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Et que l'océan emporte leurs dérives | ft. Spike

Posté le Lun 2 Mai - 11:13
Loup Kelder
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• Et que l'océan emporte leurs dérives •

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Ah, la mer ! Sa vastitude défiant l’horizon, ses longues expirations porteuses d’embruns salés, le ressac de ses vagues sur les plages de sable fin, où les pas s’enfonçaient, presqu’avec tendresse, pour embrasser la terre, et sa patience vertueuse alors qu’elle s’employait à éroder, une poussière après l’autre, les têtes plongeantes des falaises à son bord, jusqu'à étendre leurs langues dorées embrasées par la caresse oblique du soleil. Son ronronnement serein avait pour moi quelque chose de réconfortant, comme s’il extirpait des abysses de ma mémoire de vieux souvenirs d’enfance, du genre de ceux qui étiraient un sourire nostalgique sur le visage et un soupir bienheureux entre les lèvres. Peut-être parce que son immensité aqueuse me rappelait sans le vouloir le temps à peine réel où, encore bébé, je flottais dans cet autre océan qu’était le ventre de ma mère ? Une réminiscence dont même mon inconscient peinait à se souvenir, issue de l’essence du monde plus que de mon esprit lui-même, et qui résultait en cette étrange sensation de familiarité indéfinissable. À son sujet, je ne pouvais que rêver ; ça, et poursuivre ma route le long du littoral, ma canne fouettant le sable avec plus d’application que d’habitude. Car sur ce tapis de velours, il était plus aisé pour elle de glisser par-dessus la malice tranchante des petits coquillages enfouis, ou bien de s’enliser elle-même sous plusieurs couches de poudre cristalline. Oracle me suivait de près sur ce terrain accidenté : avec mon principal moyen de locomotion menaçant de me faire défaut à tout instant, je dépendais de son soutien plus que jamais, et elle en avait pleinement conscience. En vérité, elle n’appréciait guère mes escapades côtières en grande partie pour ce fait, et achevait de les maudire à cause des grains de sable qui s’infiltraient dans ses plumes. Ça l'irritait, au sens propre comme au figuré. Elle n’en laissait rien paraître en public, évidemment, cependant je comprenais au bouillonnement imperceptible à la frange de mon esprit qu’elle ne désirait qu’une seule chose : se curer le plumage. Elle se contenait avec vaillance pour accomplir son devoir, et je lui en savais gré, si bien que, de temps à autre, j’interrompais notre promenade pour la laisser soulager son malaise.

J’en profitais alors pour tourner mes yeux morts vers la mer et son infini. Peu importait la cécité : j’en ressentais tout de même les échos insondables sur ma peau, dans mes os, jusque dans mes entrailles imprégnées du souffle de la marée. Aveugle, je pouvais toujours discerner ses rouleaux de soie fluide à la dentelle d’écume par l’air qu’ils soulevaient, par l’effluve iodé qu’ils m’apportaient, par le rêve d’éternité partagé de ses replis mugissants, de ses profondeurs inaccessibles, de ses murmures, à peine des soupirs, qui venaient mourir entre mes orteils alors que j’atteignais la limite du rivage. Oh, comme j’aimais la mer ! Au moins autant qu’Oracle l’exécrait. Si je m’écoutais, je m’y rendrais sans doute bien plus souvent - tous les soirs, afin de savourer la tranquillité des étendues désertées par la foule. Mais je ne voulais infliger pareil calvaire à ma chère oiselle ; alors je prenais mon mal en patience, et me livrais à ce pèlerinage neptunien seulement une à deux fois par semaine, en dépit de la proximité de la côte avec notre résidence familiale. C’était le meilleur compromis que j’avais pu lui proposer : il m’était juste impensable de renier en totalité les impulsions fondamentales qui me poussaient vers la plage et ses bruyants silences. Je m’interrogeais parfois sur ma capacité à tolérer son absence, si jamais, sous la contrainte d’un déménagement (pour l’université, par exemple) je me retrouvais amené à quitter son voisinage tant connu. Par anticipation, le manque me tordait immanquablement le cœur, et je m’efforçais d’écourter la réflexion, trop heureux que sa conclusion fût encore dispensable.

