Le Deal du moment :
Display Star Wars Unlimited Ombres de la Galaxie : ...
Voir le deal

Tête haute et grand sourire ft. Lekka

Posté le Jeu 2 Juin - 14:59
Giuseppina F. Visconti
Giuseppina F. Visconti

POKÉMATOS :
INVENTAIRE:
NOMBRE DE BADGES: 0
https://cinza-heritage.forumactif.com/t163-l-information-c-est-lhttps://cinza-heritage.forumactif.com/t190-pi-de-giuseppina-f-viscontihttps://cinza-heritage.forumactif.com/t276-les-liens-de-giuseppina
JE SUIS : Fondateur Masculin
INSCRIT LE : 20/02/2022
NOMBRE DE MESSAGES : 45

MÉTIER : Propriétaire du journal Iniciativa
POKÉPESOS : 186
MES POKÉMONS :

Tête haute et grand sourire ft. Lekka  Miniature_658 Tête haute et grand sourire ft. Lekka  Miniature_408 Tête haute et grand sourire ft. Lekka  Pkbll410
Tête haute et grand sourire ft. Lekka  Pkbll410 Tête haute et grand sourire ft. Lekka  Pkbll410 Tête haute et grand sourire ft. Lekka  Pkbll410

OBJETS SPÉCIAUX : Tête haute et grand sourire ft. Lekka  Empty10
A débloquer A débloquer A débloquer A débloquer
Citer Editer Supprimer IP


Tête haute et grand sourire

Je serre le poing.

- Quelle mégère, cette vieille peau d’Ecrémeuh !

Je me trouve présentement à Sercena, afin de couvrir le tragique accident survenu quelques jours auparavant. L’effondrement d’une partie de la mine, dans lequel quatre mineurs ont perdu la vie. Lilith Cobalt, propriétaire de la concession minière, s’est déjà exprimée au micro de mes confrères de la chaîne télévisuelle principale. Le visage fermé, elle se disait être extrêmement choquée et s’est excusée pour cette horrible tragédie. Affirmant que toutes les installations étaient aux normes, elle s’est engagée à renforcer ces dernières et à indemniser les familles des victimes. Son discours m’aurait presque ému, si je ne connaissais pas le personnage. Menteuse, manipulatrice, avide de pouvoir et dénué de toute empathie. Je serai curieuse de savoir ce que pensent les Terren, les Viridis et les Kelder de cette affaire.

Enfin, tout ça pour dire que Madame la baronne m’a accordé une interview pour le journal. Je suis restée soft, car je ne peux pas me permettre une personne de son rang à dos. Mais je n’ai pas pu m’empêcher de poser quelques questions provocantes, mes lecteurs veulent également du croustillants. J’ai donc insinué que les installations n’étaient peut-être pas suffisamment aux normes ou qu’une défaillance avait potentiellement échappée à leur vigilance. Ce qui a immédiatement mis le feu aux poudres. Le terme « traîtresse » est arrivé sur la table, comment a-t-elle osé. Elle est la plus grande traîtresse du pays, capable de vendre ses enfants pour avoir ce qu’elle veut. J’ai gardé la tête haute et un large sourire, inutile de perdre mon sang-froid face à elle. Même si j’avais une énorme envie de lui arracher ses rajouts. Non, j’ai une meilleure amie. Ruiner sa réputation, après tout, c’est ce que je fais le mieux.

- Barachiel, on reste à Sercena pour quelques jours. J’ai bien envie de faire un petit tour dans les mines pour mener ma petite enquête.

Je prouverai que les installations étaient défectueuses et je vais en profiter pour déterrer quelques autres petits dossiers la concernant. Je sais que toute seule, je risque gros, il faut que je me rapproche de personnages qui pourront m’apporter un soutien. Je pense notamment à Adonis, le fils mal-aimé et Vanda l’enquêtrice de la Guarda. Si on couple nos informations, la matriarche Cobalt ne tardera pas à tomber.

Cette idée en tête, je me mets en quête d’un hôtel pour m’installer. J’en profite pour prévenir mon rédacteur que je ne rentrerai à la Isacao que dans quelques jours et que pendant mon absence, c’est lui qui prend les décisions.

Les rues ne sont pas encore bondées, les habitants sont encore au travail pour la majorité. J’en profite pour faire une petite balade dans la ville, que je connais bien. Toujours en train de digérer cette entrevue, je passe à côté d’un jeune homme qui semble en mauvaise posture. Trois petites racailles tentent de lui faire baisser, sur un ton menaçant. L’un d’eux s’approche trop près de lui à mon goût et je laisse exploser ma frustration.

