Concentrée sur le sauvetage - Hïto comme Naeva ne voit rien du combat contre le Teddiursa - sinon le retour de Sky, amortissant la chute de la belle de trois ou quatre mètres. Un soulagement que de savoir qu’au moins, la pauvre ne subira pas un traumatisme de plus. Accourt toujours vers elle, jusqu’à arrivée à sa hauteur, le renard humant l’odeur et tournant autour de la plus jeune tandis que l’infirmière inspecte d’un coup d'œil observateur l’état de Stella, accroupie devant elle. “Comment te sens-tu ? As-tu mal quelque part ?” La précipitation des mots - phrases pourtant coupées - laisse transparaître l’inquiétude - et si les bonnes manières jothoyennes ne lui permettent pas de prendre l’enfant dans ses bras, elle se risque tout de même à une main rassurante sur l’épaule. “Chut, respire, prends ton temps.” Préfère la voir se poser calmement et retrouver petit à petit ses esprits plutôt que de l’entendre en remerciements inutiles. Le Goupix se frotte alors à la petite demoiselle dans un geste plein de compassion et d’affection - un moyen de lui faire savoir qu’elle est en sécurité.
“Ne t’en fais pas, le Ptéra a fuit après avoir reçu l’attaque. Et il n’était pas blessé non plus, c’est seulement le choc qui l’a fait lâcher.” Les émeraudes se posent alors sur la petite plante qui toujours repose entre les bras. “Vous avez été très courageuses toutes les deux. Et merci Sky, tu as été particulièrement réactif.” Lien qui les unit sauterait aux yeux même d’un aveugle - et Naeva, le cœur qui enfin s’apaise, ne peut que jeter un regard attendrie sur la scène qui se déroule devant elle. Une caresse dans le poil doux de son propre pokémon, remerciement muet mais bien entendu, plane un instant de soulagement où la dame de glace perd de sa froideur. “Je ne dirais pas que nous ne risquons plus rien. Mais pour cette fois au moins, il y a eu plus de peur que de mal.” Léger regret toutefois, que de ne pas avoir avoir un pokémon oiseau sur elle, utile dans ce genre de situation - l’absence d’un allié tel que Lueur ou Vaillant la fait frémir de nostalgie. “Est-ce que tu peux marcher ?” Mais toute tremblante sous le coup des émotions, enfant doit encore avoir besoin d’un peu de temps.
“Quand j’avais ton âge - ou peut-être étais-je un peu plus jeune, un évènement similaire m’est arrivé. A la différence près que c’était un tentacool qui, joueur, m’a attirée dans l’eau quand je profitais des plages de Kalos.” L’anecdote doucement se dévoile, tandis que Zephyr prend place à côté de l’adolescente, rompant le contact sur son épaule. “J’étais tellement effrayée que j’étais tétanisée et qu’aucun son n’a pu sortir de ma gorge. Heureusement, comme toi, j’avais un ami pour prendre soin de moi. Il s'appelle Lueur. C’était un roucoups à l’époque - et il a piqué tête la première dans l’eau. En y repensant, c’est assez amusant. Même si c’était effrayant.” Le genre d’incident qui arrive à quiconque s’ose à sortir des sentiers battus. “Tu pourras te vanter auprès de tes camarades de lycée à présent - que tu as survécu au kidnapping d’un pokémon préhistorique.” Légèreté humoristique - tente de désamorcer les possibles frayeurs avant de se relever quand demoiselle cesse de trembler. Lui rend une main pour l’aider à faire de même. “Allons trouver un spot un peu plus haut qui te permettra de repartir.” Doux sourire illumine le visage.
Nouveau pokémon découvert ! N'oublie pas d'aller le faire référencer sur le Pokédex de l'Île !
Étant donné que Goupix est plus rapide que Kabuto et que son attaque Eco-Sphère est sûre de le tuer (précision 100), tu pourras lancer une nouvelle apparition en même temps que le dé indiquant la valeur de l'attaque.
Avec la présence du Pokémon Plante contre elle -qu’elle a au moins réussi à ne pas lâcher durant son envol précipité- et celle de Naeva, Stella tente de reprendre son souffle, attendant que son rythme cardiaque s’apaise. Sky enroule sa queue autour de sa taille dans un geste protecteur et réconfortant tandis que le Goupix se frotte à ses jambes de façon adorable. Stella a encore du mal à parler correctement mais elle secoue la tête, signifiant qu’elle a eu plus de peur que de mal quand l’autre blonde s’inquiète. Une nouvelle raison pour l’adolescente d’être touchée (même si gênée) par le souci de Naeva alors qu’elle se demande maintenant à quand remonte la dernière fois que sa propre mère a fait preuve d’une même angoisse pour la santé de sa fille. Ses parents, elle n’y pense toutefois heureusement pas bien longtemps quand en face il y a une adulte qui prend réellement soin d’elle alors qu’elles viennent à peine de se rencontrer. Mais aussi angoissée qu’elle peut l’être par des inconnus en temps normal, Stella espère au fond d’elle qu’elle pourra revoir la blonde même après que leur escapade sur l’île se termine. Bientôt, avec les encouragements de son entourage, elle reprend son souffle, calme sa respiration, et force son corps à arrêter de trembler comme une feuille. La Chlorobule se blottit même un peu contre sa poitrine.
