublée, tourmentée et féroce, tant déçue pourtant toujours réelle ; un brin hypocrite parfois, souvent? Peut-être.

Mélancolie marque souvent ses traits si doux et ses iris d'un azur si profond, lorsqu'isolée, elle échappe aux regards trop souvent indiscrets et même parfois indécents qui pèsent si lourd sur ses épaules. Petite fleur en pot redevient simple humaine, rêve en secret de s'épanouir hors de sa pauvre plate-bande depuis longtemps ombragée. Déception elle ressent souvent, mais déception elle sait être ; malgré les prétendants, malgré tous ceux qui l'ont courtisée, estimant la valeur de son nom ou la beauté de sa plastique suffisantes à orner leur généalogie, elle n'a jamais su faire le mariage qui fut le seul projet qu'envisagea son paternel à son encontre. Une ratée, voilà ce qu'elle est à ses yeux, voilà ce qu'elle se sent, alors qu'elle s'efforce à sa manière d'être utile aux siens. Qu'y peut-elle, si nul n'a trouvé grâce à ses yeux, si nul n'a su supporter assez bien ses humeurs et les quelques plaies volontairement affichées pour accepter de poursuivre à ses côtés? Jolie fleur elle est, et solitaire demeure, alors que les vies se construisent et les familles se fondent dans son entourage. Situation pesante, malgré la révolte interne que lui provoque l'idée d'un mariage trop de convenance, dénué même d'une amitié ou d'intérêt vraiment commun. Enfant elle voudrait, elle aussi, et souvent jalouse Alzira et sa magnifique fille Telma, sans le formuler pour autant. Amour réel elle voudrait, sans plus y croire, désabusée. Alors dans le travail elle se noie, prétendant que ceci ne l'intéresse point. Qu'elle n'a juste rencontré nul n'ayant assez à cœur les intérêts de sa famille ou méprisant assez peu ses propres peines pour envisager une alliance. Sans même s'avouer à elle-même, encore, que cela n'est point ce qu'elle cherche réellement.

Sophistication domine sa chevelure d'or, rarement lâchée, remontée avec une adresse qui en surprendrait plus d'un s'ils savaient combien elle tient à le faire elle-même, combien elle méprise quiconque proposerait de le faire à sa place. Prothèses myo-électriques elle a oui, de ses deux mains même, mais autonomie est férocement revendiquée. C'est qu'elle en mordrait, jolie plante carnivore, et sans hésitation aucune. Combien furent rayés de ses relations pour l'avoir traitée comme diminuée? Oh, elle l'est, indubitablement. Bien que le traumatisme date de l'enfance, et demeure psychologiquement fermement incrusté, en témoigne sa terreur des monstres de poche en tous genres, malgré l'adaptabilité admirable dont elle fit preuve avec l'aide indéniable des finances familiales lui assurant des prothèses dernier cri qu'elle active à la quasi perfection, elle n'en est pas moins manchot. Détestable handicap, qu'elle hait autant qu'elle en a paradoxalement fait une force ; première et presque unique marque d'indépendance qu'elle a su se permettre d'imposer, à quiconque même ses propres ascendants qui ont pourtant tant de poids sur sa personne. Révulsée par la pitié dans laquelle elle classe impitoyablement toutes les mains tendues, même les plus sincères qui soient, qu'elle a si longtemps lu dans les regards posés sur ses membres artificiels, par la curiosité morbide des tant et tant qui ont cherché sans tact aucun à connaître le moindre détail de l'accident, elle en est venue à se doter de gants fins de soie brune lors de ses apparitions plus mondaines, familiales autant que professionnelles ; ne gardant la vérité de son apparence que pour le privé, la sécurité du domaine Tavarès ou des différents bureaux pour lesquels elle a travaillé. L'étoffe trop fine, néanmoins, ne ment pas assez bien au contact direct ; glacial et rigide, l'acier trahit immanquablement à la moindre poignée de main, alors toutes soigneusement esquivées, ou offertes avec un regard lourd de défi, éclairs farouches dansant dans ses iris. Manches longues en toutes saisons dissimulent pudiquement le reste de ses cicatrices, même à ses propres yeux qui peinent toujours à les affronter. Cette délicate petite fleur aux pétales soyeux n'accepte point ses vulnérabilités, hormis peut-être lorsqu'elle les arbore elle-même en étendard ou carapace, préférant griffer de ses épines aussi acérées que peut l'être sa langue acerbe. Haussant le menton avec suffisance pour répondre aux offenses dès lors qu'ignorer dignement n'est plus assez ; elle n'a pas la langue dans sa poche, ça non, et pourtant, courtoisie musèle nettement le vocabulaire. Madame n'est point de celles qui se laissent outrager, et nombreux l'auront compris à leurs dépends.

Pour autant, si acerbe et mordante se montre-t-elle bien souvent du haut de son mètre soixante-cinq et soixante-deux petits kilos prothèses comprises, douceur et bienveillance elle s'avère être également. D'un altruisme certain et d'une tolérance presque surprenante si tant est que le sujet demeure éloigné de sa plus grande et unique véritable limite, elle offre sans hésitation écoute et prévenance presque sans jugement à qui s'en montre digne à son regard. Des secrets, en plus des siens, elle en porte quelques uns, et même le tombeau ne saura les lui arracher ; tant qu'elle n'a pas de représailles à satisfaire ou que nul n'en est mis en danger par son silence, pourquoi briserait-elle une confiance amie en les divulguant? Profondément fidèle et loyale, même à s'en faire souffrir à des niveaux innommables, à s'en briser le cœur plutôt deux fois qu'une. L'éternel petit canard boiteux de sa famille n'en a pas moins développé un grand cœur, soigneusement préservé sous des litres et des litres d'orgueil et de dignité.

Alignement

Alignement : Loyal bon, quelle question!

Quel est l'avis de votre personnage sur les lois actuelles de Cinza ? : Excellentes, adéquates, parfaites! Mais ne vous y trompez pas, ce n'est pas par bienveillance envers les pokémons, ou par un intérêt quelconque pour leur bien-être, que notre amie vous dira cela. Même si elle prétendra le contraire sans hésiter, ce sera sans y croire un instant, car elle n'a aucune empathie, envers aucun d'entre eux. Peut-être même trouve-t-elle d'ailleurs les nouvelles lois un peu trop laxistes, s'il faut vraiment y faire une critique. Allons, que diable, que tous ces mécréants cessent leurs sottises, tout le monde doit être logé.e à la même enseigne! Il est juste intolérable que certain.e.s aient eu droit de conserver leurs saletés de monstres de poche. Ces dangereuses créatures n'ont rien à faire dans les rues de Cinza!

Votre personnage respecte-t-il les lois de Cinza ? : À la lettre, au moindre détail près. Et elle se bat au quotidien pour les faire appliquer. Gare à vous si vous tenez à votre compagnon, ne vous mettez pas dans son collimateur : elle fera tout pour vous en faire perdre la garde!

