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One Drop too Many | DORIANO EP. II Pt. 2

Posté le Mar 16 Aoû - 8:10
Luciano Viridis
Luciano Viridis

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Une Goutte de Trop

On ne sait jamais rien de ce qui se noue entre les êtres.
Eux-mêmes souvent l'ignorent, et le découvrent en se perdant

Sa réponse, évidemment, ne sembla pas satisfaire l’aîné des Terren. Comment lui en vouloir ? Au même titre que les siens la veille, les paroles de l’intendant de Borao venaient chambouler tous les préjugés que la jeune femme s’était fait de lui au fil des années, ceux qui lui avait permis de dresser un portrait du dirigeant de Borao qui, aujourd’hui, ne correspondait pas à celui qui se présentait à elle. Je ne sais plus quel genre d’homme tu es, Viridis, c’est bien ça le souci. L’avait-elle vraiment su un jour ? Non, Luciano avait pris soin de s’en assurer. Aujourd’hui encore, le puîné Viridis continuait d’entretenir le masque qu’il portait et, par ce fait, celui que les autres lui prêtaient. En cela, Isidora n’avait pas fait exception à la règle : elle aussi s’était perdue à lui imaginer des desseins et des projets, à le voir en serpent, en ennemi, en prédateur ; ce matin pourtant, Luciano se laissait voir différemment, brisait les illusions rassurantes de la jeune femme, abattait ses certitudes.

Silencieux, derrière sa tasse de café Luciano l’observa perdre pied et dissimuler son visage derrière ses mains. L’intendant imaginait aisément le sentiment qui la gagnait désormais et affable, l’homme la laissa accuser l’instant, là où d’autres n’auraient pas manqué d’y voir une opportunité pour asséner un coup à sa conscience. Isidora perdait ses repères, ses assurances, et ce manque emplissait son cœur d’insécurités … car si Luciano Viridis n’était pas ce qu’elle s’était imaginé, mais alors qui était-il donc ? Une brume d’une nouvelle sorte s’était levée dans l’esprit de Terren, qui devait désormais réapprendre à qui elle avait affaire … avec les risques que cela encourait, car les certitudes qui s’adressaient à l’homme qu’elle avait imaginé ne s’appliquaient pas à l’homme qu’il était réellement. N’en avait-elle pas eu la preuve, de manière plus que concrète ?

Les dernières paroles de l’intendant et l’aveu qu’elles impliquaient ne laissèrent pas Terren indifférente et cela n’échappa pas à l’observateur qu’il était. Bien que silencieuse, la réaction de la jeune femme le laissa pourtant perplexe, pensif … surpris. Non, Luciano ne comptait pas laisser cette histoire sans suite, et ses désirs à son égard n’avaient pas trouvé leurs sources dans un émerveillement passager, ni dans un quelconque égarement, et l’attraction qui l’avait gagné n’était pas éphémère. Isidora doutait-elle vraiment de cette idée, de sa capacité à susciter chez l’intendant un quelconque attrait ? Cela aussi faisait sans doute partie des nombreuses idées préconçues qu’Isidora s’était faite ; des idées qui, malgré lui, avaient probablement trouvé leur source dans des paroles passées, qui avaient été valables un jour mais plus aujourd’hui.

Accusant cette vérité qu’elle devait encore avoir un peu de mal à croire, Dora prit finalement la parole, sans doute dans l’espoir de dissimuler derrière ses mots l’embarras que sa peau nouvellement teintée n’avait pas manqué de trahir. Lui vantant à l’occasion les saveurs encore méconnues de ce piment qui ne lui était désormais plus étranger, malgré son impassibilité apparente Luciano se laissa gagner par la surprise à l’entente de son invitation à laquelle il ne s’était pas attendu, pas si vite. Lui qui l’avait imaginé un peu plus sur la réserve se trouva étonné de cette rapidité, par cette perspective déjà naissante qui n’était pas pour lui déplaire. Attisée par le devoir de lui répondre, Isidora avait-elle laissé son impulsivité prendre le pas sur sa raison, où bien son choix était-il fait en tout état de cause ? Incapable pour l’heure de trouver cette réponse, l’homme laissa un sourire en coin s’esquisser sur son visage … l’intendant n’avait pas besoin de se questionner pour savoir si l’éventualité de la revoir dimanche lui plaisait et en guise de réponse, le puîné laissa son rictus dévoiler sa disposition. De son regard d’acier, l’intendant observa la jeune femme porter son attention sur sa seconde boisson, qui faisait office d’heureuse distraction ; et puis, sans attendre Terren poursuivit, l’esprit encore emplis par bien des doutes.  