Elle pousse tout de même un soupir de soulagement quand on lui assure que le Ptéra s’en est allé. Sky accepte même le compliment avec joie, ronronnant de bonheur et de fierté alors que Stella, si elle n’ose rien dire, ne se considère tout de même pas digne d’être désignée comme étant courageuse. Si cela avait été le cas, se dit-elle, elle aurait pu se débarrasser de l’emprise du Pokémon antique par ses propres moyens sans avoir besoin d’aide. Ou du moins, c’est elle qui aurait demandé à Sky de la secourir, à la place de Naeva. Mais ils peuvent en tout cas s’accorder une petite pause pour l’heure, s’il n’y a pas une autre créature dangereuse qui va venir leur faire coucou. Hochant doucement la tête pour confirmer qu’elle a retrouvé un usage à peu près stable de ses jambes, elle fait de nouveaux exercices de respiration afin de se calmer. Un temps de pause, elles en ont bien besoin, après ces événements. Et c’est ce que Naeva lui donne lorsqu’elle se met à lui raconter une histoire passée. Une expérience vécue que Stella, curieuse, écoute à présent avec attention alors que la Chlorobule et le Lanssorien détaillent également la grande blonde avec une expression attentive. La jeune Di Angelo frémit en imaginant un Tentacool enrouler une de ses tentacules autour de son pied pour l’entraîner dans l’eau. Comme Naeva a dû avoir peur, se dit-elle. Et en effet, elle l’a été, de ce qu’elle narre dans son récit. Buvant ses paroles, les prunelles de l’adolescente s’illuminent lorsqu’elle évoque Lueur. Aussitôt, elle s’imagine aisément un fier oiseau courageux et fort, venu porter secours à sa dresseuse contre ce Pokémon Eau. Stella a voyagé un peu à Kalos, mais c’était il y a plusieurs années maintenant. Elle avait toutefois trouvé ce lieu très beau en tous points, surtout Illumis.
« Waaaah… »
Fait-elle en écoutant le récit de la dame, muette alors qu’elle se campe dans son rôle de bonne spectatrice. Après l’avoir vu en action, elle a bien du mal à se dire qu’elle était comme elle, pétrifiée par la peur. Un petit espoir naît au fond d’elle. Si Naeva a pu être la femme courageuse qu’elle est aujourd’hui malgré les difficultés de son parcours, alors Stella a peut-être aussi une chance de devenir comme l’infirmière. Mais cette dernière a raison, il est bientôt temps qu’elles se disent au revoir.
« Oh… O-Oui, je suppose que je devrais… repartir. »
Après les péripéties qu’elles ont traversé aujourd’hui sur l’île en même pas quelques heures, l’adolescente devrait avoir envie de s’en aller le plus vite possible. Mais elle a l’impression, pour la première fois de sa vie, de pouvoir vivre une véritable aventure sans personne pour la retenir ou la gronder. Elle suit néanmoins sa guide à travers la montagne et commence à arpenter le chemin montant qu’elles ont trouvé. La vue devient de plus en plus belle à force que les deux humaines progressent dans leur ascension.
« J’ai du mal à croire que vous ayez pu avoir peur un jour. Vous êtes tellement pleine d’assurance. »
Dit-elle en souriant doucement. Quand elle y repense, d’ailleurs, elle aimerait bien avoir des amis à qui elle peut raconter toutes ces mésaventures. A qui elle pourrait parler de Naeva et d’à quel point elle a été gentille et compatissante avec elle. Encourageante. Bienveillante. D’un coup, Stella se demande si elle a vraiment envie de rentrer chez elle. Dans cette demeure où elle est devenue invisible aux yeux de ses parents, hormis lorsqu’ils peuvent l’emmener dans des rallies afin qu’elle rencontre du beau monde et peut-être un futur fiancé. Ici, elle a l’impression d’exister. Qu’on s’occupe d’elle.
« Et vous ? Vous… Vous restez ici ? »
Mais elle ne peut pas forcer Naeva à quoique ce soit, après tout. Avec les tracas qu’elle lui a apporté jusqu’à présent, elle se sentirait mal de lui demander de rester avec elle pour aujourd’hui sur l’île.
Soulagement - les langues se délient et Naeva se surprend à apprécier la compagnie de la jeune fille - ou plutôt à vouloir la rassurer, à s’inquiéter pour l’adolescente - à tisser un lien même si cela l’effraie tant. Pourtant chasse les doutes de ses pensées - plutôt raconte l’une de ses expériences passées. Dame en a vécu de belles - suivant aveuglément Lueur dans chaque recoin qu’il souhaitait visiter, toujours libre, et comme s’ils cachaient mille-et-un trésors. Combien de fois Vaillant avait dû sortir de sa pokéball pour s’opposer à leurs ennemis ou trouver une solution à leur problème ? L’air sur le visage de la Zephyr a quelque chose de doux, d’heureux et de nostalgique - transperce le marbre d’ordinaire - la carapace qui, seule, s’est greffée avec les années. Rappelle sur Terre quand elle entend Stella s’exclamer, une pointe d’admiration dans les ambres - lui semble-t-il. Joues pourraient se teindre de rouge si l’émotion ne l’avait pas rendue si froide - la maladie qui au moins permet de cacher un peu son propre embarras.
