Me voilà sur le bateau qui navigue jusqu'à L'île aux Monstres. Le peu de monde présent à bord s'explique par l'heure, nous sommes en fin de journée et il s'agit des dernières navettes effectuant ce chemin. Le moment parfait pour Dora et moi. Oui, j'y vais avec ma cousine. Je la rejoins sur le rivage.
Des événements se sont passés dans nos vies respectives. Événements qui ont changé beaucoup de choses. Dont notre manière de voir le monde et la politique de Cinza. Je me suis moi-même énormément questionné sur ce sujet. Et bien que je considère la gouvernance des Familles normale, je n'accepte plus l'idée qu'une personne et tout un groupe puisse diriger la région. Car la vérité est là. Les Familles n'ont plus aucun pouvoir de décision et sont-elles aussi aux prises des mains de la Chancelière. Mais cette dernière est maligne, une professionnelle de la manipulation et de la guerre psychologique. Elle fait en sorte que les têtes pensantes, restent persuadées qu'elles détiennent encore les pleins pouvoirs. Comme les Viridis ou les Kelder. Moi, j'ai compris et j'espère que Dora aussi. Il faut dire que nos parents respectifs nous ont plutôt aidés à ouvrir les yeux. Non, aider n'est pas le bon terme...
Sur le pont, j’observe l’horizon. Le vent soulève mes cheveux blancs, caractéristiques des Cobalt. Il y a quelques jours, Cali est tombée sur une conversation entre notre mère et des membres de la Team Plasma. Elle s’est empressée de tout me raconter. Lilith Cobalt aurait un lien avec la venue de Caldwell et de ses sbires ? Cette hypothèse ne m’étonnerait pas. J’ai évidemment fait part de cette découverte à ma cousine et nous avons décidé de fourrer notre nez dans les affaires du gouvernement. Entre corruption et alliances secrètes, je ne fais plus confiance à grand monde à Cinza. Excepté à Isadora. Malgré nos différences d’opinions, nous sommes fidèles l’un à l’autre.
Je descends de l’embarcation et pose mes pieds dans le sable. La plage est déserte, comme prévu les visiteurs et curieux sont quasiment tous rentrés chez eux. Mon acolyte pour cette mission d’espionnage n’est pas encore là, alors je décide de bronzer un peu. Le t-shirt retiré, je m’allonge. L’eau me chatouillant les orteils. Des rêveries envahissent mon esprit. Je nous imagine déjà faire une découverte incroyable. Une révélation sans précédent ! Un sourire se dessine sur mon visage et je plonge rapidement dans le monde des songes.
En oubliant totalement le rendez-vous qui m’attend.
Le nœud ne s’est pas défait. Même plusieurs jours plus tard, je le ressens encore, au creux de mon estomac, aigu et douloureux, dans un rappel ô combien vivant de l’orage qui a lavé Pavlica quelques jours plus tôt. Encore étourdie des retombées de cette conversation, épuisée d’avoir si mal dormi. Je consulte mon téléphone, encore et encore, ravagée par l’envie de l’appeler lui. D’entendre sa voix. De sentir ses bras autour de moi. Putain, si j’avais su que j’en serais là trois mois plus tard, je n’aurais pas… je n’aurais jamais… Merde, je ne sais plus quoi dire ou quoi penser. Alors je fais ce qu’il vaut mieux faire. Je replace le portable dans ma poche. Dans l’incertitude, certaines choses demeurent immuables. Les liens de sang, par exemple. Ou du moins était-ce le cas avant cette conversation houleuse avec mon père. Je n’ai plus que Adonis pour me prêter main forte, pour me comprendre, pour m’aiguiller. Pour mener ce combat à mes côtés. Il faut que je le vois et vite. Il faut que je lui parle de tout ce que j’ai vécu dernièrement, de ce que j’ai découvert ici même sur cette île. Nerveuse, je parcoure la plage en jetant des regards incertains autour de moi. Il devrait être ici à l’heure qu’il est.