Pouvait-elle lui faire confiance ? Luciano ne comptait pas la persuader de le faire, car l’intendant avait conscience que rien, à l’heure actuelle des choses, n’était en mesure de la convaincre. Lui-même lui faisait-il confiance ? Pas tout à fait, mais leur méfiance respective, cependant, ne portaient pas sur les mêmes choses. Aguerri, armé depuis longtemps, sans doute un peu trop confiant, l’homme ne craignait pas de se perdre dans cette relation naissante, naïvement persuadé qu’il serait en mesure de la contrôler, du moins en partie. Luciano ne s’effrayait pas de lui montrer cette part de lui méconnue et qu’elle ne lui avait jamais imaginé, non, la méfiance de l’intendant se trouvait ailleurs, en des sujets plus singuliers, plus obscurs. Sa dernière question finalement, lui arracha un sourire … faisait-elle, en décidant de vivre avec le danger des incertitudes, preuve d’assez de convictions ?

« — C’est un bon début » répondit-il, un peu amusé.

Son sourire s’était élargi le temps d’un instant. Il y avait, chez Isidora Terren, cette volonté constante d’être à la hauteur des exigences, que l’homme appréciait autant qu’il s’en amusait. A tout prix, Dora semblait être animée par le désir de faire ce qu’on attendait d’elle, et de transformer les choses comme cela lui plaisait. Fair-play, Luciano lui avait accordé son approbation, tout en sachant malgré tout que se mettre en danger n’était pas quelque chose d’étranger aux Terren. Luciano l’avait toujours deviné et le récit de Dora la vieille n’avait pas manqué de le conforter dans cette idée : Eduardo Terren n’était pas du genre à soustraire ses enfants au danger, ni à les surprotéger ; la loi du plus fort régnait à Pavlica et ceux qui s’en sortaient prospéraient. Les autres ? Fallait-il faire un dessin ?

Par la suite, la scène qui suivit attira immanquablement l’attention de l’intendant, et plus encore son regard. Trop feinté pour être le fruit du hasard, l’homme observa le manège de la jeune femme, laissa ses yeux se poser sur son épaule délibérément dénudée ; et si doute il y avait pu avoir quant à son intention, le sourire qui traversa son visage fit s’envoler toute ambigüité. Non sans peine, terminant son café d’une traite, Luciano tâcha de se concentrer sur ses paroles, non sans la fixer un moment du regard. Scrutant ses traits qui avaient eu l’audace de l’attiser quelques instants plus tôt, l’intendant repensa à ses mots … des questions, avait-il des questions ? La belle affaire. Isidora Terren était loin de se douter de l’infinitude de questions qui s’amassaient dans son esprit ; des questions auxquelles – il le savait – elle n'aurait pas de réponse, puisque lui-même ne les avait pas tout à fait. Sa dernière idée, enfin, manqua de le faire sourire … eux, rester discrets ? N’étaient-ils pas les deux personnalités les plus m’as-tu-vu de Cinza ? Ni l’un ni l’autre ne passait inaperçu, pourtant, malgré l’absurdité de son projet, bien plus intéressé par sa compagnie que par la satisfaction sociale d’être associé à elle – qui ne rêvait pas de "se faire" Isidora Terren ? – Luciano comptait respecter son désir.