“C’est mieux si on ne veut pas devenir une proie facile pour d’autres pokémons.” L’a lu dans des livres, vu dans des films et heureusement, ne l’a pas appris à ses dépends. Même si les pokémons sauvages représentent toujours un risque, dans les contrées qu’elle a pu explorer avant Cinza, ils ne sont pas aussi agressifs - et surtout, elle était bien équipée pour partir à l’aventure. Prudence toutefois ne peut être aussi utile dans un lieu inconnu et dont on a aucune information - comme cette ilha qui reste un mystère. Reprenant le chemin donc, Naeva, minutieusement, détaille la marche de la jeune fille, s’assurant ainsi qu’elle n’a vraiment aucune blessure invisible à l’oeil nu - ou dû à sa position précédente. “J’ai peur encore aujourd’hui.” Se sent touchée toutefois - prend ses mots comme des compliments. “Je suis effrayée par beaucoup de chose à vrai dire. J’ai seulement… appris à le cacher un peu mieux avec les années ?” Arque un sourcil, incertaine de savoir si elle doit cacher ou non ses propres démons - mais opte finalement pour la sincérité puisque la lycéenne l’a tant été avec elle. “Il n’y a que les inconscients qui n’ont peur de rien. Et c’est rarement ceux qui vivent le plus longtemps et en bonne santé.” Le choix était donc vite fait, non ? Ne s’est étrangement jamais demandé combien de temps il lui reste à vivre - vit - survit, c’est tout - n’est-ce pas suffisant ?
Froncement de sourcil à présent, plisse les yeux alors que de leur petite hauteur elle observe les environs - notant les plages, les falaises - à quel point la jungle et la prairie sont grandes. Des petits points bougent un peu partout, certaine qu’elle jurerait être membre de la Guarda ou pour d’autres, des pokémons à la silhouette tout à fait monstrueuse - sourire pourrait presque naître face à l’ironie de ses pensées. “Je ne suis pas venue seule, pour être tout à fait sincère. Avant de partir également je devrais le retrouver - lui ainsi que mon moyen de transport.” N’en révèlera pas beaucoup plus - afin que la gosse ne soit pas prise en porte-à-faux si jamais on venait à l’interroger - pour une raison ou une autre - sur la présence de l’infirmière en cette contrée. “Et puis, je préfère aussi m’assurer que tu es bien rentrée chez toi avant de partir à mon tour.” Un instant de réflexion. “Je ne sais pas si cela se fait par ici, mais accepterais-tu que nous échangions nos numéros d’Holokit - si tu en as un - pour que tu me tiennes informée de ton arrivée ?” Incertaine - se rend compte qu’elle ne connait même pas les mœurs de la région quand à cette technologie qui la fait tant galérer. “j’espère ne pas avoir dé-Nom d’Arceus !” Surprise par la silhouette improbable qui se dessine devant eux. Recule d’un pas en passant son bras devant Stella, la poussant à se mettre derrière elle tandis que la créature, de profil, ne semble pas encore les avoir encore repérés.
Un doigt silencieux se pose sur ses lèvres pour intimer à chacun de ces partenaires de n’émettre aucun bruit, tout en reculant lentement, jusqu’à atteindre un léger virage qui devrait leur permettre de se cacher un instant. En espérant qu’il n’y ait pas à se battre contre ce qui ressemble au super-prédateur dont le journal parlait.
Il est évident que les créatures qui montrent leur peur, par conséquent, montrent aussi leur faiblesse. Stella n’a aucun mal à croire qu’ils peuvent donc constituer une proie facile pour les prédateurs qui se savent supérieurs. Là encore, elle est sûre que Naeva parle par expérience, puisqu’elle a l’air de s’y connaître. Elle se sent toutefois moins seule de savoir que même quelqu’un d’aussi brave qu’elle puisse encore craindre des choses, sans doute plus que ce qu’elle ne laisse paraître, du coup. Si l’adolescente elle-même savait masquer ses frayeurs, sans doute qu’elle attirerait moins les ennuis à elle. Du duo, c’est bien sûr le Pokémon qui déborde d’assurance, mais ce dernier est fort et possède des pouvoirs que sa dresseuse n’aura jamais. Elle rêve, souvent, de posséder pareils dons qui pourraient lui permettre de se défendre et de ne dépendre de personne, même si la présence de Sky, bien qu’il soit de nature farceur, est un cadeau du ciel ; ou du moins, c’est ainsi qu’elle le considère. C’est toutefois un exploit, justement, que Stella ait survécu jusqu’à présent. De la chance, beaucoup, même si elle fait également tout pour fuir et rester en vie. Triste qu’elles doivent se séparer, Stella est tout de même rassurée que l’aînée attende qu’elle s’en aille sereinement et en sécurité. Naeva devra bien rentrer chez elle aussi de toute façon. Son regard légèrement peiné, ce dernier s’illumine tout à coup lorsqu’elle lui propose d’échanger leurs numéros d’Holokit. Elle reste muette un court moment, surprise que ce soit l’adulte qui ait demandé. Elle n’aurait jamais osé !