Je n’ai pas eu trop de mal à me dénicher un uniforme de Guarda, que j’ai enfilé afin de passer inaperçue. J’ai aussi couvert mes cheveux d’un bandana. Si je dois être découverte ici une fois de plus… Ma probation risque de mal se terminer. Ressentant une fois de plus la peine que le souvenir de ma conversation avec mon père m’a amené, je me mets à arpenter les plages, cherchant mon cousin que quelque chose à retenu. Peut-être ne sommes-nous simplement pas au bon point de ralliement tous les deux. Je trouve finalement une silhouette qui vient confirmer mes soupçons : étendu sur la plage, Adonis se repose au soleil, ayant abandonné son chandail pour profiter des rayons. Pire, il dort. Folle de rage, je m’empresse de le rejoindre avant de déverser une part de ma gourde sur son visage endormi.
« Mais réveille, andouille ! Qu’est-ce que tu fous, je rêve ! »
À ma suite, Cornaline jappe. Elle non plus ne semble pas bien heureuse du comportement de notre partenaire. Ai-je bien fait de l’amener ? Il n’a pas le sérieux de Luciano, c’est certain. Mais je pensais tout de même qu’il prendrait notre mission plus au sérieux.
« J’ai failli crever ici et toi tu t’es dit que c’était l’endroit idéal pour faire un petit roupillon ? » je fais d’un ton sec, venimeux. La colère m’anime, néanmoins je sais qu’elle est infondée : j’ai omis de nommer plusieurs détails à Adonis par peur d’être écoutée au téléphone. Maintenant que je suis en face, je peux enfin lui révéler ce que j’ai vu ici il y a deux semaines. Je lui balance un uniforme semblable au mien à la tronche. « Tiens, enfile ça. Comme ça on va être tranquille. La sécurité devrait avoir redoublé depuis mon dernier passage ici et j’ai pas envie qu’on nous casse les couilles. »
Puis la protection de l’uniforme ne sera pas de trop si jamais nous devons croiser de nouveau le fameux Genesect. Je soupire profondément avant de me retourner de nouveau vers lui après une contemplation rapide de la jungle face à nous.
« Écoute, je ne t’ai pas tout dit. Ne baisse pas ta garde ici. Il y a une créature qui se cache sur cette île… Elle a bien failli me tuer la dernière fois. »
Je frissonne à ce souvenir. Isidora la fière, réduite à trembler ! Voilà l’étendue de ma crainte pour cette créature, une qui je l’espère rendra Adonis plus sérieux face à notre entreprise. Parce que pire encore que de devoir me confronter à cet insecte à nouveau serait de le perdre lui.
Ma sieste improvisée me propulse immédiatement dans le monde des songes et quel songe ! Un tête-à-tête avec Ely, dans l’une des piscines de son centre de bien-être, vêtu de simples caleçons de bain. On s’amuse, on s’éclabousse, on se cherche comme le ferait un prédateur avec sa proie. À la seule différence qu’ici les rôles sont interchangeables. Je le saisis et je reste immobile quelques instants. Nos regards se croisent, on se plaît, c’est indéniable. Le temps semble s’être arrêté et un silence mystère nous enveloppe. Ce jeune homme possède une aura qui fait battre mon cœur et qui me créer des sueurs d’excitation. Le rouge me monte aux joues et je déglutis. Prenant mon courage à deux mains, je dépose un baiser sur ses lèvres… Ma vision commence alors à se brouiller. La scène se brouille et je sens de l’eau couler sur mon visage. Je me réveille en sursaut, m’apercevant que Dora se tenait au-dessus de moi, sa gourde ouverte en main. J’essuie mon visage et je me redresse, furieux.
-T’es sérieuse là, c’est quoi ton problème ?!
Je reprends mes esprits.
“Faillis crever”.