Quel est l'avis de votre personnage sur la libération des Pokémon ? : La meilleure des nouvelles possibles, évidement! Enfin ces monstres de poche sont voués à ne plus polluer les rues de Cinza. La place des bêtes sauvages, c'est dans les terres sauvages ; ou mieux encore, dans des zoos sous surveillance! Mais c'est pas très Nova Existência, donc elle se contentera de leur retour à l'état sauvage. Il lui suffit de ne pas y mettre les pieds, et hop! Elle pourra un jour oublier jusqu'à leur existence.


Votre pseudo : Nighty or Mina.
Votre âge : 10 000 ans, pourquoi? (a)
Comment avez-vous connu le forum ? : C'est encore et toujours la même m'sieur-dames, si je traîne sur un forum, c'est toujours parce que Golden m'y a déposé des cookies en appât :drama:
Avis/Suggestion ? :
Autre :  :fish:  :fish:  :fish:  :fish:  :fish:

Hors RP



Posté le Dim 26 Juin - 20:43
Floriana L. G. Tavarès
Floriana L. G. Tavarès

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Floriana Lucília Gina Tavarès

PNJs
Quel est donc ce mirage, cette image sans visage?

Ce que Floriana sait - ce qu'elle ignore.
Si couleur : celle de dialogue.
Floriana s'exprime en vert pâle.


Téobaldo Tavarès - grand-père paternel, ébéniste et charpentier, initiateur du rapatriement en cœur de ville de la famille Tavarès, et fondateur de la modeste affaire de bâtisseurs familiale, transformée avec les années, l'expérience et quelques reprises d'études en respectable petit cabinet d'architecture.

Césario Tavarès - père, homme d'affaires ingénieux, architecte de formation, ses placements et investissements audacieux ont fait grandir et prospérer l'affaire de son propre paternel, jusqu'à le mettre à la tête de l'empire immobilier Tavarès que Cinza connait aujourd'hui.

Catarina Tavarès - mère, maîtresse de maison intransigeante, mariée par intérêt et n'éprouvant qu'amitié et respect pour son époux, peu affectueuse et distante durant toute l'enfance de sa progéniture. Dignes d'une maigre intérêt uniquement à l'adolescence, elle n'en a pas moins été exigeante sur leur éducation dès leur plus jeune âge, n'hésitant pas à réprimander sévèrement leurs gouvernantes au moindre écart.

Valentina Tavarès - sœur aînée, héritière officielle de l'affaire familiale. Depuis toujours déterminée à en reprendre les rênes, elle n'a jamais cessé de chercher à faire ses preuves depuis l'enfance, alors même que le traître appartenait toujours à la famille. L'héritage a souvent été sujet de discorde au sein des Tavarès, et malgré toute son affection pour elle, Flora a longtemps désapprouvé partiellement les tentatives de sa sœur ; seule la défection de l'Autre l'aura convaincue de lui porter son soutien plein et entier. Elle appartient également à l'Underground, au nez et à la barbe de toute sa famille, secondant la Boss Kyurem. Il ne fait aucun doute que Flora la renierait également si elle apprenait tous les secrets qu'elle leur dissimule, à commencer par l'existence de ses compagnons pokémons.

Alessandro Tavarès Jaegan - frère benjamin, traitre ayant jeté l'opprobre sur la famille. Il avait tout, il était l'héritier, celui formé pour devenir le bras droit de leur paternel, puis prendre sa suite un jour. Il était le fils, celui qui avait eu la chance de naître du bon côté de la barrière. Elle le jalousait un peu, mais pas autant qu'elle l'adorait. Et malgré tous les signes depuis l'enfance, malgré sa rébellion récurrente, malgré les disputes de plus en plus violentes avec leurs ascendants, et même parfois avec elle-même, elle n'avait pas vu venir sa défection ; ou plutôt, avait préféré se leurrer. Elle ne lui a jamais pardonné sa fuite, abandonnant derrière lui tout ce dont la vie l'avait gâté, y compris l'enfant que portait sa meilleure amie, tout ça pour un stupide pokémon, des rêves imbéciles et une pseudo liberté dont il affirmait ne jamais pouvoir jouir chez eux ; mais dont il ne jouira surtout jamais mieux ailleurs. Il n'est plus rien à ses yeux. Plus libre que jamais, il a depuis longtemps récupéré l'enfant dont il ignorait l'existence, abandonnée sur son pallier grâce à l'intervention de Valentina, ou plutôt, du Goélise de celle-ci. Heureux et épanoui, il marche sous un autre nom, celui de son époux, et de leur famille où il a finalement trouvé sa place.

Nellia Tavarès Jaegan - nièce adorée, fille de sa meilleure amie Alzira et de son ex frère. Elle a les yeux de ce dernier, et ce seul fait la troublait férocement, l'empêchant de soutenir son regard curieux de bébé. Alzira elle-même ne parvenait pas à se lier à son enfant, à s'occuper d'elle, au point de finir par décider de l'abandonner, affirmant vouloir pour elle un avenir meilleur. Elle ne l'a jamais revue depuis.

Alzira Rocha - meilleure amie et confidente, elles se connaissent depuis longtemps. Alzira a été très précieuse à Flora pour passer par-dessus le regard des autres sur son handicap, elle lui a moralement fait beaucoup de bien ; néanmoins, plutôt que l'aider à s'accepter, elle a fait l'erreur de l'inciter à se cacher. Bien qu'empli de sincères bonnes intentions, cela a mené Flora à mettre un voile sur son traumatisme, plutôt qu'effectuer un véritable travail dessus. Longtemps, elles ont caressé ensemble l'espoir de devenir belles-sœurs, alors qu'Alzira flirtait, puis sortait avec Alessandro ; néanmoins, celui-ci n'a jamais souhaité l'épouser. S'il avait véritablement quelques sentiments pour elle, il avait conscience qu'elle s'intéressait surtout à son nom, et surtout qu'il ne l'aimait pas assez pour vouloir passer sa vie avec elle. Il a fini par mettre les choses au point avec elle, et rompre, avant de rompre également le lien avec sa famille, disparaissant du paysage. Alzira venait tout juste de se découvrir enceinte. Cependant, Alessandro lui-même n'en savait rien. Alzira cherchait effectivement à devenir mère, dans le dos de son amant, s'étant résignée à le contraindre ainsi au mariage ; mais elle n'apprit en vérité sa grossesse qu'après la rupture, et ne put se résoudre à l'avortement.

Telma Rocha - filleule, fille d'Alzira, née de son mariage avec Narciso Rocha. L'enfant est éblouissante, un rayon de soleil à elle seule. Floriana l'a souvent gardée depuis sa naissance, et a noué un fort lien de complicité avec elle.

Narciso Rocha - époux d'Alzira, avocat renommé à Cinza, portant le nom d'une vieille famille de Sercena. Ils habitent un appartement luxueux d'un bâtiment non moins pompeux de San Camari.