« C'est vrai ? Vous voulez bien ? »
Trop heureuse, elle s’empresse de sortir son Holokit pour rajouter Naeva. Mais cette dernière, soudainement, se place en protectrice pour la jeune fille alors qu’un Pokémon sauvage surgit de nouveau. Stella pousse un hoquet de stupeur mais ne bouge pas de sa position, telle une statue, se contentant de garder ses lèvres fermées quand l’infirmière intime un silence complet à toute la petite troupe. La bouche et le corps de la Di Angelo tremblent à nouveau, mais par miracle, aucun son ne sort de sa gorge et elle laisse le Lanssorien s’enrouler autour d’elle comme un manteau. Figée, elle suit scrupuleusement les directives de sa mentor, même si la silhouette du Pokémon se rapproche de plus en plus. Stella n’en croit pas ses yeux lorsqu’elle croit le reconnaître, malgré la rareté de ce Pokémon. Elle l’a déjà vu dans des livres d’histoire. Un Pokémon antique recréé à partir d’un fossile, connu pour être une créature puissante et redoutable. Genesect. Le cœur de Stella bat à une vitesse folle dans sa poitrine. Encore un peu et il sortirait de sa cage thoracique. Encore un peu, et peut-être que le Pokémon dangereux pourrait l’entendre. Les pas se rapprochent. Le silence s’est installé autour des humaines pour ne laisser que le bruit de Genesect se déplaçant dans leur direction. Mais, bientôt, alors qu’il marque une pause, l’insecte semble rebrousser chemin. Le son qu’il produit devient de plus en plus lointain. Stella se permet un petit murmure, aussi léger que le tintement d’une clochette ou celui d’une goutte d’eau.
« Est-ce qu'il est... parti ? »
Ses yeux se lèvent sur Naeva. Puis, elle sursaute à nouveau lorsqu’elle finit par dévier le regard. Là, au plafond, derrière son ainée, une Anorith les observe de ses grandes pupilles. Sans rien dire, la jeune dresseuse pointe du doigt le Pokémon afin d’indiquer à l’autre sa position.
Le cellulaire en main déjà, elle cherche un moment comment on transmet ses informations - prend conscience d’ailleurs qu’il n’y a pas de réseau sur l’île et qu’il lui sera difficile de recevoir des messages tant qu’elle n’aura pas rejoint Appolo et la petite machine électronique offerte par Ned. Pourtant, elle reste là, plantée un instant, attendant qu’on lui offre une réponse et se demande alors si elle n’a pas dépassé les limites - mais finalement, la réaction la laisse démunie, incertaine quant à son interprétation. Reprend contenance très rapidement. “Bien sûr, c’est un bon moyen de m’informer de ton état.” Et, même si dame ne sait comment le dire, d’échanger de leur nouvelle si cela pouvait plaire à Stella ? Pas que l’idée d’entretenir une relation l’enchante - ou plutôt, pour être exacte, celle de s’attacher et de ressentir une émotion interdite l’effraie. Mais si ce n’est que virtuel, la malédiction ne prendra pas effet, si ? S’interroge, et va pour poser une ultime question quand, dans son champs de vision, s’impose une silhouette inconnue - le genre qui intrigue autant qu’elle effraie. Naeva en tant qu’infirmière et ancienne étudiant en médecine, en connait un rayon sur les pokémons, sur leur anatomie, sur leurs gènes et leur passé évolutif, et quand bien même celui-ci lui rappelle vaguement un cours de première ou deuxième année, le canon qu’il porte n’a rien de naturel.
Blanchit - recule et intime un silence des plus mortuaires, en protection devant la plus jeune. Instinct lui souffle qu’il vaudrait mieux ne pas se frotter au pokémon - et la peur la foudroie un instant - plus encore lorsque malgré que l’insecte face volte face, ses mouvements, fluides, vifs et sans déplacement inutile, l’informent de sa potentielles utilités. Il s’est passé quelque chose ici - et cela saurait bientôt se reproduire à Cinza. “Je crois oui. Il vaut mieux ne pas s’éterniser plus longtemps.” Mais petit doigt de la jeune fille pointe derrière elle - Naeva se tend quelque peu avant de voir du coin de l’oeil l’Anorith qui a quitté le plafond pour le mur - Hïto, poils herrisés, s’apprètent à entamer le combat mais une main tendue vers lui lui intime d’attendre un peu. Avec un peu de chance - juste un peu - peut-être que le pokémon choisira de lui-même de partir, hein ?
Anorith n'est pas le Pokémon dont Stella devrait avoir le plus peur, et pourtant les grands yeux de ce dernier qui la fixent ne lui disent rien qui vaille. Elle esquisse un mouvement de recul alors que Naeva partage son idée de ne pas traîner, tout en calmant son Pokémon qui grogne déjà contre le fossile vivant. Un peu maladroitement, elle sort de la grotte, Sky arrêtant de la coller, avant de regarder de tous côtés si la voie est libre. Mais les montagnes sont redevenues plus ou moins silencieuses. Quelques Pokémon Vol planent dans le ciel mais rien de bien inquiétant comparé au Ptéra dont elles n'ont pas eu de nouvelles non plus. En poussant un soupir de soulagement, Stella reprend l'ascension, sans toutefois trop se presser à cause de la hauteur. Point positif, elles ont une vue imprenable. Point négatif, une mauvaise chute n'est pas à risquer.
