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We're knocking on the gates of hell tonight ! | ft. Dana

Posté le Lun 21 Mar - 18:25
Lekka Odeshi
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We're knocking on the gates of hell tonight !



Une main accrochée à son téléphone, l’autre à la bandoulière du lourd sac noir qui courbait son dos avec fort peu d’élégance, Lekka consulta pour la quatrième fois les derniers messages de la conversation du groupe. L’excitation et l’appréhension mêlées faisaient trembloter ses doigts malgré tous ses efforts pour se maîtriser : bien qu’il connût ses coéquipiers depuis un certain temps (cela ne faisait-il pas un an, déjà ? Ça passait si vite !) et qu’il eût l’habitude de les côtoyer par l’entremise des jeux, il n’avait encore jamais eu l’occasion d’organiser des événements physiques avec eux. En vérité, il avait vécu très peu d’IRL durant toute son existence de joueur, et c’était à chaque fois la même anxiété, teintée d’euphorie et de l’espoir, peut-être, de nouer des relations plus solides après ces rencontres symboliques, qui revenait le secouer alors qu’il pensait s’en être débarrassé pour de bon à la réunion précédente. Sa nature farouche reprenait le dessus sur sa raison, et avec elle les plus absurdes de ses angoisses : et s’il ne se montrait pas à la hauteur des attentes de ses amis ? Si la réalité de sa personne et de son caractère décevait, ou pire, déplaisait ? S’il n’arrivait pas à se faire accepter tel qu’il était, comme toujours, et perdait à jamais cet îlot de paix que la communauté représentait pour lui ? Peut-être aurait-il dû décliner l’invitation et conserver le masque rassurant de son anonymat, bien à l’abri derrière ses écrans multicolores.
Mais c’était trop tard, désormais : l’enseigne du cybercafé clignotait devant lui de toute l’énergie faiblissante de ses néons, la silhouette d’un Magnézone découpé par leur éclat intermittent donnant presque l’impression de flotter dans la lueur estompée du soleil sur son déclin. Un rapide tour d’horizon de l’intérieur, laissé à l’appréciation des passants par de larges baies vitrées décorées, lui confirma qu’il était bien le premier arrivé. Prévisible. Il ne devait pas y avoir beaucoup d’autres personnes assez désœuvrées pour se dépêcher ici avec une telle avance, ni assez socialement instables pour vouloir le faire, toutes désireuses - et effrayées - qu’elles étaient de cette rencontre providentielle.
À ses pieds, Kohaku dardait sur les promeneurs alentour un regard inquisiteur, comme s’il pouvait, de ses vastes prunelles rougeoyantes, percer au travers des apparences pour distinguer les compagnons de son Dresseur des autres humains. À moins qu’il ne remplît son rôle de garde du corps autoproclamé, comme il aimait à le faire, et se méfiât des individus encapuchonnés et des piétons pressés qui se heurtaient parfois à la silhouette effacée de son maître. Lekka laissa échapper un soupir sans se formaliser de ces affronts, puis reporta à nouveau son regard sur le rectangle lumineux de son téléphone. 19h37. Il avait clairement abusé sur l’horaire…
Il releva la tête pour observer l’enseigne au néon du Magné’Zone et son Pokémon éponyme. « Allez, viens, » lança-t-il à Kohaku, ce qui tira ce dernier de sa vigilante analyse. « Autant en profiter pour s’installer tant qu’il y a de la place, puisqu’on y est…
– Noc ! »
approuva le Pokémon sans se départir de son sérieux. Le Noctali s’élança vers la porte du café sitôt que son Dresseur le lui eût ordonné - au grand dam de celui-ci, bientôt obligé de se précipiter à la suite de sa créature plus vite qu’il ne l’avait anticipé. Kohaku connaissait son humain par cœur : il savait que Lekka aurait encore pu flâner à l’extérieur un certain temps avant d’enfin trouver le courage de franchir la porte, et avait tenu à abréger au plus tôt ces tergiversations inutiles. En résulta une arrivée un peu plus remarquée que ce que le garçon aurait souhaité, sous le regard interloqué du personnel et des quelques clients présents qui se demandaient, sans doute, quelle mouche l’avait piqué pour débouler de la sorte dans l’établissement. Lekka répondit à leur question muette par un hochement de tête embarrassé et un « bonsoir » poli ; il voulut réprimander Kohaku pour son empressement, mais le Noctali le dévisagea avec une telle gravité, sagement assis devant lui dans la plus fidèle reproduction d’une antique statue gardienne, que le jeune homme ne put nier très longtemps la pertinence de son action. « Bon, d’accord, tu gagnes pour cette fois. Mais je t’en prie, évite de recommencer tes bêtises quand ils seront tous là ! » La créature hocha la tête d’un air très formel, pourtant Lekka, qui lisait l’attitude de son Pokémon aussi bien que Kohaku le faisait pour lui, aurait juré voir un soupçon de malice éclairer ses prunelles rubicondes. « Noc, noctaa » continuait cependant son partenaire comme si de rien n’était, la voix égale à sa solennité coutumière.
Toi, je t’ai à l’oeil, songea Lekka, les paupières plissées de suspicion, tout en se dirigeant vers une table disponible. Les autres humains et Pokémon présents, heureusement, s’étaient vite désintéressés de leur duo pour reprendre leurs activités, et la quiétude revint sur la salle pour l’heure encore dépeuplée. Lekka jeta son dévolu sur une place plus à l’écart de la population du café, par instinct plus que par un choix conscient ; il s’installa côté rue, près de la baie vitrée qui laissait filtrer, entre les rideaux et les affiches, les rayons caressants du couchant. La chaleur qui s’en dégageait réchauffa agréablement le garçon pendant qu’il déballait ses affaires, et même Kohaku, après avoir quis l’autorisation du regard, sauta sur la banquette pour se rouler en boule dans une flaque de lumière rousse, avant de bâiller à s’en décrocher la mâchoire.
« Déjà fatigué ? Je pensais que t’étais un Pokémon nocturne, pas un Ronflex » le taquina Lekka, penché sous sa table pour trouver une prise sur laquelle brancher l’alimentation de son PC. Le Noctali émit un grognement empreint d’une feinte contrariété. « Dans tous les cas, j’espère que t’as conscience qu’on va pas se coucher tout de suite, toi et moi. » L’étudiant acheva la préparation de son set-up, réconforté par cette vision familière : sa machine noire et lustrée aux formes géométriques acérées, criante d’une agressivité qui ne semblait pas correspondre à la banalité de son propriétaire, son clavier palpitant de couleurs changeantes accompagné de sa souris massive qui n’était pas en reste, ainsi que, bien sûr, son casque aux oreillettes épaisses qu’il s’empressa de visser sur son crâne dès qu’il fût assuré de la fonctionnalité de son matériel. Kohaku étalé à ses côtés avec une nonchalance toute féline, Lekka chercha sur son ordinateur si ses coéquipiers avaient donné de leurs nouvelles. Pas de notifications. Décidément, ce n’était pas la communication qui les étouffait, pour une fois. 19h50 passa, puis 55 ; enfin, le bourdonnement lointain des voix extérieures à sa petite bulle de tranquillité, bien protégée par le casque, s’amplifia avec la soudaineté d’un bouchon qui sautait. Une bande de nouveaux venus avait passé l’entrée du Magné’Zone et, à leurs intonations et à la tournure de leurs phrases, Lekka sut, au-delà de la musique qui sonnait entre ses oreilles, qu’ils s’agissaient d’eux.
L’angoisse revenue en force, il se leva de son siège dans un élan trébuchant ; sous le coup de l’émotion, il oublia même d’ôter son casque et manqua de faire voler PC, souris et téléphone sur son passage. Sous le regard entendu de Kohaku, Lekka décrocha l’appareil de sa tête pour le reposer avec mille précautions près de ses affaires. Il rejoignit ensuite ceux qu’il soupçonnait faire partie de son groupe, ceint d’une conscience aiguë de l’allure gauche et piteuse qu’il devait renvoyer malgré tous les airs qu’il se donnait afin de simuler l’assurance. On salua, on échangea les noms, les fit correspondre aux pseudos mieux connus quand c’était nécessaire ; si certains membres faisaient preuve d’une agitation manifeste et d’un écrasant leadership, d’autres n’étaient pas plus à l’aise que Lekka, et ce constat soulagea un peu le cœur éprouvé du garçon. L’heure passait cependant avec les retrouvailles, et approchait peu à peu le moment de se rassembler de nouveau - mais dans un autre univers, cette fois, pour affronter ensemble la menace apocalyptique qui les avait menés à organiser le combat par-delà les frontières du virtuel. Lekka, qui s’était détendu après avoir trouvé le soutien d’une conversation habituelle auprès de ses pairs, dut interrompre ses épanchements enthousiastes au signe vif que leur envoya le meneur de l’équipe. Aussitôt, les joueurs se mirent en branle : Lekka s’éloigna à contrecœur de son auditoire (qui, pour sa part, était un peu soulagé d’échapper à l’averse torrentielle de ses paroles) pour retrouver son siège et Kohaku, lequel veillait sur son bureau provisoire de toute sa sereine diligence. « Ça va bientôt commencer, » annonça le jeune homme pour lui-même. Kohaku miaula vaguement, ses longues oreilles repliées en arrière sous l’influence du brouhaha, désormais permanent, provoqué par l’effervescence des joueurs qui s’activaient pour les ultimes préparatifs et bavardaient plus haut à chaque nouvelle minute. Avec leur affluence, le Magné’Zone était plein à craquer - et il aurait plus que l’occasion de rentrer dans ses frais pour le mois avec cette seule soirée. En marge du chaos ambiant, Lekka avait bien trouvé sa place (il se félicitait d’être arrivé en avance, finalement), n’en déplaisait au Noctali qui ne cessait de grogner en glissant des oeillades irritées vers les bruyants humains affairés autour de leurs ordis. « Écoute, si ça te plaît pas, je peux te remettre dans la Pokéball, mais… » (Un glapissement de protestation de la part de Kohaku le força à s’interrompre.) « Bon, si tu veux rester, tu peux aussi, mais tu devras faire avec ! » Lekka et son Noctali ronchonnèrent de concert mais la créature finit par se résigner, et se redressa pour s’asseoir sur son coussin, l'œil rouge posé sur l’écran de son maître.
Ce dernier prit connaissance de l’heure d’un bref regard. Il avait encore quelques minutes de répit, et son ventre, pas assez comblé par son frugal repas du soir, semblait déterminé à se dévorer lui-même ; il n’en fallut pas plus à l’étudiant pour dresser la tête, en quête d’un moyen d’apaiser sa faim. Au loin, une machine à distribuer des snacks lui ouvrait les bras comme un sésame. Parfait. Il s’empara de son argent et se dirigea tranquillement vers la machine. Il y avait de l'attente, mais Lekka se retrouva bien vite face à la vitrine et sa sélection de casse-croûtes. Son estomac gargouilla par anticipation ; il jeta un coup d'œil derrière lui, un peu gêné, mais personne ne semblait avoir entendu. De quelques gestes précipités - il ne voulait pas encombrer le chemin plus que de raison - il commanda une quantité suffisante de nourriture pour tenir la soirée intense qui s’annonçait et attendit en silence que la machine lui livrât son dû.
Sauf qu’elle ne s’ébranla pas.
Intrigué, Lekka fronça les sourcils. Ce n’était pas normal. Il avait bien mis l’argent, pourtant ? Oui, bien sûr - les piécettes ne se trouvaient plus dans sa main, elles n’avaient pas pu se volatiliser. Quelque peu troublé, il tapota sur l’écran du distributeur, sans succès, puis sur la vitre, qui ne réagit pas davantage. Il hésita à donner un coup plus sévère sur la machine ; il ne voulait pas l’abîmer, mais il sentait monter dans son dos une agitation de plus en plus oppressante, là où la file des consommateurs s’accumulait du fait de son immobilité. Si la technologie récalcitrante ne décidait pas de se remettre à fonctionner, le mécontentement risquait de lui retomber dessus…
Il déglutit, les paumes moites, tapa encore sur le verre dans le vain espoir de provoquer… quelque chose. « Allez, sois sympa, » marmonna-t-il entre ses lèvres crispées à l’intention du bloc de métal inerte. « Me mets pas dans la mouise, allez… » Il fut tenté d’abandonner et de tourner les talons, mais la machine avait quand même avalé tous ses sous, cette vorace !
L’agacement gonfla un peu plus derrière lui, sous forme d’une rumeur frustrée que ses mimiques contrites parvenaient de moins en moins à calmer. « Hey, on a un horaire à respecter, je te rappelle ! » s’écria tout à coup l’un des participants de l’événement, à deux personnes de lui. « Tu voudrais pas te bouger un peu ?
– J-Je sais, »
balbutia Lekka en réponse, « mais cette foutue machine a avalé mes pièces et m’a rien donné…
– On s’en fiche, t’as plus le temps ! »
répliqua l’autre à peine eût-il achevé sa phrase. « Tant pis, passe ton tour, t’es pas seul au monde ! Y’en a d’autres qui attendent. »
Un murmure d’assentiment souligna l’approbation du reste de la file. Lekka en fut si surpris qu’il resta planté là, les bras ballants, sans trop savoir comment réagir. Il ne s’était pas attendu à ce que les esprits s’échauffassent à ce point si tôt dans la soirée. Il ouvrit la bouche, mais aucun son n’en sortit… et, comble de l’humiliation, son ventre décréta que le moment était bien choisi pour pousser un rugissement tonitruant. Il plaqua les mains sur son estomac dans un réflexe bien inutile pour le faire taire, et balaya la foule d’un regard paniqué. Pour une première impression, il venait de rater tous ses jets de charisme…  
Posté le Mer 13 Avr - 19:56
Dana D. Jaegan
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We're knocking on the gates of hell tonight!Sercena, 21 janvier 2022, ft Jayce & Lekka - PDV Dana