Andressa - gouvernante et nourrice de Valentina. Stricte et exigeante, elle l'a poussée à se surpasser depuis l'enfance, l'incitant à devenir qui elle voudrait être, à ne jamais se laisser dicter sa conduite, tout en lui inculquant la valeur et la force de la famille. Jamais affectueuse ou démonstrative, elle s'est néanmoins toujours montrée juste.

Pedrina - gouvernante et nourrice de Floriana, demeurée à son service lorsqu'elle a emménagé seule. Sévère et intransigeante, à cheval sur les manières qu'elle lui a inculquées avec application ; néanmoins douce au besoin, crainte en cas de bêtises mais présence rassurante pour l'enfant qu'elle était.

Belmira - gouvernante et nourrice d'Alessandro. Complice et affectueuse, quoique ferme lorsqu'il le fallait ; elle avait toujours une histoire à raconter, pour faire fleurir l'imaginaire du garçonnet et de ses aînées, et c'est là la cause de son renvoi. Elle n'était pas innocente dans la dérive de l'héritier, après tout, c'est elle qui lui remplissait la tête de futilités et de rêves idiots, d'envies d'ailleurs et d'une liberté débile qu'il n'aura jamais mieux qu'en suivant le destin qui était le sien.

Un précepteur - toute leur enfance, et jusqu'à l'entrée au lycée, les enfants Tavarès ont été instruits par des précepteurs particuliers au sein de la demeure familiale. Ceux du jeune fils avaient cependant l'étrange tendance de démissionner rapidement.

Histoire
Je cherche en ma mémoire qui je suis, pour savoir...

/!\ TW - Mentions de violences, blessures graves, dépression, famille toxique/abusive... Liste non exhaustive.

Querida irmã - ma sœur chérie
Não - non


Il était une fois, une petite princesse. Une jolie fleur, née dans une grande demeure, aussi richement décorée que ses propriétaires étaient fortunés. L'ostentatoire se démarquait sur chaque mur, à chaque sol ou plafond, dans le moindre recoin. Seuls échappaient à cette règle l'austérité des uniformes des employés, telle la longue robe sombre et grise de la femme berçant le petit poupon si sage et adorable, née sans un cri. Ce n'était pas sa mère, non ; celle-ci se reposait dans le grand lit, dos tourné à sa progéniture. La gouvernante en demeure surprise, bien que ses traits dissimulent cette émotion au mieux. Elle s'y attendait, bien sûr, l'attitude de la matriarche avec sa fille aînée ne lui a pas échappée, mais le constater de ses yeux face à la nouvelle-née est autre chose. C'est après tout la raison pour laquelle elle a été embauchée : élever cette petite selon les attentes exigeantes de son paternel, grand absent de la pièce, trinquant avec ses associés à cette naissance tout en grommelant certainement intérieurement sur son sexe décevant. En faire avec les années une grande dame, sophistiquée et digne de son sang, de sa famille, et capable de les rendre fiers.

- Alleeez, plus vite Flo! On la rattrapera jamais sinon, avec ses longues jambes!
- Il va falloir grandir encore pour m'avoir aha, vous êtes nés deux siècles trop tard pour ça!
- C'est c'qu'on va voir!

Qui es-tu, Floriana? Enfant douce et joyeuse, cavalant à travers le pompeux jardin de cette immense demeure, riant aux éclats à la poursuite de deux autres têtes blondes, ta jolie robe à froufrous volant derrière toi. Elle gênait ta course, mais tu t'en accommodais sans sourciller ; ces instants récréatifs étaient si rares que l'idée d'aller te changer ne t'effleurait même pas l'esprit. Que tu étais insouciante, du haut de tes sept ans. Persuadée de l'affection d'une mère qui ne t'adressait pour seuls regards que ceux jugeant ton maintien ou tes manières, de l'estime d'un père qui n'avait d'intérêt que pour l'alliance que tu pouvais lui nouer, et de l'immuabilité de ces liens t'unissant à ceux pour qui tu n'avais nul secrets, et qui n'en avaient forcément aucun pour toi : ton frère et ta sœur, les deux êtres les plus importants au monde à tes yeux d'enfant. Oh, si tu avais su, Floriana. Comme tes certitudes étaient déjà faussées, à cette époque pourtant si douce.

- Ce que nous allons voir, monsieur.
- Laissez, Pedrina... Ils peuvent bien se relâcher un peu, quand ils jouent.
- Certainement pas, Belmira! Cela commence par le jeu, et avant d'avoir le temps de dire ouf, tout le langage devient ordurier. Vous êtes trop laxiste avec lui.
- Ce n'est encore qu'un enfant. Il a tout le temps d'apprendre.

Les années passant, petite princesse grandissait. Outrageusement gâtée par ses parents cherchant à lui faire oublier leur distance affective, elle avait en affaires et en garde-robe bien plus qu'elle ne saurait jamais en utiliser, mais néanmoins pas la moindre marque tendre de leur part ; si bien qu'elle en était venue à penser qu'ainsi devait être une relation parent-enfant normale. Nourrie plutôt par l'amour l'unissant à sa sœur aînée et à son petit frère, ainsi que par la présence assidue de leurs trois gouvernantes, toutes de caractères et de proximité très différentes ; elle se revendiquait parfaitement comblée, ses yeux brillant toujours de joie et de fierté à la seule évocation de son entourage familial et de son cadre de vie.

- Monsieur Alessandro! Votre leçon n'est pas terminée, revenez!
- Não! Trop chiant, c'bien plus intéressant dehors!
- Monsieur Alessandro!

Tu as dix ans désormais. Les leçons des précepteurs t'ennuient parfois, mais tu te plies de bonne grâce à l'exercice, petite fille modèle que tu es, cachant subtilement de ta main faussement horrifiée l'amusement que t'inspirent les bêtises de ton frère. C'est normal, entends-tu dire les gouvernantes et les domestiques. C'est un garçon. Nul ne prend encore au sérieux ces éclats de rébellion, les échappées soudaines du fils Tavarès qui disparait souvent plusieurs heures durant plutôt que de suivre les enseignements essentiels à son avenir prometteur ; sauf vos ascendants agacés, peut-être, dont la sévérité se fait de plus en plus sèche. Garçon ou pas, il est grand temps qu'il s'assagisse, et envisage de rentrer dans le moule façonné par votre père. En attendant, ses bêtises te font rire doucement, de ce petit rire discret et délicat que l'on t'enseigne à entretenir. Ce n'est pas toi qui oserais en faire autant, oh non. Bien que les temps de jeu te manquent souvent ; déjà peu nombreux, tes dix ans les ont rendu presque inexistants. Tu es une jeune dame, à présent, et tu as le devoir de te conduire comme telle. Les jardins sont devenus lieu de promenade, où tu flânes souvent sous le soleil intense de San Camari, t'émerveillant encore et encore de la beauté des fleurs.

- Il est temps de rentrer, Floriana.
- Encore un peu Pedrina, s'il-vous-plait. Les roses sont si belles, cette année.
- Deux minutes, pas une de plus. Votre précepteur de littérature est très ponctuel, vous le savez.