Comment ça ?! Je n’ai pas le temps d’en placer une, qu’elle me balance une tenue. En temps normal, je l’aurai jeté dans le sable et exigé des explications. Mais je vois au visage d’Isidora et à son ton, que quelque chose ne va pas. Je la connais assez pour savoir lire entre les lignes. Je me déshabille, me retrouvant en caleçon sur la plage et j’enfile l’uniforme sans rechigner. Je la regarde alors avec un air sérieux. J’ai néanmoins besoin de réponses, mais ma cousine est plus rapide.
-Qu’est-ce qu’il s’est réellement passé sur ile Dora, dis-moi la véri... Une créature qui a failli te tuer !! J’espère que tu plaisantes et tu m’en parles que maintenant ?
Je ne veux pas l’accabler plus que de raison, alors je m’excuse. Mais l’inquiétude commence à me gagner également. Si Dora, avec son équipe de Pokémon n’a pas pu tenir tête à cette créature, je ne ferai pas long feu. Des milieux d’hypothèses se bousculent dans mon esprit. Un Pokémon agressif ? Non, la Bête doit être bien plus terrifiante. Une espèce inconnue, certainement. Création des esprits fous qui ont travaillé sur cette île, j’en mettrai ma main à couper. Quoiqu’il en soit, je ne montre pas mon stress et je reste stoïque. Inutile de l’angoisser davantage. Adonis le sérieux fait son entrée et pour le prouver, je relève mes cheveux. Je ramasse mes affaires et les mets dans le sac. La jungle qui s’étend devant nous est étrangement devenu bien plus inquiétante qu’à notre arrivée. J’attrape le bras de Dora.
-Je ne sais pas ce qui nous attend là-bas, mais si tu es prête on peut y aller. À nous deux, on percera ce mystère et on reviendra vainqueur, comme nous l’avons toujours fait !
Je tente de respirer pour me calmer. Je dois me rappeler, à de nombreuses reprises, qu’Adonis est mon allié dans cette histoire et que rien ne sert de l’incendier. Néanmoins j’ai son comportement pris à travers la gorge, et avec lui une peur que je conserve pour moi : si Genesect lui était tombé dessus avant moi ? Il aurait moins fait le fier face à ce monstre d’acier. Peut-être aurais-je dû me montrer plus transparente quant aux dangers que j’ai rencontrés sur les berges de cette île auparavant, des traumatismes que j’en conserve encore. Alors, la nonchalance de mon cousin n’aurait pas eu lieu d’être. Je soupire profondément, sachant pertinemment que ma colère a pris sa source dans la peur. Ma vie, dernièrement, a pris des détours imprévus et cruels, parmi lesquels je préférerais ne pas compter la perte d’Adonis. Il est à peu près tout ce qu’il me reste en ce moment maintenant que j’ai perdu accès et respect de ma propre famille. Mon comportement paniqué, peut-être un peu agressif, lui aura insufflé la prudence nécessaire à notre expédition je l’espère.
Tandis que le Cobalt revêt l’uniforme que je lui ai si gentiment balancé à la tronche, les questions fusent, parfaitement légitimes. Toujours en rogne contre lui, je me contente toutefois de lui adresser un court grognement pour lui signifier ma désapprobation, avant de soupirer.
« Je te raconterai tout ça une fois que nous serons en route. Ce que j’ai à dire est délicat. Mais je ne savais plus vers qui me tourner. Je ne sais pas si tu as remarqué, mais je n’ai pas beaucoup d’alliés à l’heure actuelle. »
Une ombre passe sur mon visage. Même si je n’ai pas tout dévoilé à mon cousin, il ne va pas sans connaître mon histoire récente et la controverse qui a une fois de plus éclaboussé mon nom. Jetée dehors de la maison familiale, démise de ses fonctions au Casino, je ne suis plus qu’une honte pour les miens. Je dois œuvrer seule, si ce n’est que de rares alliés. Heureusement, Adonis est un élu digne de ce nom et déjà il me signifie son intention de m’appuyer dans cette aventure. J’hoche la tête et l’entraîne en direction de la jungle.
« Laisse-moi reprendre depuis le début. Ce que tu as appris sur cette île est vrai, totalement vrai, à quelques détails près. J’y ai découvert d’autres détails morbides… Ça fait un moment que tu avais raison sur bien des sujets, Adonis, mais je ne pouvais imaginer à quel point. Cette île a été le berceau d’expériences contre-nature afin de ramener des Pokémon préhistoriques à la vie. La Caninos que tu vois ici, Cornaline d’ailleurs, est une d’entre elles. »
Comme pour appuyer mes dires, la petite chienne de feu qui trotte à notre suite émet un jappement en guise de salutation.
« Mais elle n’est pas la seule réussite. Les scientifiques de l’île ont été en mesure de créer un monstre… c’est lui qui m’a attaqué. On l’appelle Genesect, peut-être le connais-tu ? Sans l’intervention de Cornaline, j’y serais passée… Adonis, le gouvernement l’a créé dans l’objectif d’en faire une arme. Je ne sais pas exactement dans quel but, mais rien de bon ne peut en sortir. Et le pire. Papa est impliqué. »
Je m’arrête pour croiser l’azur glacial des prunelles de mon cousin. Parmi l’améthyste des miennes, il n’y a plus que peur, rancœur et ressentiment. Je n’ai jamais été si sérieuse, jamais été aussi bouleversée devant lui, hormis peut-être quand maman est morte, quand ensemble, enfants, nous nous sommes tenus sur sa pierre tombale sans bien comprendre ce qu’il signifiait.
Hormis que nous serions toujours présent l’un pour l’autre.
Peu d’alliés, c’est le moins que l’on puisse dire, bienvenue au club cousine ! Mais je me garde bien de lui dire ça, elle semble suffisamment à fleur de peau. Inutile d’en rajouter une couche. Seulement, elle n’a pas choisi d’être dans cette situation. Contrairement à moi. Tout s’est enchaîné si rapidement pour elle : le scandale avec Luciano, sa dispute avec son père, son licenciement du Casino… Les gens qui voulaient la faire tomber ont réussi. Mais je connais Dora et je sais qu’elle saura surmonter tout ça pour en ressortir plus forte. En attendant, je serai là pour l’aider.
Je me laisse entraîner par le bras, nous nous dirigeons vers la jungle. Je ne sais pas à quoi m’attendre dans ce labyrinthe de bordure, mais ça ne sera pas de tout repos. Je pense soudain à Cali, hors de question que je la laisse. On va sortir vivant de cette aventure ! Isidora et moi viendrons à bout de ce complot, comme nous sommes venus à bout du reste.
Je jette un coup d’œil au nouveau compagnon de ma cousine et j’écarquille les yeux à ses explications. Je ne pensais pas que ce moment arriverait. Je suis passé pour un traître auprès de mes proches et voilà que la vérité éclate enfin. Je suis heureux qu’elle finisse par s’en rendre compte, même si cela s’est fait à un prix élevé. Le gouvernement et Caldwell sont donc en train de prévoir quelque chose. Un projet bien plus grand que de simplement prendre le contrôle de la région. S’ils se sont installés ici, ce n’est pas pour rien. Ce choix n’est pas un hasard et je l’ai toujours pensé ! Maintenant, il va nous falloir trouver les véritables raisons. Les expériences de cette île vont nous servir pour avancer.
J’écoute la suite attentivement. Je blêmis à la suite de son discours. C’est horrible ! Encore pire que les scénarios que j’avais imaginé. Savoir que le gouvernement se prend pour des divinités s’accordant le droit de jouer avec la nature me met hors de moi, mais apprendre que Dora a failli être une de leur victime me fait entrer dans une colère noire.
- Non, je ne le connais pas. Il n’y avait rien à son sujet dans les papiers de ma mère… Car si ton père est impliqué dans la création de ce monstre, ma mère l’est dans la venue de Caldwell et de ses chiens chez nous. S’ils voulaient s’en servir comme d’une arme cela voudrait dire que leur plan dépasse les frontières de Cinza, imagine qu’ils veuillent prendre le contrôle des autres régions ou retourner à Unys ?
Ces hypothèses me font frissonner, il faut les arrêter avant qu’une catastrophe n'arrive. Mon regard se plante dans celui de Dora, sa détresse m’ébranle. C’est la deuxième fois de ma vie que je la vois dans un tel état. Elle m’a apporté son soutien tellement de fois aujourd’hui, c’est à moi de l’aider. Je lui prends la main et la serre. On s’y met à deux !
Après cette petite pause, nous pénétrons dans la jungle et abandons l’étrange sécurité que nous offrait la plage.
- Tu veux faire quoi précisément, c'est quoi le plan ?
J’ai longuement pesé les pours et les contres. Pas facile de savoir à qui octroyer sa confiance ces derniers temps. Dane les doutes, j’ai remis en question toutes mes amitiés, confondus des liens que j’ai cru immuables. La vérité ? Malgré les décisions que j’ai prises, je ne suis pas certaine de faire le bon choix aujourd’hui en appelant Adonis en renfort. D’une part car j’ignore à quel point il est sérieux dans son attitude contre sa mère et la Team Plasma, d’une autre car le mêler à tout ceci peut le mettre en danger. Si l’occasion devait se présenter, me jetterait-il sous les roues de l’engrenage pour recevoir ma sentence ? Accepterait-il de me trahir pour sauver ses fesses ? Sûrement et l’inverse est tout aussi vrai. Nous avons appris tous les deux il y a bien longtemps qu’on ne peut compter que sur soi dans la vie. Sauf que de cette assurance est née une drôle d’alliance entre nous, comme un secret non-dit que nous protégeons sans trop s’en rendre compte. Oui, nous sommes des âmes perdues, incomprises, mais un peu moins lorsque nous nous trouvons tous les deux. Pour l’instant je devrai m’en contenter, de la perspective d’être un peu moins seule dans mes déboires, en attendant l’assurance de sa loyauté.
Adonis confirme mes doutes : bien sûr Eduardo n’est pas seul dans ces machinations et ma tante s’est montrée volontaire pour poursuivre ses plans obscurs. Je soupire. Ainsi donc se trouve le réel bras droit de mon père. Pas moi. Non. Moi il a choisi de m’omettre de ses plans, redoutant peut-être… qu’une part d’humanité subsiste en moi ? Que je ne l’arrête dans ses folies ? C’est bien ce qui se passe aujourd’hui, alors que je me trouve animée d’une préoccupation de l’autre que je ne croyais pas possible. Sauver le monde n’a jamais été dans mon intérêt… cependant je ne vois pas le bien-fondé de la destruction, ni ce à quoi elle nous mènera. Le plan ?
« Obtenir des réponses. Il y a un centre en-haut là-bas, je comptais le visiter lors de ma première venue sur cette île mais Genesect a forcé mon départ précipité. Je compte bien partir d’ici en sachant un peu plus ce qui en retourne. »
Je pointe au loin, là où j’ai aperçu ce fameux complexe scientifique. Les paroles de mon cousin, si je n’y ai pas répondu, ne m’ont pas du tout laissé indifférente.
[b]« Je ne comprends pas. Il me semble que la Team Plasma aurait tout intérêt à minauder en direction des Familles, y compris à nous mais il me semble… qu’on veut nous écarter du chemin nous les héritiers. Il y a quelque chose qui ne tourne pas rond. Et ils sont en train de se faire des ennemis de taille. Mais j’ai peur pour nous, Adonis. Tu as renié tout ça par choix, mais peut-être un jour ils s’attaqueront à ce que tu aimes, comme ils l’ont fait avec moi. Tu comprends les dangers que tu risques en m’aidant ? »[/b]
Où sont passées les railleries, les débilités jusqu’aux petites heures du matin ? Il me semble que notre vie a pris un détour inattendu et que nécessairement notre relation évoluera. Et putain. J’suis heureuse qu’il soit là à mes côtés.