Beaucoup diraient que j'suis une gameuse. Et c'pas tout à fait déconnant, aussi vrai qu'j'adore les jeux vidéos : j'me suis essayée à plein de types différents, en mono ou en multi-joueurs, en LAN ou en ligne, plusieurs m'ont bien accrochée et j'y ai passé de nombreuses heures. J'ai mon p'tit niveau sur la plupart, franchement j'serais pas pro mais j'm'en sors clairement bien. Pourtant, moi-même j'me définis pas vraiment comme geek ou gameuse ; simplement parce que sur ce plan-là, j'suis largement surpassée par mon jumeau. Lui, c'est son truc, sa passion, tout ça. Il peut passer des heures chaque jour sur son écran, et quand c'est pas pour jouer, c'est pour se perdre dans des lignes barbares de code auxquelles j'comprends pas grand chose. En vrai, si j'ai un bon niveau, c'est pas mal grâce à lui ; parce que j'suis souvent sa partenaire d'entraînement si ce n'est de jeu carrément. Que c'soit en ayant moi-même mon compte et mes persos pour gamer avec lui, c'que j'préfère sincèrement mais que j'fais que si j'aime le jeu, ou comme assistante si c'est un jeu que j'aime pas trop. Ou traductrice. Bref, la voix au micro qui cause pour lui parce que c'est pas lui qui va l'faire, peu importe à quel point il adore le jeu en question. Bon, j'le fais pas tout l'temps non plus quoi, juste si y'a vraiment besoin, parce qu'en vrai il a l'talent pour s'coder des addons sur didi qui balancent pour lui toutes les bonnes infos quand il faut... Mais lors d'évènements importants ou de progress sur son jeu phare, un MMORPG classique et bien connu, bah clairement y'a besoin d'échanges plus précis, de discussions, tout ça. Et c'est là qu'j'interviens. Parce qu'même en étant rapide au clavier, bah s'contenter d'ça ça va bien cinq minutes, mais c'est trop facile d'passer à côté, d'l'ignorer plus ou moins volontairement. Même avec toute la meilleure volonté du monde hein, j'sais qu'y'en a dans sa guilde qui font hyper gaffe à le lire et à relayer, mais l'temps d'retard reste présent dans les vocaux avec tout c'qui en découle. Bref, même s'il s'démerde très bien la plupart du temps, des fois il a b'soin d'une voix, du coup forcément comme sur la plupart des jeux multi où il a joué sans moi tout son entourage connait bien la mienne...