Son épaule dénudée et son sourire audacieux, cependant, l’avaient laissé dans une humeur dont il n’arrivait pas à se départir complètement. Si Luciano avait la vieille su rester sourd à certains de ses lapsus et sous-entendus – jusqu’à un certain point – ce matin, l’intendant comptait bien lui montrer qu’elle n’était pas la seule à jouer dans cette cour là et qu’à ce sujet comme pour bien d’autres, l’intendant de Borao ne manquait pas de réparties. Sa tasse désormais vide, le puîné se leva et, contournant l’îlot, passa derrière Terren pour se servir un second café. Lui faisant dos un instant, l’homme s’affaira à lui répondre.

« — Je vais te faire grâce des questions existentielles dont le but serait de satisfaire mon égo, mais … je suis curieux, Terren » déclara-t-il en se servant avec lenteur « Ton choix n’est pas plus rationnel que le mien » fit-il remarquer « Tu ne peux pas me faire confiance, tu risques la colère de ton père et ses conséquences, et pourtant tu souhaites malgré tout réitérer l’expérience. Tu aimes le danger, oui … mais est-ce ta seule motivation ? » lui demanda-t-il tout en se retournant. Il resta un instant appuyé contre le plan de travail et loin d’attendre sa réponse, l’intendant poursuivit « Tu n’es pas bête, et les aboutissants ne te se sont pas inconnus ; et tu es arrogante, mais pas au point de sous-estimer ce qui peut arriver, aussi je me questionne : pourquoi ? »

Quittant la cafetière, Luciano reprit le même chemin, passa de nouveau derrière sa partenaire, au demeurant un peu trop attrayante malgré la simplicité de son accoutrement.

« — Pourquoi prendre le risque ? » questionna-t-il en glissant derrière elle. Cette fois cependant, Luciano ne reparut pas de l’autre côté, s’attarda plutôt dans son dos. Prenant soin à ne pas renverser son café, l’intendant se pencha sur elle, laissa son visage avoisiner le sien ; se faisant, l’une de ses mèches tomba sur elle, effleurant la peau hâlée de son épaule « Est-ce seulement pour le frisson … » demanda-t-il en se penchant d’avantage. Le temps d’un instant, Luciano laissa le parfum de sa peau le gagner, joua de sa proximité non sans aviser du regard sa réaction. Avec mesure, l’homme laissa les secondes s’écouler, s’étirer, avant de se redresser « … ou bien cherches-tu quelque chose ? » poursuivit-il.

Luciano ne retourna pas à sa place. Au lieu de cela, l’intendant étira un bras pour attraper un croissant, la frôla de son torse, offrant à la jeune femme une nouvelle mitoyenneté dont il se joua encore une fois. Prenant finalement appuis contre l’îlot central, l’intendant demeura aux côtés de Terren, observa son manège terminer de prendre effet … oui, lui aussi savait jouer.

De la même manière qu’il n’avait su trouver dans ses choix une explication rationnelle, Luciano ne s’attendait pas à une réponse de sa part. Il était encore tôt pour prendre du recul sur ce qui c’était passé et malgré la nuit, leur esprit demeuraient encore échauffés par cette nouveauté qui leur était, finalement, tombée dessus sans crier garde. Pourtant, loin de laisser à son esprit l’occasion de digérer tout cela, Isidora pensait déjà à demain, à la prochaine fois, et son pour l’instant présageait un après. Isidora Terren était-elle juste impulsive, ou bien y avait-il derrière ces prises de risque un dessein spécifique, qui pour l’heure échappait à la conscience de l’intendant ?