- Eh les moins-que-rien, vous ne voulez pas vous mesurer à des adversaires de votre taille ? Je ne savais pas qu’on faisait dans la lâcheté à Sercena.

- Elle a un problème la vieille ? Mêle-toi de tes affaires et viens pas nous casser les cou…

Il n’a pas le temps de terminer sa phrase, surpris de me voir arriver aussi vite dans sa direction. Je lui assène alors un coup bien placé au niveau des côtés, ce n’est pas dangereux, simplement très douloureux. Je n’ai rien perdu de ma formation à la Guarda finalement. Je jette un regard à ses acolytes, qui déguerpissent aussitôt. Je me sens mieux. Beaucoup plus légère. Je me tourne vers le jeune homme à la chevelure bleue, pour savoir comment il va.

- Ils ne t’ont pas touché j’espère ? Sinon je les rattrape et ils ne vont pas s’en tirer comme ça.

Je vous entends déjà dire « Giuseppina qui apporte son aide à un inconnu, mais c’est impossible ! ». La preuve que si. Je ne suis pas qu’une garce sans cœur et je sais me montrer humaine. Je réserve simplement ma bienveillance aux personnes qui la méritent.
Posté le Lun 11 Juil - 13:35
Lekka Odeshi
Lekka Odeshi

POKÉMATOS :
INVENTAIRE:
NOMBRE DE BADGES: 0
https://cinza-heritage.forumactif.com/t198-pi-de-lekka-odeshi#1286https://cinza-heritage.forumactif.com/t208-the-moon-will-remember-lekka-odeshi#1446https://cinza-heritage.forumactif.com/t200-lekka-we-ll-be-howling-at-the-moon
JE SUIS : Modérateur Autre / Ne pas divulguer
INSCRIT LE : 13/03/2022
NOMBRE DE MESSAGES : 483

MÉTIER : Etudiant en littérature et langues
POKÉPESOS : 253
MES POKÉMONS :
OBJETS SPÉCIAUX : Tête haute et grand sourire ft. Lekka  Empty10
A débloquer A débloquer A débloquer A débloquer
Citer Editer Supprimer IP

Tete haute et grand sourire

ft. Giuseppina



Comment en était-il arrivé là, déjà ? Ah, oui : il avait juste voulu faire quelques courses.

Les croquettes de Kohaku avaient atteint des niveaux dangereusement bas à force de laisser la procrastination repousser l'échéance redoutée d'une visite au magasin ; jusqu'à l'instant fatidique où, penché sur la gamelle creuse de son compagnon, Lekka fut bien obligé d'admettre le caractère lacunaire du sachet qu'il s'évertuait à secouer sans faire surgir de nourriture. Sous le regard blasé du Noctali, pour qui le spectacle n'était pas une nouveauté, l'étudiant avait eu un sourire embarrassé, avant de tendre le plastique devenu inutile à Slime. Le petit Tadmorv s'invitait de plus en plus souvent dans son appartement, et si ses premières incursions avaient été parfaitement imprévues, quelques mines benêtes avaient su convaincre le garçon de l'abriter plus souvent chez lui, autant pour le protéger que pour jouir de ses qualités de poubelle ambulante - jamais son antre n'avait été si net, nettoyé de toutes ses canettes vides, ses paquets de gâteaux vides et ses cartons de pizza vides. Slime, donc, à la vue de ce nouvel emballage vide qui prenait pour lui des aspects de friandise, avait ouvert de grands yeux ravis et une bouche qui le fut plus encore ; il ne lui fallut guère de temps pour engloutir le sac dans son intégralité, et un coin de plastique débordait négligemment de sa gueule lorsque Lekka, sur le seuil de sa porte, se préparait à partir regonfler les stocks. « J'en ai pas pour longtemps... tu veux bien surveiller Slime pour moi ? » lança-t-il à Kohaku, qui avait bondi sur ses pattes pour l'accompagner. Le Noctali poussa un glapissement de protestation à l'idée de quitter des yeux son Dresseur, fut-ce pour quelques dizaines de minutes, cependant la question n'en était pas vraiment une : Lekka avait déjà rabattu la porte derrière lui. Le claquement d'une clé dans la serrure mit un terme aux complaintes de Kohaku - mais pas à son inquiétude. Quand il n'était pas là pour le surveiller, cet incorrigible humain avait le don pour se fourrer dans les ennuis !