Parfois, durant nos excursions, nous croisions d’autres promeneurs appréciateurs du grand large. La plupart du temps, il s’agissait de visiteurs occasionnels, néanmoins certains nous devinrent plus communs à mesure que nous les retrouvions toujours aux mêmes endroits, aux mêmes moments. Nous nous saluions alors, heureux de constater que notre affection pour le spectacle du jour déclinant sur son berceau aquatique n’avait, elle, pas décru. Il devint vite répandu aux quatre coins de San Camari que Loup Kelder exécutait une tournée des plages environnantes à heure fixe toutes les semaines, et je me retrouvais ainsi face à des curieux qui profitaient d’une “rencontre fortuite” pour m’approcher, échanger quelques mots, prendre des photos ou s’intéresser de plus près à Oracle, laquelle goûtait peu à cet excès d’intérêt envers nous. Sage, elle me laissait gérer le public sans se départir de son stoïcisme naturel, et je faisais de mon mieux pour satisfaire l’avidité de nos admirateurs avant que nous puissions reprendre notre parcours, au plus grand soulagement de la Xatu. Nous n’avions pas à nous plaindre, en réalité : tous ceux qui nous abordèrent, bien qu’indéniablement intéressés, se montrèrent cordiaux et bienveillants.

Et puis, il y eut cette rencontre, moins charmante que toutes les autres.

Ce jour-là, je divaguais comme j’aimais tant à le faire tout en longeant les flots, Oracle d’un côté, le soleil sur la descente de l’autre. La mer était d’huile, le vent frais et vivifiant. Je marchais pieds nus dans le sable, à savourer le picotement des granules de quartz sous mes pas, et pour l’une des rares fois de la journée, ma tenue s’était faite plus confortable, moins apprêtée : une simple chemise, un pantalon uniforme tout aussi dépouillé, et mon manteau long par-dessus, afin de couper les rafales qui faisaient battre mes cheveux sur mes oreilles. Je ne quittais pas mes lunettes, bien sûr, ni ma canne, et mes chaussures logeaient dans un sac à bandoulière que j’avais prévu à cet effet. L’océan tout proche me chuchotait des secrets dans son langage énigmatique ; je ne pouvais traduire, mais je souriais pour moi de cette complicité réciproque. Car ses mots m’aidaient à réfléchir et je lui opposais donc souvent mes tourments, lesquels trouvaient parfois solution après chaque « discussion » entre moi, moi-même et l’intelligence inexprimable des abysses. Ce jour-là donc, je parlais, oui, en pleine introspection, l’on pourrait dire, jusqu’à ce que j’entendisse au loin des voix sévères lancer des injonctions dont je ne saisis pas la teneur, mais qui ne laissaient pas planer le mystère quant à l’identité de leurs énonciateurs : des hommes rompus à la fermeté et à la discipline de la sorte, il n’y en avait pas beaucoup en-dehors des rangs de la Guarda. Je les perçus s’avancer peu à peu dans ma direction, par l’enflement de leurs consignes autoritaires et de leurs foulées rapides. À sa position habituelle, à côté et légèrement déportée devant moi, Oracle suivit leur arrivée d’un œil vigilant. Mais je savais qu’il n’y avait rien à craindre de ces braves engagés pour défendre nos lois ; lorsqu’ils passèrent à proximité, je les saluai sans fioriture, d’un « bonsoir » poli accompagné d’un bref signe de la tête, puis nous reprirent chacun le chemin de nos destins respectifs. Je ne sus s’ils m’avaient reconnu. C’était sans doute le cas, mais leur mission primait sur les mondanités, et j’en avais toute conscience.

Je poursuivais ma flânerie à la destination encore incertaine, lorsqu’une tension inexpliquée s’empara soudain d’Oracle. L’oiselle bondit aussitôt devant moi, juste après que ses sens psychiques m’eussent intimé l’ordre de me stopper net. La Xatu ne réagissait pas si abruptement sans raison d’importance ; je sentis l’angoisse m’étreindre sur le coup, malgré l’aura rassurante de mon amie qui m’abritait derrière son corps immobile. J’ouvris la bouche pour m’enquérir de ce qu’elle voyait, cependant je me ravisai très vite : rien ne me disait que je ne risquais pas d’attirer sur nous une attention indésirable. Par chance, je n'eus pas besoin de ça pour que la situation s’éclaircît à l'aune d’un brouhaha malheureusement trop bien identifiable.

Plus en aval, suffisamment pour justifier que ni moi, ni Oracle n’eussions encore été aperçus, montaient les grognements et détonations caractéristiques, entrecoupés des aboiements enfiévrés de voix humaines qui ne tentaient même pas de dissimuler leur méfait, d’un combat de Pokémon.

Un combat de Pokémon ! Ici, sur la plage de San Camari ! Ma plage !

Un élan de terreur et de révulsion pures souleva mon cœur depuis les tréfonds de mon âme. Un combat de Pokémon ! Comment osaient-ils ? J’entendais déjà retentir les cris des pauvres créatures qu’ils forçaient à s’affronter, et la nausée prit d’assaut mon ventre noué. Je détestais la violence. Je détestais les combats. Je les avais toujours abhorrés, d’autant plus qu’avec ma cécité, la confusion et le chaos des duels Pokémon étaient pour moi source d’une véritable angoisse : et si jamais une capacité déviait, si elle me fauchait alors que je n’avais aucun moyen de la voir arriver ? Certes, Oracle veillait sur moi, mais je supportais encore moins l’idée qu’elle fût blessée… voire pire !

À grand renfort d’inspirations contrôlées, j’obligeai mon cœur à ralentir la dangereuse chamade qu’il avait entamée. Me laisser paniquer ici et maintenant était la pire chose que je pusse faire. Pour m’aider à lutter contre la peur, j’invoquai la colère sourde que cette odieuse transgression de nos lois générait en moi. Comment ces mécréants osaient-ils souiller notre paix, violer nos principes, maltraiter leurs Pokémon au seuil même de ma ville ! Sans même ressentir la nécessité plus que concevable de se cacher, comme s’ils n’en souffraient pas la honte indissociable, comme une provocation effrontée au nez et à la barbe des bons citoyens de Cinza - et de leurs fidèles gardiens !

Leurs gardiens… Oh, mais bien sûr. J’eus un sourire féroce. Ils ne donneraient pas court à leur perversité impunément.

Je ne les voyais peut-être pas, je ne pouvais peut-être pas secourir leurs malheureux esclaves moi-même - qui savait ce dont ces brutes seraient capables, après tout ? - mais ce n’était pas pour autant que je n’allais pas agir. Je réprimai à grand peine les frissons d’effroi qui secouaient mes jambes pour me blottir un peu plus près d’Oracle, et posai une main flageolante sur son dos.

« Ils… ils ne nous ont pas vus ? » lui murmurai-je au creux de l’oreille. Un ondoiement anxieux de son esprit m’informa que non. « Bien… Tu te souviens de l’endroit où se rendait la patrouille de la Guarda ? » Nouvel acquiescement mental de sa part. « Alors il est temps d’aller la retrouver. » Je perçus une amorce d’interrogation que j’anticipai par une simple confirmation. « Immédiatement. »  

Elle seule savait ce que je signifiais par là. Elle ne me reposa pas la question : la détermination que j’avais mis dans mon injonction était une réponse en elle-même.

La téléportation… Mon pire fléau, moi qui étais déjà privé de toute perception directe de mon espace. Les effets secondaires de Téléport chez moi avaient toujours été décuplés à l’extrême, entre vertiges, pertes d’équilibre et troubles spatiaux divers et variés, si bien qu’à la seule pensée de ce que ce court voyage impliquait, mes genoux s’entrechoquèrent de plus belle ; cependant, à situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles. Il n’y avait pas une seconde à perdre.

La vague télékinétique me soustraya au monde physique dans son courant sans début ni fin, sans haut ni bas, sans gravité ni apesanteur, me transporta au travers du temps et de l’espace soudain devenus notions futiles, puis recracha enfin l’insupportable fragment de cohérence que j’étais au beau milieu de la patrouille de la Guarda, laquelle, très certainement, fut soufflée par cette irruption inopinée. Je n’avais pas atterri que je m’écroulais déjà, terrassé par la migraine, dans le sable toujours très fin, toujours très réel de la même plage où je m’étais tenu une fraction de seconde plus tôt. Je ne prêtai pas attention aux exclamations de surprise qui fusaient alentour, tout à ma douleur. Ma dignité envolée - mais l’urgence du moment n’en valait-elle pas la peine ? - je restai étendu sur le flanc, à maîtriser du mieux que je pouvais les tournoiements tout à fait fictifs qui emportaient mon cerveau dans leur gigue endiablée. Je n’avais ni le temps ni le moyen de me remettre du malaise avant de transmettre mon message par trop pressant, et il ne fallait surtout pas qu’ils s’attardassent à mon chevet pendant qu’ailleurs, l’on bafouait le droit sans vergogne ! Alors, le visage à moitié avalé par le sable, je m’écriai :  

« Je vous en prie ! Des individus… des individus que je ne pourrais vous détailler se battent plus loin sur la plage. Avec des Pokémon… »
J’esquissai un rictus sous la sensation de tournis persistante, le cœur au bord des lèvres. « lls sont… là d’où je venais. Je veux dire, là où je me rendais… Je suis désolé, je ne… peux pas vous en dire plus… Je ne sais même plus où je suis moi-même… » Je grimaçai un peu plus à cet aveu. « Ne vous occupez pas de moi, je vais me remettre ! Allez les chercher d’abord ! » Ma tentative d’autorité, déjà dérisoire face à des miliciens entraînés, fut bien vite mise à mal par mon timbre défaillant. J’étais si perturbé que je n’arrivais plus à sentir la présence d’Oracle, ce qui ne manqua pas de m’angoisser davantage ; fort heureusement, elle ne me laissa pas dans l'ignorance. Je crus percevoir un contact prudent contre mon esprit : elle avait déployé son pouvoir et m’offrait comme une épaule psychique sur laquelle m’appuyer le temps que je recouvrisse mes sens. Reconnaissant, je sentis le vertige refluer peu à peu…

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• Lyr'se Aquilae •
Posté le Ven 6 Mai - 13:03
Spike Becker
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Cette sortie à la plage devait être paisible. C'est toujours l'occasion pour Spike de profiter d'un moment de bronzage ou de baignade, lui qui aime tant ce genre d'endroits. C'est malheureusement très peu au goût de son Pokémon qui ne peut pas profiter de l'océan, pour sa part. Le Ranger se dit parfois que ce serait plus pratique s'il avait un partenaire Eau, mais il n'a bien sûr rien contre Em-ber. Il sent que le Dracaufeu fait de son mieux pour se faire apprécier, mener à bien leurs mis-sions, et son camarade humain le sait. Surtout que Spike n'est pas seul, aujourd'hui. Accompagné de trois autres Reguladors, ils arpentent la plage afin d'en surveiller les contours et recoins, mais le beau temps donne envie de faire trempette. Les plages de Cinza, en plus, sont parmi les plus belles qu'il connaisse ; pas qu'il ait pu beaucoup voyager, mais il s'assure toujours, avec d'autres de sa spécialité, que le sable et l'eau restent propres. En outre, certains Pokémon sauvages ont aus-si cette faculté-là, de nettoyer les zones naturelles. Alors c'est un peu comme un travail d'équipe, aux yeux du blondinet.
Mais aujourd’hui ne sera pas vraiment une journée comme les autres. Ou plutôt, si c’est dans leurs cordes d’arrêter bien sûr les combats Pokémon illégaux, cela faisait quelques temps que Spike n’avait pas eu à faire à des dresseurs réticents. Toutefois, on peut dire que l’information leur est littéralement tombé du ciel (ou presque). Pendant qu’il parlait de tout et de rien avec ses coéqui-piers du jour, ils sont surpris par un halo de lumière, suivi d’une masse qui leur tombe dessus. Sursautant, Spike fait un bond sur le côté pour esquiver le nouveau venu, tandis que Ember et les autres se mettent déjà en position de défense, leurs fusils hypodermiques dressés devant eux. Puis, ils se détendent tous à la vue d’une personne humaine et d’une Xatu à ses côtés. L’individu, la tête à moitié dans le sable, leur explique avec empressement la situation dont il a été témoin. Interdits, les Reguladors s’échangent un regard. Il leur faut un petit instant pour se rendre compte de la si-tuation avant que leur chef d’équipe ne parle le premier.