De toute son enfance, la petite fleur n'avait que peu fréquenté les pokémons. Interdits au sein de la demeure parentale, aucun employé n'avait été autorisé à amener les siens, peu importe la justification ; sa gouvernante avait même fait le choix de relâcher le sien au moment de son embauche, afin de pouvoir vivre à temps plein auprès d'elle et remplir son rôle au mieux. Les seules créatures qu'elle avait rencontrées étaient celles présentes lors des diverses mondanités où ses parents l'emmenaient de plus en plus, de galas en goûters servis chez tel ou tel ami soigneusement trié parmi les partenaires commerciaux actuels ou potentiels de son paternel. Tout n'était que jeu politique, mais innocente princesse n'en avait que partiellement conscience ; elle faisait bonne figure, faisait la conversation avec qui on lui présentait, nouait quelques amitiés avec d'autres gens de son âge, pour faire honneur à sa famille et rendre son père fier. Rien ne la satisfaisait plus que ce petit sourire qu'elle parvenait enfin à lui tirer parfois, lorsqu'elle parvenait à confirmer une relation positive avec l'un de ces enfants présentés ; et puisqu'elle était douée à ce jeu, polie et jolie, d'une douceur certaine et facile à vivre, autant dire que concrétisation était régulière.

- Flo, tu devrais pas approcher... J't'en prie, recule, doucement...
- Il faut l'aider Al, il est blessé! Ne t'inquiète pas mon beau, je ne te veux aucun m...

Tu n'avais pu ignorer ce Dimoret blessé. La blessure en travers de son flanc, et ses yeux brillants de fièvre et de douleur t'avaient émue, tu étais prête à supplier ton père de te laisser l'amener à l'hôpital pokémon, malgré son clair rejet qui t'avait toujours poussée à taire ta fascination pour ces créatures curieuses. Tu ignorais tout de la raison de la présence de ce félin sombre en votre beau jardin, encore plus celle de ses blessures que tu pensais innocemment dues au mur d'enceinte, pourtant tu voulais sincèrement l'aider, de tout ton petit cœur si pur. Mais tu avais sous-estimé la peur, tu avais sous-estimé l'instinct, tu ne t'imaginais même pas la possibilité d'une réaction autre que reconnaissante envers tes tendres intentions ; comment aurait-il pu en être autrement, sans jamais avoir été confrontée à la moindre contradiction de la part de ces adorables bêtes? Acculée, incapable d'échapper à ton approche vive et inquiète, le pokémon avait réagit par l'attaque. Rouge envahit ton champ de vision, comme un raz-de-marée, alors qu'une douleur inouïe a raison de ta résistance si frêle. En un instant, tu perds conscience, n'entendant plus que le grondement féroce de la bête, et le cri affolé de ton petit frère.

- FLO!

La jolie princesse ne se réveilla que plusieurs jours plus tard, dans un environnement aussi immaculé qu'aseptisé, entourée des meilleurs soignants qu'avait pu recruter son paternel. Si assommée qu'elle soit par les antalgiques, cela n'empêcha pas l'horreur de se peindre sur son visage, alors qu'elle se découvrait défigurée. Ses mains si délicates, aux doigts fins et agiles, ses magnifiques mains n'étaient plus qu'un lointain souvenir, ne laissant que d'affreux moignons au bout de ses bras cousus d'horribles cicatrices. Malgré la médication, elle devint hystérique dès lors que l'information parvint à atteindre son cerveau, hurlant de toutes ses maigres forces, se débattant désespérément entre les draps, niant férocement la réalité et obligeant le personnel à l'endormir de nouveau. Lorsqu'elle s'éveillerait de nouveau, elle ne serait plus qu'ombre d'elle-même, amorphe et dépressive, fixant le ciel par la fenêtre de sa chambre d'hôpital et refusant fermement de poser son regard ailleurs. Seule parviendrait à l'animer le passage de la Leveinard soignante, provoquant une nouvelle crise plus violente encore que la première ; si bien que la pourtant adorable chose rose ne fut plus admise à ses côtés.

- Ça suffit, Floriana. Tu n'es pas manchot, que je sache : tu as des mains, extrêmement coûteuses qui plus est, et à la pointe de la technologie. Contente-t-en et investis-toi dans ta rééducation, au lieu de gâcher ce que j'ai investi sur toi.
- ...

Tu es laide, désormais. Peu importe comment l'on t'apprête, peu importe les couches de maquillage ou les jolis sourires. Toi, tu ne vois que ces affreuses prothèses et les cicatrices au-dessus. Comme tu les détestes, tu les détestes aussi fort que tu as espéré lorsqu'on t'a parlé d'elles la première fois. Parce qu'elles ne cachent rien. Parce qu'elles ne sont pas belles. Parce qu'elles ne remplacent pas tes mains délicates. Les doigts sont glacés, rigides et impersonnels. Leurs mouvements saccadés, généralement imparfaits si ce n'est inexistants. Les belles promesses n'étaient que foutaises, ces grands pontes se sont bien fichus de toi, c'est une certitude. A toi à qui tout a toujours si aisément réussi, toi à qui tout tombait toujours tout cuit dans la bouche, toi qui n'as jamais appris le goût de l'échec ni de l'acharnement, tu découvres bien difficilement celui de l'amertume. Comment pourrais-tu croire encore en les encouragements de ces menteurs en blouse blanche, quand aucune tentative ne semble payer? Eux aussi te parlent de t'investir, ils te parlent de signes prometteurs, mais tu n'y crois pas, tu n'y crois plus. Amorphe, tu fixes silencieusement les roses apportées par ton frère, alors que celui-ci réagit vivement aux paroles de votre père. Tu ne prêtes aucune attention à la dispute qui éclate, ni même au départ de ton géniteur, claquant la porte avec brutalité. Ton benjamin est resté, lui, mais tu fuis son regard. Tu fuis son regard comme tous les autres, craignant d'y percevoir ton reflet déchu ; pourtant, il ne te laisse pas faire, pour la première fois il s'impose, quitte à saisir ton menton pour te forcer à porter tes yeux dans les siens. Ton regard s'est éteint, douce petite fleur, tu ne te reconnais plus dans aucun miroir. Qui es-tu, Floriana?

- Hé, Flo... Papai est une brute sans cœur, mais il a raison sur un point : faut que tu essayes encore. T'es plus forte qu'il le pense, plus forte que n'importe qui le pense. La preuve, t'es encore là. Pourtant, tous ces grands pontes, aucun croyait que tu survivrais. Alors essaie encore, et encore, et encore. J'suis sûr que tu vas y arriver. Et même que tu les maîtriseras à la perfection, ces prothèses. Même si ce seront jamais tes vraies mains, prouve-leur à tous qu'ils ont eu tort de te sous-estimer. Et surtout... Prouve-nous que t'es encore là, quelque part. S'il te plait, querida irmã... J'ai besoin de toi, moi.

Les conseils des soignants et de la gouvernante de la pauvre princesse furent finalement entendus, et malgré son peu de détermination à gâcher un peu plus d'argent pour l'enfant qui ne faisait aucun effort, son paternel se décida à embaucher les meilleurs psychiatre et psychologue à son chevet. Soutenue par son frère, sa sœur et les gouvernantes, par la thérapie aussi, et par les encouragements répétés des soignants participant à sa rééducation, elle parvint avec le temps à activer de mieux en mieux ses prothèses ; et ce faisant, un vague sourire, une once de combattivité lui revinrent également. Petite fleur abimée découvrait finalement après onze années le goût de l'effort, de la persévérance, et une toute nouvelle forme de détermination. Peu à peu, les douleurs fantômes qui hantaient ses jours comme ses nuits se firent moins oppressantes, moins récurrentes, les crises moins nombreuses. Elle reprit ses leçons, aidée d'un ordinateur dernier cri pour compenser son manque de motricité fine, veillant néanmoins toujours soigneusement à sa position par rapport à l'écran. Affronter sa propre image demeurait difficile, malgré les efforts des personnes tenant vraiment à elle et sa thérapie. Néanmoins, peu à peu, sa médication diminuait enfin.

- Ignore-les, Flo. Ils sont stupides. T'es magnifique, comme toujours, peut-être encore plus qu'avant.
- ... C'est faux. Je suis défigurée.
- Mais belle néanmoins. Al a raison, garde la tête haute. Viens, allons danser.

La pitié, le dégoût, les murmures. Tu te sentais presque jolie, pourtant, quand ta gouvernante t'a aidée à passer ta robe, à coiffer tes cheveux et maquiller légèrement ton visage. Tu te sentais presque forte, et presque prête pour ta première apparition publique depuis l'attaque. Mais les regards posés sur toi, sur tes fausses mains et tes bras abimés, ont tôt fait d'avoir raison de ta maigre assurance. Entre les bras de ton aînée, tu virevoltes de ton mieux, et si elle affirme que tu es toujours aussi gracieuse qu'avant, tu te sens plus gauche que jamais. Tes yeux ne peuvent s'empêcher de croiser ceux qui t'assènent sans vergogne leur pitié odieuse et suintante, fixant tes cicatrices et tes prothèses sans sembler réellement voir la personne derrière tout cela. Pauvre enfant, murmurent-ils en se pensant discrets. Pauvre petite fleur fanée que tu es.

- Floriana! Je suis tellement heureuse de te voir! Tu ne donnais aucune nouvelle, si tu savais combien j'étais inquiète!
- Ah, bonsoir Alzira... Tu as l'air de te porter comme un charme.
- C'est vrai! Mais ce n'est pas ton cas, visiblement. Il faut remédier à cela. Raconte-moi tout!

La réapparition de la pétillante Alzira dans la vie de cette princesse brisée fut comme un petit miracle. Lumière à elle toute seule, l'adolescente éblouissait la petite fleur en manque terrible de soleil. Petite bulle d'énergie, bavarde pour quatre, enthousiaste à n'en plus finir et ambitieuse qui plus est. Elle était son amie depuis l'enfance, l'une de ces enfants de partenaires commerciaux qui lui avaient été présentés. Point la première qu'elle avait revu, en cette fameuse nouvelle première soirée mondaine, mais la seule à n'avoir nullement changé son regard sur elle. La seule également à demeurer pleinement fidèle à elle-même, et à la relation qu'elles avaient nouée auparavant. Douce enfant aux conseils avisés, elle fut d'une aide précieuse à cette jeune princesse pour passer outre les regards emplis de pitié, et faire oublier ses blessures bien trop visibles. Ce fut elle, après tout, en tant que fille du styliste le plus recherché de San Camari, qui lui fournit sa toute première paire de gants légers, assez fins pour ne pas tenir trop chauds, et assez opaques pour dissimuler aux indiscrétions ce qu'elle-même ne savait toujours pas regarder en face. Ce fut elle, également, qui l'invita à porter des manches longues, et l'aida à accorder ses tenues pour ne pas souffrir de la saison chaude. Sous son influence, l'orgueil revint peu à peu nourrir le cœur de la cadette Tavarès, la menant à refuser une quelconque assistance pour s'apprêter, y compris de sa gouvernante qui l'y aidait pourtant depuis toujours ; et ainsi qu'elle avait appris à le faire en rééducation, elle s'acharna, encore et encore, jusqu'à savoir réaliser des coiffures et maquillages de plus en plus sophistiqués malgré son handicap... Quitte à y passer deux heures entières chaque jour.

- Et ton frère? Est-ce que ça s'arrange, entre lui et votre père?
- Hélas, pas vraiment. Le renvoi de Belmira n'a pas aidé à l'apaiser. Val fait tous les efforts du monde pour se montrer apte à prendre les rênes de l'entreprise, mais c'est bien vain : c'est Al, l'héritier. Si seulement il pouvait réaliser quelle chance il a!
- C'est un ado, et un garçon qui plus est! C'est normal qu'il se rebelle un peu! Ne t'en fais pas, il finira par s'assagir, et tout rentrera dans l'ordre.
- Peut-être...

Tu tentes de t'en convaincre, douce fleur, mais y crois-tu vraiment? N'est-ce que crise passagère? Il te semble bien qu'il en a toujours été ainsi, et quoi qu'il advienne, ton frère n'a jamais cessé de s'opposer, ni de refuser l'idée même de suivre les traces de votre père. Au contraire, plus les années s'écoulent, et plus les disputes se font fréquentes et violentes, plus les sanctions se font sévères et les règles strictes ; néanmoins, ton benjamin continue de les braver, avec toujours plus d'ardeur. Cela ne t'amuse plus autant, désormais, au contraire tu t'en inquiètes sans vraiment oser te l'avouer. Est-ce maturité qui grandit en ton cœur, petite fleur, à l'approche de l'âge adulte? Ou un bien triste pressentiment, à mesure que ton jeune frère si peu à sa place s'approche de ce même âge? Devinais-tu déjà un peu, sans l'admettre un seul instant, que cette situation ne pourrait avoir l'issue positive que ta meilleure amie prédisait, faisant espérer ton petit cœur de toutes ses forces?

- En tout cas, plus le temps passe, et plus il devient mignon... Peut-être bien que c'est lui que je devrais marier!
- Al? Je ne sais pas s'il partagerait ton intérêt.
- Aujourd'hui non, mais dans l'avenir, qui sait! Tu imagines? Je deviendrais ta belle-sœur, nous serions véritablement de la même famille!
- C'est une idée des plus plaisantes, en effet.