- Fais un effort, ok? Essaie de pas foutre la merde.
Et mon sale caractère aussi, yep. Parce que si j'ai quelque chose à dire, bah j'change pas d'mon naturel et j'prends pas d'pincettes. Ca m'est même arrivé d'intervenir lors d'un donjon ou d'un raid, alors que mon frère se démerdait sans moi, parce que j'avais entendu des trucs qui m'avaient pas plu le concernant, avec mes gros sabots et toute ma vulgarité. Et aussi sanguine que j'puisse être, jamais pour rien, si bien qu'il m'en a jamais empêchée. A la rigueur, il m'a juste apaisée deux-trois fois parce que les types avaient sans doute bien compris et qu'ça devenait stérile comme échange. Du coup à le voir signer ça, alors qu'on fixe tous deux l'enseigne lumineuse du Magné'Zone qui nous fait face, je lève juste les yeux au ciel.

- T'inquiète nii-chan, tu m'connais, j'suis l'innocence incarnée.
- Justement. Je te connais.
Mon expression se fait courroucée, alors que j'porte dramatiquement une main choquée à mon cœur. M'enfin! Il s'démonte pas pour autant, soutient mon regard avec sérieux. Finalement j'soupire, avant de lever une main presque solennellement pour signer un simple mot.

- Promis. Je s'rai aussi sage que possible, tant qu'ils font pas les cons.
L'reste de la phrase dite oralement l'fait sourire en coin, amusé. Il sait qu'il aura pas mieux d'ma part, il sait que j'reste qui j'suis et que s'il saura toujours me canaliser, bah il pourra pas pour autant m'interdire de bondir si on m'cherche (comprendre : si on l'fait chier lui d'un peu trop près).

- Je n'en demande pas plus.
Sagement assise près d'nous, Apache lève les yeux au ciel d'un air blasé, l'air de se demander c'qu'on attend pour entrer. D'un effleurement sur ses cornes j'attire son attention, avant de lui faire un signe qu'elle comprend bien : rester calme, pas mordre, sauf ordre contraire et jusqu'à nouvel... Ordre, justement. Un bref grondement me répond, alors que Jayce rajuste son sac à dos avant d'avancer finalement vers la porte, sur laquelle l'écriteau "fermé" vient d'être remplacé par "ouvert". Ouais, on est un peu en avance pour son event. La première IRL de sa guilde, pour push le raid de l'extension sortie récemment, tout ça. Bref, z'ont décidé de marquer l'coup en s'réunissant pour jouer tous ensemble dans la même pièce, et donc bibi s'est déplacée avec histoire que c'soit pas trop galère pour Jayce. Et parce que dans c'genre d'event y'a moyen d'se marrer. J'me marre souvent quand ils jouent, parce que même si j'aime pas jouer à c'genre de jeu bah j'ai pris l'habitude de r'garder et d'comprendre assez bien (presque aussi bien qu'lui, ne serait-ce que pour être plus efficace quand j'fais des calls pour lui lors d'une session délicate)... Et donc de m'marrer quand les joueurs font d'la merde. Ouais, autant que j'adore mon frangin, j'm'embêterai pas si ça me faisait totalement chier quoi ; et il me l'demanderait pas non plus d'ailleurs.

Bref. On va direct s'présenter en entrant, et l'gars nous désigne l'espace qui a été réservé par la guilde pour tout à l'heure. Et puisqu'on a l'choix, on prend l'temps de choisir l'espace qui nous convient l'mieux, dans un coin où j'pourrais être à mon aise près d'lui sans gêner quelqu'un d'autre, où on pourra facilement échanger, tout ça ; bref, avec un autre PC pour voisin d'gauche et un mur pour voisin d'droite quoi. J'l'aide à installer son set-up, à vérifier qu'tout fonctionne bien, et j'démarre le PC d'à côté juste pour y brancher didi et mon casque (ouais, même si dans la même salle, une guilde ça reste pas mal de monde et c'plus simple de s'faire entendre comme ça ingame quoi). Et finalement on s'lance sur un MOBA qu'on aime bien tous les deux pour quelques games, parce qu'on a quand même masse d'avance et qu'faut bien s'occuper en attendant 20h, hein. Ennuyée, Apache s'couche près d'nous pour une sieste, aussi loin qu'possible des bécanes sans être dans l'passage. Parfois elle se r'dresse, gronde un peu quand quelqu'un s'approche mais il m'suffit d'un claquement de langue pour la calmer.