« Des combats !.. Sur la plage !.. Venez, les gars, on y va ! Pas d’temps à perdre ! »

D’une même exclamation déterminée, les Reguladors invitent leurs Pokémon à les suivre et ils partent déjà sur le chemin pour aller arrêter les malfaiteurs. Spike, de son côté, a le regard rivé sur la personne encore à terre. Il grimace, embêté de le laisser là. Finalement, il n’arrive pas à s’y ré-soudre. Voyant son hésitation, un de ses amis l’interpelle.

« Spike, tu viens ?
- Je… O-Oui, j’arrive tout de suite !   »

Il fait un signe de la main pour que son groupe ne l’attende pas, et, lorsqu’ils sont assez éloignés, Spike pose son regard vers le jeune homme au sol. Il échange un regard avec un Dracaufeu avant de s’accroupir et de prendre doucement le bras et l’épaule de l’inconnu.

« Je suis désolé, je sais qu’il y a urgence, mais… Je ne pouvais quand même pas vous laisser là. »

Le Ranger avait senti que l’autre voulait les presser d’aller s’occuper de ce cas. Les combats Po-kémon peuvent en effet déborder et blesser faune, flore, mais surtout autrui et dans le cas d’une plage, ça peut vite ramener du monde. Heureusement, là, il n’y a pas foule. Ce n’est pas un coin très touristique non plus mais on ne sait jamais si des promeneurs ou n’importe qui d’innocent peut se trouver dans les parages. Lentement, avec l’aide d’Ember, il aide l’autre à se relever. Le Dracaufeu pose la main du jeune homme pour le poser sur la Xatu.
C’est en apercevant son visage que Spike écarquille les yeux en reconnaissant la personne qui est apparue si soudainement à cet endroit.

« Vous êtes… Kelder… Loup Kelder ? »

Il n’arrive pas à le croire. Il le fixe comme un Pokémon rare, ne s’étant pas attendu à le trouver ici. Il ne connaît pas personnellement Loup Kelder mais tout le monde sait qu’il appartient à la célèbre famille du même nom, et ses apparences publiques n’ont fait que lui donner plus de visibilité encore.

« Je crois que je vous ai déjà vu euh… à la télévision. Vous n’êtes pas blessé ? »

Sa mère, en l’occurrence, n’arrête pas de parler de lui. Epris de curiosité, Spike s’est effectivement mis à regarder en même temps qu’elle les émissions où il apparaît. Pour une personne qui est née dans un milieu privilégié, Spike a compris que Loup est toutefois une personne un peu à part, qui pense aussi aux autres. Ceux qui ont eu moins de chance dans la vie. Ceux qu’on délaisse. Les gens comme Spike qui n’appartiennent heureusement pas aux bidonvilles des quartiers pauvres mais qui ne vivent pas dans des villas non plus.
avec Loup Kelder
Posté le Mar 10 Mai - 16:18
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• Loup & Spike •