Les années suivant leur chemin, la majorité s'en vint finalement pour la douce fleur, et avec elle, l'heure de se montrer digne des espoir que son paternel s'était remis à placer en elle lorsque sa convalescence semblait enfin en bonne voie. Si sa sœur aînée s'était battue, le temps venu, pour effectuer des études prestigieuses d'architecture et encore une fois se montrer digne d'hériter de l'entreprise, au point de faire céder leur géniteur, et si son frère benjamin luttait déjà pour échapper à ce même destin, ponctuant leurs existences de plus d'accrochages et disputes brutales que jamais... Elle-même n'avait point d'ambition de ce genre-là. Quittant avec de belles notes le lycée huppé auquel elle avait été inscrite après toute une scolarité sous l'égide d'excellents précepteurs, elle se préparait désormais à intégrer une école bien trop hors de prix pour une formation de secrétaire. Son père lui demandait de nouer des relations, avec ses camarades d'abord, puis avec les employeurs fortunés qu'il lui trouvait ou lors des galas où elle se devait de les accompagner en tant qu'assistante. Son père lui demandait de trouver un époux, influant, respectable, et même idéalement capable de faire reluire un peu mieux leur nom. Alors elle cherchait, docilement, parmi les princes pas si charmants qui se faisaient prétendants.

- Raconte-moi! Comment ça avance, avec ton beau PDG?
- Il m'a fait sa demande.
- Non! C'est pas vrai? Toutes mes f...
- J'ai refusé.
- Hee?! Mais... Pourquoi? Il a tout pour lui, l'argent, la gloire, et il est vraiment fou amoureux! Qu'est-ce que tu demandes de plus?
- Tu aurais vu son regard... Quand je lui ai dévoilé mes bras. Je l'horrifiais. Pourquoi devrais-je accepter un époux qui me méprise ainsi?
- Il finira par s'y faire, j'en suis sûre! Et puis, ce n'est pas comme s'il devait les voir chaque jour, non?

Encore et encore, le cycle se répète ainsi. Il en est des prétendants qui te courtisent, jolie fleur. Attirés par la valeur de ton nom, ou la beauté de ta plastique visible. Il est vrai que tu es un joli brin de femme, d'un caractère doux et facile à vivre ; si ce n'est l'aigreur qui point de temps à autres, ce regard presque désabusé posé sur tes semblables. Ton handicap, tu en as fait une force. Ou un outil. Lorsque tu ne discernes pas directement la laideur d'âme ou de cœur de ces hommes qui cherchent à te cueillir pour orner leurs photos de famille, ce sont ces prothèses d'acier reluisantes, ou mieux, les infâmes cicatrices juste au-dessus, qui le font pour toi. Tu n'en a trouvé aucun qui soit capable de passer par-dessus, de te regarder toi, celle qui se trouve derrière, et non ce joli minois défiguré. L'un, plus odieux, s'est même aventuré à te promettre que cela n'était point grave, qu'il te suffirait d'amputer un peu plus haut et qu'il te paierait de nouvelles prothèses plus longues. Que ce serait plus joli ainsi. Celui-là même qui se disait, il y a quelques jours encore, fou amoureux de toi. Mais pas assez pour t'accepter ainsi, telle que tu t'es dévoilée à lui. Il est encore un que tu as repoussé vivement, finalement. Et encore un patron qui a reçu ta démission. Suivant!

- Je ne crois pas, Alzira.
- Tu ne changeras pas d'avis.
- Et toi, comment ça avance avec mon frère?
- Oh, on file le parfait amour! Il ne tardera certainement plus à me faire sa demande!

L'amie de la princesse n'aurait guère pu mieux se leurrer. Les jours, les semaines, puis même les mois s'écoulaient ; et la fameuse demande se faisait encore désirer. Bientôt deux années de relation, et la jeune dame s'impatientait de plus en plus. Alors que la douce fleur allait d'emploi en emploi, naviguant entre les prétendants tous plus insatisfaisants les uns que les autres, désespérant de plus en plus de simplement trouver un parti convenant à ses critères, sa comparse quant à elle se frustrait de plus en plus à ne pas voir se concrétiser son grand espoir. L'amertume grandissait dans son propos, se faisait de plus en plus marquée, se troublant parfois d'éclats acerbes ou de larmes ; et l'autre ne pouvait qu'écouter, compatir, emmêlée elle-même dans ses propres déboires.

- Pourquoi tu ne lui demandes pas sa main? Elle n'attend que ça, tu sais.
- Parce que je ne me vois pas passer ma vie avec elle. Je l'adore, on était bien ensemble, mais... Ce n'est pas LA personne, Flo.
- Elle t'aime, pourtant. Vraiment.
- Elle aime notre nom, surtout. Elle est sincère avec toi, mais... Avec moi, je n'en suis pas si sûr. Ne t'en fais pas, je me suis montré clair avec elle.

Hé bien, petite fleur, cela ébranle-t-il tes convictions? Non, tu nies, évidemment. Avec force. Ta meilleure amie est sincère, tu n'en doutes pas ; cela fait trop longtemps qu'elle espère ce mariage, trop longtemps qu'elle a jeté son dévolu sur ton frère et qu'elle énumère ses qualités avec ce regard éperdu qui t'émeut si fort. Elle a même cru en son apaisement plus fort et plus tôt que toi, sa propre sœur! Mais tes arguments ne prennent pas, ton frère les repousse un à un, avec un petit sourire triste aux lèvres. Entre tous, sans doute pensait-il que tu serais la mieux placée pour comprendre ce refus de s'engager avec une personne en qui il ne parvient pas à croire. Une personne qui voit en lui ce qu'il n'est pas ; mais ça, toi-même, tu refuses encore de le voir. Tu le connais mieux qu'Alzira pourtant, depuis le départ tu savais que l'apaisement ne viendrait pas, qu'il ne se résoudrait jamais à prendre la suite de votre père, à hériter de cette entreprise et d'un avenir tout tracé le révulsant férocement. Tu en as toujours eu le pressentiment, douce fleur. Alors ces vaines tentatives de le convaincre de l'amour de ta meilleure amie, au fond, sont-elles ton dernier espoir de maintenir ses attaches à votre famille? Finalement, il cesse de te répondre, et t'étreint doucement. Murmurant quelques mots à ton oreille, avant de s'éloigner. Tu demeures inerte, troublée, plusieurs minutes durant. Ton monde s'effondre autour de toi, pauvre petite chose, le réalises-tu déjà?

- Pardonne-moi, querida irmã. Je t'aime.

Elle avait pleuré longtemps, la princesse cadette, lorsque la réalité s'était imposée dans toute sa splendeur. Son frère lui avait bel et bien fait ses adieux, ce soir-là. Il ne s'était pas contenté d'abandonner son amante ; non, il avait tout abandonné. Ses responsabilités, son brillant avenir, son héritage, et même leur famille. Il s'en était retourné à son appartement, celui qu'il avait occupé durant ses études durement négociées à Borao, et n'en était jamais revenu. Seule Alzira l'avait fait, dévastée, annonçant son abandon, annonçant sa grossesse ; et la pauvre fleur avait fait l'amalgame, s'imaginant que son frère avait fui cette responsabilité-là aussi. De découverte en découverte, fouillant le logement et sa chambre au domaine Tavarès avec encore un maigre espoir, princesse troublée avait déniché des cours ne correspondant pas au seul cursus en comptabilité qu'il disait faire. Des livres à n'en plus finir, et beaucoup parlant de pokémons, des liens à leurs dresseurs. Et une photo en marque-page, dans l'un d'entre eux, d'un adolescent familier avec un Feunnec sur l'épaule. Au dos, un nom, quelques mots. Elle cessa de chercher, cessa d'espérer. Confiant juste ce livre-ci et son cliché à son paternel, mettant ce dernier hors de lui. La matriarche n'affichait de son côté que déception extrême, alors que petite fleur désabusée s'en retournait soutenir sa meilleure amie. La défection du fils Tavarès ne tarda pas à être découverte, évidemment, et plus que jamais, leur princesse potiche avait honte des regards portés sur elle et les siens, des questions qui fusaient parfois, indiscrètes, et mettaient son amie éplorée au supplice. Le scandale s'était pourtant tassé, peu à peu, remplacé par un autre comme toujours. Et les années avaient passé, filant encore et encore. L'enfant était née, une adorable petite demoiselle, d'un blond plus pâle encore que celui des Tavarès, plus pâle même que celui de sa mère, et aux yeux d'un azuré profond, si profond qu'il était aisé de s'y perdre, et luisant d'une telle énergie, d'une si grande curiosité... De rêves et d'espoirs. Comme il était dur pour la princesse florale de soutenir ce regard, si identique à celui de son benjamin. Alzira elle-même n'y parvenait pas, ni à se lier à cette enfant pourtant née de son propre ventre. Elle y parvenait moins encore que la matriarche Tavarès s'était liée à sa propre progéniture.

- Je l'ai confiée à son père. Il prendra soin d'elle.
- Pardon? Comment tu peux affirmer ça? Rien n'est moins sûr!
- Parce que je le sais. Et tu le sais aussi. Ne connais-tu pas notre frère?
- Ce n'est pas mon frère!

Tu tombes de haut, une fois encore. Tu savais, bien sûr, Alzira ne t'avait pas caché son projet de se départir de ses droits parentaux pour offrir un avenir meilleur à la petite Nellia ; et tu avais soutenu cette démarche, trop consciente que ce serait mieux pour l'une comme pour l'autre. Mais cette annonce de ton aînée, missionnée pour trouver un foyer d'accueil à l'enfant le temps que le système judiciaire face son office, tu ne peux l'admettre. Ni cela, ni sa question. Encore moins qu'elle te renvoie en pleine figure ce lien que tu ne reconnais plus. Comment peut-elle encore accorder la moindre once de confiance à cet homme? Tu ne vois que les larmes de ta meilleure amie, et la rage qui obscurcit ton jugement. Tu hurles, tu tempêtes, sans même entendre le remerciement murmuré. Mais tu ignores tant de choses, pauvre fleur, ton jugement a tant de fois été biaisé ; parfois par l'action d'autrui, souvent par ton propre aveuglement. Si tu savais, par exemple, les véritables circonstances de la naissance de ta nièce, qu'en serait-il de toutes tes certitudes? Si tu savais que contrairement à ce que tu as cru comprendre, Alessandro ne savait rien de cette grossesse, cela impacterait-il un peu ta rancœur? Et si tu savais que ton amie avait prémédité cela pour contraindre ton frère, assurant prendre sa contraception sans rien en faire, qu'en serait-il de ta confiance en elle? Si tu savais cela, pauvre fleur, parviendrais-tu seulement à prendre parti, comme tu le fais si vivement et presque aveuglément?

- Il a menti, toute sa vie! Il m'a trahie, il nous a tous trahis!
- Non, jamais. Il a toujours été fidèle à lui-même, Flo. Rien...
- NE M'APPELLE PAS COMME CA!

Tête haute, bien plus sûre d'elle en apparence qu'en dedans, tendre fleur poursuivait son chemin, entretenant avec soin désormais autant ses pétales soyeux que ses épines aussi discrètes qu'acérées. Ses racines elles aussi recevaient toute son attention, fermement agrippées au terreau l'ayant vue grandir, aux valeurs qu'elle avait développées avec les années et les expériences, les joies comme les peines. L'amertume pourtant continuait de grandir en son cœur, le ternissant discrètement, bien à l'abri de la beauté des pétales, de ce petit sourire léger et doux arboré par ses traits lissés. Qu'en était-il du pot qui la contraignait encore, celui-là même qu'elle n'était jamais parvenu à rendre aussi beau qu'elle l'espérait, qui se colorait peu à peu de la déception de son père? Les années passant, elle ne trouvait toujours pas qui accompagnerait ses jours jusqu'à la fin, leur découvrant toujours un défaut significatif et insurmontable, justifiant un énième rejet. Son paternel, finalement, cessa peu à peu d'espérer, d'investir sur elle. La trentaine arrivant, s'écoulant vers la quarantaine, il se contentait de prendre soin de cette enfant qui ne l'avait qu'à moitié contrarié, lui permettant d'entretenir ses pétales et nourrissant son amertume en lui refusant son attention, cessant même peu à peu de lui trouver de nouveaux emplois. Au moins n'avait-elle jamais entaché leur nom, et force était de constater que bien peu semblaient trouver bien choquant qu'une femme de son âge et de sa qualité ne soit pas encore mariée ; sans doute avait-elle d'autres priorités, des ambitions à contenter auparavant, se chuchotait-il parfois. Il lui acheta alors un logement, vaste et bien situé, au cœur du centre actif de San Camari, lui permettant de prendre une certaine indépendance tout en demeurant subtilement dépendante de ses rentes ; jamais elle ne saurait se contenter de ses salaires pour faire tourner son appartement et payer les personnes l'entretenant, encore moins pour ses propres soins de santé, demeurés onéreux. Mais la lame demeurait au-dessus de sa tête, et la fleur délicate n'en était que trop bien consciente. La moindre déception de trop serait son déclin définitif.

- Cela n'a pas été facile, mais j'ai finalement réussi à convaincre Narciso! Il a relâché Justitia ce matin. Le pass avait coûté très cher, il est vrai ; mais la pauvre était malheureuse dans notre appartement, et elle commençait à montrer des signes d'agressivité envers Telma. Dans notre ancien jardin, ça pouvait aller... Mais une Vaututrice n'est pas faite pour vivre enfermée. Si même lui a pu renoncer, après tout ce qu'il a investi lorsque la Nova Existência a été promulguée, je suis sûre que d'autres finiront par en faire autant.
- Oui, ce n'est qu'une question de temps. Il faut continuer à en parler, à sensibiliser et faire valoir les bons arguments. Si d'autres suivent son exemple, la loi pourrait même finir par en faire autant, et se durcir. Un jour, plus aucune de ces créatures n'hantera plus nos rues... Ils seront tous libres, et surtout, très loin dans les terres sauvages.
- J'ai hâte, tante Flora! Le monde sera tellement plus joli comme ça!

Tu as vu arriver la Team Plasma et ses idées avec une approbation nette, et c'est sans hésitation que tu t'es engouffrée la première dans cette brèche. Tu t'es approprié chacun de leurs arguments avec ferveur, défendant leurs idéaux vivement. Un monde sans pokémons? Ô joie, ô intense espoir! Tu ne pouvais qu'approuver, avec tes propres raisons que tu avais appris à taire avec les années ; celles que ceux-là affichent semblent plus efficaces, touchant le cœur des gens, alors tu n'as pas un instant hésité pas à t'en emparer pour parvenir à tes fins, finalement proches des leurs. Un monde civilisé, dans lequel on ne rencontrera plus ces créatures maudites à chaque coin de rue, et tant pis si pour cela il faut également ne plus les avoir dans son assiette, ou encore se passer de certaines étoffes précieuses. Un monde où seul l'humain aura sa place, et où ces choses demeureront à la seule qui soit juste : loin des villes et cités, au minimum. Tu n'approuves pas, bien entendu, les révoltes et combats qu'il a pu y avoir à certains moments, et ce monde illégal qui tente de faire perturber ce que tu qualifies ouvertement de traditions ridicules venues d'un autre temps, sans accepter de voir combien ces mots sont ironiques dans ta bouche. Tu n'as qu'un espoir à leur encontre, celui pour lequel tu milites sans relâche, à chaque occasion : qu'ils soient punis pour leurs actes, leur mafia odieuse démantelée. Et ces pauvres créatures esclaves relâchées loin de tes yeux, ou abattues pour protéger l'humain, peu t'importe. Tout, plutôt que risquer que ta si chère filleule, l'enfant chérie que ta meilleure amie a eu de l'homme qui a surpassé ton ex frère en la prenant pour épouse, subisse un jour ce que tu as vécu. Tout, plutôt que laisser ces fichus monstres perpétrer plus d'horreurs. Machinalement, tu tires sur tes manches, refoulant une grimace lorsque la froideur métallique que les gants n'étouffent pas totalement effleure ta peau meurtrie. Mais à elles, qui te connaissent si bien, cela n'échappe pas. Aucune ne montre de pitié pour autant, et c'est bien pour cela que tu les aimes si fort, autant que tu aimes ta sœur aînée. Peut-être même plus encore.

- Au fait Flora, que vas-tu faire désormais? Tu disais que ton père refusait de t'apporter son soutien pour changer de poste, n'est-ce pas?
- ... En effet. Mais j'ai trouvé un nouveau poste tout de même, sans son aide. Et j'ai espoir de garder cet employeur... Bien plus longtemps, cette fois-ci.
- Oh! Et tu as déjà signé le contrat?
- Oui. Je commence en septembre.

Une nouvelle vie se profilait finalement pour la princesse des Tavarès, une vie plus épanouissante. Pour la première fois de sa vie, elle avait choisi son employeur, et celui-ci l'avait embauchée pour son curriculum vitae et ses propres compétences uniquement, sans requête appuyée de son paternel. Elle vécut heureuse et eut beaucoup d'enfants n'était certes pas encore au programme, mais son histoire n'est pas achevée, beaucoup reste certainement à écrire. Peut-être a-t-elle encore le temps de renouer avec le conte de fées? Ou sa vie basculera-t-elle définitivement dans le registre tragique qu'elle n'a pas encore tout à fait quitté? Cela, mes petits cinzans... L'avenir seul saura le dire.

Dans mon miroir d'illusions, quelle fille je vais voir?

Posté le Lun 27 Juin - 3:53
Leysa Bracstor
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La voilà donc :omg:
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J'sens que j'vais adorer la détester :ohoh:
Hâte de lire la suite et la voir jouée inrp :moque:
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Posté le Lun 27 Juin - 5:53
Liam King
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Re-bienvenue avec cette demoiselle !

Tu vois bien finalement que tu ne sais pas écrire que des rebelles, je suis bien curieux d'en savoir plus maintenant !
Posté le Lun 27 Juin - 14:55
Luciano Viridis
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JE SUIS : Administratrice Féminin
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Floriana - Oh, quel ennui, quel ennui ces gens bien gentils... Anim_g10 Floriana - Oh, quel ennui, quel ennui ces gens bien gentils... Anim_p10 Floriana - Oh, quel ennui, quel ennui ces gens bien gentils... Anim_b10
Floriana - Oh, quel ennui, quel ennui ces gens bien gentils... Anim_e12 Floriana - Oh, quel ennui, quel ennui ces gens bien gentils... Pkbll410 Floriana - Oh, quel ennui, quel ennui ces gens bien gentils... Pkbll410

OBJETS SPÉCIAUX : Floriana - Oh, quel ennui, quel ennui ces gens bien gentils... Empty10
Pass Casino débloqué ! Kit Fouille débloqué ! A débloquer A débloquer
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Bienvenue avec ce nouveau personnage (a)
De quoi ? Pas de rouge cette fois ? Par tous les saints :fall:
Hâte de découvrir ça :heyyou:
Posté le Ven 1 Juil - 10:29
Invité
Anonymous
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Difficile de faire plus Seguidor que ce personnage, en effet ! :lol:
Re-bienvenue à toi avec ce nouveau personnage ! J'ai hâte d'en découvrir plus à son sujet, de le voir évoluer sur le forum en RP et pourquoi pas, de me retrouver face à elle. :moque:

Quoi qu'il en soit, bon courage pour la suite de ta fiche ! :la:
Posté le Mar 30 Aoû - 17:00
Système Pérola
Système Pérola
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OBJETS SPÉCIAUX : Floriana - Oh, quel ennui, quel ennui ces gens bien gentils... Empty10
A débloquer A débloquer A débloquer A débloquer
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TU ES VALIDÉE !


Une belle fiche, avec un style toujours aussi plaisant à lire (a)
J'ai hâte de découvrir quelle créature parviendra à gagner le cœur de cette "anti-pokémon"

Tu es donc maintenant validée et tu rejoins le groupes des Seguidor ! Puisque tu as décidé de commencer l'aventure sans pokémon, nous t'accordons un lot de départ un peu particulier : tu débutes le jeu non pas avec 30 PkP et une Potion, mais avec 50 PkP et 3 Repousses, qui te permettront de t'aventurer dans les zones naturelles si le cœur t'en dis ! Tu peux dès lors aller voir tes papiers d'identité afin de t'assurer que tout est conforme et faire un tour dans les bottins pour vérifier que tout y est. Tu peux aussi créer ta fiche de liens, aller voter aux top sites, et participer au RP ! N'hésite pas aussi à passer sur la chatbox et passer nous voir sur le Discord du forum. Il nous tarde de te voir évoluer en RP et de faire partie de cette grande histoire qu'est Cinza ! Si tu as la moindre question, tu peux bien sûr la poser à Golden, Arkaig, Val ou Lyr’se Aquilae.

Aller, des cookies pour toi  :jtm:
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Floriana - Oh, quel ennui, quel ennui ces gens bien gentils...


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