Finalement, Luciano lui retournait ni plus ni moins sa question.
Posté le Mar 16 Aoû - 12:58
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One Drop too Many (la suite)
FT. LUCIANO VIRIDIS

Dora ne sait simplement pas ce qu’elle a voulu dire par « pour l’instant ». Ces mots la troublent elle-même; un instant elle les soupèse mentalement en tâchant de les déchiffrer. Le blond la questionnera-t-il à leur sujet ? Elle espère vivement que ce ne sera pas le cas. Car ses paroles sous-entendent que cette nuit tous les deux aura une suite; elles suggèrent une relation peut-être plus étendue en durée que ce qu’elle ne l’a d’abord désiré. Doivent-ils mettre des mots sur ce qu’ils sont ? La panique envahit la jeune femme qui ne laisse rien paraître, refusant de se départir de son sourire provocateur ensemencé d’un soupçon généreux de flirt. Partagée entre différents désirs, elle a laissé ses mots dépasser sa pensée et voilà qu’elle se trouve dans l’eau chaude, offrant une ouverture à son rival qu’il ne manquera pas de saisir. Que lui dira-t-elle s’il la questionne ? Après tout, c’est elle qui a commencé en se montrant intrusive sans le savoir, cherchant surtout à tester les motivations de l’homme de Borao, pas exposer l’attrait qu’elle a pour lui. Oh diantre, pourquoi doit-il être attiré par elle ? Pourquoi doit-ce lui faire un tel effet ? Pourtant habituée aux jeux de séduction, la native de Pavlica se trouve rapidement désarçonnée par son amant et éprouve de grandes difficultés à réfléchir de manière convenable. D’autant plus qu’elle ne fait pas confiance en ses propres réflexions. Luciano Viridis ne peut pas susciter chez elle un intérêt… pas vrai ?

Soudain, le blond se relève, attirant sur lui un regard brillant de curiosité. La jeune femme sent sa poitrine s’enfler de désir en le voyant approcher d’elle, puis lourdement retomber de déception alors que l’intendant se faufile une place à la machine à café. Les oreilles bourdonnant et la tête toujours aussi douloureuse, elle jette une œillade par-dessus son épaule pour surveiller les mouvements de son adversaire verbal qui lui livre ses pensées. Quelles questions a-t-il en tête susceptible de flatter son propre égo ? Isidora a du mal à s’en faire une idée, bien naïvement. Finalement, n’y tenant plus, elle se soustrait à l’examen de Luciano en se concentrant sur son petit-déjeuner qu’elle avale non sans une grimace, sentant son estomac protester. À son tour, l’homme politique soulève des réflexions quant à sa motivation, perçant des trous dans la défense qu’elle aurait pu avancer. Cette fois, la jeune femme ne peut rejeter la faute sur l’alcool puisque son système l’a en grande majorité évacué.

Déjà, elle s’auto-flagelle de sa faiblesse : voilà ce à quoi elle s’attendait. Luciano se moque d’elle ! Pestant contre elle-même, elle se reproche de l’avoir invité à nouveau, d’être l’objet de son dédain. Car c’est pour la rabaisser qu’il agit ainsi, n’est-ce pas ? Pour la faire sentir comme une gamine minable qui s’est permis, un soir, de jouer dans la cour des grands ? Qu’espère-t-il qu’elle dise ? Qu’elle aussi n’a pas envie de renoncer aux prémisses de ce qu’ils ont partagé la veille ? Rougissant d’autant plus, elle peste et rage silencieusement, enfonçant ses ongles dans ses cuisses sans oser se retourner vers lui, ne trouvant de toute manière rien à lui répondre qui fasse sens.

Car à elle-même ses agirs manquent de jugement. Ne serait-ce que pour éviter de ternir d’autant plus sa réputation. Que de s’éviter le risque d’être la cible de son rival. Que de déplaire à son père, dont la relation bat déjà de l’aile ? Isidora ne sait pas l’expliquer, tout comme elle aurait été incapable de dire pourquoi elle a lancé la crème glacée sur ce même garçon de Borao plusieurs années plus tôt.

