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Danse et Désastres |PV Lekka|

Posté le Jeu 31 Mar - 21:19
Léonie A. Valencia
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Je me suis laisser berner. À croire qu’à force j’aurais plus de jugeotte. Vraiment la vie a forgé chez moi une méfiance presque maladive, prenant appui sur des événements traumatiques et pourtant… pourtant un gamin de sept ans continue à me faire tourner en bourrique. Vraiment à force d’être le dindon de la farce, on pourrait croire judicieusement qu’un certain processus réflexif s’est enclenché chez moi, que la courbe d’apprentissage se nivelle lentement mais sûrement vers le haut. Il me semble que depuis que j’ai adopté ce rôle de mère, toutes les compétences du monde ne me mettent pas à l’abri d’une journée de faiblesse. Alors oui, aujourd’hui, quand Aster a joué la comédie pour me faire croire qu’il était malade et donc incapable d’aller à l’école auprès de ses camarades, j’ai cédé et accepté qu’il m’accompagne plutôt dans mon importante rencontre avec des clients de Sercena. Sitôt nous nous sommes posés dans la ville de l’ouest que ses symptômes ont miraculeusement disparu et qu’il réclamait de voir se concrétiser les plans qu’il s’est tissé dans son jeune esprit encore naïf. Le blondinet a cru qu’il pourrait pousser sa chance assez pour passer toute la journée à mes côtés à déambuler dans la cité médiévale; ah ! qu’il s’est trompé. Aster a peut-être fait le parfait acteur lorsqu’il s’agissait de prétendre être malade, désormais il ne parvient pas à afficher un sourire en voyant que je n’ai pas l’intention de céder à ses caprices. Ainsi il passe une journée certes en ma compagnie, mais à m’accompagner dans des réunions arides et ennuyeuses qui le laissent bien déçu de sa petite entreprise. Tant pis pour lui.

Je lui ai tout de même promis une sortie à la fin de la journée à condition qu’il se comporte de manière exemplaire pendant mon quart de travail, tout en lui assurant que son petit mensonge ne resterait pas sans conséquence. Je n’ai qu’une bien faible tolérance devant l’hypocrisie et le manque d’honnêteté et j’espère que cette journée décevante lui aura servi de leçon. Dans tous les cas il s’est montré bien tranquille aujourd’hui et même fort utile. Suite à un petit retour sur son comportement de la journée, il a fini par m’avouer que je lui manquais et qu’il voulait simplement passer plus de temps avec moi. Je ne peux pas lui en vouloir. Il est vrai que mon travail me prend énormément, que je suis même amenée à voyager souvent dans le cadre de celui-ci et que ces dernières semaines ont été particulièrement intenses avec tout le fiasco du carnaval. Ce n’est guère une excuse. Je lui dois d’être disponible pour lui, ainsi ai-je pris au sérieux son émotion et lui ai promis d’être plus présente prochainement. À débuter par cette sortie.

J’ai laissé le loisir à Aster de choisir notre destination et c’est sans grande surprise qu’il a désigné l’arcade. Cette perspective ne m’enchante pas énormément, je n’ai jamais eu grand talent dans les jeux vidéos ou même un intérêt. Comme beaucoup de jeunes de son âge, mon fils y est toutefois bien sensible et papillonne entre les consoles avec enthousiasme. Un grand sourire se forme sur son visage alors que son regard croise une machine qu’il connaît bien : celle de Danse et Danse Encore ! ce jeu où il faut utiliser ses pieds pour reproduire le mouvement de plus en plus complexe des flèches à l’écran. Le petit a toujours adoré et s’empresse de grimper sur la plate-forme à deux joueurs, de payer pour une partie et de commencer à jouer. Je me place à l’écart pour le regarder faire, étonnée de toute l’attention qu’il reçoit. Le talent du petit ne fait aucun doute, et du haut de ses sept ans un tel degré d’expertise est assez étonnant. Ainsi de nombreuses personnes entourent bientôt la console de jeu, l’encouragent, sifflent et filment même les prouesses du gamin. Je dois intervenir sur ce dernier comportement, me faisant royalement ignorer par les adolescents boutonneux qui brandissent leurs téléphones en direction d’Aster. Ce dernier, d’ailleurs, adore toute cette attention.

Il lève les mains dans les airs pour solliciter des encouragements et fait réagir la foule en se donnant en spectacle. Bientôt, il pointe son doigt vers moi et m’appelle pour que je me joigne à lui. Hors de question ! Moi qui aime être invisible, il n’y a aucune chance que je m’y risque. Ou du moins est-ce ce que je pense avant que la foule amassée n’insiste puis que je me trouve poussée en direction du jeu, où je monte à contre-cœur. Aster me sourit, des étoiles dans les yeux. Il vaut bien la peine de se ridiculiser pour lui, mais j’espère tout de même que cela ne durera pas trop. Mon orgueil, vous comprenez ?

Ce jeu s’avère bien plus ardu qu’il ne paraît. Je n’ai absolument pas la coordination nécessaire à l’exercice et me retrouve bien vite en nage à sautiller comme une abrutie sur le pavé. Ma robe bien pressée et serrée contre mes cuisses n’aide pas trop ma posture; je n’avais pas du tout prévu de me trouver dans cette position en choisissant ce vêtement ce matin pour le travail. Le rythme de la chanson de style raggeaton n’en finit plus de s’accélérer et soudain je perds pied. En tentant de me rattraper je ne fais qu’empirer les choses et me retrouve expédiée de la plate-forme, sur une des personnes amassées autour du jeu. Dans ma chute j’atterris lourdement sur ma cheville, qui se tord dans un angle impossible. Je sens tout de suite que quelque chose ne va pas et, incapable de m’excuser à la personne que j’ai bousculé – un jeune homme à l’allure banale – je gémis de douleur en ramenant tenant mon pied. Aussitôt, Aster abandonne son jeu pour s’enquérir de ma santé.

«Maman ! Maman ? Est-ce que ça va ? Monsieur, est-ce que vous pouvez l’aider ?»

Je n’arrive pas à lever le regard vers ce «monsieur» qui doit être la pauvre victime de ma chute. Je suis concentrée plutôt sur ma cheville et la douleur aigue qui en émane. Me tordant de douleur je n’ose pas bouger.
Posté le Mar 5 Avr - 21:38
Lekka Odeshi
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Danse et Desastres

ft. Léonie A. Valencia



Depuis combien de temps attendait-il, déjà ? Lekka laissa échapper un soupir fébrile alors qu’il scrutait le défilé pressé des passants indifférents à son sort, l’air éperdu, planté devant l’entrée de la salle d’arcade dans une tentative admirable, quoiqu’involontaire, de défier les poteaux électriques et les bouches d’incendie à leur propre concours d’insignifiance. Il fallait bien qu’elle arrivât un jour, pourtant, pas vrai ? L’étudiant essaya de se rassurer au mieux : après tout, c’était horaire de sortie de bureau pour la plupart des gens, le trafic sur la route était conséquent et les problèmes de transport en commun vite arrivés… Mais ce devait faire une bonne demi-heure, voire plus, qu’il poireautait là sans nouvelles de celle qu’il avait eu le plus grand mal à inviter pour la soirée. Si elle avait eu un contretemps aussi important, ne l’aurait-elle pas déjà averti par message ?

Naan, ça va aller, se répétait-il sans trop parvenir à dissiper sa nervosité. Elle a juste un peu de retard… elle a pas pu oublier, hein ? Tendu, il se mit à tapoter le sol du pied, les mains fourrées dans les poches à défaut de savoir les occuper. À intervalles réguliers, il en sortait une, resserrée sur son téléphone, pour consulter l’heure, laquelle continuer de s’écouler sans qu’aucun visage connu n’émergeât de la foule. Lekka adressa une moue contrariée à son horloge, dont l’inexorable avancée lui semblait être une insulte éhontée destinée à sa seule personne. Un peu plus bas et la tête un peu moins dans les nuages, Kohaku avait pris quelque distance - pas trop quand même - pour s’asseoir près de la vitrine lumineuse de l’établissement, une expression neutre plaquée sur sa figure ténébreuse. Mais Lekka n’était pas dupe : si le Noctali s’était écarté de la sorte, c’était bien pour signifier sa lassitude quant aux déboires relationnels de son Dresseur. Forcément, c’est plus simple pour un Pokémon qui n’a pas besoin de se poser de questions, songea le garçon avec amertume.

Alors qu’il décomptait plus ou moins consciemment la clientèle qui affluait vers la salle d’arcade - un groupe de lycéens bruyants comme une meute de Ramboum, un trio d’amis, une mère et son gamin ravi, un heureux couple de trentenaires qui récolta de sa part une oeillade brûlante de jalousie - tout en réfléchissant à la possibilité de recontacter son invitée, Lekka sentit une vibration inespérée contre sa cuisse. Avec une précipitation peut-être un peu trop évidente, il extirpa son portable de sa poche et son cœur fit un bond dans sa poitrine lorsqu’il s’aperçut qu’il s’agissait de sa camarade. Il se dépêcha de déverrouiller l’appareil, pesta contre ses doigts tremblotants qui l’obligèrent à reprendre trois fois son mot de passe…
 

C’est OK alors, rendez-vous à l’arcade ce soir ! J’ai hâte de te faire tester tout ça (mais t’en fais pas, je suis sûr que tu vas bien te débrouiller !)
 
Salut Lekka ! Je suis vraiment désolée de te prévenir si tard, mais j’ai un gros imprévu. Mon copain va me raccompagner chez lui et je vais rester avec lui pour ce soir. Promis, on se refera ça une prochaine fois !

…et ce fut comme si tout le poids du ciel venait de s’écraser sur son crâne.