Ma tirade à moitié ensablée m’avait fait ingurgiter bien malgré moi une quantité non-négligeable de grains cristallins ; je les avais sentis grincer entre mes dents alors que j’implorais nos dévoués représentants de l’ordre d’agir pour arrêter la folie dont j’avais été témoin. Le vertige était plus insoutenable encore, et si je ne rendais pas sur place tout le contenu de mon estomac, c’était au prix de gros efforts… nourris par une indéniable blessure d’ego, je devais l’avouer. Heureusement, ces hommes étaient entraînés à prendre l’initiative lors des situations d’urgence, peu importait l’imprévisibilité ou l’incongruité des événements qui se présentaient à eux. Bientôt remis de leur stupeur après m’avoir vu débarquer du néant au beau milieu de leur exercice, ils se mirent aussitôt en alerte sous l’injonction de celui qui devait être leur supérieur ; des bruits de pas confus, étouffés par le sable, m’informèrent qu’ils m’avaient entendu et se lançaient à la poursuite des contrevenants. Enfin ! Soulagé au moins sur ce point, je me décrispai imperceptiblement, toujours en proie à la rébellion caractérisée de mon oreille interne. Oracle s’était penchée sur moi - en esprit, mais la caresse de son duvet sur ma joue indiquait qu’elle avait joint le geste à la pensée - et allégeait du mieux qu’elle pouvait les symptômes de la téléportation. L’oiselle n’était pas un Pokémon infirmier, néanmoins il ne fallait pas oublier qu’elle avait travaillé dans un Centre Pokémon durant les premières années de sa vie : elle connaissait quelques rudiments de soin capables de s’avérer salutaires. Surtout, le support stable de son esprit permettait au mien de retrouver son aplomb ; très vite, les effets les plus intenses de mon mal refluèrent, le vertige diminua, la nausée délivra mes entrailles de son emprise écœurante. Encore quelques minutes de ce traitement efficace, un peu de repos, et je pourrais presque me relever par mes propres moyens…

Mais c’était sans compter sur la sollicitude d’un indésirable bon samaritain.

Un contact inattendu contre mon épaule me fit perdre la connexion avec Oracle. Ma migraine jusque-là assourdie reprit de la vigueur, et frappa mes tempes avec une force renouvelée qui me fit lâcher un grognement bien peu digne de moi. Le sol semblait s’éloigner, et cette fois, ce n’était pas la conséquence des vertiges : on essayait de me relever… On essayait de me relever !

« Je suis désolé, je sais qu’il y a urgence, mais… Je ne pouvais quand même pas vous laisser là. »

Non, non ! Que faisait-il, ce sot ?! Je me serais rétabli seul grâce à la magie d’Oracle et un peu de patience ; tout ce qu’il gagnait avec son intervention, c’était d’interrompre le secours prodigué par ma partenaire, en sus de retarder le sauvetage de ces malheureux Pokémon jetés en pâture l’un contre l’autre. Enhardi par l’indignation et la souffrance, je perdis mon sang-froid.

« Non, lâchez-moi ! Je vais bien, for Arceus’s sake ! »
Le juron m’échappa avant que je ne pusse le retenir. Je ne me laissais pas aller de la sorte, d’habitude, mais il était vrai que j’avais pris quelques-unes des mauvaises manières de ma mère, laquelle employait parfois certaines expressions fleuries de notre région d’origine. « Bon sang, allez aider vos collègues plutôt que de perdre votre temps avec moi ! »

Au moins, ma véhémence attestait que le mal de mer m’avait bel et bien délaissé. Tandis que je déversais un torrent de frustration sur mon bienfaiteur fort mal tombé, je tentai de repousser sa poigne, sans succès, évidemment : c’était un homme de terrain formé à appréhender des criminels violents et moi un simple civil qui n’avait jamais tenu une arme de sa vie, qu’espérais-je donc ? Affaibli par ma mésaventure, je me débattai avec l’ardeur d’un chaton pris au piège des mains de son maître quand la terre près de moi vibra d’un pas lourd. Quelque chose d’imposant et… de chaud ? s’était approché pour venir en aide au garde qui me maintenait. Un peu intimidé, je cessai mes gesticulations inutiles et finis par me laisser faire alors que l’inconnu et son puissant Pokémon me remettaient sur pied. Avec une grande délicatesse, la créature attrapa ma main entre ses pattes écailleuses pour la poser, tout en douceur, sur la tête d’Oracle, désormais dressée à mes côtés. À cette réunion, je perçus de nouveau le vif ondoiement de son esprit contre le mien, et ses vagues psychiques écartèrent ma céphalée jusqu’à n’en laisser que quelques résidus, désagréables mais nettement plus supportables. Une part de mon irritation se dissipa de ce fait ; encore un peu secoué, je portai une main tremblante à mon front pour me masser les yeux, réalisant au passage que j’avais perdu mes lunettes dans mon apparition théâtrale. De toute évidence, je ne fus pas le seul à découvrir mon visage dénudé, puisque mon « sauveur » s’illustra une nouvelle fois par sa remarquable perspicacité.

« Vous êtes… Kelder… Loup Kelder ? »  
     
Bien entendu. Il aurait été on ne peut plus improbable que je passasse inaperçu. En temps normal, cette situation ne m’aurait pas posé problème et j’aurais même discuté de bon cœur avec mon interlocuteur, mais en cet instant précis, je ne désirais qu’une chose : qu’on me laissât en paix.

De fait, ma réponse ne manqua pas de se faire mordante, piqué que j’étais par l’ingénuité de l’homme et par les derniers vestiges de mon malaise.

« Oui, oui, c’est bien moi. Et si quelqu’un comme moi vous explique que vous pouvez vous passer de l’aider, croyez-moi, c’est que vous deviez le faire. »
 
À mes côtés, Oracle ne devait pas remuer une plume, ni trahir quelque émotion que ce fût, pourtant elle n’apprécia pas mon excès d’humeur - et ne se priva pas de me le faire ressentir. Maussade, je refusai de prêter attention à sa désapprobation, trop occupé à secouer mes cheveux pour en ôter le sable résiduel. Des grains s’obstinaient à investir l’intérieur de ma bouche, néanmoins je ne m’abaisserais pas à crachoter partout sans manière pour m’en débarrasser. Mon image avait déjà été assez écornée comme ça !

« Je crois que je vous ai déjà vu euh… à la télévision. Vous n’êtes pas blessé ? »

Son insistance à s’enquérir de mon sort était louable, je devais le reconnaître. Je terminai de chasser le sable de mes vêtements, remettai un peu d’ordre dans ma tenue mise à mal par la téléportation et la chute qui avait suivi, puis, un peu apaisé par cette contenance retrouvée, je daignai enfin lever son inquiétude.

« Non, je vais bien, je vous l’ai dit. La seule chose que j’ai blessée, c’est ma dignité, » fis-je d’un ton qui ne se décidait pas entre l’autodérision et l’amertume. Je captai une pensée réprobatrice du côté d’Oracle ; sous le « regard » lourd de sens de son œil psychique, je poussai un profond soupir. « Je… suppose que nous ne sommes pas partis sur les meilleures bases, vous et moi. Je ne peux décemment pas vous reprocher de venir en aide à une personne dans le besoin, quand bien même vous a-t-elle invité au contraire. Je suis navré de m’être emporté, ce n’était pas convenable de ma part. » Les mots sortaient de ma bouche comme des cailloux, à contrecœur ; mais, tout agacé que je fusse, je savais que mon amie avait raison d’insister pour que je me comportasse mieux. J’aurais sans doute regretté, une fois cette péripétie derrière nous, d’avoir passé mes nerfs sur un honnête homme qui ne cherchait qu’à me secourir. « Hmm… vous pouvez me lâcher, maintenant. »  

Car je sentais encore la poigne ferme du garde resserrée sur mon épaule. Il ne s’en rendait peut-être pas compte, mais je pouvais tenir seul sur mes deux jambes, à présent qu’Oracle était là pour prendre la relève. Cependant, il manquait toujours à l’appel deux éléments primordiaux de mon accoutrement habituel, perdus après mon débarquement interdimensionnel : mes lunettes, oui, et ma canne aussi, devaient gésir quelque part à nos pieds, à moitié englouties par tout ce sable…

« Oracle, est-ce que tu vois où sont tombées ma canne et mes lunettes ? » La tête encore sensible, je ne me tournai pas dans la direction de mon sauveteur à la bonté déplacée, mais le hélai tout de même : « Monsieur, si vous tenez vraiment à m’aider, pourriez-vous essayer de localiser mes affaires ? Ce sera plus simple pour vous que pour moi, vous vous en doutez bien. »