En sentant la présence de Luciano dans son dos, elle sursaute et se raidit, sentant la chaleur du corps de son amant l’envahir, ainsi que son parfum masculin. Il sent bon, lui a-t-elle dit la veille et elle le pense encore, même avec ce relent de café. Frissonnant toute entière, elle ne bougea qu’une fois qu’il avait pris appui sur l’îlot, laissant sur elle l’empreinte de la tentation qui anime ses prunelles d’une lueur étonnamment humble. Pendant un instant qui confirme le triomphe de son interlocuteur sur elle, Isidora reste brutalement silencieuse, à peser sa question et à tenter d’y trouver réponse. Le temps s’étire à l’infini, dans un silence particulier. Puis son corps, comme plus avisé que son esprit, finalement vient se mouvoir. Sa main se dresse, se pose contre la poitrine de l’intendant.

« Tu n’as pas besoin de tout savoir, Luciano Viridis. Il y a des choses qui t’échapperont toujours. » fait-elle d’un ton presque rauque, d’un débit lent. Les mots lui échappent sans qu’elle ne parvienne à les retenir. « Peut-être parce que je n’ai pas trop envie d’être seule à nouveau. C’est vrai que la vie en haut est un peu solitaire parfois. »

Sans masque, sans fioriture. Elle lève les yeux vers lui, sans détacher sa main de sa poitrine.
Posté le Mer 17 Aoû - 17:06
Luciano Viridis
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Une Goutte de Trop

On ne sait jamais rien de ce qui se noue entre les êtres.
Eux-mêmes souvent l'ignorent, et le découvrent en se perdant


Luciano éprouvait-il une quelconque satisfaction à l’idée de voir ses faits et gestes jouer le rôle exacte qu’il leur avait prêté ? Oui, bien sûr, et plus encore lorsqu’il s’agissait de voir Isidora Terren perdre contenance. Maintenant que l’homme n’ignorait plus le pouvoir que son corps avait sur elle, l’attrayante princesse de Pavlica n’avait qu’à bien se tenir, car l’intendant de Borao savait en jouer aussi bien qu’elle. Bien malgré elle, Terren avait trouvé dans le puîné Viridis un adversaire tenace qui, sans forcément être le premier, promettait d’apposer dans sa mémoire un souvenir dont elle aurait bien du mal à se départir. Imbu de lui-même, l’intendant ? Si peu, mais l’homme ne se serait jamais imaginé à le croire s’il n’avait pas eu derrière-lui une expérience qui, au détriment de sa modestie, s’était efforcé à lui donner raison.

Cette fois non plus, Isidora ne fut pas en mesure de lui donner tort. Trahis par le mutisme qui l’avait gagné et qui continuait de la rendre silencieuse bien après le départ de l’intendant, Terren devait désormais composer avec ce regard d’acier qui la fixait. Portant sa tasse à ses lèvres, dans l’attente de sa réponse Luciano épia le moindre de ses gestes, le moindre mouvement … qu’allait-elle donc faire, qu’allait-elle donc répondre ? Partagé, l’intendant ignorait ce qui attisait le plus sa curiosité : la réponse à sa question, ou celle qu’elle ne manquerait pas de lui donner en contrecoup de ce finalement coup bas qu’il lui avait offert ? Prenant une longue gorgée, dans un silence emplis d’attente les secondes s’écoulèrent avec une lenteur indécente.

Dévoilant les prémices d’une réponse, Terren s’anima finalement d’un mouvement et, se levant, déposa une main contre lui. Sous sa chemise, Luciano pouvait sentir la chaleur de sa paume sur son torse et tel un aimant, le contact attira son regard le temps d’un instant. Pourquoi devait-elle susciter chez lui tant d’émois ? Dans sa poitrine, l’intendant percevait son cœur battre plus ardemment, comme s’il avait voulu, de lui-même, faire part de sa présence à cette main qui, malgré leurs ébats de la veille, lui restait encore un peu étrangère.  Tu n’as pas besoin de tout savoir, Luciano Viridis. Était-ce vrai ? Pouvait-il vraiment se passer de "tout savoir", lui qui abhorrait tant laisser les choses aux mains du hasard, à la merci des "peut-être" ? Oui, certaines choses lui échappaient parfois, un temps, longtemps … mais jamais pour toujours. Luciano aimait savoir, aimait connaître, aimait comprendre … et si cela mettait du temps ? Qu’importe. Luciano Viridis était un homme patient, à un point que Terren ne pouvait imaginer. Oui, certaines choses lui échappaient … pour l’instant, pour un temps seulement.

Immobile, le puîné ne manqua pas de soutenir le regard qui se leva vers lui, et silencieux l’homme se perdit un moment dans le pourpre de ces yeux qu’il n’aurait jamais imaginé un jour observer de si près, et encore moins de cette manière. Pour une fois, Luciano n’y percevait nulle arrogance, nulle provocation, nul éclat mutin ou taquin. Les dernières paroles d’Isidora, bien différentes de celles qu’ils s’étaient jusqu’à présent mutuellement accordées, l’avaient laissé dans un état étrange où prônait l’indéniable satisfaction de retrouver celle qu’il avait eu l’occasion de côtoyer la veille. Avait-il douté de sa présence, de son existence ? Peut-être. Isidora Terren lui était encore méconnue, et Luciano peinait encore à faire la distinction entre ce que sa fierté s’affairait à lui cacher et ce qui n’existait simplement pas. Ce matin, pourtant, en cet instant, l’acier de ses yeux gris trahissait cette sorte de soulagement qui l’avait gagné et qui le confortait désormais dans la justesse de son choix. Infime et pourtant visible, inconsciemment l’idée fit naître sur les lèvres de l’homme un sourire léger, que Luciano refréna trop tardivement … trop tard, elle l’avait surement vu. Tant pis.

« — Construisons un pont alors » répondit-il, reprenant sa métaphore usitée bien des heures plus tôt.

S’en souvenait-elle ? Rien n’était moins sûr, pourtant Luciano comptait sur sa mémoire pour lui rappeler ses mots ; ceux-là, et bien d’autres. Portant de nouveau sa tasse à ses lèvres, l’intendant laissa l’instant s’écouler encore un peu avant de finalement le rompre, non sans regret. Quittant sa position, Luciano partir rejoindre sa veste posée de l’autre côté de la table, troqua sa tasse vide contre son verre encore plein. Après l’amertume du café, le smoothie lui parut délicieusement sucré et sa fraicheur termina d’éveiller ses sens et son esprit. Saisissant entre ses dents son croissant encore chaud, le puîné enfila sa veste, chargea ses poches de ses affaires non sans hasarder de temps à autre un regard en direction de la maîtresse des lieux. Attendu autant que redouté, le départ imminent de l’intendant se teintait de deux sentiments quelque peu contradictoires, que la raison de Luciano tentait de ne pas considérer.

« — Merci pour la collation, Terren » déclara-t-il en lui désignant la viennoiserie, qu’il comptait bien manger en rejoignant sa voiture … voiture, qui n’était surement pas passée inaperçue.

Loin d’en avoir tout à fait terminé, l’intendant la gratifia d’une œillade, s’approcha d’elle une nouvelle fois. Du haut de ses presque deux mètres, Luciano laissa son regard la parcourir une dernière fois, l’aviser de haut en bas. Le smoothie avait laissé sur lui une odeur fruitée, qui le suivait encore.

« — A dimanche, Dora »

Usant singulièrement de son surnom, faisant office de promesse le regard de l’intendant se fit un instant plus brûlant. Quittant finalement l’appartement, l’homme de Borao se garda bien de repenser à tout ce qui venait d’arriver, laissant ce projet pour plus tard. Luciano savait cependant que, même s’il refusait pour l’instant d’y penser, les conséquences viendraient rappeler à sa mémoire qu’ils ne pouvaient pas juste faire ce qu’ils voulaient, et que leurs actes et leurs choix promettaient des répercussions à bien des niveaux, qui se devraient d’être assumées. Bien qu’arrogant, le puîné Viridis ne s’imaginait pas un seul instant pouvoir s’en soustraire, et de toutes celles qui l’attendait, celles qui viendraient bouleverser son paysage politique et social était bien le cadet de ses soucis.
Posté le Sam 20 Aoû - 11:38
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One Drop too Many (la suite)
FT. LUCIANO VIRIDIS

Cette fois, Isidora s’offre avec une assurance qu’elle n’est pas certaine de comprendre. Une certitude l’habite, celle qu’hier l’homme de Borao était sincère lorsqu’il a évoqué sa solitude. Malgré sa méfiance naturelle, taillée par sa famille au passé et présent criminel, jamais elle ne mettrait en doute la vérité des mots du puîné. Elle l’a simplement ressenti; même qu’à cet instant de la veille, elle a senti qu’ils étaient pleinement et entièrement sur la même longueur d’onde. Qu’ils se comprenaient. Et que le fait de s’ouvrir sur cette vie de solitude n’a pas seulement eu un impact sur elle, mais aussi sur Luciano. Ainsi ce n’est pas de la peur qui lui fait redresser les yeux, mais bien autre chose, autre chose de plus profond et positif. Hier comme aujourd’hui, le blond mentionne la possibilité de bâtir des ponts. Dora n’a rien d’une bâtisseuse, bien à l’inverse. Son réflexe est de détruire systématiquement tout ce qui menace de durer. Cette fois, elle se garde bien d’avorter dans l’œuf ce qui se fait naissant entre leurs doigts : convaincue que l’homme ne sera qu’une passade dans son petit univers privé, elle l’autorise à briser ses habitudes. Un peu. Juste un peu. Sans le réaliser, ses actions parlent pour elle. Elle a aussi besoin, à ce tournant de sa vie, d’un peu de compagnie pour affronter les tempêtes à venir.

Un pont alors, comme le dit-il si bien. Une alliance. Une relation sans nom et sans visage. Une amitié ? Peut-être. Isidora n’en a pas la moindre idée et cela lui importe peu pour l’instant. Elle se contente de savourer ce bref sourire qu’elle a vu naître sur les traits trop souvent sérieux du Viridis. Le savoir heureux à cette perspective, ne serait-ce qu’un peu, lui fait plus de bien qu’elle ne l’aurait cru. Lui qu’elle estime (et déteste pour cette raison d’ailleurs), lui porter un intérêt sincère, être satisfait à l’idée de la revoir et passer du temps auprès d’elle ? Dora s’en trouve bien plus contente qu’elle ne l’aurait désiré. Ses relations sont teintées habituellement de mensonge et de superficiel : on l’aime pour son argent, pour ce qu’elle veut bien montrer. Mais Luciano a vu hier les pires parts d’elle-même, selon elle du moins. Et il s’éclaire à l’idée de la revoir. Combien elle se sent transportée à cette idée ! Devant son sourire donc, elle s’en permet un à son tour avant de se détacher finalement de lui pour terminer son repas. Son estomac lui semble moins lourd tout à coup. Même qu’elle se sent étonnamment légère.

Soulagée tout autant que déçue de le voir reprendre ses affaires pour se préparer à partir, la jeune femme soupire dans sa tasse en avalant une dernière gorgée d’un café trop froid à son goût. Elle l’observe tandis qu’il lui jette de nombreux regards, cherchant à ne pas s’en amuser. Puis finalement elle le laisse s’approcher et laisse l’air se charger entre eux. Elle se contente d’hocher la tête avec un sourire malicieux à ses remerciements, tentée d’avancer une fois de plus l’histoire du piment, mais décide plutôt de laisser couler. À dimanche, dit-il, causant chez elle de nombreux remous, dont une certaine nervosité. Habituellement, la jeune femme est bien satisfaite de se séparer de l’intendant et espère voir leur prochaine rencontre repoussée le plus longtemps possible. Mais cette fois…

« À dimanche, Luci. »

Longtemps après son départ, Isidora de retour dans son lit met un long moment à trouver le sommeil, encore habitée de sa présence. Troublée par les récents événements, elle se demande bien où cette histoire les mènera. L’odeur de Luciano dans ses draps ne l’aide en rien à trouver le repos.
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One Drop too Many | DORIANO EP. II Pt. 2

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