Lekka sentit avec une indescriptible netteté son sang ne faire qu’un tour alors que les implications du message s’agençaient peu à peu dans son esprit. Pris entre la colère, la stupeur et un aigre sentiment de tromperie, l’étudiant resta un court instant figé face au petit carré de texte coloré qui venait de briser en mille morceaux sa soirée, et toutes ses espérances dans la foulée. Irrécupérables.

D’un autre côté, il ne pouvait s’en prendre qu’à lui-même : il devrait avoir compris, depuis le temps, qu’il était un cas désespéré. Une seule leçon ne lui avait pas suffi ?

Il réalisa soudain la crispation de ses muscles, et s’étira, flageolant, avant de faire disparaître messages et téléphone dans les entrailles de son pantalon. Bien qu’il n’eût pas bougé d’un pouce, il avait la sensation d’avoir couru un marathon ; son cœur battait la chamade, il était en nage. Kohaku perçut vite son trouble et leva vers lui un regard interrogateur. « Parce que ça t’intéresse ? » maugréa-t-il.

Le Noctali aurait bien soupiré, désabusé, mais il avait l’habitude des humeurs de son Dresseur. Il ne comprenait pas l’importance que ce dernier accordait à ses rencontres, cependant il avait à cœur de ne pas jeter de sel sur la plaie ; ainsi se contenta-t-il de se remettre debout et de rejoindre Lekka pour se presser contre son mollet, en signe de soutien. Le garçon, un peu apaisé, haussa les épaules sans grande conviction. « On est là l’un pour l’autre, au moins, » grommela-t-il, incapable de cacher son irritation.

Il n’était pas trop tard, néanmoins, pour pénétrer l’arcade et profiter de ses jeux ; certes, s’y rendre en solitaire amputait de moitié l’intérêt des lieux, mais il avait déjà effectué tout le trajet jusque-là, frais compris. Il n’allait quand même pas laisser l’inconséquence d’une fille lui faire perdre son temps et son argent !

« Viens, » jeta-t-il à Kohaku. « J’ai besoin de me changer les idées. »

Sur ces mots, il franchit la porte de l’établissement tête basse, le visage fermé.

À l’intérieur, l’ambiance était à l’amusement et à la détente ; peut-être même un peu trop à son goût, lui qui, en vérité, ne voulait que trouver un coin isolé depuis lequel ruminer sa rancœur et accuser le reste du monde de ses malheurs. Les éclats de rire et les exclamations enjouées qui ponctuaient chaque session de jeu attisaient sa peine de leur insolente allégresse ; de plus en plus maussade, Lekka décida de s’installer à une borne en retrait des attroupements de joueurs, sur laquelle un jeu de tir lui permettrait de décharger toute sa hargne refoulée.

Il s’empara du manche en plastique censé représenter son arme et commença de s’acharner sur les innocentes cibles à l’écran, la bouche déformée par une grimace qui ne se décidait pas entre agression et application. Le résultat de ses débordements ne fut cependant pas à la hauteur de ses efforts : il préférait passer ses nerfs sur les petites figures pixelisées plutôt que se prêter au jeu, ce qui eut pour seul effet d’empirer sa frustration. Lekka se mit à s’agiter, à protester, à râler contre la qualité du gameplay, du set-up, de la programmation de l’IA ennemie qui parvenait toujours à le prédire, mais rien de ce qu’il pouvait jurer n’influençait en bien son score odieusement médiocre. Dégoûté et pas soulagé pour un sou, le garçon tapa du poing sur sa borne, le regretta aussitôt quand un vif élancement traversa son petit doigt, puis, rongé par un ressentiment dirigé contre l’univers tout entier, abandonna pour de bon ce jeu qui n’avait pas l'amabilité de lui offrir ce dont il avait tant besoin.

Il se rejeta en arrière, fourra les mains dans ses poches et adressa un hochement de tête sec à Kohaku, posté non loin de là. « On s’en va, » grogna-t-il, laconique.

Le Noctali posa sur son compagnon un regard lourd de sens. Lekka pouvait se comporter comme un véritable gamin, parfois, et Kohaku n’appréciait pas franchement ses tocades puériles ; mais du haut de sa simple condition de Pokémon, que pouvait-il y changer ? Il se bornait donc à décocher à son maître l’un de ces regards dont il avait le secret : le genre dont la gravité et la tranquillité inaltérables finissaient par pousser l’étudiant, aux prises avec lui-même, à détourner les yeux, mal à l’aise.

« Oh, c’est bon, j’ai compris, » s’agaça-t-il comme prévu après quelques secondes de ce traitement impitoyable. « Tu peux comprendre que j’en aie un peu marre, non ? »

Il refusa d’attendre la réaction de Kohaku, qu’il devinait réprobatrice, et fit volte-face pour s’éloigner à grandes enjambées.

Plus près du centre de la salle, les vivats enthousiastes avaient redoublé d’ardeur, et s’étaient concentrés en un point précis : une machine d’arcade dotée d’une large estrade juste pour elle, et dont l’intitulé annonçait très bien la couleur : « Danse et Danse Encore ! » Une certaine effervescence régnait autour de l’estrade, là où un véritable petit public en délire encourageait un joueur pour le moins étonnant. En effet, le gamin qui se trémoussait sur les dalles lumineuses ne devait pas avoir dix ans - Lekka reconnut l’enfant qu’il avait croisé plus tôt en compagnie de sa mère - et pourtant il se dandinait et se donnait en spectacle avec une aisance qui n’aurait pas fait honte à un professionnel. La vivacité et l’implication ingénue conférées par son jeune âge ne gâchaient rien de sa prestation, bien au contraire ; il sautillait, se balançait, s’avançait et reculait en cadence et chacun de ses mouvements emportait tout sur son passage - ses admirateurs déchaînés, son score qui ne cessait d’exploser, et bientôt sa propre mère que le petit prodige invita sur la piste, les yeux brillant d’excitation.

Cette scène improbable réussit l’exploit de distraire un Lekka fort bougon de ses sombres pensées. Intrigué, il ne put refuser à sa curiosité d’aller jeter un œil et se fraya bon an mal an un passage parmi les spectateurs en liesse, Kohaku sur les talons. Le Noctali renâcla à l'idée de devoir esquiver toutes ces grandes pattes bipèdes qui tricotaient devant lui sans lui prêter attention, mais son Dresseur avait déjà disparu derrière les ovations.

Lekka fut vite happé par la houle et se retrouva, il ne sut trop comment, debout aux premières loges, juste à côté des lycéens qui brandissaient leur smartphone en direction du duo engagé sur un rythme effréné, en beuglant de temps à autre lorsque l’un des participants montrait des signes de faiblesse. L’étudiant fut bien obligé d’esquisser un petit sourire à la vision cocasse de cette maman qui tentait tant bien que mal de reproduire la fluide motion de son bambin, très embarrassée par sa tenue plus adaptée à un entretien d’embauche qu’à une chorégraphie spontanée, alors que l’enfant frétillait comme un poisson dans l’eau, loin de se douter du calvaire qu’il infligeait à sa propre mère. Ce n’était qu’une question de temps avant que la pauvre femme se retrouvât en fâcheuse posture et, de fait, ce qui devait arriver arriva : la malheureuse fit un écart de trop, glissa, chercha à se rattraper avant que la gravité ne réclamât son dû sur son équilibre perturbé… et elle dégringola de la piste de dance.

Droit sur Lekka.

« Wow, attention ! » s’exclama-t-il en voyant arriver sur lui une ombre gesticulante - mais c’était trop tard. La jeune mère le heurta en pleine face.

Par chance, elle appartenait à cette catégorie fort réduite de personnes plus petites et plus légères que lui, ce qui limita en grande partie le choc ; néanmoins la force de propulsion qui l’éjecta sur l’étudiant le fit flancher malgré tout, et s’il pouvait remercier la frêle carrure de l’inconnue de ne pas avoir fini les fesses par terre, il tituba sous l’impact. Par réflexe, il se raccrocha à la femme autant pour se stabiliser lui que pour rétablir son équilibre à elle.

Kohaku poussa un petit glapissement tandis que la foule leur libérait un peu d’espace, prise d’un mouvement de recul instinctif. Des rires fusèrent par endroit, bien que quelques individus froncèrent les sourcils d’un air soucieux devant l’expression crispée de la danseuse accidentée, qui s’était saisi la cheville. Son fils avait tout de suite oublié le jeu et se précipitait désormais auprès d’elle, le visage pétri d’angoisse.

« Maman ! Maman ! Est-ce que ça va ? »

Impuissant à soulager sa mère, le garçonnet quêta de l’aide vers la première personne à sa portée.

« Monsieur, est-ce que vous pouvez l’aider ? »

Encore chancelant - il n’était pas totalement remis du festival et le bleu à sa hanche venait de se rappeler à son bon souvenir - Lekka rendit à son petit interlocuteur un regard hésitant. C’est à moi que tu parles ? Il perdit quelques absurdes secondes à dévisager les prunelles rondes et luisantes qui le suppliaient d’agir. « Euh, je… Oui, bien sûr, » balbutia-t-il. Une main pressée sur son flanc, le jeune homme s’approcha de la dame toujours penchée sur sa cheville foulée en réprimant un rictus de douleur, pas vraiment sûr de comment s’y prendre pour intervenir - mais il fallait bien que quelqu’un fît quelque chose. Il pouvait au moins lui demander comment elle se portait, non ?

« Euh… Excusez-moi, madame ? Tout va bien ? » fit-il un peu platement.

Kohaku exécuta un bond souple entre les deux humains pour renifler avec précaution la blessure de la jeune maman ; son inspection terminée, il secoua la tête. Pas de sang à déclarer. « Vous vous êtes tordue la cheville ? Je, euh, j’ai des bandages et de la crème dans mon sac, si vous voulez. » Une aubaine, mais Lekka ne se séparait jamais de sa trousse de soins : une vieille habitude héritée de son temps chez les Rangers, devenue nécessité depuis qu’il avait ses problèmes de santé. Et les séquelles de l’attaque à La Isicao l’avaient plus ou moins poussé à se munir d’une bonne dose de gel apaisant pour sa hanche…

Il se rendit compte à cet instant que les adolescents alentour braquaient vers eux l’objectif de leur téléphone et se sentit tout à coup très maladroit. Pris d’une confusion d’embarras et de colère, ses joues le chauffaient ; il devait être plus écarlate qu’un Passerouge, il en était sûr. « Hey, arrêtez de filmer, c’est pas amusant ! » voulut-il asséner d’un ton autoritaire, en vain, bien entendu. Les sacripants lui ricanèrent au nez, non sans lui adresser une ou deux piques provocatrices. Super. Vraiment, cette soirée a décidé d’être mémorable. Lekka, la tête engoncée dans les épaules sous le coup de la gêne, se détourna des vauriens pour reporter son attention sur la femme blessée.

« Écoutez, vous voulez pas qu’on s’éloigne ? On peut bien trouver une chaise quelque part, si, euh, vous voulez que je vous aide, ou quoi que ce soit… »



Lyr'se Aquilae
Posté le Mar 26 Avr - 21:37
Léonie A. Valencia
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Malheureusement, je suis le fruit de mon éducation. Chez les Valencia, on vous apprend à marcher la tête haute, mais pas à tomber. Même qu’à certains égards, on aime prétendre que la chute n’existe que pour les faibles et ainsi je me suis efforcée à répondre à leurs impossibles exigences en ce sens. M’apprendre à réagir avec dignité lorsque la situation ne s’y prête pas exactement ? Pourquoi mes parents auraient-ils daigné m’enseigner une telle notion pourtant essentielle ? Il aurait fallu pour cela qu’ils aient une once de jugement. Je regrette de constater que je ne puis agir autrement devant l’œil inquiet de mon fils, à qui je fais un bien piètre modèle à l’heure actuel. Terrée dans un mutisme, jetant des regards agressifs autour de moi, je contemple l’idée d’hurler mais me ravise en sachant la réaction démesurée. Pourtant les cellulaires braqués sur moi, les rires suffisants des adolescents et l’état précaire de ma cheville m’entraînent lentement mais sûrement vers de sombres machinations. La colère m’emporte et n’est retenue de grâce que par mon silence.

C’est en titubant que je me détache de mon soi-disant sauveur à qui j’adresse un regard plein de rancune, comme s’il se trouvait être le responsable de ma misère actuelle. Je déteste être touchée par un étranger et me sens aussitôt me refermer. Cette position vulnérable ne m’aide en rien à me détendre, ni les regards inquiets de mon aîné qui me bombarde de questions au sujet de mon bien-être. Incapable de lui répondre au vu des émotions trop intenses que je ressens à l’instant et de la douleur aigue que je ressens dans ma cheville, je le vois se retourner finalement vers le garçon de tout à l’heure afin de quêter son aide. Je suis alors envahie d’un certain sentiment de fierté devant sa débrouillardise, rapidement étouffée par cet orgueil qui se retrouve totalement malmené. Aucun respect pour ma dignité, cet enfant. Sinon je suppose qu’il ne lui aurait jamais pris l’idée complètement barge de me faire monter sur cet engin suicidaire où m’humilier de belle manière. Je peux au moins me féliciter que Corvus ne soit pas présent, sans quoi, je le sens, il n’aurait pas tardé à me prendre dans ses bras à la manière d’une princesse toute juste sauvée de son titre sort. Ha ! Si seulement les hommes dans ma vie pouvaient se rendre utile et juste me ficher la paix avec mes problèmes.

«Ça va.» je fais d’un ton aussi sec que le plus aride des déserts.

Le pauvre ne mérite certainement pas mon attitude acerbe mais je n’y peux rien. S’il doit y avoir une victime à ma mauvaise humeur, alors il vaut mieux que ce soit lui que mon enfant que je chéris plus que tout au monde. Je tente de prendre des grandes respirations pour venir à bout de mes frustrations et pense que c’est bel et bien peine perdue et que je vais finir par crever de honte à ce stade quand finalement un mouvement élégant à mes côtés vient me distraire de mon envie d’étrangler quelqu’un. Ma curiosité piquée, je regarde la créature qui vient me rejoindre, un Noctali à l’air intelligent. Celui-ci renifle ma blessure, me tirant, enfin, un maigre sourire. Aster, presque imperceptiblement, s’est un peu penché en direction du Pokémon mais se ravise en se souvenant de ce que je lui ai enseigné : il ne faut jamais toucher un Pokémon sans l’autorisation de celui-ci et de son dresseur. Une leçon qu’il sait tenir pour le moment. Je redresse enfin la tête vers le jeune homme à la chevelure sombre lorsqu’il me questionne à nouveau. Avec un long soupir, j’admets finalement ma défaite. Vu la douleur qui émane de ma jambe, je me doute qu’il me faudra accepter l’aide tôt ou tard.

«J-je ne sais pas. C’est douloureux. Si vous avez des bandages, je pourrais au moins immobiliser mon pied.»

Aster m’observe, les sourcils froncés, vraiment très inquiet. J’embrasse son front pour le rassurer et lui souffle que je vais bien. Vraiment, cette journée aurait pu se passer autrement. Voilà que ces foutus adolescents ne me lâchent pas avec leurs stupides caméras et leurs rires idiots. J’apprécie aussitôt que le garçon vienne me défende. Je devrais peut-être être plus gentille avec lui. Il n’est pas là pour me nuire de ce que j’en comprends. Alors qu’il me demande d’aller ailleurs, je grimace, sachant bien que j’aurai besoin d’un coup de main pour ce faire. J’entends des railleries alors que j’accepte d’un hochement de tête, aidé par mon fils pour faire quelques pas claudiquant. Je me retourne, furieuse, avant de m’adresser à ces brutes.

«Vous savez, je suis sûre que vous serez moins hilares lorsque je vous collerai un procès au nez. Avec preuve à l’appui.» je fais en désignant leurs appareils.

Mon ton est si glacial que je les sens se ratatiner avant de maugréer quelque chose et de s’éloigner. Régulièrement ils me lancent des regards provocateurs, sans insister toutefois. Je pense que si mon regard s’était changé en couteaux, alors il ne resterait plus grand-chose d’eux. En boitant douloureusement, je suis le garçon de tout à l’heure.

«Désolée d’être tombée sur vous tout à l’heure. Ce n’était pas exactement prévu. Et pour le petit spectacle. Je déteste les brutes.» plus qu’il ne le saura jamais, même. «Vous connaîtriez un endroit où je pourrais m’asseoir ?»

Mon ton est bien plus doux que tout à l’heure, mais une certaine raideur dans mon ton trahit la souffrance causée par le contact de mon pied contre le plancher. J’ai bien hâte de retirer mon soulier, sentant déjà ma cheville enfler.
Posté le Lun 13 Juin - 8:15
Lekka Odeshi
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Danse et Desastres

ft. Léonie A. Valencia



En d’autres circonstances, Lekka aurait tout à fait pu comprendre l’irritation de la danseuse rescapée. Si son ego s’était retrouvé en péril de la sorte, nul doute qu’il se serait rebellé lui aussi contre la première personne assez audacieuse pour venir s’enquérir de lui, peu importait la bonté de ses intentions. Le Kantosien n’était pas le dernier à réagir de façon disproportionnée à l’humiliation, que ce fût en se repliant sur lui-même dans l’espoir de désintéresser ses tourmenteurs ou, à l’inverse, en s’indignant un peu trop fort pour son propre bien, ce qui avait surtout tendance à attirer les moqueries plus qu’à les chasser. L’on aurait pu croire, alors, qu’il se serait trouvé en bonne position pour compatir au sort de la jeune mère, voire, pourquoi pas, s’excuser de son intervention imprévue afin d’apaiser sa colère.

Mais c’était sans compter sur la frustration accumulée par ses diverses déconvenues de la journée : entre le rejet de dernière minute de son rencard et son échec cuisant au jeu, Lekka ne se sentait pas vraiment apte à gérer en toute sérénité cette ultime mésaventure - encore moins alors que, pour une fois, ce n’était pas lui l’initiateur des ennuis qui lui retombaient sur la tête (au sens propre aussi bien qu’au figuré). Il avait juste voulu se montrer serviable et calmer les inquiétudes du gosse de cette dame, qu’y pouvait-il si les événements n’avaient pas tourné comme elle, elle l’attendait ? Ce n’était pas comme s’il l’avait forcée à se vautrer sur lui, quand même !

Sous le coup de la douleur ressuscitée qui irradiait de sa hanche et d’un profond sentiment d’injustice, Lekka sentit une remarque désobligeante lui chatouiller les lèvres en réponse à l’acidité de son interlocutrice, mais il la réprima de justesse pour proposer son soutien à la place, comme il s’y était engagé. L’intéressée parut hésiter, puis relâcha un soupir résigné. « J-je ne sais pas. C’est douloureux. Si vous avez des bandages, je pourrais au moins immobiliser mon pied.

— Euh, oui, attendez. »
Il descendit son sac de son épaule et le posa à terre, s’accroupit pour partir à la recherche de sa trousse de soins sans parvenir à dissimuler le rictus que ces nouvelles contorsions tirèrent de son visage. Bientôt, sa main émergea avec le rouleau salvateur. « Eeet… voilà. » Il se redressa maladroitement vers la blessée. « Je, euh, vous laisse le mettre ou… » Il n’alla pas plus loin sur sa pensée, trop embarrassé par l’entièreté de cette regrettable situation. Tout ça pour m’être fait poser un Lockpin ! Y’a vraiment des jours où moi et mes bonnes idées, on devrait rester couché…

Leur attention fut tout à coup attirée vers la brochette d’adolescents goguenards qui dardaient sur eux leurs téléphones et leurs moqueries. Lekka tenta bien de les disperser, mais ce n’était pas vraiment comme si son autorité naturelle faisait le poids face à la véhémence irrationnelle de gamins enhardis par l’esprit de meute ; passablement irritée, son aînée parvint à ignorer quelques secondes sa peine pour toiser d’une volte-face les objectifs avides des portables.

« Vous savez, je suis sûre que vous serez moins hilares lorsque je vous collerai un procès au nez. Avec preuve à l’appui, » menaça-t-elle avec tout le sérieux du monde, un doigt brandi devant la rangée d’appareils tel le glaive de la justice.

Son aplomb eut l’effet escompté, et pas seulement sur les crapules visées : Lekka esquissa un haussement de sourcils impressionné quand claqua dans l’atmosphère cette voix bien sévère pour une femme d’apparence si frêle. Ah ouais, quand même, s’étonna-t-il sur le moment - bien qu’il eut la présence d’esprit de ne pas formuler cette édifiante constatation à voix haute. Pas commode, celle-là… On va éviter de l’énerver plus, hein.

La bande de vauriens se tassa un peu sous la tentative d’intimidation qui, pour une raison étrange, semblait ne rien avoir d’un bluff. Avec force grognements malpolis, ils finirent par s’éloigner à contrecœur, non sans oublier de fusiller la vieille rabat-joie (et son malheureux acolyte de circonstance) de leurs regards insolents. Blasé par leur attitude alors qu’il avait déjà pu arborer la même à leur âge, Lekka se détourna de ces simagrées effrontées pour indiquer à la femme de le suivre. Avisant sa claudication, il s’essaya à une autre intrépide proposition. « Euh… si vous avez besoin de vous appuyer… faites-moi signe. » Dans l’absolu, il aurait préféré éviter de se faire écrabouiller davantage alors qu’il souffrait encore de sa hanche, mais puisqu’il avait décidé de l’aider…

Ensemble, ils abandonnèrent la piste de danse fatidique pour rejoindre les coins plus tranquilles de la salle d’arcade.

« Désolée d’être tombée sur vous tout à l’heure, » déclara l’infortunée tandis qu’ils progressaient entre les machines. « Ce n’était pas exactement prévu. »

Sans blague ! songea le Kantosien avec ironie. Plutôt que de se risquer à un commentaire malvenu, il préféra lever les épaules dans une motion nonchalante, l’air de signifier « pas de souci ».

« Et pour le petit spectacle. Je déteste les brutes, » poursuivit-elle sans s’arrêter sur la désinvolture de son vis-à-vis. Cette fois, Lekka se permit de réagir. « Je connais pas grand-monde qui les apprécie, en général. » Le doute planait quant à la nature sarcastique de son affirmation ; à ses pieds, Kohaku lui décocha une œillade réprobatrice qu’il ignora superbement.  

« Vous connaîtriez un endroit où je peux m’asseoir ? » Le garçon leva le nez pour considérer les horizons de consoles qui se présentaient à eux. « Oh, euh, je crois que j’ai vu passer tout à l’heure un coin bar où on pourrait se poser, » annonça-t-il, hissé sur la pointe des pieds afin de distinguer l’endroit mentionné par-dessus les écrans. « Kohaku, tu te souviens où c’était ? Tu nous emmènes ? »

Le Noctali approuva d’un glapissement avant de s’élancer en tête de la petite troupe. Les trois humains lui emboîtèrent le pas, non sans boitiller pour deux d’entre eux - la mère à cause de sa cheville, Lekka sous les élancements réguliers que l’incident avait réveillé dans sa hanche - pour bientôt se réunir autour d’une table libre. L’étudiant laissa sa compagne s’installer avec soulagement, incertain de la conduite à tenir. Devait-il la quitter là ? Lui aussi avait mal, mais pouvait-il s’autoriser à la suivre dans son mouvement ? Son indécision le maintint debout et, mal à l’aise, il se mit à trépigner, les mains fourrées dans les poches et le sac dégringolant de moitié sur son dos. « Si, euh… vous avez plus besoin de rien… je devrais peut-être… » Il nota tout à coup que Kohaku s’était pris d’intérêt pour le petit de la jeune femme, ou bien peut-être était-ce l’inverse ? Le début de la situation lui avait échappé. Toujours était-il que désormais, le Noctali tendait le cou pour renifler le gamin d’un peu trop près au goût de son Dresseur. « Hé hé, Kohaku, fais pas ça ! » Il se précipita pour retenir son Pokémon, soucieux que la mère paniquât à la vue de cette gueule remplie de crocs aiguisés si proche de la chair vulnérable de son enfant. C’était qu’il les connaissait, les matrones à l’instinct surprotecteur : il n’était pas à l’abri d’une vilaine réprimande à cause de ce genre de négligence, d’autant plus que celle-là semblait posséder un certain caractère. « Désolé, » fit-il en attrapant le Pokémon dans ses bras malgré ses protestations. « Il est pas méchant, hein, mais… » Mais j’ai pas envie d’avoir un procès aux fesses parce que Kohaku aura éternué sur votre marmaille.  
       


Lyr'se Aquilae
Posté le Sam 2 Juil - 15:05
Léonie A. Valencia
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Alexis, mon patron et bon ami, plaisante souvent à mon sujet. Il dit que j’ai manqué ma vocation et que j’aurais fait une formidable avocate, qu’à mes heures je peux avoir une présence impressionnante qui saurait plier juges et jurés à ma cause. Or, si j’apprécie énormément mon travail dans le monde juridique, je crois que je serai toujours plus à ma place dans un rôle de gestionnaire que d’avocate. La loi, dans un certain sens, m’a protégée du plus grand intimidateur dans ma vie. Depuis, je me sens protégée par celle-ci de bien des façons, y compris devant la cruauté de ces adolescents. Au final, je n’irais jamais aussi loin pour une simple rigolade, mais je n’aime pas beaucoup la cruauté gratuite dont ils font preuve. J’espère ne pas avoir trop fait peur à mon «sauveur» improvisé. Mon attitude de «Karen» est hautement déplaisante et je le réalise, sans toutefois être en mesure d’agir, pour l’instant, pour changer les choses. Je devrai d’abord me couper à cette foule, aux regards sur moi, et surtout soigner mon orgueil blessé avant de pouvoir me rattraper auprès du jeune homme qui n’a certainement pas mérité autant de hargne de ma part. Même Aster me paraît un peu livide et brutalement silencieux. Je soupire en remarquant la mine basse de tout le monde, honteuse de mon propre comportement. Je dois remédier à la situation.

Pour l’instant toutefois, j’ai pour tâche de naviguer à travers l’arcade avec ce pied probablement trop blessé pour l’utiliser. Serviable, Aster se glisse sous mon bras pour m’aider à supporter mon poids. Je n’oserais jamais demander à l’étranger, d’autant plus qu’il est de petite stature. Je ne pèse pratiquement rien moi non plus, mais l’idée d’être touchée par un inconnu ne me plaît pas particulièrement. Il est gentil de proposer, mais je peux sentir que cela est plus par politesse qu’autre chose. D’ailleurs, vu ses réponses à mes excuses, je devine que toute cette petite mésaventure l’a mis d’aussi bonne humeur que moi.

Une fois posée à la section bar indiquée par le jeune homme, je me sens déjà mieux. Le bandage a au moins eu le mérite d’immobiliser la cheville, toutefois l’enflure me fait craindre le pire. Ce qu’il faudrait est d’y mettre un peu de froid, mais il faudra attendre d’être à la maison pour ce faire. Serai-je en mesure de voler à dos d’Aetius dans un tel état ? Préoccupée par ma blessure, je ne remarque pas tout de suite l’approche du Noctali. Aster, habitué à la présence de bestioles impressionnantes, tend aussitôt les doigts vers l’evoliforme, malheureusement retenu par son dresseur. Cette vive réaction me fait sourciller sans animosité. À l’inverse, je suis plutôt curieuse de savoir ce qui a poussé le noiraud à réagir aussi vivement.

«Vous pouvez le laisser approcher, il n’y a pas de mal. Je pense que Aster le trouve mignon, pas vrai ?»

«Oh oui ! Il s’appelle Kohaku monsieur ?»


Visiblement intéressé, le garçon darde sur la créature un regard animé. Un sourire vient illuminer ses traits ce qui nécessairement me réchauffe le cœur. Je me sens m’adoucir devant cette mine satisfaite de mon fils, qui cherche toujours à apprendre quelque chose.

«Moi aussi j’ai un Pokémon, elle s’appelle Ombre, c’est une Lixy. J’ai appris que les Noctalis chassent la nuit et que leurs anneaux brillent, est-ce que c’est vrai ? »

« Aster est très passionné par les Pokémon, je crois qu’il connaît le Pokédex par cœur. J’espère qu’il ne vous embête pas avec ses questions. »

« Je vous embête monsieur ? Pardon… »


Aster a toujours été trop direct, mais aussi très poli. Ainsi il adresse son plus beau sourire à notre interlocuteur. Il se retourne d’ailleurs vers moi avec un froncement de sourcils.

« Tu ne t’es pas présentée, maman. Moi c’est Aster et ma mère c’est Léonie. »

J’aurais préféré « madame Valencia » mais soit. Aster a raison, j’aurais dû prendre les devants et me présenter.
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