Vers 19h45, on coupe finalement l'jeu après une dernière game et on va s'chercher un café et un sandwich au comptoir, laissant à la Démolosse le soin d'garder nos places et notre set-up. Y'a d'autres personnes qui sont arrivées maintenant et squattent ici ou là, dont notamment un gars avec un Noctali dans la zone de la guilde ; sans doute un mate de Jayce, mais là comme ça j'l'associe pas à un pseudo. Il a un casque sur les oreilles et semble dans son monde, aussi j'reste simplement dans l'mien avec mon jumeau, profitant tranquillement d'notre café en attendant l'heure. T'façon, l'temps des présentations viendra bien assez vite. Finalement, un brouhaha commença à se faire entendre de l'extérieur avant de s'infiltrer dans la pièce, accompagnant tout un groupe qui a dû se retrouver devant le Magné'Zone ; ça, aucun doute, c'est pour nous! Tasse toujours en main, on s'dirige assez vite vers le gros des gens, tout comme sans surprise le gars que j'ai repéré tantôt. Les saluts s'échangent, tout comme les prénoms que l'on fait correspondre aux pseudos avec plus ou moins d'efficacité. Pour ma part, j'ai plutôt bonne mémoire mais j'vais m'contenter d'associer pseudos et têtes pour ce soir hein, les vrais noms c'pas prio clairement. Pendant un moment les discussions vont bon train, l'atmosphère se détend un peu j'crois pour les plus timides ; le gars de tout à l'heure qui semblait pourtant effacé s'transforme en vraie pipelette, et j'avoue qu'ça m'amuse beaucoup. Pour sûr, il doit pouvoir faire concurrence à Nellia c'lui-là. J'le signe rapidement à mon jumeau, qui s'contente d'un regard équivoque pour réponse. Quoi? Ouais bon, j'suis ptet pas mieux selon l'sujet héhé.

Après quelques minutes de bruyantes discussions à rendre chèvre les autres occupants du cybercafé (z'ont qu'à s'éloigner au lieu d'râler, on est dans not' coin là et ça va pas s'calmer!), le chef de guilde finit par mettre fin à ces festivités pour se lancer dans de nouvelles : le vif du sujet, ingame. L'heure du groupage approche, amenant avec elle celle de débuter l'raid, et faut donc que tout c'petit monde installe son set-up et s'prépare. Et puisqu'on est arrivés tôt et qu'on a rien d'autre à faire, Jayce et moi on en profite pour aller s'prendre un autre café après avoir signalé les deux postes qu'on s'est gardés. Un petit échange de signes ensuite nous conforte dans une même idée : quelques snacks feront un fort bon dessert, en plus de permettre un raccord bienvenu en cas de fringale en plein raid comme ça lui arrive souvent. On s'dirige donc d'un même pas vers la machine qui trône dans un coin, devant laquelle il y a déjà foule. Une foule qui n'avance pas, et la cause en est très vite claire. Le même gars encore se trouve devant, marmottant entre ses dents, en difficulté alors qu'une première voix s'élève et le houspille. Il s'explique en bredouillant, le grand classique de la machine qui bouffe la monnaie sans rien donner en retour ; mais l'autre renchérit aussitôt sans vraiment écouter, approuvé par la majorité du groupe qui nous entoure. Pas vraiment d'autres voix claires, mais un murmure qui parcourt l'attroupement, poussant le malheureux à laisser tomber son snack. Son estomac manifeste bruyamment son mécontentement, alors que la grogne augmente et que quelques paroles se font plus nettes, et j'me facepalm vivement, faisant sursauter mes voisins directs. Meh, et l'cerveau alors, z'en ont fait quoi ces gros malins? Sans attendre, je joue des coudes fermement pour passer en première ligne, tout en parlant haut et fort histoire de couvrir le bordel.

- Mais z'êtes cons ou quoi? Si la machine a planté, elle va pas être plus sympa avec vous les gars. Faut débloquer l'bordel d'abord, ou elle va bouffer vos pièces aussi. Z'aurez l'air fins, tiens. Plus un rond et toujours rien à bouffer.
Et sur ce, la réaction de la délicatesse... Un grand smash sur la gueule de la chose récalcitrante. Et Jayce s'avançant tranquillement dans le sillage que j'ai laissé, levant les yeux au ciel avec une blasitude absolue qui cache mal son amusement.

- Parce que tu te crois plus maligne? La machine qui se débloque en tapant dessus, ça marche que dans les films!
Est-ce que j'en ai quelque chose à faire? H'm. Nàn. Et SBAM, un second smash. Moi, j'vous dis qu'il va finir par obéir, c't'appareil du diable. Et nàààn, ça n'a rien à voir avec le fait que Jayce vient d'profiter du fait qu'toute l'attention soit sur moi pour aller s'brancher sur le système informatique de la machine avec son PC portable. Rien du tout, promis! Aussi sûr que j'suis l'innocence incarnée!

Sandābādo - Pseudo de Jayce ingame et didi.
Inugami - Pseudo de Dana sur didi.

fiche by Nighty Jaegan.
Posté le Jeu 14 Avr - 17:36
Lekka Odeshi
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We're knocking on the gates of hell tonight !
Alors qu’il était prêt à admettre sa défaite et à retourner s’expatrier, tête basse et ventre creux, devant son écran d’ordinateur, Lekka entendit comme un claquement sonore résonner dans l’air. Peu de temps après, une haute silhouette coiffée d’un gavroche se fraya un chemin sans ménagement parmi la foule des mécontents tandis qu’une voix féminine, aussi franche que farouche, se mettait à fouetter leurs oreilles d’une longue tirade consternée  :
« Mais z’êtes cons ou quoi ? Si la machine a planté, elle va pas être plus sympa avec vous, les gars. Faut débloquer l’bordel d’abord, ou elle va bouffer vos pièces aussi, » asséna-elle haut et fort, jusqu’à concentrer sur elle toute l’attention de l’assistance. Lekka l’observa approcher avec insistance, les sourcils froncés : il avait la curieuse impression de reconnaître cette intonation pleine de fougue décomplexée, mais où, par Giratina, avait-il bien pu l’entendre ? Ça ne devrait pas être si difficile de l’identifier, pourtant : il ne comptait pas tant de filles que ça dans son répertoire (ce n’était pas faute d’essayer, mais bon…)
La nouvelle venue continuait néanmoins de remonter le flot humain, indifférente aux grognements que les moulinets de ses bras soulevaient derrière eux, et se posta bientôt non loin de Lekka, en amont de la file, pour dominer les têtes renfrognées de toute son impressionnante stature. À côté de cette brune athlétique et élancée qui culminait à un bon mètre quatre-vingt de hauteur, le Kantosien se sentit encore plus petit et ridicule - ce qui ne fit rien pour soulager son ego endolori.
« Z’aurez l’air fin, tiens, » lâcha-t-elle, l'œil pétillant de malice. « Plus un rond et toujours rien à bouffer. »
Embarrassé à l’extrême par la situation et pour le moins fâché de cet état de fait, furieux contre lui-même de n’avoir su répliquer ce discours et cet aplomb par ses propres moyens, Lekka refusa de se montrer en reste face à ce soutien inattendu. « Oui, voilà, c’est ça, tout à fait. C’est exactement ce que j’allais leur expliquer, mais… »
Il n’achèverait jamais sa phrase : sa défenseuse ignora totalement cette misérable tentative de sauver les apparences pour se diriger vers lui à grands pas, une étincelle déterminée dans ses prunelles émeraude qui le convainquit de s’écarter à toute vitesse, de peur que cette furie ne lui rentrât dedans. Il s’avéra pourtant que ce n’était pas après lui qu’elle en avait : elle le dépassa sans un regard pour se planter devant le distributeur récalcitrant, banda ses muscles et, ni une ni deux, décocha un grand coup dans la coque de métal peinturlurée, laquelle trembla sur sa base avec un grincement de protestation. Les petits gâteaux soigneusement alignés derrière la vitrine frémirent sous le choc.
Des inspirations entrecoupées et des murmures choqués montèrent du petit attroupement pressé autour de la machine. Lekka lui-même roula des yeux ronds de sidération devant pareille audace, avant de jeter des regards paniqués d’un bout à l’autre du café, et au personnel en particulier, effrayé à l’idée que l’un des responsables eût aperçu ce qui venait de se produire. Le joueur grincheux manifesta de nouveau son exaspération, cette fois à l’adresse de l’inconnue, pour n’obtenir en réponse qu’un second coup de gong retentissant sur l’appareil dysfonctionnel. Oh non, songea l’étudiant avec désespoir. Je le sens mal… Ça va encore me retomber dessus…
Alerté par le bruit, Kohaku avait quitté son poste près des affaires de son maître pour le rejoindre en quelques bonds agiles, l’oreille dressée et l'œil vif, à l’affût du premier imbécile assez intrépide pour venir s’en prendre à son humain de prédilection. Rasséréné par la présence vigilante de son Pokémon, Lekka dut se résoudre à l’évidence : il fallait que quelqu’un calmât le jeu avant que les événements s’envenimassent. Ce n’était cependant pas les ados avides d’assister à la suite qui allaient intervenir pour désamorcer le conflit ; et puisque c’était son initiative qui avait causé le problème…
Il rassembla son courage.
« Non, mais, euh, vous en faites pas pour ça, » balbutia-t-il, tendant devant lui deux mains ouvertes en signe d’apaisement. « Vous battez pas, je vais me débrouiller sans, au pire… Et puis, si la machine a vraiment un problème, autant en parler directement aux proprios, hein ? Ça serait mieux, non ? …Hey, vous m’entendez ? »
Malheureusement pour lui, le gars hargneux n’était pas parti pour se calmer : sans prêter la moindre attention à l’intervention de Lekka, il entreprit d’arroser la fille de qualificatifs tous plus rudes et plus imaginatifs les uns que les autres. Entre la colère montante des participants, les bruits de ferraille malmenée et le chaos général qui régnait dans l’ensemble du cybercafé, ce n’était pas le filet de voix mal assuré du petit Kantosien qui parviendrait à prendre l’ascendant… Piégé au milieu d’une querelle qu’il n’avait jamais eu l’intention de provoquer, Lekka sentit l’agacement le gagner à son tour.
« HEY, je suis là aussi, j’vous rappelle ! » éclata-t-il, ce qui fit pivoter vers lui toute une galerie de visages étonnés. « Ah, ça y est, vous écoutez enfin ? J’ai dit qu’on ferait mieux d’aller parler au gérant au lieu de se prendre le bec comme une couvée d’Etourmi. Vous voulez qu’on passe tous pour des gamins et qu’on se fasse mettre dehors ? »
Kohaku, dressé à ses pieds, aboya pour signifier son assentiment. La pression de tous les regards perçants qui s’étaient posés sur lui apparut tout à coup clairement à Lekka, et la belle assurance conférée par sa colère se dissipa aussi vite qu’elle était montée. Pour faire bonne mesure, son estomac se mêla de nouveau à la partie et livra le coup de grâce d’un gargouillement tonitruant. L’étudiant grimaça tout en plaquant une main sur son ventre.
« Désolé, j’ai vraiment faim. »
C’était une déclaration pathétique, mais que pouvait-il dire de plus ?
« Oh, et puis zut, » soupira-t-il sous les expressions incrédules qui le dévisageaient maintenant avec dérision. « De toute façon, on devait pas se dépêcher ? Ils nous attendent… »
Et au garçon d’indiquer d’un geste la guilde affairée dans sa zone privée, dont le chef, passablement occupé, s’était stoppé net pour les fixer sans comprendre, tout en les questionnant de loin par des mouvements de bras inquisiteurs.
Posté le Dim 17 Avr - 7:01
Dana D. Jaegan
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We're knocking on the gates of hell tonight!Sercena, 21 janvier 2022, ft Jayce & Lekka - PDV Dana


Il tente d'me prendre de haut, hargneux et vulgaire ; mais qu'ce soit son air mauvais ou ses injures, y'a rien qui m'impressionne chez c'gars. J'en ai rétamé des plus costauds, et côté vocabulaire il fait pâle figure à côté d'Oncle Sandro. Alors dans un premier temps j'l'ignore pour juste rajouter un troisième shoot sur la machine qui lui fait encore hausser l'ton, couvrant la vaine tentative du type malencontreusement à l'origine de c'foutoir de calmer l'jeu. Jusqu'au mot d'trop. J'suis moyen réactive quand on m'insulte moi, ça peut sembler paradoxal de dire ça vu comme j'ai l'sang chaud et que j'peux vite sortir de mes gonds, mais si ça concerne que moi en vrai ça m'touche pas tellement. Qu'il me dise cinglée, complètement déglinguée ou tout c'que tu veux, j'm'en fous, ça m'passe à dix kilomètres au d'ssus. Qu'il se réfère à mon statut de "gonzesse" comme une injure, déjà ça passe moins, ça active quelques leviers en moi qu'il vaut mieux laisser tranquille ; du moins s'il tient à ses dents ou à son appareil génital. Inspirant profondément alors que deux-trois autres filles dans la file réagissent à leur tour, j'me retourne d'un bloc et j'me plante devant l'type de toute ma hauteur, le dominant de quelques centimètres qui l'font paraître bien con avec ses efforts entêtés pour m'prendre de haut. Croisant les bras sur ma poitrine, on pourrait de prime abord croire qu'il s'agit de me donner plus de prestance, de m'faire plus imposante ou un truc du genre ; en fait, c'est plutôt pour m'donner un peu d'contenance. Un œil attentif remarquera la crispation d'mes doigts alors qu'ses insinuations continuent de dévier dans un machisme dégueulasse. Clairement si j'décroche mes mains d'mes bras, j'vais lui en coller une. Surtout qu'il insiste ce con, il en rajoute encore. Au moins, il s'est pas encore risqué à insulter ma famille ; là si ça arrive, déso nii-chan mais j'réponds plus de rien.

Remarque, l'connaissant, il resterait pas inerte non plus. C'presque étonnant qu'il ait pas encore débarqué, qu'ce soit pour m'contenir ou pour en rajouter une couche selon son humeur, mais c'juste la marque qu'il m'fait confiance, et qu'au moins la diversion est parfaite. Qu'ce soit moi ou l'autre, ça gueule désormais si fort qu'personne ne prête la moindre attention à Jayce, lui permettant de bidouiller comme il veut dans son coin.

Et quand finalement, le type floué finit par intervenir, j'dois bien admettre que même moi, j'en reste con un instant. Ben dis. C'est qu'il a d'la voix en fait! Et une bonne dose de cran, pour ainsi ouvrir sa gueule entre deux personnes à deux doigts d'se cogner et leur causer d'raisonnabilité. Il avait l'air trop effacé pour oser quoi qu'ce soit, mais s'il pousse sa beuglante il le fait pas à moitié. Bon, ça dure pas, et cet éclat soudain qui a réduit l'assemblée et les belligérants au silence se dégonfle tout aussi soudainement, alors que son estomac grogne de nouveau avec un entrain qui me tire un ricanement amusé. Ouais, j'suis ptet un poil lunatique sur les bords ; mais après tout j'ai promis à mon jumeau d'pas foutre (trop) la merde, alors maint'nant qu'il a semble-t-il plus b'soin d'un épouvantail si j'en crois l'fait qu'il est en train d'débranché son matos, bah autant profiter d'cette occasion de détourner ma propre attention pour r'descendre dans les tours.

J'prête à peine attention aux mots précis qu'il lâche ensuite, mais ils font effet sur une bonne partie du groupe qui s'affole soudain, d'autant plus boostés par l'interrogation gestuelle de leur leader. Ca s'agite, ça panique ; d'mon point d'vue, c'est là qu'ils ressemblent plus que jamais à une couvée d'Etourmis en train d'se chamailler. Et pendant c'temps, Jayce a fini d'ranger son bazar et s'est planté entre moi et l'type. C'est qu'on a l'air de géants à côté d'lui en fait ; certes on fait un peu c't'effet à plein d'monde, mais face à lui c'est particulièrement vrai tiens. Son pseudo m'revient soudainement alors que j'm'adresse pour la première fois directement à lui, un large sourire presque improbable aux lèvres.

- On dirait pas comme ça, mais t'as du cran en fait. SacredM00nlight, si j'me souviens bien? Plus qu'à t'en servir quand d'autres tentent de t'marcher sur les pieds.
J'ajoute rien d'plus, mais l'sous-titre est clair j'pense : dans c'monde de merde, c'pas sain de trop courber l'échine ou d'dire trop souvent amen. Certes, ça préserve sur l'coup, mais sur le long terme ça d'vient souvent dévastateur, d'une façon ou d'une autre. Bref, laissons ça là pour l'instant. L'air de rien, mon frère s'tourne à son tour vers le plus p'tit de l'étrange trio qu'nous formons devant l'distributeur pour lui planter un snack dans la main, esquissant quelques gestes rapides que j'traduis en partie ; j'garde pour moi que l'début d'explication qu'il ajoute quant à la dissidence de l'appareil.

- C'est bien ça qu'tu voulais, hein?
Mon sourire s'étire un peu plus si c'est possible, et un rictus satisfait se dessine au coin des lèvres de mon frère en écho, alors qu'il lève une main complice dans laquelle j'frappe aussitôt ; héhé, quoi qu'on puisse en dire, ça c'est une mission accomplie en beauté! 'Fin, presque, parait qu'ils sont toujours attendus, l'chef de guilde va finir par perdre patience.

- Va t'installer nii-chan, j'm'occupe des snacks. Il t'en fallait un autre Moony? File ta monnaie s'tu veux, j'veux bien faire l'effort.
Qu'il n'y en ait pas un autre qui réclame par contre, là c'est juste mon acte de bonté parce que l'pauvre gars a déjà bien dégusté, et mine de rien il a bien aidé mon rôle d'épouvantail, même s'il pouvait pas savoir. Jayce cependant ne semble pas du même avis, et une brève tape sur mon épaule attire mon regard sur les signes vifs, à mi chemin entre le blasé et l'agacé, qu'il enchaîne en réaction.

- Tu plaisantes? Pas question que je m'éloigne, te connaissant ça va tourner au vinaigre.
- Meh. J'ai promis, j'tiens toujours mes promesses, tu l'sais.
- Oui, tu as promis, sauf s'ils font les cons.
Même si a priori y'a qu'moi qui comprends ses gestes il n'en dit pas plus, et s'contente d'un regard équivoque, genre "ose donc me dire qu'tu trouves pas qu'ils font les cons là".

- ... J'déteste quand t'as raison.
- J'ai toujours raison.
- J'te déteste.
- Moi aussi je t'aime.
Et sans rien ajouter d'plus, il se tourne vers l'distributeur pour acheter plusieurs snacks pour nous deux, ce qui a l'mérite de ramener soudain l'calme derrière nous alors qu'le reste du groupe réalise que l'distributeur est redevenu docile. Aaah. J'sais que j'suis totalement en cause dans c'foutoir, mais un peu d'silence ça fait un bien fou quand même.

Sandābādo - Pseudo de Jayce ingame et didi.
Inugami - Pseudo de Dana sur didi.

fiche by Nighty Jaegan.
Posté le Lun 18 Avr - 11:29
Lekka Odeshi
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We're knocking on the gates of hell tonight !
Sa dernière constatation à propos de l’imminence de la partie, couplée au regard atterré du chef de guilde, acheva de briser la belle unité du petit groupe de mécontents. Les visages courroucés s’étirèrent sous le coup de l’affolement, les bouches plissées s’ouvrirent sur des interjections paniquées et les uns comme les autres se mirent à piétiner sur place, incapables de déterminer s’il valait mieux abandonner l’idée du casse-croûte et rejoindre le giron agacé de leur meneur tant qu’il était encore temps. Lekka n’aurait pas cru que sa simple remarque suffirait à décrocher ces charognards du duel tendu entre la fille à la gavroche et son téméraire adversaire, pourtant ils s’agitaient et piaillaient désormais plus qu’une véritable volée d’oisillons privée de mère ; quelques-uns finirent d’ailleurs par quitter les rangs pour s’en retourner au carré réservé à l’équipe. Gavroche elle-même se détendit, désireuse, elle aussi, de désamorcer le conflit.
Lekka s’apprêtait à soupirer de soulagement, heureux que cette vilaine histoire eût trouvé une résolution pacifique, lorsque les alentours s’assombrirent sans crier gare. Une ombre sortie de nulle part venait de tomber sur lui et masquait l’éclat artificiel des spots du café ; soudain inquiet, l’étudiant ne parvint pas à réprimer un mouvement de recul alors que le garçon venu occulter son champ de vision le dominait calmement de toute sa hauteur - qui n’avait rien à envier à celle de la fille à la casquette. Maintenant qu’il les avait tous les deux sous les yeux, Lekka réalisa leur ressemblance frappante, et elle ne s’arrêtait pas à la taille : l’un comme l’autre possédaient de longs cheveux sombres, des yeux verts d’où jaillissaient des étincelles de malice, des traits de visage quasiment symétriques si ce n’étaient les caractéristiques plus masculines de celui du nouvel arrivant. Ce dernier était aussi paré d’un accessoire reconnaissable, une lourde écharpe roulée avec soin autour de son cou malgré la chaleur étouffante de la saison.
Avant que les pièces du puzzle ne s’emboîtassent dans son esprit, Gavroche se détourna du type injurieux que ses camarades traînaient tant bien que mal vers le chef exaspéré, et adressa à l’avorton près d’elle un sourire empreint d’une intense satisfaction.
« On dirait pas comme ça, mais t'as du cran en fait. SacredM00nlight, si j'me souviens bien ? » (Lekka ne put que hocher la tête, l’air perdu.) « Plus qu'à t'en servir quand d'autres tentent de t'marcher sur les pieds. »
Le Kantosien se sentit rougir. Il n’était pas un grand révolté de nature, il le savait bien ; il s’agissait de l’un de ses défauts les plus prégnants, de ceux contre lesquels il devait lutter à chaque instant de sa vie. Néanmoins c’était une chose d’avoir connaissance de ses failles, c’en était une autre de se les voir renvoyer en pleine face par une inconnue débordante d’assurance. En dépit du compliment sur son courage, la remarque porta plus loin qu’escompté : elle remua des cendres nauséabondes au fond de sa mémoire et leur simple réminiscence fit trépigner Lekka de honte. « Haha, ouais, je sais… » bredouilla-t-il sur un ton d’excuse, une main passée dans ses cheveux pour se redonner contenance. « Je-je suis pas le plus doué pour ouvrir ma bouche quand il faut… » Généralement, c’est plutôt quand il ne faut pas, ajouta-t-il en son for intérieur. Il se garda bien de faire la réflexion à haute voix, cependant, et abaissa sa main pour la fourrer avec maladresse dans sa poche - un tic qui le prenait quand il était nerveux - mais la poigne ferme du jumeau de Gavroche interrompit son geste pour matérialiser dans sa paume le gâteau précis qu’il avait tenté, en vain, de commander. Pris de court, le jeune homme roula des yeux abasourdis.
« Qu’est-ce que… »
Il releva le nez de son butin pour rencontrer les mains agitées de soubresauts de son vis-à-vis ; il lui fallut un petit temps de latence avant de comprendre que le garçon, muet, s’exprimait en langage des signes. Sa sœur l’observait attentivement, et traduisit pour lui ses mots.
« C’est bien ce que tu voulais, hein ? »
À ce moment, Lekka eut l’illumination. Voilà où il avait déjà entendu cette voix ! C’était celle d’Inugami, la sœur jumelle de l’un de ses coéquipiers réguliers ; le malheureux était atteint de mutisme, et lors des quelques parties où la communication orale se montrait indispensable, c’était elle qui relayait au micro les indications mimées de son frère. La lumière revint sur le visage du Kantosien au moment où les deux compères échangeaient une tape complice, un sourire triomphant sur les lèvres.
« Inugami ! » s’écria-t-il sans répondre à la question. « Et du coup, tu dois être… Sandābādo ? Désolé, » fit-il dans un haussement d’épaules contrit, « je sais pas parler la langue des signes… Enfin, je dis ça mais je sais même pas si tu peux me comprendre. Oui ? Ouf ! J’aurais eu l’air fin… »
Son ventre partagea son impatience à l’assistance ; Lekka n’attendit pas plus longtemps pour déballer son en-cas et l’enfourner dans sa bouche sans s’embarrasser de manières.
« Mmh… Ch’était bien cha, » articula-t-il à grand peine. « Mais comment t’as chu ? Et churtout, comment t’as fait pour… » Il avisa alors le coin du PC portable qui dépassait des affaires de Sandābādo. « Oh. Oooh… »
La passion du mutique pour la programmation était connue de tous au sein de la guilde : la communauté lui devait de nombreuses chandelles pour les add-ons fort pratiques qu’il lui avait codés, et n'était pas sans se douter que les infos précieuses qu’il fournissait sur les mises à jour du jeu provenait de ses fouilles personnelles des fichiers sources. L’explication s’imposa d’elle-même à Lekka, qui dévisagea le grand ado à l’écharpe avec une admiration renouvelée. Le Kantosien n’avait jamais caché son intérêt pour la pratique, bien que ses piètres tentatives de prog s’étaient toutes soldées par des échecs navrants. Il ouvrit de nouveau sa bouche pleine de chocolat, prêt à assommer le programmeur victorieux d’une avalanche d’interrogations, mais Inugami, voyant peut-être venir le déluge, le devança de quelques secondes.
« Va t’installer, nii-chan, j’m’occupe des snacks. » Elle lança à Lekka un coup d'œil sans se départir de son expression narquoise. « Il t’en fallait un autre, Moony ? File ta monnaie s’tu veux, j’veux bien faire l’effort. »
La proposition, malgré sa générosité, ne parut pas au goût de Sandābādo : il tapota l’épaule de sa jumelle puis lui adressa une série de signes soutenus dont Lekka, bien entendu, ne saisit pas la teneur. Quelques chamailleries typiques de frère et soeur plus tard, ce fut finalement lui qui obtint gain de cause. « Moony » finit par comprendre que le muet irait chercher les gâteaux pour eux. « Honnêtement, je suis pas contre un p’tit supplément, » concéda-t-il, la bouche enfin dégagée, tout en partant en quête de sa monnaie survivante. « Les légumes, ça me cale pas assez. Qu’est-ce que je donnerais pas pour un… »
Kohaku, présence silencieuse tapie parmi les ombres à ses pieds, ne perdait pourtant pas une miette de leur discussion ; constatant que son Dresseur s’apprêtait à commettre un impair regrettable, il lui mordit le mollet sans ménagement. L’étudiant affamé sursauta plus de surprise que de douleur.
« Aïe ! Qu’est-ce qui te prend ? »
Le Noctali laissa peser sur lui un regard lourd de sens. Lekka repassa le fil de sa phrase dans son esprit et écarquilla les yeux. Oups !
« 'Fin, je voulais dire, » se reprit-il à toute allure, « j’ai pas encore pris l’habitude du régime alimentaire ici… C’est plus light - euh plus équilibré que chez moi, quoi… Haha… ha… » Les oreilles brûlantes, il se réfugia derrière l’abri providentiel du reste de son casse-croûte.
Une fois que Sandābādo les eût retrouvés avec assez de ravitaillement pour tenir la soirée, leur trio hétéroclite regagna l’espace d’où ils venaient. Lekka, toujours en train de grignoter, accabla tout au long de leur route le pauvre muet de sa conversation interminable, monologuant sans vraiment s’inquiéter de l’inévitable silence qui suivait ses interrogations ininterrompues.
« Mais du coup, t'as vraiment tenté de court-circuiter le système ? Ça fonctionne comme un PC classique, ces trucs-là ? Non parce que quand même, ça contient des sous ces machines, j’aurais pas cru que c’était si facile à craquer… Puis fallait oser pour tenter le coup sous le nez de tout le monde ! C’était méga risky, t’aurais pu te faire prendre par les proprios et là, bonjour l’angoisse… Mais c’est à ça que tu servais, pas vrai ? » continua-t-il à l’intention d’Inugami. « Tu faisais diversion en t’acharnant sur ce mec, là… Et j’ai complètement marché dans la combine. Quel plan parfait ! » s’exclama-t-il en secouant la tête, des miettes au coin des lèvres. « Franchement, bien joué à vous. Vous formez une super équipe ! »
S’il avait été moins appliqué à conserver son sérieux, Kohaku aurait levé les yeux au ciel. Voilà que son maître remettait ça… Il ne savait vraiment pas quand se taire. « Dis, tu pourras m’expliquer comment t’as fait ? » poursuivait Lekka, des étoiles dans les yeux, alors qu’ils arrivaient au niveau de sa table. L’étudiant posa sur son bureau improvisé un regard peiné, déçu de devoir déjà laisser ses nouveaux amis. « Hey… » hésita-t-il, parfaitement conscient de l’impatience du meneur de jeu non loin de lui. « Ça vous dérange si je m’installe à côté de vous ? J’sais qu’on va bientôt commencer et que j’ai déjà tout sorti, mais… » Il n'osa pas compléter sa demande. Embarrassé, il guetta leur réponse non sans appréhension.
Posté le Mar 28 Juin - 20:48
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We're knocking on the gates of hell tonight!Sercena, 21 janvier 2022, ft Jayce & Lekka - PDV Dana


L'intervention d'Moony à l'instant où mon jumeau s'détourne vers la machine m'fait sourire, légèrement. Surtout quand son pokémon (l'est magnifique c'Noctali!) intervient à sa façon, et qu'il tente d's'rattraper en conséquence. J'hoche légèrement la tête, compatissante. J'suis pas la plus grosse consommatrice d'viande de la famille, c't'honneur r'vient plutôt à Sandro-ji-chan ; encore qu'ce soit plutôt d'poissons qu'il est fan, mais l'un comme l'autre, la chair d'pokémon étant interdite à la consommation... Bah, l'a eu bien du mal à s'y faire aussi. Et j'parle pas d'Miguel-itoko, ça a pas été simple non plus pour lui. Comble d'l'ironie qu'ce soient les deux plus cinzans d'entre nous qui aient l'plus de mal, hein? Une chance qu'notre famille en ait rien à carrer d'être parfait'ment en règle avec c'te loi d'merde. Parmi tant d'autres d'ce bloc débilissime joliment nommé "Nova Existência", r'marque. L'espace d'un instant mon ton s'fait plus sérieux, plus bas également. Presque un murmure, amer tout comme mon expression s'fait plus sombre.

- T'inquiète, t'es pas l'premier à avoir du mal. Et tu s'ras pas l'dernier, crois-moi.
Jayce n'a pas l'temps d'se r'tourner vers moi avec son r'gard d'avertissement qu'déjà, mon humeur est rev'nue au beau fixe, mon si large sourire r'trouvant mes traits plus vite qu'un Goinfrex engloutit l'dîner. Comme si l'instant n'avait pas existé, comme si j'avais pas serré les dents à tout c'que ces lois d'merde font r'monter en moi. L'autre m'a-t-il même entendue? C'même pas sûr en vrai ; en tout cas, l'est certain qu'personne à part lui, son pokémon et nii-chan n'ont la moindre chance d'avoir perçu mes mots exacts. Passant à autre chose comme si d'rien n'était, j'décharge mon frère d'une partie des snacks qu'il a récupérés, ôtant ma gavroche pour m'en servir d'récipient l'temps d'rejoindre notre place. Et alors qu'on s'y dirige, l'plus p'tit d'notre drôle de trio nous démontre sans l'moindre doute qu'il a bien assimilé l'info qu'mon jumeau est tout sauf sourd, en l'abreuvant d'un flot presque ininterrompu d'paroles et questions. C'que j'trouve plutôt amusant en soi, même si l'sujet qu'il aborde est du genre qu'on veut pas trop ébruiter ; mais il parle si vite et les autres sont si occupés qu'doit pas y avoir trop d'risques qu'quiconque saisisse, et mon frère s'entend virtuellement assez bien avec lui pour avoir déjà laissé entendre qu'il touche vraiment un peu plus qu'il ne le dit à tout ce qui est programmation. Donc bon, tant qu'il trouve rien à r'dire, j'suis son mouvement, et m'contente du rictus malicieux qui s'dessine sur mes traits.

- Tu crois qu'il trouve le temps de respirer?
- Autant que toi quand tu parles de mythes et d'Histoire.
Avec toute ma maturité, j'lui tire la langue en réponse, gonflant les joues d'un air boudeur... Avant d'les dégonfler aussitôt, alors qu'l'autre s'retourne vers moi avec l'air d'une illumination soudaine. Son enthousiasme m'laisse con un instant, tandis qu'mon frère manque de s'écrouler d'son rire silencieux qui a tant tendance à déranger.

- Aha, hai hai, un plan parfait... Disons qu'le fait que j'sois une merdeuse au sang chaud et à grande gueule aide bien nii-chan!
J'souris largement, reprenant toute ma cont'nance après c'ricanement un brin nerveux (si peu!). L'sarcasme j'maîtrise pas trop mal, même tourné sous la forme d'auto-dérision ; et j'suis tout à fait honnête avec moi-même : j'suis une teigne doublée d'une brute épaisse, c'pas pour rien qu'Jayce veille. Ni qu'il s'paie ma tête d'ailleurs, rajoutant une couche à mon discours d'trois-quatre signes que j'lui accorde à 300%. Mon rire est plus franc alors qu'j'appuie cette approbation d'un geste évasif d'la main.

- Ouais certes, euphémisme quand tu nous tiens ; j'vais pas l'nier ça s'rait hypocrite!
R'prenant un semblant d'sérieux, mon jumeau attire mon attention d'quelques gestes vifs, prouvant qu'il écoutait malgré tout parfaitement l'discours d'notre vis-à-vis. Et tandis qu'il m'formule ainsi sa réponse, notre vis-à-vis s'tourne vers un bureau et un PC, les siens certainement, avant d'reprendre la parole avec une certaine hésitation. Sa question inachevée attire nos regards à tous les deux, avant même qu'j'ai eu l'temps d'retranscrire les mots d'mon jumeau, et on échange ensuite une nouvelle œillade. La même étincelle dans nos r'gards, l'même haussement d'épaules, l'même coup d'œil vers notre propre table pour constater qu'personne semble s'être posé juste à côté. Un p'tit hochement de tête ponctué d'un sourire en coin d'sa part, alors que j'réponds à c't'interrogation-là sans attendre qu'il ait fini par trouver ses mots, souriant d'toutes mes dents avec une assurance digne de ma bonne humeur.

- Hai, fais-toi plaiz'!
- On commence le groupage les gars! Bougez-vous, départ dans dix minutes!
Maaah, voilà qui arrange pas l'délire, surtout qu'en effet, l'est plus que bien installé l'matos d'Moony. D'un geste, j'confie ma gavroche contenant tous les snacks à mon jumeau, l'incitant d'un signe du menton à prendre de l'avance.

- Bon. C'chaud, mais ça devrait être jouable. J'vais t'aider à déménager, dis-moi c'que j'peux faire.
L'mouvement soudain attire quelques regards peu avenants du genre qu'on va encore faire chier à s'mettre en r'tard en plus d'avoir été au milieu d'l'esclandre du distributeur (avec en tête de file l'merdeux qui voulait m'prendre de haut, quelle surprise), mais j'les ignore purement et simplement. Justement, ça nous f'rait perdre du temps ; alors qu'on peut au contraire leur prouver qu'c'est eux qui finiront par être à la ramasse à nous fixer ainsi. A nous deux, l'essentiel est vite rassemblé et déplacé. Sur la table à côté d'celle d'mon jumeau, un p'tit papier n'attend que d'être lu ; pas b'soin d'être Arceus pour d'viner qu'mon frangin s'est débrouillé pour formuler sa réponse sans moi, et plus discrètement. Déposant les affaires rapidement, j'saisis le papier pour lui fourrer dans la main.

- J'vais chercher l'reste, commence à t'réinstaller. Et file ça à Apache quand t'as fini avec. T'inquiète pas d'sa mauvaise tête, elle est grognonne mais elle sait s'tenir. Pas vrai ma grande?
Un bref grondement est la réponse d'la Démolosse, et j'lui adresse un p'tit sourire rapide pour la remercier, avant d'me détouner vivement pour retourner à la table d'origine d'Moony. C'pas tout ça, mais y'a quand même un timing à tenir, parait-il!

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Inugami - Pseudo de Dana sur didi.

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