Ses bras se referment autour de moi avec délicatesse, tendresse, et je me blottis un peu plus encore contre lui. Pour toutes mes protestations, finalement, j'ai rapidement fait la paix avec mon sort. Sa voix résonne de nouveau, fait doucement vibrer mon oreiller de ce soir alors que je profite de l'entendre parler d'aussi près. Comme ça il considère que c'est un privilège de me faire faire des choses que personne d'autre n'oserait. Je souris dans la pénombre, relève la tête vers lui tout en chassant délicatement une mèche de cheveux de sa joue, parce que tant qu'à être là j'ai envie d'admirer ses traits.
« Oui, c'est un véritable talent chez toi. »
Je me demande quelle sera la prochaine chose qu'il me fera faire pour la première fois. Dis comme ça... Je me colle à nouveau contre son torse, là où je peux rester sage et immobile. Où je peux fermer les yeux dans une tentative vaine de trouver le sommeil. Je ne suis d'ailleurs pas la seule qui peine à m'endormir puisque Liam parle à nouveau pour me poser une question cette fois. Il semble hésiter peut-être et, lorsque le reste de son interrogation lui échappe, je souris tendrement.
« Oh merde, tu crois qu'il va être jaloux ? »
D'accord, ce n'est peut-être pas gentil de me moquer, mais c'est juste un peu. Puis il faut dire que la suite est un tout petit peu gênante alors voilà, il me fallait cette entrée en la matière avant de cracher le morceau.
« Il s'appelle Hades au fait. Et j'ai essayé une ou deux fois, mais il est énorme. J'ai du mal à le serrer contre moi quand je suis debout alors allongée ? J'ai dû me coucher dessus, mais vu qu'il est rond ma tête n'avait plus de support et je n'avais pas assez d'oreillers pour compenser. Alors je l'ai laissé à côté de moi, mais du coup je me suis sentie mal et oui je sais, c'est totalement débile, mais je me suis dit : mais s'il a froid ? Alors j'ai essayé de partager ma couverture avec lui... et c'est moi qui me suis retrouvée avec les orteils à l'air. Donc finalement j'ai abandonné et je l'ai remis à sa place. J'ai sorti une chaise pour lui, à côté de ma coiffeuse. Il me regarde me maquiller et me faire les cheveux tous les matins. »
Je termine presque fièrement, heureuse d'avoir cette grosse compagnie violette à mes côtés au quotidien et, surtout, de l'avoir avoué à Liam. J'ai envie de rajouter un petit : mais ne t'inquiète pas, il était moins confortable que toi. Je ne le fais pas, heureusement. Il y a des limites quand même. Ceci étant dit...
« Au fait... J'ai vu tes clés, quand on est arrivés tout à l'heure. J'avoue je pensais que tu l'aurais jetée dans un tiroir pour qu'elle prenne la poussière et que tu l'aurais juste oubliée là alors... J'ai trouvé ça mignon de me dire qu'en fait tu ne quittes jamais la maison sans. J'espère qu'elle te porte bonheur. »
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MÉTIER : Boss de la Team Zekrom / Professeur de musique particulier POKÉPESOS : 1025 MES POKÉMONS : Emily - Amphinobi ♀ - Niveau 10 - Protéen - Douce
Robin - Zorua Hisui ♂ - Niveau 10 - ??? - Modeste OBJETS SPÉCIAUX :
Ses paupières ferment. Lentement. Sûrement. Le sommeil vient peu à peu le bercer. Ou serait-ce la présence de la princesse aux cheveux blancs blottie contre lui. Son cœur s'est mis à battre plus fort soudainement, avant de s'apaiser quand il s'est habitué à sa chaleur contre son torse. Liam n'est pas dérangé par le fait de dormir avec quelqu'un. Il ne s'en embarrasse pas outre mesure. Du moins d'ordinaire. Il est calme, mais il ne peut nier qu'il la trouve attirante. Il aimerait caresser ses cheveux. Plonger ses doigts entre ses mèches immaculées. Embrasser son front et son visage. S'assurer qu'elle n'attrape pas froid. Mais il en mérite rien de tout ça. Rester contre elle lui suffit. Il considère que c'est une chance, déjà, qu'elle ait bien voulu rester. Céder à son caprice. Il ne s'en offusquera pas si elle