« C-Ce Pokémon c'était... C'était bien Genesect non ? »
Stella se rappelle de la silhouette qu'elles ont aperçu. Elle ne veut pas dire de bêtise, mais elle est pratiquement sûre qu'il s'agit de ce Pokémon dont elle a entendu parler dans des livres d'histoire.
« J'espère qu'il ne va pas nous suivre... »
Inconsciemment, elle se rapproche de Naeva comme si cette dernière pouvait la protéger de n'importe quoi. En un sens, c'est un peu l'impression qu'elle lui donne. Que l'infirmière a le pouvoir extraordinaire de la tirer à chaque fois du mauvais pas et de savoir dire les mots qu'il faut.
« A-Alors... Est-ce que vous étiez une... une dresseuse avant ? »
Stella est curieuse malgré elle. Il y a cette sensation que l'adulte à ses côtés en sait plus sur les Pokémon et les combats que ce que devrait savoir une infirmière lambda. S'il est tendu de parler de dressage aujourd'hui, surtout quand elle ne connaît pas la personne, elle sent qu'elle peut lui faire confiance. Ou du moins, elle espère. Elle aimerait bien. Avoir quelqu'un à qui parler de ce projet sans qu'on ne lui fasse les gros yeux pour qu'elle change de sujet ou trouve un autre rêve.
Sauvage - la contrée est sauvage. Et les pokémons qui la peuplent, agressifs et indociles, en plus de venir d’époques antérieures, d’époques qui demandent la science pour être ramenées à cette ère. Rien n’est naturel ici - tout semble figé dans une préhistoire terrifiante - renforcée par la folie d’Hommes sans foi ni loi. Et si déjà Naeva trouvait le système abusif, elle tient en ses mains les preuves qui peuvent accabler encore plus ceux qui règnent sur la région. Anorith cela dit a bien compris qu’elle n’aurait aucune chance contre l’étrange équipe - et retourne faire sa vie telle qu’elle a toujours dû se l’imaginer. Un soupire de soulagement alors qu’ils quittent la petite grotte - ou devrait-elle appeler celà un renfoncement ? Reprennent ascension - risque qu’un pas un peu trop de côté les envoie au fond du gouffre - retiens un “fais attention” de justesse, poussée par un instinct incompréhensible. Tirée à nouveau des pensées - le nom. “Genesect…” Aurait pu s’exclamer. “Je n’en sais pas grand chose sur ce pokémon, j’ai vaguement vu des images quand j’étudiais. Mais ce qui est certain, c’est qu’il ne possède pas ce… truc sur le dos.” Incertaine quand au mot truc, mais ne souhaite pas poser des mots trop brusques - il semble étrange dans sa bouche, elle qui réfléchit toujours au sens de ses vers.
“Je l’espère également.” Note le rapprochement, quelque peu étonnée d’autant plus qu’elle n’en comprend pas la raison - est-ce par manque de place ? Non, visiblement ? Est-elle effrayée et souhaite-t-elle se rassurer ? Plus probable ? Mais très vite, le sujet change et dame se surprend à vouloir répondre sans réfléchir. Décidément, cette rencontre dépassait bien ce qu’elle avait prévu. Prend un petit instant tout de même - prudence reste maître mot, même si sa présence ici déjà contredit quelques uns de ses principes. “Je l’ai été, un peu moins d’un an, quand j’avais treize ans.” Jeunesse pourrait excuser bien des erreurs - non ? Elle plaidera cette cause du moins, si elle venait à être interrogée - et puis de tout façon, dans la région dont il est question, il n’y avait aucune illégalité. “Dans la région d’où je viens, c’est un peu un… rituel de passage à l’âge adulte ? C’est un peu exagéré, mais beaucoup d'adolescents partent à l’aventure de cette façon. Cependant, je préfère qu’on se réfère à moi comme une coordinatrice.” Révélation mystérieuse - ne saurait en dire davantage sans faire durer un peu le suspense.
“J’ai eu la chance de pouvoir participer à des concours et salons pokémons, où, avant toutes formes d’agressivité, c’est l’Art et le Beau qui priment.” Prend un instant quand le chemin se sépare, l’un avec une vue sur l’île, l’autre donnant sur la mère. “Je propose que nous continuions de ce côté, cela sera plus discret.” Qu’exposé aux yeux de la guarda. S’aventure donc sur du côté océan, en espérant qu’aucun pokémon n’arrivera maintenant qu’il est difficile de fuir d’un côté ou de l’autre.
Ça fait longtemps que ce petit Zorua est seul, même que cela a quelque peu rendu amer la créature. Comme Naeva, il a son sombre passé et beaucoup de rancune envers la manière dont il a été traité dans ce laboratoire. D'une certaine manière il te comprend...
Elle doit remercier Arceus d'avoir mis la soignante sur son chemin quand elle est arrivée sur cette île. Même si elles doivent à présent se séparer très bientôt, l'adolescente gardera un souvenir doux de cette femme qui l'a guidé et protégé comme une membre de sa famille ou une amie alors qu'elles venaient à peine de se rencontrer. Si une telle tendresse en ce monde existe même envers des étrangers, elle veut garder espoir et se dire que l'inconnu fait peut-être moins peur que ce qu'elle pensait, en dépit du fait que des Naeva, il ne doit pas y en avoir partout non plus. Mais treize ans pour partir sur les routes, cela lui semble si tôt ! Elle pense comprendre un peu mieux la maturité de la dame l'accompagnant ainsi que ses connaissances. Dix-sept ans pour sa part mais elle se dit que c'est déjà si jeune pour aller à l'aventure. La vérité est qu'elle ignore comment se débrouiller seule la plupart du temps et qu'elle ne peut compter que sur le soutien de Sky pour l'épauler lorsqu'elle fuit en solitaire, lorsque la peur n'est pas trop grande et que son désir est plus fort que la raison. Mais elle admire d'autant plus Naeva d'avoir parcouru tant de chemin alors que l'enfance la quittait à peine. Après tout, peut-être que c'est une coutume pour les jeunes gens du pays d'où vient l'adulte, mais Stella, elle le sait, n'aurait pas survécu, à sa place.
« Oooh... C'est pour cela que vous en savez autant. »
La plus petite n'y connaît pas grand chose en coordination, hormis ce qu'elle a bien pu regarder de temps à autre à la télévision. Ce que sa gouvernante Bloom lui avait même révélé, une fois, c'est que son père avait rêvé d'être coordinateur dans son enfance mais que l'héritage familial avait dû primer sur tout le reste. Naeva a vécu en réalité bien plus de choses qu'elle ne le laisse paraître.
« Vous m'avez dit que vous étiez infirmière... Cela veut dire que vous n'avez pas continué dans la coordination, alors. »
Elles atteignent bientôt le sommet de la montage qu'elles grimpaient. Petite par rapport aux autres mais un plateau en haut permettra effectivement à Stella de pouvoir prendre son envol sans Pokémon dangereux autour afin qu'elle reparte sereinement. Mais elle oublie parfois les règles que la Team Plasma a mise en place. Il est évident qu'ici, la médecin n'aurait pas pu continuer de toute façon les concours dans ces conditions. Regrette-elle d'être venue jusqu'à Cinza ?
« En-Enfin, avec les lois, je... Je peux comprendre, mais... Vous auriez... aimé continuer ? »
Son pas se fait un peu plus hésitant, comme si sa curiosité envers son interlocutrice frôlait les limites de ce qu'elle pouvait se permettre de demander. Elle aimerait se rapprocher de Naeva. Sentir un lien exister, en savoir plus sur cette femme dont elle ne connaît pas encore bien l'histoire mais qui la fascine d'une étrange façon. Derrières elles, une Teddiursa a relevé le regard sur leur passage, se demandant si elles constituent des ennemies pour elle.
Douceur expose un brin de son passé, des actes qui, aujourd’hui, dans cette région, sont condamnés. Mais en parle avec une justesse innocente - et l’époque est révolue depuis si longtemps maintenant. Naeva a enfreint bien des lois à Cinza - les combats, l’underground, les trafics sur lesquels elle fait vivre sa serre, le vol - oui, elle l’accorde, mais personne n’a besoin de savoir que c’est elle - encore moins quand elle s’est créé un personnage de toute pièce pour camoufler cela. Se tait bien alors d’en faire part à la petite blonde, raconte sa vie d’avant - d’avant Cinza, d’avant la Nova Existencia, d’avant tout ça - quand un semblant de bonheur imprégnait encore le coeur - qu’il fût léger et candide comme celui d’un enfant. Une odeur de nostalgie qui force le renard à regarder en arrière, dans sa direction - pressent le moindre changement chez celle qu’il considère en partie comme sa mère - un signe - tout va bien, il continue de mener la troupe en direction du sommet. N’a pourtant jamais eu la sensation d’en savoir autant - a appris, c’est tout. C’est forgé des connaissances par ses expériences forcées.
Coordination - l’Art et le Travail, le Beau et l’Acharnement. Accompagner ses pokémons dans leurs prouesses, la possibilité participer activement à la performance - elle se demande, un instant, si mettre en place de tels spectacles dans l’underground ne l’aiderait pas à financer les besoins de sa volière. “J’avais 17 ans quand je suis arrivée à Cinza, et c’était au moment de la Nova Existencia.” La région ne lui a pas laissé l’opportunité de se demander si elle souhaitait reprendre ou non cette passion. “Et je souhaitais entreprendre des études de médecine pokémon. Comme tu dois t’en douter, le cursus demande beaucoup d’implication et laisse très peu de temps libre.” Surtout quand on décide à côté de prendre soin de nombreux pokémons malheureux. A-t-elle des regrets ? Zephyr en porte des plus profonds encore pour s’interroger sur ses choix de parcours - ils lui semblent dérisoires à côté de sa culpabilité. Question surprend pourtant et elle s’étonne à prendre le temps de se questionner.
“J’ai vécu des moments très fort dans mon adolescence grâce à cette passion. Mais je t’admets qu’à mon retour à Kalos, il était très clair pour moi qu’après une dernière prestation dans un salon, j’en aurais fini avec cette partie de ma vie et que j’entamerais des études bien plus sérieusement. La vie de coordinatrice peut sembler particulièrement attrayante. On vit sous le feu des projecteurs, donne le sourire aux humains et pokémons, voyage. Mais tout n’est que prestidigitation. Cela demande tant d’investissement en temps et en argent, une discipline rare et, tout comme pour les dresseurs, il est difficile de se démarquer du lot, d’attirer les regards, les sponsors et d’obtenir la victoire. Beaucoup sont passionnés, mais très peu arrivent à en vivre.” Peut-être est-elle aujourd’hui trop terre à terre, tout simplement ? “En tant que passe-temps, peut-être que parfois j’apprécierais retrouver un peu les sentiments que j’avais sur scène à l’époque. Mais je n’en aurais pas fait mon métier, la célébrité ne me sied guère.” Le point le plus délicat de sa vie d’artiste, les regards et l’attention sur la petite chose qui avait besoin de se sentir exister à l’époque - et quoi de mieux que le faire à travers l’image que les autres se forgent de nous ?
Un courant d’air la tire de ses réflexions et longs monologues - Dame se sent observée et se retourne pour s’assurer qu’il n’y a pas plus de danger. Sur le chemin, un renard blanc s’assoie quand les émeraudes croisent les orbes dorées, calme et spectral, comme s’il était là depuis qu’elles avaient mis un pieds sur son territoire. Dans son esprit résonne un carillon - étrange sensation. L’allure fantomatique, le regard entre le vide et une colère sourde. Un geste de la main vers Hïto pour lui intimer de ne pas intervenir alors qu’il s’apprête à s’interposer. Chien de garde. Pourrait franchir la gueule de ce qui s’apparente à un Zorua. “Je ne sais pas ce qu’il s’est passé sur cette île, mais beaucoup ont dû vivre des atrocités." La créature relève la tête, alertée - car il n’y a rien en Naeva qui transparaît - mais qu’il sent un peu de compassion muette. Un genoux à terre, une main tendue - le temps passe lentement ainsi avant que finalement, l'entité ne disparaisse quand souffle une nouvelle brise. “Eh bien, quel drôle de spécimen. Merci Hïto.” De ne pas s’en être mêlé.
Pourtant spectre n’est pas loin, continue d’observer les comportements de cette espèce qu’il abhorre avec tant de vigueur - incertain de comprendre la bonté qui se dégage de ces êtres, curieux de savoir quels dégâts encore ils causeront - et pourtant, noirceur se fait aveugler par un brin de lumière - il repartira sûrement avec elle, incapable de savoir pourquoi l’étrangère lui est tant familière.
En silence, avec des yeux curieux et des oreilles attentives, elle écoute son interlocutrice lui parler de ce qui fut une de ses passions durant son adolescence, à un âge semblable au sien actuellement. Stella ne se rendait pas compte de la difficulté que pouvait représenter le fait de vivre d'un métier aussi artistique. Les arts, elle les pratique comme hobbies, mais elle n'a jamais eu l'idée d'établir son avenir là-dessus ; bien qu'elle ignore quelle voie suivre professionnellement, si les combats lui sont proscrits. Les mots de Naeva, elle les comprend pour ressentir la même chose. Si la jeune fille aime les matchs, elle ignore en vérité si elle serait capable de supporter les projecteurs sur elle : c'est une question qu'elle n'a pas eu l'intelligence de se poser, préférant rêver au sentiment grisant que les duels apportent. Elle n'a pas de mal à danser ou jouer du piano devant un public car elle y est habituée depuis toute petite. Mais un combat Pokémon devant plusieurs spectateurs ?.. Une première. C'est un soulagement interne toutefois de savoir que la blonde ne semble pas regretter son choix passé et qu'elle avait de toute façon prévu autre chose pour sa carrière, de ce que Stella a compris, comme si cela lui aurait pesé d'entendre que l'adulte avait emprunté une voie qu'elle n'avait pas désiré alors que la plus jeune aurait été impuissante dans le cas contraire. Elle aurait eu de la peine. La célébrité apporte aussi son lot de défauts, à commencer par le fait de parfois prendre la grosse tête quand viennent les caméras et la popularité derrière. Par le caractère qu'elle détecte chez son aînée, Stella n'est pas surprise que cette vie de star n'ait pas pu lui convenir. Elle est bien trop sage et humble pour cela.
De la peine, elle en ressent toutefois un peu à l'instant, pour un raison bien différente. Une présence sur laquelle plane un fardeau. En se retournant, Stella aperçoit un Zorua près d'eux, apparu comme par magie alors qu'elle était certaine d'avoir vu l'endroit désert quelques secondes auparavant. Sky, pour une fois, semble relativement tranquille, comme s'il tentait de partager les émotions de l'autre Pokémon dont il partage le type Spectre. Les paroles de Naeva lui serrent la poitrine. Elle l'a bien senti, elle aussi. Cette vie sauvage et rude que les Pokémon de l'île doivent subir quotidiennement, en plus de l'affluence d'humains qui doivent être arrivés depuis l'ouverture de l'île. La créature blanche et rouge ne reste d'ailleurs pas longtemps et disparaît aussi vite qu'elle est arrivée.
« Les pauvres... Je suis sûre que ça a un rapport avec la page que l'on a trouvé tout à l'heure... Vous ne pensez pas ? »
Cette drôle de feuille dont les mots n'ont pas été posée au hasard sur ce papier, et qui possède une date pas si lointaine que ça. Ses yeux ambrés se posent sur la Chlorobule dans ses bras. Elle l'observe avec un regard à la fois inquiet mais doux, se demandant si elle aussi a vécu des choses terribles.
« C'est vraiment certain que je peux te garder avec moi ?.. »
La question est posée sans attendre forcément de réponse de la part du Pokémon qui approuve toutefois les dires de la petite humaine en poussant un rugissement enthousiaste et enjoué qui rassure sa nouvelle dresseuse. Elle se promet de la protéger coûte que coûte et surtout de pas laisser ses parents avoir vent de son existence. D'ailleurs, il ne faudrait pas qu'elle tarde à rentrer et elle le sait, mais l'horizon où se dessine Cinza ne lui donne pas envie d'y revenir tout de suite.
« Il faut que je rentre, mais... »
Son attention se reporte sur l'infirmière, hésitante d'abord avant de se lancer, puisant dans le courage que cette dernière lui a inspiré tout au long de la journée.
« Je... Je voulais vous remercier de... de m'avoir aidé aujourd'hui. Vous n'aviez pas à le faire, nous ne nous connaissions pas... Mais ça m'a beaucoup aidé. »
Stella ne lui a rien apporté en retour et elle le regrette, mais elle espère pouvoir un jour l'aider autant qu'elle l'a fait pour elle.
Rencontres - fortuite ou forcée - l’une ou l’autre - aujourd’hui Naeva a parlé - tellement que la bouche est sèche et le cœur gorgé de chaleur. Tant que son esprit s’est embrouillé dans des souvenirs au goût de présent - chimères passées l’enveloppant dans un voile usé. Nouveauté - Stella, lueur de la journée, timorée mais pleine de rêves - partage un bout de ceux que plus âgée à réaliser. Interruption - énième, combien de fois ont-elles dû affronter vérités et agressivités - mais aussi douceurs et joyeusetés ? Fille Zephyr n’en attendait pas tant de cette exploration, n’aurais jamais imaginé faire un bout de chemin avec une adolescente et son compagnon - en rencontrer un deuxième sur la route pour la ramener chez elle. Et l’imagination parfois enfantine débordante, ne saurait pourtant deviner que la suite de la journée lui promet encore de belles nouveautés. Intriguée par l’être spectral qui s’est montré, par la fraîcheur nouvelle et le regard d’or - comportement curiosité, venant et s’en allant - se montrant et se dérobant. Depuis combien de temps renard les observe-t-il à présent ? “Je crains que tu n’ais raison.” S’interroge sur ce qui a bien pu se passer en ces terres, à quel point les pokémons ont souffert. “Le passé semble receler de biens précieuses informations, peut-être qu’en y cherchant nous aussi des réponses nous comprendrons ce qu’il s’est passé ici ?” La question retentit, plus pour elle que pour l’adolescente qu’elle préfèrerait garder à l’abris de cette réalité morbide - et qui éveille en Naeva une bien sombre colère.
Tarît le feu - brise de légèreté fini par l’éteindre quand elle l’entend à côté questionner la petite plante. “Elle ne semble plus vouloir quitter tes bras. Et puis, si cela se passe mal une fois chez toi, ce dont je doute, rien n’empêchera Sky de la ramener, n’est-ce pas ?” Interroge le Lanssorien directement, être qui saura davantage apaiser les doutes de sa jeune amie. A ses jambes, le Goupix vient se frotter pour signaler qu’il commence à fatiguer de jouer les gardes du corps. Adulte observe alors l’enfant qui n’a plus qu’à se décider à quitter les lieux - émet pourtant une objection qui ne manque pas de faire relever un sourcil à la blonde. « Je... Je voulais vous remercier de... de m'avoir aidé aujourd'hui. Vous n'aviez pas à le faire, nous ne nous connaissions pas... Mais ça m'a beaucoup aidé. » Une main vient se poser sur le palpitant, touché et humble de recevoir ces belles paroles - Naeva s’incline quelque peu, tendre sourire se glissant sur les lèvres avant de délicatement choisir ses mots. “C’est naturel. J’ose espérer que tu feras à ton tour pareil avec ton prochain.” Dans ce qui semble être une bien grande confidence. “Et qu’un jour tu comprendras que cette expérience m’a tout autant appris qu’à toi.” Appris et apporté - même si l’on ne s’en rend compte qu’après, chaque mot, chaque action, chaque battement de cil ou sensation apporte sa pierre à un édifice, construit un Homme ou un Pokémon - et même si les changements ne seront pas toujours perceptibles, au fond de soi reste gravés ces instants partagés, les vers de la jeune fille. “Je crois que mes mots seront maladroits, mais il me semble qu’on le dit ainsi dans ta langue natale : obrigado* à toi aussi Stella.”
Un sourire, plus franc, l’une de ses raretés dont l’infirmière a le secret, dévoilée par cette petite enfant qui marche dans un monde de grand. Elle aurait tant à lui dire encore, mais il se fait tard déjà et il ne serait pas judicieux de la laisser repartir dans la nuit noire. Alors lui évite d’autres phrases maladroitement prononcées et plutôt lui fait un signe de la main incertain. “Tu as mon numéro, n’oublie pas de me signaler quand tu seras arrivée.” Elle serait bien trop inquiète de ne pas avoir de nouvelles. “Et au risque de me tromper encore une fois : até logo*, Stella.”
hrp : c'est moi et google trad/réverso qui viennent t'expliquer les mots au cas où *obrigado = merci *até logo = à bientôt
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