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Posté le Jeu 12 Mai - 20:25
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MES POKÉMONS : Et que l'océan emporte leurs dérives | ft. Spike Miniature_006_LGPE
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Devant l'indignation et l'agacement évident du Kelder, Spike cligne des yeux d'un air confus et embêté. Mince, il ne voulait pas le vexer... Au contraire, il l'admire un peu alors c'est bien l'opposé de la réaction qu'il souhaitait provoquer ! Le sportif a cru bien faire en relevant le plus jeune même s'il peut comprendre l'impatience de ce dernier quant à l'urgence de la situation. Et il est vrai que c'est un cas important ! Mais comme ils étaient tout un groupe, Spike a juste cru bon d'être celui qui restait pour surveiller les arrières et surtout défendre un civil. Il ne s'attendait pas à se faire rabrouer mais il ne peut pas en vouloir non plus à Loup. Par ailleurs, il ne pense pas que ce dernier ait perdu quelque dignité que ce soit. Au contraire, il a fait preuve d'un certain courage de venir les avertir au risque de se faire découvrir, mais le Regulador craint que l'autre le prenne mal, s'il lui dit ça pour le rassurer. Finalement, l'adolescent finit par se calmer, ce qui soulage Spike. Il aurait été un peu peiné de ne pas s'entendre avec une des seules personnes qui a l'air de vraiment se préoccuper des gens de leur condition.
Lentement, Spike et son Dracaufeu relâchent d'un même geste le Kelder pour qu'il puisse davantage compter sur son alliée que sur leur propre soutien qui peut lui sembler pesant ils en ont conscience. Au moins, le blondinet peut lui venir en aide sur d'autres choses ; comme retrouver les affaires du concerné, puisqu'il le demande cette fois lui-même.

« Oh, bien sûr ! »

Ravi, le garçon aux cheveux hérissés se met déjà en quête des lunettes et du reste en dépit du sable qui s'est accumulé et du fouillis qu'a causé la chute du fils de bonne famille. Heureusement, rien n'est tombé bien loin de leur propriétaire et Spike retrouve bien vite lunettes et canne qu'il rend à Loup.

« Tenez. »

Cela lui fait bizarre, d'ailleurs, que le cadet le vouvoie quand il n'est pas beaucoup plus âgé que lui, mais il suppose que c'est surtout une marque de politesse de sa part. Il n'a juste pas l'habitude qu'on montre tant de courtoisie à son égard. Ce n'est pas désagréable, en un sens, pour celui qui n'a jamais eu l'impression d'être vraiment considéré par les autres jusqu'à récemment. La façon dont l'aveugle s'adresse à lui donne le sentiment au Becker que les personnes même nées avec une cuillère en argent dans la bouche peuvent lui témoigner un peu de respect. Il souhaite alors en montrer tout autant en retour.

« C'est que... Comme j'ai dit, je n'aurais pas pu vous laisser comme ça, cela n'aurait pas été très correct alors que vous avez quand même euh... 'risqué' votre dignité comme vous dites, pour nous prévenir. »

Et connaissant le bougre, ce n'est pas rien, d'en arriver à ce stade. Spike croit comprendre que cela veut signifier beaucoup.

« Puis, je pense qu'ils se débrouilleront bien sans nous, les connaissant. Après tout, même si ma spécialité c'est les Pokémon, cela ne veut pas dire que je dois délaisser les humains. »

Après tout, s'il fait parti de la Guarda, c'est bien parce qu'il croit à cette cohabitation entre humains et Pokémon, et il a assez entendu de discours du jeune politicien pour savoir qu'il partage ses idées.

« Au cas où s'il arrive quelque chose dans les environs, je dois être là pour vous protéger aussi. »

Le Regulador a pleinement confiance en ses camarades ; ils sont, pour la plupart, plus expérimentés que lui, en plus. Au contraire de les gêner, il veut pouvoir assurer leurs arrières. On lui a aussi toujours répété l'importance des grandes familles.

« Enfin euh... Pas que vous ne sachiez pas le faire, bien sûr ! C'est juste que... C'est mon devoir, en tant que membre de la Guarda et en tant qu'être humain. »

Mais il se rend compte que, dit comme ça, l'autre pourrait penser qu'il le voit comme quelqu'un de faible, encore plus avec son handicap. Pourtant, Loup a déjà démontré, ne serait-ce que dans les médias, qu'il avait plein de ressources, alors ce n'est pas ce qui fait peur au blondin. Mais, selon lui, on ne sait jamais !
avec Loup Kelder
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Et que l'océan emporte leurs dérives | ft. Spike


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