Et l'incorrigible humain aurait dû écouter son Pokémon, comme d'habitude.

« Hé ! » s'écria-t-il par réflexe quand un trio d'adolescents à l'air de crapules, enveloppés de jogging des pieds à la tête, le bouscula sans ménagement dans la rue. Les trois gaillards se retournèrent de concert vers celui qui avait eu l'audace de les interpeller ; aussitôt, le Kantosien se mordit la langue. Merde, j'aurais dû me taire ! Son manque de prudence allait lui coûter cher.

« Quoi ? T'as un problème ? » Plus haut que lui d'une bonne tête, le chef de la bande affichait une expression des plus patibulaires alors qu'il se penchait sur sa malheureuse victime, les lèvres retroussées sur un rictus qui tenait plus du spasme bestial que du véritable sourire. « On a pas l'droit d'marcher, p't'être ?

— N-non, euh, enfin, si-si... »
bégaya Lekka en baissant sur ses pieds des yeux de Vivaldaim effarouché. Ses vis-à-vis, bien que jeunes, le dépassaient en nombre et en carrure, et l'absence de Kohaku rendait toute perspective de riposte ou de diversion inenvisageable ; le mieux était encore de faire profil bas, dans l'espoir que les malfrats se désintéressassent de lui.

Mais, bien au contraire, son attitude d'animal traqué attisa en eux l'instinct du prédateur.

« Ici c'est notre coin, t'as compris, l'minable ? » grinça le chef tandis que ses sous-fifres se plaçaient à pas lents de part et d'autre de Lekka, à la grande panique de ce dernier. L'inconnu toisa sa proie ratatinée sur elle-même d'un regard chargé de mépris. « Ça veut dire que nous on marche et que toi tu t'écartes. C'est comme ça qu'on fonctionne, ici. T'es plus chez toi, tronche de Ronflex, » cracha-t-il avec un dégoût qui, en dépit de sa périlleuse situation, fit un instant oublier sa peur à Lekka sous le coup de la stupéfaction. Il avait déjà subi les regards en coin et les commentaires suspicieux de Serceniens plus fermés d'esprit que les autres, à l'occasion, mais ces occurrences s'étaient heureusement révélées rares, et surtout peu virulentes. Qu'on pût concevoir de la haine, de la véritable haine à cause de ses origines relevait jusque-là de l’abstrait, de l'impensable. Saisi à la gorge par un brusque assaut de réalité, il n'arrivait plus à produire un seul son. Il sentit son estomac se révulser.

« Hé, j'parie qu'il doit être friqué, » lança l'un des deux sbires dressés derrière lui afin de lui couper toute retraite. « Sont toujours friqués, les étrangers, pour pouvoir s'installer chez nous comme ils veulent !

— C'est vrai, ça ? »
demanda le meneur sans quitter des yeux le Kantosien, qui s'était mis à trembler. « En fait, même si ça l'est pas, j'm'en fous. Aboule la monnaie, Ronflex. En réparation pour nous avoir bousculés, » ricana-t-il alors que l'étudiant écarquillait très ronds ses yeux fendus. Il n'avait bousculé personne ! Mais s'insurger signifierait passer un très mauvais quart d'heure...

Merde, merde, par Giratina, jura-t-il en son for intérieur, écrasé par le poids de ces trois ombres malveillantes qui se refermaient progressivement sur lui. Ils vont vraiment le faire, ils vont vraiment me déboîter si j'fais rien... Merde ! Kohaku ! Pourquoi je lui ai demandé de rester, j'suis débile, j'vais pas m'en sortir, pas m'en sortir, pas m'en...

« Tu t'bouges, oui ? Aboule ! » Le chef fit une brutale embardée en avant, et Lekka l'esquiva d'un bond en arrière ; l'effroi avait remplacé toute forme de pensée cohérente dans son esprit. Il dressait les bras devant lui dans un réflexe bien vain de protection lorsque, surgie de nulle part, une voix tomba du ciel comme un avertissement divin :

« Eh les moins-que-rien, vous ne voulez pas vous mesurer à des adversaires de votre taille ? Je ne savais pas qu’on faisait dans la lâcheté à Sercena. »

Trop effrayé pour réaliser la présence de la femme non loin de lui, Lekka resta figé sur place ; seuls ses yeux et ses oreilles parurent se rappeler comment fonctionner dans la machinerie grippée de son organisme. Ensemble, ils continuèrent de retransmettre la scène à son cerveau abasourdi. « Elle a un problème la vieille ? » fit le plus grand des adolescents avec une moue effrontée. « Mêle-toi de tes affaires et viens pas nous casser les cou… »

La suite des événements se déroula trop vite pour que le Kantosien fût certain de ce qu'il venait d'enregistrer.