veut retourner dans le salon, mais elle parvient à le rendre serein. Et fatigué. Signe qu'il est bien, là où il est. Ses bras entourent son amie comme s'il pouvait davantage la protéger de cette manière, alors qu'il n'y a plus aucun danger qui les attend. Il espère qu'en dépit des événements Cali arrive à dormir, tout de même. Sincèrement, il souhaite qu'elle trouve le repos pour ce soir. Mais il apprécie aussi ses traits d'humour qui le font rire. Ectoplasma ? Jaloux ? Il ferait bien. Ou plutôt Hades, de son petit nom. Cela le flatte, qu'elle ait même pensé à lui en trouver un. Elle n'avait pas à le faire. Pourtant elle prend soin de cette grosse peluche qui doit déteindre sur le reste de la décoration de sa chambre, si elle est à l'image de la noble qui y dort. La Cobalt trouve peut-être son récit à propos de la peluche étrange, mais le King trouve ça au contraire touchant et tend à l'attendrir. Ainsi donc, elle a quand même essayé de le garder dans son lit. De lui donner une couverture. De le serrer contre elle. Rien qu'imaginer la blanche se démener pour garder l'énorme faux Pokémon, il trouve ça mignon. Pas mignon dans le sens moqueur, mais réellement mignon. Et c'est plutôt rare pour lui. Est-ce que pour sa part il ne serait pas perturbé d'avoir un grand visage souriant d'Ectoplasma tous les matins ? Peut-être un peu, de temps à autre. Il suppose qu'il finirait pas s'habituer. Si c'était un présent, il se forcerait à s'y habituer. Cali a sans doute pensé à la même chose. En tout cas, elle l'a gardé. Et une chose est sûre : c'est un rappel constant de leur soirée passée ensemble. Alors il sourit fièrement, assez content d'avoir pu lui dénicher cette récompense tout comme elle en avait pris un pour lui. Un petit porte-clé qu'il conserve toujours à son trousseau, comme elle a pu le remarquer. Si Cali est heureuse de savoir le Kirlia à la portée du plus âgé, ce dernier n'en est que plus touché.
« Je suis arrivé à temps pour te secourir. C'était peut-être grâce à lui. »
Porte-bonheur et autres grigris magiques qui apporterait la chance, il ne sait pas s'il y croit. Si, il pense parfois à la chance, mais il a aussi envie de se dire que ses actions sont amenées par lui-même.
« Puis je prends toujours soin des cadeaux que l'on me fait. »
Liam ne reçoit que peu de cadeaux. Du moins, peu de cadeaux aussi sincères. Alors quand il en a, il les chérit. Même quand ce sont des choses insignifiantes. Cela explique parfois les petites anomalies qu'il y a dans sa chambre, comme ce bracelet en plastique sur une de ses étagères qu'une fille lui avait donné en guise de déclaration d'amour lorsqu'il était au collège. Insignifiant, mais mignon. Une pensée toutefois l'a traversé en pensant à l'Ectoplasma.
« Mais j'aimerais bien être à la place d'Hades. »
Une boutade en apparence, mais en est-ce vraiment une ? Dans un temps, il est curieux de savoir à quoi ressemble la chambre de Cali puisqu'il n'y est jamais allé, et dans un second temps, l'idée d'atterrir dans son lit et qu'on prenne soin de lui ainsi n'est pas une chose bien déplaisante à imaginer.
Le pire c'est que j'aurais pu continuer sur ma lancée. J'aurais pu lui raconter comment la grosse silhouette m'avait fait peur une fois, quand je m'étais réveillée durant la nuit en oubliant que cette nouvelle présence avait élu domicile dans ma chambre. J'aurais pu lui rappeler que le sourire de l'Ectoplasma me rappelait le sien et que, parfois, croiser son regard factice me suffisait à trouver la force de sourire moi aussi. Je me demande s'il se moquerait en sachant que, parfois, il m'arrive même de lui parler. Lucifer a roulé des yeux une fois avant de se retourner pour me tourner le dos, comme s'il avait trop honte et préférait me déshériter. En tout cas c'est de petits souvenirs sympas que je suis contente de lui partager. Plus sympas que ceux du début de cette soirée en tout cas...
J'avais presque réussi à oublier, miraculeusement. À ne plus penser à l'attaque, à la peur et au sauvetage sanglant qui avait suivit. Ma main s'est accrochée à son t-shirt sans que je le veuille tel un réflexe défensif, une envie de me rapprocher, de rester là pour me protéger des images qui me repassent en tête. Si la Kirlia y a vraiment été pour quelque chose alors c'est qu'elle est mon porte-bonheur à moi plus qu'à lui j'ai envie de dire. Non, je ne veux plus y penser, je ne dois pas y penser. On repousse tout ça, on oublie. Je préfère penser au reste, à Liam qui prend soin de tous les cadeaux qu'on lui fait. Ça donne envie de trouver un truc vraiment stupide à lui offrir, juste pour voir s'il va vraiment s'y tenir ou non. J'avoue, moi aussi il m'arrive d'être vilaine et de jouer de mauvais tours. Il n'a pas le monopole là-dessus. Tout de même, je suis surprise de voir que, finalement, c'est peut-être Liam qui jalouse Hades plutôt que l'inverse.
« Je t'envoie passer un nettoyage à sec si tu veux, je connais une bonne adresse. »
Parce que c'est plus facile de lancer cette petite réplique que d'y penser sincèrement à cette volonté qu'il vient d'exprimer, cette envie de se réveiller dans ma chambre tous les matins et d'être présent chaque fois que je rentre le soir. C'est gros ce qu'il vient de dire. Ou peut-être est-ce juste moi qui ait envie de l'entendre comme ça ? Moi qui désire que ce soit son souhait. Tout comme ça me donne franchement envie de le chouchouter, de le câliner pour entretenir cette volonté. Et puis pourquoi pas. Ce n'est pas une occasion qui se présente tous les jours. Alors je me redresse, m'appuie sur mon coude pour me hisser vers le haut et inverser les positions. C'est mon tour de l'attirer vers moi, de refermer mes bras autour de lui.
« Viens là toi... »
Laisse moi passer une main affectueuse dans tes cheveux. Laisse moi déposer un tendre baiser contre ta tempe. Laisse moi te donner une place encore meilleure que celle d'Hades, juste pour ce soir.
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Ce qui était censé être une simple peluche est peut-être devenue plus que ça, finalement. Comme le porte-clé. Un lien. Un lien entre eux. Un sujet sur lequel ils peuvent à nouveau rire, car Cali, et c'est ce qu'il aime aussi chez elle, ne manque pas une occasion pour l'amuser par une nouvelle vanne sur la comparaison qu'il vient d'établir. Il s'en doute, au fond de lui, que la jeune femme n'a pas été sourde à son aveu. Lui qui a décidé un beau jour de ne plus s'attacher à personne de cette manière, il se trouve surpris de se dire que, finalement, la question n'est pas si fâcheuse que ça. Au contraire, elle devient relativement simple. Mais il n'a pas envie d'y réfléchir maintenant. Il le fera plus tard, quand à tête reposée. Peut-être que le désir qu'il éprouve n'est qu'une façade. Peut-être que cette attirance s'en ira dès demain, quand elle rentrera chez elle. Etonnement malgré tout qu'il se dise que ça ne le dérangerait pas tant que ça, de revenir sur certains de ses principes bien stupides. Surtout quand c'est à elle de l'attirer contre lui quand il a fini de glousser à sa boutade. Quand c'est à elle de le serrer dans ses bras. Le parfum de la blanche est encore plus flagrant. Plus enivrant. Ses muscles se détendent, ses neurones se reposent. Ses yeux se referment à moitié, s'immobilisant pourtant un bref moment en sentant le baiser chaste de la demoiselle. Il ne s'y attendait pas. Il croyait que les limites resteraient aux étreintes, mais ce n'est pas déplaisant. Pas déplaisant du tout. Un long soupir s'échappe de ses lèvres. Ses paupières se font lourdes. Le sommeil arrive enfin. Il était temps. Néanmoins, un murmure. Une nouvelle confession, plus importante que les autres. Il ne le réalise pas totalement sur l'instant.
« Je ne croyais pas ça possible, mais je pourrais vite y prendre goût, en fin de compte. »
Je ne regrette pas d'avoir prit cette petite initiative. Ça valait tellement la peine ne serait-ce que pour le sentir fondre dans mes bras, se détendre complètement et s'abandonner au confort de mes caresses. Ça me donne envie de continuer, d'en faire plus pour lui faire plaisir. Pour qu'il soit mieux que jamais. Pour que ça le hante la prochaine fois qu'il ramènera une femme dans ce lit. Pour qu'il se souvienne de moi à la place. Pour qu'il souffre de ne pas m'avoir moi plutôt qu'une autre. C'est naïf, je sais. Ça ne fonctionne pas comme ça et j'aurai beau lui jouer dans les cheveux jusqu'au petit matin ce n'est rien au fond. C'est stupide. Et pourtant Liam choisit ce moment, cet instant où il divague vers le sommeil, pour se prononcer à nouveau. Il pourrait y prendre goût en fin de compte. Je souris amèrement, aussi touchée que blessée. Il ne le pense pas. Pas de la façon dont j'aimerais qu'il le fasse. Ce serait trop beau, trop facile. Trop inespéré.
Mais il a la Kirlia sur ses clés. Il jalouse Hades. Il considère que je mérite tous les efforts du monde. Il veut se rapprocher de moi, même en sachant que c'est une mauvaise idée. Notre lien, il est déjà spécial tant pour lui que pour moi. Mon coeur s'est serré de nouveau et je lui en voudrais presque d'être aussi bien parce que, de mon côté, je continue de réfléchir encore et encore. De me poser des questions, de chercher des conclusions et des raisons pour lesquelles ça ne marcherait pas alors qu'au fond je n'ai pas de véritables preuves de ça. J'ai juste... peur. Je fais quoi si je me trompe ? Si au final ses belles paroles font simplement partie de son petit numéro de charme habituel ? Même maintenant alors qu'il s'endort dans mes bras, qu'il s'abandonne à mon étreinte ? Vraiment ? Peut-être que c'est justement le moment. Que je dois en profiter. C'est fourbe, mais ça me ressemble bien au fond.
« Liam ? »
Peut-être qu'il dort déjà, peut-être qu'il ne m'entendra pas. Pourquoi je fais ça ? Pourquoi j'en ai autant besoin ? Je murmure à son oreille, je guette un signe pour voir s'il m'entend toujours. Probablement pas, n'est-ce pas ? C'est ce que je me dis, la façon dont je me rassure, dont je me permets de parler. Quelle importance puisque, de toute façon, il ne m'entendra pas. Il ne répondra pas.
« Redis moi à quel point notre lien est déjà spécial. Redis moi que tu veux... »
Que tu veux te réveiller avec moi le matin à la place de cette stupide peluche, que tu veux prendre l'habitude de t'endormir dans mes bras, que tu me veux moi.
« Si tu me demandais de n'être qu'à toi... »
Alors je le serais.
Pas de réponse. Il s'est endormi. Je soupire, j'aurais dû m'en douter. C'est pas grave, il est mignon quand il dort et, de toute façon, je n'aurais pas reçu les réponses que je voulais, n'est-ce pas ? Je me résigne, le libère de mon étreinte tout en échappant tout doucement à la sienne, pour ne pas le déranger. Je quitte le lit, retire son t-shirt sans craintes pour le plier et le déposer sur son bureau. Quelle importance, lui ronfle pratiquement et mon frère est absent. Je vais dérober son portable tout en me dirigeant vers la salle de lavage, là où mes vêtements m'attendent. Ce n'est qu'une question de temps avant que je ne sois habillée et que je quitte l'appartement en faisant le moins de bruit possible pour aller attendre mon chauffeur dans l'entrée de l'immeuble. J'espère qu'il ne m'en voudra pas. Bonne nuit, Liam.
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