Un éclair rouge fulgura dans son champ de vision avec la fureur du tonnerre, s'affina en pointe et percuta de plein fouet les côtes du gaillard qui l'avait insulté, lui faisait ravaler sa bravade et son rictus carnassier dans la foulée. La douleur et la surprise firent ployer les genoux au voyou, et il esquissa bien maladroitement une retraite précipitée dans la pénombre jetée par les grandes façades, vite suivi de ses comparses. Le trio lâcha à l'adresse des deux passants restés au milieu du trottoir une inventive bordée d'injures, avant de s'éclipser au détour d'une ruelle sans demander son reste.

L'éclair rouge s'était immobilisé, satisfait de son effet, et Lekka put enfin découvrir la femme de haute stature et à l'élégante tresse rousse qui en était l'origine.

« Ils ne t’ont pas touché j’espère ? » s'enquit-elle auprès de lui d'un ton radouci. « Sinon je les rattrape et ils ne vont pas s’en tirer comme ça. »

La stupeur engourdissait toujours les capacités d'analyse du Kantosien. Hébété, il se contenta d'hocher la tête sans vraiment confirmer ou infirmer les déclarations de la femme. À mesure que son pouls se calmait, il finit par reprendre le contrôle de sa langue - à peu près. « N-non, ils m'ont rien fait, » balbutia-t-il. Son regard erra malgré lui entre les épaules, les jambes, les mains, les chaussures et la tignasse flamboyante de son interlocutrice - tout pour éviter de croiser les prunelles curieuses qui fixaient sur lui l'intensité de leur lueur mordorée. Ce tailleur d'employée de bureau cachait des ressources insoupçonnées ; autant ne pas chercher à s'attirer ses foudres. Il avait très largement eu son compte de conflits pour la journée. Voire la semaine. Voire le mois entier, en fait. « M-merci, » parvint-il à articuler en signe de gratitude.

Allez, elle t'a sauvé les fesses, tu pourrais y mettre un peu plus du tien, quand même ! Empêtré dans son malaise, il ne savait trop comment réagir face à l'intervention salutaire de cette parfaite inconnue - et une part de lui, peut-être, se sentait piquée dans sa fierté qu'il y eût un témoin pour avoir assisté à son inavouable déconvenue. Pis encore, qu'il lui eût fallu l'irruption d'une dame pour se tirer d'affaire, une dame, de fait, bien plus impressionnante et bien plus capable que tout ce qu'il serait jamais ! L'aveu criant de sa faiblesse, étalé au grand jour, lui noua la gorge. N'avait-il pas voulu être Ranger, en une époque reculée ? Cette perte de sang-froid aurait fait honte à ses anciens formateurs. Même lors du carnaval de La Isicao, il ne s'était pas montré si déboussolé !

En d'autres circonstances, Lekka se serait muré dans son orgueil blessé mais, trop secoué par ce qu'il venait de vivre, il en était réduit à perdre ses moyens. Encore.

« J-je, hum, suis désolé, j'suis, euh, encore un peu secoué... ha ha, » s'excusa-t-il, plein d'embarras. Au fil de ses tergiversations, il trépigna, se gratta les cheveux, tritura le bracelet de cuir qu'il portait au poignet droit. « J'devrais p't'être vous laisser, euh... m-merci encore à vous, bonne j-journée ! » Il fourra les mains dans ses poches et voulut foncer droit devant lui, le regard résolument rivé au sol, mais ses jambes, elles, ne s'étaient pas encore remises de la quasi-agression qu'il venait de subir. Elles flanchèrent avant même qu'il n'eût dépassé la rouquine. « B-bon, tout compte fait... j'vais p't'être... r-respirer un coup... » Les joues empourprées, il tituba jusqu'à l'un des arbres bordant la rue pour s'adosser contre le tronc, flageolant de tous ses membres. Il prit une profonde inspiration. Et libéra un aussi profond soupir. Minable. Il avait raison, ce gars, j'suis vraiment minable.


Lyr'se Aquilae

Tête haute et grand sourire ft. Lekka


Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Cinza : L'Héritage :: RP - Cinza :: Villes Intérieures :: Sercena-
Sauter vers: