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Histoire de lycéens || Louysa

Posté le Jeu 2 Juin - 6:42
Leysa Bracstor
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[Flashback] Préparation d'exposé
ft. @Loup Kelder

La vie - les cours - la professeure d'histoire qui parle et parle encore. La classe qui semble s'endormir parce que bon sang, enseignante n'a pas vraiment l'air de mettre du sien. Pourtant, y en a bien une qui contraste avec l'ambiance calme et pas très éveillée - s'agite dans le milieu, près des fenêtres, la gosse qui pioche un stylo puis un autre, qui, on ne sait comment, a le temps de souligner - surligner - colorer - le cahier de notes, de rédiger de jolis mots sans perdre une miette de ce qu'il se dit à l'oral. Elle semble s'amuser, toujours ce sourire scotché au visage - mais fait du bruit surtout, à gommer, crayonner, griffonner - ça ne doit pas trop déranger comme on ne lui fait pas remarquer. Et quand presque sonne l'heure de la fin - libération pour la majorité des élèves - voilà qu'on énonce les devoirs. "Comme il nous reste peu de temps, je vais moi-même faire les duo qui devront travailler ensemble. Je vous le répète, je vous laisse le choix du sujet de votre exposé et sa direction, mais je veux de réelles recherches de votre part." Elle souffle Leysa, parce qu'elle sent qu'elle va être séparée de son frangin - et que ça lui fera passer du temps éloigné d'Anubis en plus de ça.

"Loup et Leysa, vous serez ensemble." Moment de latence - c'est qui Loup, déjà ? Ah oui ! Le gamin avec la jolie canne blanche et des lunettes de stars tout le temps. Sonnerie retentie - hop, sur ses deux pieds, affaires rangées et essaie d'attraper le Kelder avant de le perdre dans la foule. "Eh euh, Loup ?" Interroge quand le trouve devant la porte. "Ca te va si on va à la bibliothèque après les cours ? Plus tôt on s'y met plus vite ça sera fini !" Comment ça elle s'en fout de la qualité du travail ? Non, elle y a juste pas pensé c'est tout. Entend son prénom à l'autre bout du couloir, lui demandant de se dépêcher d'aller en récréation - ses amis menaçant de ne pas l'attendre. Oui, bon, elle est pressée la gosse. "Super si ça te va ! A plus tard alors !" Est-ce qu'elle a seulement attendu sa réponse avant de déguerpir comme une fusée ? Clairement à l'opposée de l'idée (misogyne) qu'on peut se faire d'une calme et docile jeune fille, court dans les couloirs et rit à gorge déployée - et ce, jusqu'à la fin de la journée.

Devant la porte de la bibliothèque quand même, elle est en proie au doute : est-ce qu'elle a dit qu'ils devaient s'attendre devant ou à l'intérieur ? Est-ce qu'elle l'a dit seulement ? Elle aurait dû le suivre après la fin des cours plutôt que d'embêter Isaïah et de lui faire promettre de bien s'occuper d'Anubis pendant son absence (et surtout de ne pas s'entrainer sans elle, manquerait plus qu'il prenne de l'avance). Deuxième doute, est-ce qu'au moins il avait dit oui à leur rencontre de ce soir. Gigote bêtement devant la porte - se sent pas très fufute sur l'instant. Bon, tant pis, elle verra bien s'il se cache derrière la porte - la pousse alors, pour voir que la pièce semble vide de présence et de vie - faut-il préciser qu'elle aime pas trop les librairies ? L'angoisse, personne parle et on s'autorise à peine de respirer pour ne pas embêter - typiquement le genre de règle qu'elle aime briser. Avec la discrétion d'un Phanpy referme la porte - il ne doit pas encore être là - à moins qu'il soit dans le fond ? Vraiment, pauvre gamine ne sait pas quoi faire, peut-être qu'elle devrait crier son nom ? Sent que ce n'est pas une bonne idée, mais c'est si tentant... 
Posté le Jeu 2 Juin - 19:26
Loup Kelder
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• Histoire de lycéens •

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• Loup & Leysa •

xx novembre 2021, fin de la matinée.

Je n'étais pas du genre à perdre ma concentration en cours. Conséquence directe des contraintes de ma cécité : céder à la moindre coupure de rythme signifiait sacrifier de nombreuses minutes à la corriger, et si je savais les enseignants tout à fait en capacité de me ramener sur le bon chemin pour peu que j'en fisse la demande, j'étais également conscient de l'effet indésirable des interruptions intempestives sur la classe. Les arrêts trop fréquents dissipaient très vite l'attention limitée de mes camarades, qui avaient alors tôt fait de réduire à néant tout espoir du professeur de retrouver le fil de sa leçon... et sa patience par la même occasion. Je n'appréciais pas d'infliger ce triste sort à ceux qui se démenaient pour me procurer la meilleure scolarité possible - et encore moins me montrer incapable de suivre le cours au même titre que les élèves voyants - alors je faisais généralement de mon mieux pour garder, à défaut de l’œil, au moins l'esprit vif, et rester réceptif au déroulement des cours, aussi fastidieux fût-il.

Mais en dépit de mes efforts, conserver ma vigilance se révélait parfois difficile lorsque le professeur lui-même ne s'illustrait pas par son enthousiasme débordant. C'était le cas ce jour-là : le cours d'histoire, fort incommodément placé juste avant la pause du midi, semblait distordre Dialga avec lui dans sa lente agonie, et ce n'était pas le monologue monotone de notre institutrice qui allait parvenir à abréger ses souffrances. J'eus beau mobiliser toute ma volonté, rien n'y faisait : mon cerveau aspirait bien plus à dériver vers les horizons tentateurs de la rêverie qu'à supporter le manque flagrant d'énergie d'un récit au fond à peine plus intéressant que la forme. Même Oracle, autorisée à rester debout près de moi pour me seconder, avait dû se laisser sombrer derrière son allure de statue, fort pratique en pareilles circonstances. Les doigts mollement rabattus sur le clavier de mon ordinateur, je réprimai un soupir alors que les minutes persistaient à s'égrener sans mettre fin à ce supplice. Au moins, je n'étais pas le seul à succomber à l'apathie : pour l'une des rares fois de son existence, la classe entière observait un silence religieux induit, à n'en pas douter, par l'état de quasi-sommeil qui nous imprégnait. Ne pas devoir réclamer le calme afin de mieux entendre le cours était un agréable changement de mes habitudes, néanmoins la satisfaction de cette petite accalmie se voyait gâchée par la torpeur progressive qui étreignait mes membres autant que le discours éteint de notre oratrice. Quelque part depuis l'autre côté de la salle, je percevais les grattements furieux d'un crayon sur le papier qui soulignait, par son entrain inversement proportionnel au nôtre, la léthargie du reste de l'assemblée. Quelqu'un prenait goût à la leçon, semblait-il. Je ne pouvais que saluer sa motivation ; pour ma part, j'avais abandonné depuis longtemps l'idée de prendre notes et m'étais résigné, non sans une pointe de honte, à profiter des résumés numérisés auxquels ma condition d'aveugle me donnait accès. Je n'étais pas très fier d'user ainsi de mon handicap, mais ce n'était pas comme si je me permettais souvent cette relâche.

Ah ! Comme j'aurais aimé savoir combien de temps demeurait avant que... L'annonce des devoirs devança mon désir et provoqua un regain général d'intérêt de la part de ma classe - autant dû au soulagement de la liberté prochaine qu'au mécontentement suscité par la perspective du travail à rendre. Rappelé à moi par la hausse du ton de l'enseignante alors qu'elle répétait les consignes de l'exercice, je me redressai un peu, curieux de savoir qui donc deviendrait mon binôme.  

« Loup et Leysa, vous serez ensemble. » Je plissai le front sous le coup de la réflexion. Le nom ne m'était pas inconnu, bien entendu, mais il me fallut produire quelque effort pour lui accoler une définition. Je n'avais encore jamais côtoyé la fille qui le portait, ni dans le cadre du travail ni en-dehors ; notre collaboration serait donc une expérience tout à fait inédite. J'espérais que Leysa ne causerait pas trop de remue-ménage à l'idée d'être associée à l'aveugle du lot. J'avais plus que démontré mes capacités depuis les précédentes années, néanmoins il n'était pas si rare que j'entendisse encore des murmures disgracieux à mon égard lorsqu'il s'agissait de souffrir ma présence en projet groupé. Ce n'était pas systématique, et j'avais déjà travaillé auprès de personnes assez accueillantes pour que notre labeur commun fût récompensé, mais chaque critique portée à l'encontre de ma cécité était une critique de trop. Évidemment : en cas de problème, c'était bien plus facile de faire porter la responsabilité sur l'infirmité de l'autre plutôt que d'assumer son échec personnel.

La sonnerie nous délivra enfin de notre calvaire, et ce fut sans dissimuler ma hâte que je remballai mes affaires à l'unisson des autres. L'effervescence soudaine réveilla Oracle - je sentis l'ondoiement hagard de son esprit à travers le mien - et tandis que je veillai à déconnecter mon ordinateur pour le glisser avec précaution dans mon sac, elle se mit à guetter le flot des lycéens qui se pressait entre les rangées. Lorsque j'eus fini de me préparer, je posai une main légère sur sa tête. « Dis-moi, est-ce que tu vois Leysa ? » Je ne savais si ma partenaire assignée s'occuperait de quérir mon avis sur le programme à tenir pour cet exposé. Le bon sens, couplé à mon insatiable besoin d'organisation, me dictait de ne pas tarder à déterminer un créneau pour se mettre au travail, aussi comptais-je bien lui toucher un mot afin de nous accorder au plus tôt. Oracle fut prompte à discerner la concernée parmi la masse impatiente autour de nous, et je fus heureux de constater qu'elle nous cherchait aussi. Bien, c'était déjà un bon point : je n'aurais peut-être pas affaire à une procrastinatrice.

« Eh euh, Loup ? » (Elle n'attendit pas ma réponse pour enchaîner :)
« Ça te va si on va à la bibliothèque après les cours ? Plus tôt on s'y met plus vite ça sera fini ! » Son empressement me décontenança un peu, néanmoins je ne pouvais qu'approuver sa démarche - et ne me privai pas de saisir au vol cette offre inopinée. « Oh ! Bien sûr, le plus tôt sera le mieux, » confirmai-je d'un ton enjoué. Un appel têtu résonna depuis le couloir ; de toute évidence, Leysa était demandée, mais n'en déplaisait à ses amis, le travail passerait avant. Ils n'avaient guère à s'inquiéter, cela dit. Nous ne prendrions pas longtemps à décider des détails de la réunion. « Est-ce que nous...

— Super si ça te va ! À plus tard alors ! » Une série de pas précipités m'informa qu'elle venait de me planter là. Stupéfait, j'en restai bouche bée quelques secondes, dans une attitude qui n'avait certainement rien de très digne. Je repris contenance en même temps que je me renfrognai. Au moins avait-elle eu la politesse de m'indiquer son départ, mais elle venait de perdre l'estime que sa proactivité avait remporté à mes yeux.

La journée se passa sans trop d'événements notables, et ainsi nous arrivâmes à l'horaire convenu. Enfin, c'était là une expression généreuse : Leysa ne m'avait pas donné l'heure précise du rendez-vous, et je savais à peine si je devais tenter de la rejoindre avant de me rendre à la bibliothèque. Toujours un peu agacé par sa nébulosité, je résolus de ne pas attendre son bon vouloir et de rallier dès que possible la vaste pièce à livres, dont la sérénité et la bonne odeur de papier antique me rendait nostalgique de ces larges ouvrages que je ne pourrais jamais lire.

Guidé par Oracle, je m'installai à une table déserte, savourant la tranquillité de l'endroit et sa faible fréquentation. J'aimais m'y retrouver de temps à autre pour poursuivre mes devoirs en avance : l'accès à de grands bureaux et à des prises électriques facilitait l'usage de mon ordinateur, sans lequel j'étais pour ainsi dire démuni. La machine s'avérait indispensable pour réviser mes leçons - on ne pouvait pas tout imprimer en braille, les feuillets prenaient très vite de la place et les classeurs devenaient alors intransportables - ou même réaliser les exercices demandés, si bien que la bibliothèque était très vite devenue un incontournable de mon travail personnel au lycée, que ce fût en groupe ou non. En cela, j'étais assez content que Leysa l'eût proposée d'elle-même : il m'était arrivé d'entendre certains rechigner à l'idée de traîner parmi les rayonnages au lieu de simplement se rendre dans nos foyers, mais s'ils paraissaient motivés à l'idée de partager un après-midi chez l'un ou l'autre, j'étais moins convaincu que leur application à la tâche suivît le mouvement avec autant de ferveur.

Et puis, il régnait toujours en ces lieux un silence cérémonieux, que mes oreilles accueillaient comme une grâce après les sollicitations presque ininterrompues du monde extérieur.

Rasséréné par la paix de l'endroit, j'installai mes affaires sans trop me presser. Oracle m'avait amené à ma place préférée, au fin fond de la bibliothèque : là, j'étais sûr que peu de visiteurs indésirables viendraient troubler ma retraite. Je songeais après-coup que Leysa aurait peut-être elle aussi du mal à aviser ma présence, et bien qu'une part de moi n'y voyait que justice après le traitement expéditif qu'elle m'avait réservé, mon éducation ne m'autorisait pas à lui attester une telle indélicatesse.  « Oracle ? Tu veux bien aller surveiller l'allée et me prévenir si Leysa arrive ? » La Xatu ne répondit rien, cependant une vague d'acquiescement caressa mon esprit tandis qu'elle quittait son poste à côté de ma chaise. Je ne sus combien de temps s'était écoulé avant que je perçusse une pichenette psychique interpeler ma conscience : le troisième membre de notre équipe avait débarqué. Canne en main, je me levai pour rejoindre Oracle à la lisière de notre sanctuaire savamment dissimulé, espérant que cette manifestation de vie attirerait l'attention de ma camarade. Hors de question de s'égosiller après elle comme un malpropre et profaner la quiétude ambiante ! J'attendis donc qu'elle vînt à moi de son propre chef.

« Rebonjour, » fis-je lorsque je fus assuré de sa présence, la voix modulée pour ne pas perturber les quelques âmes studieuses qui hantaient encore les lieux. « Comme tu ne m'avais pas dit à quelle heure te retrouver, j'ai préféré prendre les devants. Je suis installé juste derrière. C'est une table que je connais bien, nous ne devrions pas être trop ennuyés par le passage... Quoiqu'il n'y en ait pas beaucoup, j'en conviens, » me permis-je de plaisanter.  Puisque nous étions amenés à collaborer, autant établir une bonne entente dès que possible. Quand bien même la jeune fille se montrerait-elle discourtoise, ce n'était pas une raison pour tirer un trait sur mes bonnes manières.

Encadré par Leysa d'un côté, Oracle de l'autre, je me rendis jusqu'à la table susmentionnée où je me laissai choir de nouveau sur la chaise que j'avais laissée tirée, afin de pouvoir la repérer.
« Je t'en prie, installe-toi où tu veux... Même si mon ordinateur prend de la place, je pense que tu devrais avoir l'embarras du choix, » lui indiquai-je avec affabilité.

Et même si ce n'était pas le cas, elle devrait faire avec, malheureusement. Pour elle, c'était une question de confort ; pour moi, une nécessité...

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• Lyr'se Aquilae •
Posté le Ven 3 Juin - 12:49
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[Flashback] Préparation d'exposé
ft. @Loup Kelder

C’que la journée avait été courte - quoique longue comparée à certaines aux autres - le concept du temps toujours si subjectif ; pour Leysa les journées ne comptent jamais assez d’heures pour faire tout ce qu’elle souhaite faire - s'entraîner, s'amuser, se renseigner, gagner de l'argent et explorer les contrer. Preuve en est, elle a à peine le temps de donner rendez-vous au Kelder qu’on happe sa concentration ailleurs - le monde ne fait que tourner tout autour et si elle ne saisit pas l’occasion, elle oubliera dans la foulée - c'est clairement un problème de trop plein d'énergie qu'elle vous dire, la vérité se cacher dans un déficit d'attention prolongé, symptôme de peut être quelque chose de plus ennuyant. A cette image forgée, morveuse entend à peine la réponse du camarade après lui avoir proposé de se retrouver, et lui fait un signe de la main au moment où elle s’esquive pour aller s’amuser avec les copains. Hein, il a dit quelque chose et elle l’a coupé ? Non, elle croit pas Leysa, elle s’en serait rendu compte quand même - ou pas, qu’en sait-elle, les pensées sont déjà portées sur les jolies chaussures fleuris de la demoiselle un peu plus loin. Nouvel appel du frère pour qu’elle continue son chemin, se souvenant qu’elle doit retrouver ce groupe de copain.

Et voilà que, en un claquement de doigt (elle exagère à peine) la journée est terminée - alors gamine se retrouve bêtement à attendre devant la porte de la bibliothèque, hésitante, se retenant de plus en plus de hurler à travers la pièce pour s’informer de la présence du collègue d’exposé. C’est une très mauvaise idée mais - inspiration - expiration, un pokémon qui sort de l’un des rayons. Un xatu, non ? L’éternel acolyte de Loup, certainement le fait le plus marquant qu’elle avait retenu chez lui puisqu’elle avait tenté un caprice à l’école pour y amener Anubis également. S’en rapproche enfin alors que la créature n’est plus très loin, se positionnant à sa hauteur et parlant comme si les lieux n’étaient pas régis par la loi la plus ennuyeuse qui soit : parler à voix basse. “Coucou toi, t’es le pokémon de Loup, non ? Ca veut dire qu’il est ici, oh, mais, tu es bien mignon… mignonne peut-être ? Je suis désolée je ne sais pas encore faire la différence entre un et une Xatu, haha.” Le ton est plus doux lorsqu’il s’agit de s’adresser aux pokémons, comme fascinée par leur présence, calmée par leur existence. Tellement qu’elle n’en voit pas le camarade arriver à leur hauteur - du moins pas jusqu’à ce qu’un petit mouvement au loin ne l’interpelle.

“Oh tiens ! Te voilà !” Détourne son attention pour la donner au jeune homme - un rebonjour contrôlé et murmuré la rappelle à l'ordre cependant. Oups, les mains viennent se croiser sur la bouche de la Bracstor qui se souvient à présent que l'endroit demande d’être calme et de ne pas profaner ce silence mortel. Arceux sait pourtant qu’elle peut aimer les livres, mais les lieux qui les renferment la font fuir comme un abra apeuré. “Désolée, j’oublie tout le temps qu’il ne faut pas parler trop fort.” Les yeux rivés sur le sol, un peu honteuse tout de même de donner de suite une mauvaise impression d’elle, les lèvres pincées. Mais finalement l’adolescent concentre la conversation sur le but de leur présence ici. Mais une seule information reste dans l’esprit de la dresseuse : il parle sacrément bien le bougre. Se souvient alors qu’il passe souvent à la télé, dans des conférences, il doit avoir l’habitude. Sûr que c’est pas elle avec ses mots directs -malmenés- et sa langue fourchue. “Oh, d’accord.” En contrôlant le ton sa voix, basse mais restant enjouée comme toujours. Elle n’a pas vraiment compris la blague - ou plutôt, la trouve dénuée d’humour alors ne la relève pas. Gamine n’a de toute façon sûrement pas la subtilité pour apprécier les plaisanteries d’une personne bien éduquée.

Elle le suit finalement, trépidante d’impatience parce que même si on lui prête volontiers le titre d’idiote de l’école, Leysa aime observer et apprendre du monde qui l’entoure. Loup, d’ailleurs, bien qu’il n’y voit rien (de ce qu’on raconte), a une démarche assurée et alors qu’elle s’attend à ce qu’il se cogne au bureau ou à la chaise, s’assoie de la manière la plus simple qui soit. Éveille la curiosité - est-ce l’habitude, a-t-il mémorisé les distances, où est-ce ici que réside l’importance de la présence du pokémon juste à côté ? Kedler reprend la parole - et Leysa se surprend à être bien plus silencieuse qu’à l’accoutumée. “Je t'en prie, installe-toi où tu veux... Même si mon ordinateur prend de la place, je pense que tu devrais avoir l'embarras du choix.” Froncement de sourcils incertains - bien que l’attitude semble polie et aimable, elle a du mal à cerner le personnage et a toujours cette impression étrange qu’il réside, dans le fond des mots, des formules implicites, titillant son égo.

“J’m’assoie à côté alors, ça sera plus pratique comme ça !” Et ça lui permettra d’observer cet ordinateur qui est également une curiosité, en soit, pour elle, ses stylos et ses feuilles de papiers. Avec les mots s’accompagnent les gestes, tire la chaise à la gauche du garçon - grince - s’arrête, grimace, la soulève pour la déplacer - apprend. Enfin s’installe convenablement, sortant de quoi prendre des notes et ses crayons de couleur, posés juste à côté de la richesse du brun. Voilà qui est fait, regarde à droite, à gauche, l’écran du camarade, le Xatu. Oh, c’est l’occasion. “Comment s’appelle ton ami.e ? c’est un mâle ou une femelle ? Oh, les Xatu peuvent être genrés ?” Elle n’en est pas sûr, tient, sort un petit carnet également à côté pour y marquer l’info quand il lui aura donné. “D’ailleurs maintenant que j’y pense, j’ai toujours trouvé ta canne super jolie, elle pète la classe.” Sincèrement. Oublie peut-être un peu vite que le garçon ne doit pas avoir idée de ce à quoi ressemble l’objet, outre dans sa forme, autant que leur présence principale en ses lieux - jusqu’à ce que. “Oh, j’avais pas remarqué, c’est quoi ?” Pointe du doigt en se rapprochant un peu, penchée en avant - trop bête Leysa. “pardon, euh, la genre de tablette devant ton ordinateur ?” Elle a envie de toucher mais se retient - si Anubis savait comme elle fait des efforts pour ne pas trop empiéter sur le confort du gamin, il serait si fier d’elle.

Elle se sent à l’aise, pourtant - est-ce qu’elle s’est déjà retrouvée dans un état différent seulement ? Sûrement, mais ces souvenirs là n’ont pas à refaire surface maintenant. Sur la chaise, elle croise ses jambes en tailleur et prend de quoi noter sur ces dernières - confortable. “Bon, du coup, y avait un sujet qui t’intéressais particulièrement ? Moi j’suis pas difficile, tant que ça parle de pokémon…” et ça tombe bien, l’Histoire a été modelée par ces derniers. C’est peut-être bien la seule matière où ses notes dépassent largement la moyenne.
 
Posté le Ven 3 Juin - 19:14
Loup Kelder
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Jeune énergie. La fougue de la vie.

Nul besoin d'affecter une grande vigilance pour s'acquitter de sa tâche avec excellence. Celle dont la venue était attendue ne s'était pas gênée pour se faire remarquer. Un grincement de bois remua le silence, un claquement sonore secoua la charpente cependant qu'une silhouette agitée, longue veste et lunettes sur la tête, investissait la quiétude du sanctuaire sans observer la révérence qui était pourtant de mise en ces lieux. Si elle en fut offensée, sa réprobation n'affleura pas, bien sûr, à la surface de son visage de statue. L’œil impavide, l'expression figée, sculptée par l'essence d'une inertie coulée dans ses veines, elle se contenta d'approcher la pétillante humaine jusqu'à une distance estimée suffisante, puis attendit que l'autre lançât à sa rencontre un allant soulagé de recevoir une invitation parmi les allées frappées d'atonie. Elle pépia, l'oisillonne, comme si rien ne devait empêcher son chant entraînant de s'exprimer, et surtout pas les exigences inflexibles imposées par ceux des siens qui assuraient l'ordre du nid-de-savoir. La source de sa rengaine ne s'émut pas, ne cilla pas ses paupières fendues, ne décrocha pas ses mandibules solidement scellées ; elle lui rendit un regard neutre, ni vraiment vide ni pourvu d'intérêt. En face, la psalmodie devint gazouillis alors que la juvénile s'attardait sur elle, très intriguée, trop, même. Elle aurait voulu mettre un terme à sa ritournelle, et elle ne voyait qu'un seul moyen pour se venir en aide. Par chance, c'était aussi la raison pour laquelle elle avait été poussée vers ce bec trop grand ouvert.

Elle étira son esprit pour frôler celui de son aiglon, plus loin, dissimulé derrière quelques rayons : il viendrait la tirer de cette attention indésirée dont elle subissait l'affront. C'était le rôle de son oisillon de répondre aux questions, pas à elle, non ! Avec bonheur, l'aiglon avait noté son apostrophe. Il lui en renvoya l'écho, pensée ricochet, elle aurait souri si elle en avait eu la capacité : leur complicité était bien l'une des rares satisfactions en mesure de lui esquisser une émotion. Le jeune oiseau débarqua bientôt, mené jusqu'à elle par l'appel de son esprit comme la lumière attirait la phalène, et enfin elle pouvait s'en remettre à lui, s'effacer comme à l'accoutumée pour le guider dans le néant de ses jours, dans la nuit de sa vie.

Fougue de la jeunesse, énergie de la vie.


* * *

« Oh tiens ! Te voilà ! » Encore une fois, son exclamation me laissa circonspect, d'autant plus qu'elle venait perturber la tranquillité fondamentale de toute bibliothèque qui se respectait ; néanmoins, déterminé à me comporter avec plus de décence, je lui rendis son salut - bien que je me permisse tout de même, par le choix d'un ton mesuré, de lui signifier en douceur son impolitesse. Le message parut être entendu, puisqu'elle me transmit aussitôt : « Désolée, j’oublie tout le temps qu’il ne faut pas parler trop fort. » Sa contrition me sembla au moins aussi sincère que l'entrain qu'elle avait affiché plus tôt. Je poursuivis donc comme si de rien n'était, satisfait de savoir que nous étions à présent sur la même longueur d'onde.

« Oh, d'accord. » Même deux tons plus bas, son emballement sourdait encore derrière ses mots. Je ne sus si elle avait saisi mon trait d'esprit, mais même si ce n'était pas le cas, elle n'en fit aucune remarque et préféra m'emboîter le pas avec une docilité qui ne manqua pas de me surprendre, au vu de l'excitation dont elle avait fait preuve.

Je me rassis à ma chaise et l'invitai cordialement à faire de même. La réponse, comme toujours, ne traîna pas. « J’m’assois à côté alors, ça sera plus pratique comme ça ! » Et de joindre le geste à la parole en se précipitant à ma senestre pour tirer son propre siège dans un vacarme de tous les diables - qui s'interrompit bien vite lorsqu'elle réalisa son erreur. Sur le coup du bruit inattendu qui vint agresser la sensibilité de mes tympans, je ne pus réprimer un rictus empreint de crispation. Je contins de justesse la pique acerbe qui me titillait les lèvres ; à la place, je me bornai à écouter les froissements et cliquètements des affaires qu'elle disposait à son aise sur la table. Lorsque le calme revenu me fit croire qu'elle en avait terminé, j'ouvris la bouche pour nous lancer dans le vif du sujet... et sous-estimai en beauté la rapidité avec laquelle son esprit crépitait dans tous les sens, s'enflammait autour d'un centre d'intérêt sitôt que le précédent avait soufflé ses dernières cendres. « Comment s’appelle ton ami'e ? C’est un mâle ou une femelle ? Oh, les Xatu peuvent être genrés ? D’ailleurs maintenant que j’y pense, j’ai toujours trouvé ta canne super jolie, elle pète la classe. »

Le flot des questions qui s'enchaîna sans se suivre tout à fait me laissa interdit une fraction de seconde. « Oh, hm, merci beaucoup, » fis-je un peu platement. Ce n'était pas dans mes habitudes d'être à court de répartie, mais il fallait admettre que je n'avais pas non plus coutume d'être confronté à un esprit si... vigoureux... et éparpillé. Il m'en fallait plus pour m'ébranler, cependant, et discourir sur mon Pokémon et ma tenue était encore le meilleur moyen de me faire reprendre contenance. « J'en suis assez fier moi-même. J'ai personnellement donné à l'artisan les détails de ce que je désirais et le résultat a correspondu sans faillir à toutes mes exigences, » expliquai-je tout en caressant du pouce les arabesques gravées de l'instrument, que j'avais déposé à ma portée, contre le bureau. « Quant à Oracle... C'est une femelle et oui, les Xatu peuvent être genrés. » À la mention de son nom, l'oiselle se piqua un peu plus d'intérêt pour notre conversation, ce qui se traduisit par un remous psychique de mon côté du lien, et une absence totale de changement dans son attitude pour le reste du monde. « De ce que j'en sais, il y a un léger dimorphisme sexuel entre les Xatu mâles et femelles. Les oiseaux ont trois rayures sur le bas du corps, et les oiselles seulement deux. » Était-ce moi, ou percevai-je le grattement fébrile d'une pointe sur le papier depuis l'endroit où Leysa avait déposé ses cahiers ? « Mais bien sûr, je ne me suis jamais amusé à vérifier. Cela dit, je pense pouvoir faire mentir le proverbe et croire sans les voir les observations des scientifiques. Il sont, à mon humble avis, plus savants et mieux renseignés que moi sur leur sujet. »

Une agitation subite, un bruissement de textile, une présence que je sentis envahir d'un peu trop près mon intimité : j'eus un léger mouvement de recul instinctif alors que Leysa s'extasiait. « Oh, j’avais pas remarqué, c’est quoi ?

— Fais attention, s'il te plaît. » Cette fois, la remarque fusa. Je voulais bien me montrer patient, mais si elle commençait à menacer l'intégrité de mon espace personnel par ses gesticulations irréfléchies, je devrais me résoudre à lui faire réaliser son inconduite, quitte à durcir le ton.

« Pardon, euh, la genre de tablette devant ton ordinateur ? » Ah ! Elle était intriguée par la plage braille. Toujours un peu agacé, je fis l'effort de satisfaire sa curiosité tout en conservant un ton égal. « C'est une plage braille. Comme je ne peux pas franchement lire ce qui est à l'écran, j'ai besoin d'un intermédiaire. Cette petite machine - petite figurativement, s'entend - me permet de traduire ce qui est affiché en braille, et d'écrire aussi. Il y a une synthèse vocale, mais j'évite de m'en servir au lycée... Le bruit ambiant peut rendre la chose malaisée. » Surtout, je préférai m'obliger à travailler l'écrit plutôt que de me reposer sur l'assistance vocale, sous peine de compromettre mon orthographe déjà très mise à mal par ma cécité ; mais cela, je me gardai bien de l'avouer à ma camarade.

Nous en vînmes finalement à discuter de ce qui nous avait réunis ici en premier lieu. Alors que Leysa se préparait à travailler, d'autres froissements de tissu retentirent à ma gauche, vite suivis par le claquement ondoyant caractéristique de pages qu'on feuilletait. « Bon, du coup, y avait un sujet qui t’intéressait particulièrement ? Moi j’suis pas difficile, tant que ça parle de Pokémon… »

Je m'accordai un instant de réflexion. « L'Histoire et les Pokémon... Ce sont deux thèmes très vastes. Tu n'as vraiment pas de directions plus précises ? Enfin, je te rassure tout de suite, travailler sur les Pokémon dans l'Histoire ne me pose pas de souci. Mais avec une telle amplitude d'action, nous pouvons aussi bien couvrir les civilisations antiques et les prémices de la cohabitation inter-espèce que nous intéresser à des époques plus récentes comme, par exemple, la révolution industrielle de Galar et son influence sur les Smogogo autochtones... Ou bien nous pouvons nous projeter dans le contemporain (d'aucun dirait l'avenir ?) en parlant des avancées scientifiques qui ont permis la création de Pokémon comme Porygon... » Au fil de mes énumérations, je me pris à songer que faire étalage de nos possibilités à Leysa n'était peut-être pas la plus brillante des idées. Le risque qu'elle voulût papillonner s'en trouvait décuplé, et je doutais de pouvoir compter sur son aptitude à trancher...  « Mais si tu tiens vraiment à ce que je nous fixe un axe de recherches, alors je préfèrerais autant partir sur l'Antiquité. J'aime beaucoup cette période et je dois avouer que je suis intrigué par ce qu'on pourrait découvrir sur les premières civilisations humaines et les Pokémon qu'elles ont côtoyés. Travailler sur les Kaorine, les Golemastoc et les Tutankafer a quelque chose d'un peu enthousiasmant, tu ne trouves pas ? » ajoutai-je d'un ton enjoué, dans l'espoir que ma motivation se communiquerait à la sienne - et nous épargnerait, ce faisant, un égarement aussi chronophage qu'improductif. « C'est un peu comme si on jouait aux archéologues, le temps d'un instant. » 

Plutôt satisfait de mon initiative, j'attendis sa réponse, non sans croiser métaphoriquement les doigts pour qu'elle ne se dispersât pas de façon inconsidérée.   

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Posté le Sam 4 Juin - 5:47
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[Flashback] Préparation d'exposé
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Energie frivole - attention s’envole dans toutes les directions - pourtant sait être retenue par quelques exceptions. Xatu en est la preuve, tandis qu’elle lui parle, cherche à établir la communication - à laquelle le pokémon n’est que peu réceptif. Instant de frustration vite remplacé par une curiosité sans nom - l’oiseau devient mystère, semble animé d’un simple devoir, celui de guider le camarade qui apparaît enfin dans le champ de vision. S’en rapproche alors, exclamation briseuse de règles - Leysa, en sa simple présence, casse le calme du lieu serein. S’excuse toutefois lorsqu’il lui fait remarquer subtilement ses méfaits - se demande un instant s’ils vont réussir à se supporter l’un et l’autre avant de le suivre docilement. Enchaîne les bourdes en tuant une fois de plus le silence déjà mortel - fugace lucidité lui rappelle pourquoi elle déteste tant cela - se crispe à côté d’elle un enfant qui doit apprécier la sérénité, fait l’effort de soulever la chaise pour s’y installer. Sourire, lui, étincelle de curiosité - enfant n’a jamais eu l’occasion de découvrir celui à sa droite, ou le pokémon à ses côtés. S’y intéresse encore, ne lui en déplaise, gamine ne démord pas, jamais - un point qui irrite bien ceux qui composent son entourage, à commencer par la grande-sœur.

Est-ce elle qui parle trop vite ou lui qui a du mal à se faire au fil de ses pensées ? Qu’importe, jeune fille a le temps de passer d’un sujet à l’autre sans oublier le premier - ne le fera qu’une fois que l’appétit sera rassasié. Marque une pause toutefois quand jolie bouche du garçon s’entrouvre pour remercier dans un ton qui la laisse pensive, jusqu’à perdre le rictus éternel - contraste avec sa gaieté naturelle et sa sincérité exacerbée, répond comme si cela lui était indifférent. Mais peut-être est-il juste déstabilisé par le phénomène qui se joue à quelques centimètres de lui ? Fierté révélée, semble comme reprendre de vie - ravive l’étirement naturel sur les lèvres. Histoire est contée, de quoi la maintenir attentive - presque qu'admirative alors qu’elle suit de ses prunelles les mouvements doux sur le bois ornementé. Se tournent ensuite vers le - la Xatu. Oracle - calme et indifférente dans l’apparence à ce qu’il se passe autour d’elle - a-t-elle déjà tant vu de l’avenir que le présent ne la surprend plus ? Leysa aimerait savoir ce qu’il se passe dans cet esprit si mystérieux. Mais les informations révélées ne manquent pas de la tirer de ses pensées - et dès lors elle note ce qu’il se dit dans son précieux carnet d’observation - coup d'œil pour vérifier. “Oh ouiii, Oracle en a deux c’est vrai !” Surprise toutefois par l’humilité et la justesse de ses pensées, informant qu’il n’est en rien la source de ces découvertes - en rit un peu sur l’instant, loin d’être moqueuse pour une fois, seulement qu’elle trouve cela agréable qu’il puisse satisfaire son intérêt sans se donner l’air supérieur. “Merci.” Simple - d’avoir répondu à ses questions.

Mais Leysa ne se refera pas - jamais et se rapproche quand, des saphirs seulement, touchent la tablette devant le garçon. Il se recule - elle ne le remarque pas - demande fuse, pique, morveuse s’éloigne, pâle un instant - frappée par la différence de comportement. Consciente d’avoir dépassé des limites, balaie ce qu’il vient de se passer par une excuse et appuie sur la question. Il lui explique alors, malgré les épaules, semble-t-il, encore un peu tendues. A envie d’y toucher, vraiment, mais réussi à en empêcher la main au dernier moment - rougeur sur les joues, honteuse un peu de se comporter telle une enfant - espère juste qu’Oracle n’en fera pas part au Kelder. Passe alors à un autre sujet - le plus important pour les lycéens qu’ils sont - et l’informe qu’elle n’est pas trop difficile concernant le sujet. L’espace de quelques secondes, il n’y a plus ni mouvements, ni bruitage - mais étrangement, cela ne la gêne pas plus que ça, puisque ce n’est que temporairement. Enfin, adolescent se lance dans une longue déclaration - qui aurait pu la perdre très facilement, oui, si elle n’avait pas pris ses feuilles et n’avait pas commencé à noter les pistes de leur exposé.

Trace une longue flèche, place des dates, l’époque contemporaine et les évènements dont il parle approximativement - puis entoure l’antiquité lorsqu’il indique ses préférences - premières civilisations, Kaorine - Golemastoc - Tutankafer - barre le terme de fossile qu’elle avait noté juste avant, apprécie l’engouement du camarade avant de fermer les yeux et de se remémorer elle-même les informations. Dernière phrase achève ses réflexions, jambe gauche se met à trépigner toute seule - sans ne jamais arrêter sa folle danse. Jouer aux archéologues, ça la bote bien ! “Ca me va ! J’t’ai dit, j’suis pas difficile tant que j’apprends et que ça parle pokémon, en plus, j’aime beaucoup les Tutafeh - tu savais qu’ils avaient été humains autrefois ? Le monde est rempli de mystère, c’est fascinant ! Et puis, on pourra aussi aborder les vieilles croyances qui ont pu être démenties - ou confirmées - par la science ! Ca peut faire un parallèle avec ce qu’on sait aujourd’hui.” Évidemment, gamine est emballée et enjouée - et il va sûrement falloir qu’on la recadre s’ils ne veulent pas avoir un exposé à un son image : qui part dans tous les sens. Réfléchis un instant. “J’crois que tous les pokémons que tu m’as cités peuvent être retrouvés à Unys aussi, tu veux qu’on se concentre sur cette région en particulier ? Ou tu préfères qu’on s’intéresse à Cinza ?”

Surligne les idées retenues, les pistes d’exploration - étrangement concentrée sur le sujet sans qu’elle s’attarde sur autre chose - pour l’instant. “Oh, y a aussi le fait que… non en fait, rien, j’m’éparpille…” Allait parler des pokémons monarques également, de l’ancienne Sinnoh - mais parce qu’elle a lu un article il n’y a pas très longtemps et sûrement, ça n’a pas d’intérêt dans le cas de leur sujet - a tellement de mal à se cadrer. “J’suis désolée, en ce moment j’lis beaucoup de trucs sur Sinnoh et du coup… voilà… Tu sais que le champion de l’Arène de Charbourg est aussi Chef de la mine et qu’il est hyper calé dans les pokémons fossiles et que Cynthia, la maître de ligue, est passionnée d’Histoire et d’Archéologie ?” Quoi ? Comment ça elle part un peu sur un autre sujet ? C’est pas du tout son genre - ah, si, en fait, pardon. Et celle qui paraît le plus passionnée, tout de suite, ce n’est pas la grande dresseuse dont elle parle mais bien elle, en tant que petite élève qui rêve de marcher sur ses traces. Ohlala, ce qu’elle aimerait quitter cette école pour partir à la découverte de Cinza avec Anubis et Isaïah. En parlant - pensant - d'eux justement, c'qu'elle donnerait pas pour un câlin réconfortant de fin de journée.

 
Posté le Dim 5 Juin - 16:26
Loup Kelder
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À dire vrai, qu'elle manifestât tant d'intérêt pour Oracle me toucha autant que cela me surprit. Je concevais beaucoup de fierté du lien que nous avions tissé, la Xatu et moi, bien sûr, mais plus encore que de mettre en lumière notre relation unique, j'étais heureux qu'on accordât de l'attention à cette valeureuse créature appliquée à rester à mes côtés, diligente quelle que fût l'heure du jour ou de la nuit, pour me guider partout où j'allais. Ce n'était pas une fidélité anodine, même chez les Pokémon, et je songeais souvent qu'elle aurait mérité plus de considération. Ou, à défaut, au moins une forme de respect de sa présence, une reconnaissance de son individualité et de sa personnalité au même titre que les miennes, plutôt que d'être trop vite reléguée à un élément de mon tableau à peine moins important que la veste que je portais ou la canne qui me soutenait. Son allure amorphe et son manque de répondant pour qui n'était pas lié à sa conscience avaient tôt fait de lui peindre le portrait d'une créature vide d'esprit, seulement destinée à subvenir à mon confort ; j'avais cessé de compter les occurrences où j'avais dû défendre bec et ongles ses qualités et ses droits derrière son identité de totem.

Si bien que, finalement, la curiosité immodérée de Leysa ne m'irrita pas autant qu'on aurait pu l'imaginer. Je me pris même à répondre à ses interrogations avec un entrain sincère, quoique moins expansif que le sien, sans doute. « Oh ouiii, Oracle en a deux c’est vrai ! » s'écria-t-elle alors que la source de son émerveillement avait repris sa place habituelle de l'autre côté de mon siège. Ma camarade eut un petit rire joyeux dont je ne saisis pas tout à fait l'origine. « Merci, » formula-t-elle sans s'encombrer de plus de questions, une réaction si simple et sobre en comparaison de son énergie précédente que je ne sus que lui répondre. 

Cette marque de retenue inespérée aurait pu lui attirer un peu plus de ma sympathie, si elle ne s'était pas aussitôt empressée de gâcher le tour presque agréable qu'avait pris l'échange en s'affalant à moitié sur moi, emportée par une autre pulsion incontrôlée de sa concentration erratique. Je pris sur moi. Cette fille me paraissait volontaire malgré ses dispersements, et quelque chose dans la franchise de son attitude me retenait de lui opposer un reproche tenace. Néanmoins je ne fus pas capable de réprimer totalement la légère humeur que son inconséquence avait fait naître en moi : si je ne me considérais pas comme un individu prompt à la colère, j'abritais quelques sensibilités en mesure de me faire surréagir pour peu qu'on vînt les tirailler, et négliger les notions de bienséance fondamentales à l'égard de ma condition faisait partie des erreurs les plus rédhibitoires.

L'incident se conclut sur une excuse vite expédiée de son côté et une frustration plus ou moins maîtrisée du mien, cependant j'accédais gracieusement à sa demande. Je n'eus pas droit à des remerciements cette fois ; se prolongea plutôt un curieux silence dont je déduisis qu'elle s'était déjà désintéressée de mon matériel, ce qui n'était pas pour me poser problème. Nous avions des priorités plus urgentes à discuter, de toute façon.

Et à ce titre, alors que j'achevais ma petite tirade, je me félicitai de voir que ma tentative d'influence détournée avait porté ses fruits. « Ça me va ! J’t’ai dit, j’suis pas difficile tant que j’apprends et que ça parle Pokémon, en plus, j’aime beaucoup les Tutafeh - tu savais qu’ils avaient été humains autrefois ? Le monde est rempli de mystère, c’est fascinant ! Et puis, on pourra aussi aborder les vieilles croyances qui ont pu être démenties - ou confirmées - par la science ! Ça peut faire un parallèle avec ce qu’on sait aujourd’hui. » Le déluge de paroles avait repris son cours comme de coutume ; conscient que je n'aurais pas moyen d'intervenir avant qu'elle en eût fini, je laissai l'averse de ses réflexions s'abattre jusqu'à repérer la rare occasion d'une éclaircie. « On peut parler des mythes entourant les Pokémon, oui. Après, je pense qu'il ne faut pas trop s'emballer : nous sommes là pour traiter de l'Histoire avérée, pas de légendes ou de théologie. » Je ne tenais pas à ce que notre travail fût catégorisé comme hors-sujet si nous nous arrêtions sur des thématiques trop tendancieuses. Mes précautions déplairaient peut-être à Leysa, il n'empêchait que nous serions deux à subir les conséquences de la note si par malheur notre ouvrage déplaisait à la professeure. Mieux valait faire preuve de pragmatisme.

Mais bientôt, ce fut au tour de la jeune fille de me prendre à mon propre piège avec une suggestion qui me charma au-delà de ses attentes.

« J’crois que tous les Pokémon que tu m’as cités peuvent être retrouvés à Unys aussi, tu veux qu’on se concentre sur cette région en particulier ? Ou tu préfères qu’on s’intéresse à Cinza ? » Soudain piqué par l'idée, je contemplai quelques instants ses perspectives tentatrices. J'étais un peu intrigué, aussi : Leysa s'était-elle souvenue de mon ascendance pour faire une proposition pareille ? Non, il était plus probable que l'enchaînement des circonstances expliquât cette coïncidence. Quoi qu'il en fût, j'étais séduit par la possibilité de concentrer notre exposé sur Unys ; ce n'était pas souvent que j'avais l'occasion d'exploiter mes connaissances sur la région de mes racines. « Si nous choisissons Unys, disons que nous aurons quelques opportunités intéressantes. Je pourrais demander à ma mère si elle a conservé parmi les affaires de Grand-Père des livres ou des artefacts susceptibles de retenir notre attention. Ce n'est pas assuré, mais ce serait plus enrichissant de tenir véritablement entre nos mains le sujet de nos recherches, non ? » Dans l'éventualité où Leysa ne serait pas convaincue, j'admis tout de même : « Quoiqu'en vérité, il suffit que j'en formule le souhait à Mère pour que nous puissions profiter d'un accès privé illimité à n'importe lequel des musées de la ville. Donc à toi de voir. Tu préfèreras peut-être qu'on s'en tienne à la familiarité de la culture cinzane ? »  

Un peu plus tard, je la sentis revenir à la charge avec un autre motif de débordement de la part de son esprit en constante ébullition. « Oh, y a aussi le fait que… non en fait, rien, j’m’éparpille… » Je retins un soupir résigné. « Allez, termine, puisque tu as commencé. » J'espérais qu'en lui permettant ainsi de formaliser ses pensées chaotiques, il serait plus aisé de la ramener sur le droit chemin plutôt que de l'y forcer alors qu'elle se faisait encore balloter de tous côtés par ses propres remous intérieurs. « J’suis désolée, en ce moment j’lis beaucoup de trucs sur Sinnoh et du coup… voilà… Tu sais que le champion de l’Arène de Charbourg est aussi Chef de la mine et qu’il est hyper calé dans les Pokémon fossiles et que Cynthia, la maître de ligue, est passionnée d’Histoire et d’Archéologie ? »

C'était certainement dans ce genre de circonstances que les voyants « roulaient des yeux dans leurs orbites » ; bien qu'incapable de faire de même, l'expression s'imposa d'elle-même dans mon esprit tout au long de la digression ininterrompue de ma camarade. Le torrent se tarit enfin, et je perçus la sollicitude d'Oracle gagner notre lien tandis que je m'armais de patience. « Je les connais de nom, oui. Je n'en sais sans doute pas autant que toi sur leurs activités, puisqu'ils ne sont pas le sujet de mes lectures, mais je sais d'eux le minimum exigé par la culture générale. Cela dit, et bien que je ne remette pas au cause la richesse de son histoire, je pense que Sinnoh s'écarte un peu trop de notre piste actuelle... » Allions-nous réussir à tenir un semblant de cap ? Chaque seconde jetée en pâture à l'anarchie de Leysa rognait un peu plus sur mon optimisme...    

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• Lyr'se Aquilae •
Posté le Lun 6 Juin - 4:09
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[Flashback] Préparation d'exposé
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Elle est joie - Leysa. A découvrir, discuter simplement, même si quelque peu gênée de ne pouvoir s’affirmer aussi librement qu’avec le frangin. Faut dire que tout est si simple avec lui - ils s’aiment inconditionnellement - et quand on rajoute Anubis et Thor à l’équation, on démultiplie l’amour échangé. Avec les autres, c’est différent - Leysa est animée par l’envie de s’exprimer, tout le temps, mais redoute aussi le moment où on ne la supportera plus - ce qui arrive fréquemment. Et dans l’intérêt de l’exposé, elle se doit donc de faire des efforts. Sauf que c’est pas facile lorsqu’on a aucune idée des véritables pensées de l’un ou de l’autre. Se laisse aller par moment, puisqu’on lui répond cordialement et ne s’offusque pas clairement de l’attitude - de la personnalité même. Jusqu’à merdé véritablement - pardonner les mots, elle n’en voit pas de plus adéquat. Excuses, changement de sujet, retour à la réalité : l’exposé. Mitigée.

Le garçon parle et sait parler - se sent obligée d’écouter - en réalité le fait avec plaisir, puisque tout lui semble histoire contée, la voix agréable à entendre en plus de ça. Oriente, sans qu’elle n'ait besoin de s’en rendre compte - de toute façon influençable sur bien des points. Lui propose ses idées également mais paraît plus sceptique. Théologie ? C’est quoi ça ? Légendes et théologie. C’est sûr que ça se mange pas. Tient, le ventre commence à se sentir vide également. Se réveille. “Euh, oui, ça serait aussi peut-être trop long de tout aborder. Et, thélélo-théléo- le truc que t’as dit là, ça veut dire croyance ?” N’a pas honte d’assumer ses lacunes - vocabulaire peut se montrer aussi limités que large, paradoxalement - seulement que tout ce qui touche aux croyances et religion ne l’ont jamais vraiment intéressée. Pour autant, suit le raisonnement de Loup sans problème. Elle n’est pas très douée à l’école, alors elle veut bien suivre les idées de celui qui lui paraît plus intelligent que nombre de ses camarades - et, s’il ne l’est pas, celui qui au moins est cultivé. Pose une autre question qui est importante selon elle : la région sur laquelle se concentrer, sans savoir que Kelder a des origines d’ailleurs.

Gamin réplique alors, soudainement un peu plus animé - parle d’opportunité comme si l’exposé devenait le cœur d’un enjeux plus important. Aborde le thème de sa famille - grand-père, mère - elle n’en a pas connu autant, ça la perd un peu - mais parle aussi de reliques - oublie que le gosse est friqué, ou du moins ses ascendants. Ils doivent avoir un véritable trésor caché dans leur grenier - et elle serait ravie d’y mettre les pieds et d’explorer. Va pour approuver mais n’en a pas le temps, inspiration coupée. “... que j’en formule le souhait à Mère…” Expire - retient un hoquet de rire-surprise, oh no. Le laisse terminer et enchaîne directement. “Accès privé ?! Carrément ?! Et non, Unys ça me va très bien, c’est juste que ça fait longtemps que j’ai rien lu dessus, mais j’me remettrais dans le bain !” Excitée comme une puce - elle a jamais trop pu mettre les pieds dans un musée, Leysa - et si elle passe l’attrait peu amusant du lieu parce qu’il faut se taire ou parler à voix basse également (décidément), ils sont des mines d’or pour l’esprit curieux de l’enfant. Ne pense même pas vraiment à ce que cela pourrait impliqué - il n’y a que le cœur qui s'égosille et il lui dit -cri- qu’il faut en profiter - profiter qui monte à la tête. “Enfin, euh…” Gênée soudainement, le rouge aux joues, se recroqueville un peu. “T’es sûr que ça gênera pas tes parents, ou les gens du musée… ?” Qu’une gosse comme elle soit favorisée pour un exposé - pour lui, cela semble naturelle - elle, n’a rien à apporter en échange.

Les idées fusent, les envies avec - et il paraît évidemment de parler de ce qui fascine en ce moment. Sinnoh et ses dresseurs importants - veut s’arrêter avant qu’il ne soit trop tard, mais naïvement il la pousse à éclaircir le fond de sa pensée - sait-il seulement quel genre de monstre il est en train de réveiller ? Moulin à parole recommence ses tirades sans fin, se perd dans des connaissances à relater - passionnée. Bracstor ne se rend pas compte que le gamin doit être exténué de l’entendre déblatérer des choses qui n’ont rien à voir - mais se sent ravie quand il lui répond en savoir un peu. “Je n’en sais sans doute pas autant que toi sur leurs activités, puisqu’ils ne sont pas le sujet de mes lectures, mais je sais d’eux le minimum exigé par la culture générale.” Se sent flattée, tout de même, qu’il veuille bien lui prêter un peu de culture - sans oublier d’assurer la sienne. “Oui, oui tu as raison, pardon. On se concentre sur Unys alors. Et peut-être qu’on peut même rétrécir encore un peu la zone ? Il me semble que le sud d’Unys a un désert qui recouvre les ruines d’un château, on peut commencer par là ?” Ne saurait donner de nom exact, cela reste trop flou dans la mémoire - enfin Délassant résonne mais elle ne veut pas prendre le risque de se tromper - n’énumère que ce dont elle est certaine.

“Donc, si on reprend - on se concentre surtout sur les premières cohabitations entre pokémon et humain à travers des pokémons antiques, notamment dans la région d’Unys ?” Ils ont quasiment la problématique de leur exposé - c’est cool ça ! Il reste plus qu’à faire le plan. “Pour la présentation du travail, comme c’est un exposé, j’pense que ça serait marrant de le présenter comme on va le faire : en partant des découvertes pour remonter jusqu’aux prémices des civilisations ! Jouer aux archéologues, mais qui donnent une conférence, cette fois - c’est ton truc à toi ça, non ?” Engouement enjoué - ne peut s’empêcher de lâcher des petits hihi alors qu’elle note les points importants de leur collaboration. “Tu veux qu’on se répartisse la charge de travail comment ?” Ca risque de piquer un peu - parce que si Leysa est complètement ok pour travailler partiellement de son côté, elle risque de pas tenir très longtemps s’il n’y a pas des moments où ils se retrouvent pour faire le point ensemble - mais avec une attitude comme la sienne, le plus simple pour le partenaire est sûrement de limiter au maximum ces rencontres. A voir ce que Loup décidera.

“Et, pardon, mais, ça m’intrigue un peu - j’veux dire, tu parles bien et tout mais… tu dis vraiment Mère à ta maman ?” Leysa qui s’engage dans les meilleurs sujets pour se faire des ennemis. “J’veux pas juger mais - c’est pas un peu… impersonnelle ?” Et c’est pas demandé méchamment - c’est juste qu’enfant veut comprendre quel genre de relation peut amener à appeler quelqu’un qui nous a mis au monde de manière si formelle. Bon sang - elle s’en mord la lèvre, il va vraiment la détester d’ici la fin de la séance de travail.
 
Posté le Lun 6 Juin - 17:50
Loup Kelder
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Même si j'avais conscience d'employer des termes élaborés, parfois même éculés, fort peu répandus parmi ceux de ma tranche d'âge, j'avais parfois du mal à réaliser à quel point mon discours s'avérait difficile à suivre pour qui n'était pas familier de ce type de vocabulaire. L'on pouvait dire que j'y fus confronté à ce moment-là avec Leysa, alors qu'elle s'inclinait finalement face à mes réserves sur ses choix de thématiques et qu'elle en profitait pour demander : « Et, thélélo-théléo- le truc que t’as dit là, ça veut dire croyance ? »

Bien qu'un peu surpris sur l'instant - qu'elle ne connût pas le mot ou qu'elle osât afficher son ignorance sans détour, je n'aurais su le dire - je m'empressai d'éclairer sa lanterne non sans une satisfaction cette fois tout à fait assumée. « Théologie. Tu y es presque, il s'agit plutôt de l'étude des croyances, de la religion et, en somme, de tout ce qui est lié de près ou de loin aux figures divines. » L'explication m'ébaucha un léger sourire. Il était rare que je me retrouvasse face à des camarades qui, heurtés à la complexité de mon langage, ne se bornaient pas à balayer l'inconnu de leurs acquiescements benêts pour mieux s'épargner l'effort d'une question et la rigueur d'une réponse, quand bien même en sortiraient-ils plus instruits. La curiosité sincère était une vertu rare de nos jours, et plus encore la volonté de l'élévation intellectuelle, si bien que je me sentis doublement heureux de venir en aide à Leysa : à la fois de nourrir cette vivacité d'esprit authentique que je lui découvrais au détour des circonvolutions de sa pensée, et de pouvoir discourir à mon tour sur quelques notions que le lycéen lambda ne me laissait pas forcément l'occasion d'aborder. « Outre le fait que, oui, il y aurait beaucoup trop à dire, il n'est pas question que notre travail offense les convictions de qui que ce soit ici. Tu comprendras alors que je préfère esquiver cette voie, même si, fondamentalement, je suis persuadé qu'elle aurait pu se montrer profitable à notre enrichissement personnel. » Mais ce serait à réserver pour un autre contexte, hélas.

Lorsqu'elle me proposa de nous recentrer sur Unys et que j'en vins à évoquer les moyens que mon nom mettait à notre disposition afin de mener nos recherches directement à la source, sa stupeur manqua de m'interrompre en plein milieu de ma tirade, néanmoins elle sut se retenir juste assez pour me permettre d'achever ma phrase avant d'enfin libérer son émotion. « Accès privé ?! Carrément ?! Et non, Unys ça me va très bien, c’est juste que ça fait longtemps que j’ai rien lu dessus, mais j’me remettrais dans le bain ! »                  

Son incrédulité me provoqua un petit rire. Rien n'était impossible lorsqu'on s'appelait Kelder à Cinza, et encore moins à San Camari, notre fief par excellence. « Bien sûr. Ma famille a rénové la moitié des musées de la ville, et bâti l'autre moitié. Nous n'en sommes pas les propriétaires per se, mais c'est tout comme, » exposai-je d'un ton désinvolte, le sourire toujours au coin des lèvres.

Je tirais une indicible fierté du prestige de mon nom, ainsi que des mérites de ma mère - et de Grand-Père avant elle - en ce qui concernait notre réussite. Je l'admettais volontiers, quitte à ce qu'on me reprochât mon orgueil ; il aurait été plus hypocrite, à mon sens, de me contenter de baisser humblement la tête et de minimiser notre impact sur la région alors que ses répercussions sautaient aux yeux de tout un chacun au quotidien. Non, n'en déplaisait aux envieux, ma famille s'était battue pour se tailler la place qui lui revenait de droit dans l'écosystème politique et économique de Cinza, et je ne voyais pas pourquoi j'aurais dû rougir de l'envergure qu'elle possédait dorénavant, ou me priver des opportunités offertes par son influence.

Même sans la voir, je pouvais percevoir l'excitation monter du côté de Leysa, et je m'en réjouissais presque lorsque tout à coup, sans raison apparente, sa fièvre parut retomber. « Enfin, euh… » hésita-t-elle avec un embarras que je ne lui avais pas connu jusqu'à présent. « T’es sûr que ça gênera pas tes parents, ou les gens du musée…? »

Son doute effaça le sourire de mon visage, et je le sentis se plisser de perplexité. « Pour Mère, ce n'est que la question d'un coup de fil à passer à l'établissement concerné. Quant aux gens du musée, ils ont déjà l'habitude de nous recevoir lors d'événements divers et variés ; un de plus ou de moins sur leur calendrier ne devrait pas changer grand-chose. Et puis, je suis pratiquement sûr qu'ils seraient honorés de nous accueillir. Si une exposition s'attire ma préférence dans le cadre de mes travaux scolaires, la publicité qu'elle en retirait revaudrait largement le désagrément d'une journée privatisée, » déclarai-je, l'air pensif.

Je ne comprenais pas vraiment la réticence de Leysa. De ce que m'en avait appris l'expérience, aucun propriétaire de lieu culturel digne de ce nom ne rechignait à ouvrir ses portes à un Kelder, bien au contraire : beaucoup se disputaient nos faveurs avec plus d'ardeur qu'une volée de Poichigeon un quignon de pain. À mes yeux, ma proposition tenait davantage d'une grâce accordée à tous les partis : elle donnerait un relief inédit à notre exposé, permettrait à ma coéquipière de bénéficier d'une sortie dont elle n'aurait en temps normal pu que rêver, et profiterait à l'image publique du musée qui retiendrait mon attention. Oui, vraiment, impossible que cette conjoncture pût porter préjudice à qui que ce fût.

À tout hasard, je cherchai quand même à rassurer Leysa sur le sujet : « Mais si tu n'y tiens vraiment pas, nous ne sommes pas contraints d'aller jusque-là. Surtout si nous nous concentrons sur Unys, je peux déjà me contenter de voir ce que Mère a à disposition à la maison. »

De fait, ma camarade valida la piste unovienne et cette perspective ralluma un peu de mon enthousiasme après l'étrange moment de flottement que je venais de vivre. « Et peut-être qu’on peut même rétrécir encore un peu la zone ? Il me semble que le sud d’Unys a un désert qui recouvre les ruines d’un château, on peut commencer par là ?

— Ah, le Château Enfoui ! Oui, nous focaliser dessus en priorité est une excellente idée, »
approuvai-je vivement, trop heureux qu'elle réussît à se recadrer par elle-même. « Il y aura beaucoup à investiguer à son sujet. Ne serait-ce que tout ce mystère autour des Darumacho en stase ! »  

À ma grande - et agréable - surprise, Leysa poursuivit ses efforts de discipline et se prit à résumer nos décisions jusqu'ici. « Donc, si on reprend - on se concentre surtout sur les premières cohabitations entre Pokémon et humain à travers des Pokémon antiques, notamment dans la région d’Unys ?

— Tout à fait ! ...Désolé, le jeu de mots m'a échappé, »
plaisantai-je après avoir réalisé mon trait d'esprit involontaire. « Mais oui, oui, nous pouvons partir là-dessus.

Des grattements de stylo furieux m'indiquèrent qu'elle s'était attelée à la rédaction de notre programme, et me rappelèrent ce faisant que j'aurais tout intérêt à suivre son exemple - ainsi commençai-je, cahin-caha, à pianoter de mon côté en espérant ne pas perdre le fil de sa conversation, qui n'avait pas diminué en débit malgré le frottement ininterrompu de la bille sur le papier.

« Pour la présentation du travail, comme c’est un exposé, j’pense que ça serait marrant de le présenter comme on va le faire : en partant des découvertes pour remonter jusqu’aux prémices des civilisations ! Jouer aux archéologues, mais qui donnent une conférence, cette fois - c’est ton truc à toi ça, non ? » Sa joie était communicative, je devais l'avouer, tout comme sa tentative de rebondir sur mes propos d'il y avait quelques minutes me vola un gloussement flatté. « Oui, on peut dire ça comme ça. Mais le but, c'est que tu interviennes aussi, tu sais, » lui fis-je remarquer avec une pointe de malice. « Néanmoins... Quelque chose me dit que je n'ai pas trop à m'en faire pour ça. » Pour ce qui était de parler, en tout cas, je n'avais guère de craintes sur ses capacités : je doutais qu'elle arrivât un jour à cours de ressources. Je n'étais pas aussi optimiste vis-à-vis des risques de hors-sujet, cela dit...    

« Tu veux qu’on se répartisse la charge de travail comment ? » Ah, voilà donc l'heure fatidique de la planification. Je me redressai un peu sur ma chaise, étirai mes poignets après la séance de prise de notes intensive que je venais d'abattre. « Attends, laisse-moi consulter mon agenda. » Quelques secondes de navigation plus tard, j'émis un hmm songeur. « La date du rendu est dans trois semaines... Je ne serai pas disponible tous les soirs après les cours comme je l'ai été aujourd'hui, mais nous devrions pouvoir nous accorder pour nous revoir à d'autres créneaux. Ah, oui : je préfèrerais encore travailler en face à face, autant que faire se peut. Ça facilite la communication, » lui expliquai-je en espérant qu'elle comprît le sous-entendu. « Du reste, essayons de diviser les différentes parties équitablement entre nous - sans perdre de vue qu'avec le temps alloué, nous serons obligés d'accomplir une part des recherches de notre côté. » Je devrais lui faire confiance pour s'acquitter de sa tâche. Sur le moment, elle paraissait motivée, mais rien ne m'assurait qu'elle ne se laissât pas distraire une fois retournée aux sollicitations de son foyer... C'était aussi ce qui me poussait à réclamer des réunions dédiées au travail, bien que je ne me permis pas de le lui révéler. « Quelles sont tes disponibilités ? Est-ce que tu préfères que nous revenions ici, à la bibliothèque, ou que nous nous retrouvions ailleurs ? Oh, et il vaudrait mieux échanger nos coordonnées pour rester en contact même quand nous ne pourrons pas nous voir, » conclus-je, les doigts déjà posés sur le clavier en anticipation du flot de réponses qui ne tarderait pas, je le savais, à se déverser.

Lorsque nous eûmes enfin réglé tous les détails logistiques de notre organisation, la jeune fille ne résista pas à la tentation d'une ultime remarque qui n'avait plus rien à voir avec la raison de notre association. « Et, pardon, mais, ça m’intrigue un peu - j’veux dire, tu parles bien et tout mais… tu dis vraiment Mère à ta maman ? J’veux pas juger mais - c’est pas un peu… impersonnel ? » Sa question revenait dans la discussion avec un tel rebours que j'en fus coi quelques secondes. Eh bien, j'avais compris, depuis lors, que Leysa n'était pas du genre à user de chemins détournés, mais je croyais bien que personne n'avait encore eu le courage - l'impolitesse ? - de remettre en cause mon attitude à l'égard de mes proches avec tant de culot. Même si j'avais senti dans son intonation que c'était la curiosité, et non la malveillance, qui motivait son interrogation, je me fermai malgré moi à la suggestion que je pusse entretenir une relation impersonnelle avec ma mère. « Je nomme ma mère ainsi en public car me comporter autrement me paraît inapproprié, » finis-je par énoncer d'un ton plus sec que je ne l'aurais voulu. « Mais non, dans l'intimité, je ne l'appelle pas comme ça. Je l'appelle... je l'appelle... maman. Cependant, ne te méprends pas. Ce n'est pas parce que j'abuse de formalités que je suis en mauvais terme avec elle - au contraire : je l'aime certainement autant que tu dois aimer la tienne. » Et alors que l'esprit d'Oracle cherchait doucement à apaiser le mien d'une caresse, et alors que je me maîtrisais à grand-peine par respect pour l'ingénuité que je savais animer le cœur de Leysa, je retins de toutes mes forces la pique acerbe qui me démangeait les lèvres. Ne sous-entends pas à un inconnu qu'il considère sa mère de façon impersonnelle.   

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• Lyr'se Aquilae •
Posté le Mar 7 Juin - 7:14
Leysa Bracstor
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[Flashback] Préparation d'exposé
ft. @Loup Kelder

Simplicité poussée à l’extrême, en découle honnêteté et sincérité - honte réservée au moment où la conscience rappelle à l’ordre, où elle dévie du chemin de la justice qui tient au tambourin. S’exprime, déclare ou interroge, mais laisse si rarement ses sentiments à l’intérieur - en est incapable de toute façon, le visage trop expressif - ou la voix trop émotive. Questionne alors, essaie d’apprendre des aventures qu’elle vit ou des rencontres qu’elle fait. Loup est l’une de ses rencontres étranges mais qui restera gravée dans la mémoire - deux univers qui s’entrechoquent - la réserve et l’explosion. C’est amusant, de voir autre chose, d’observer du coin de l'œil des émotions, pourtant pareils aux siennes, mais exprimées différemment. Le tout sous le regard bienveillant - lui semble-t-il - de l’amie du Kelder. Il semble si fier de lui expliquer, ressemblerait presque à un dictionnaire ambulant s’il n’y avait pas la joie pour animer le timbre ou le sourire léger qui vient étirer les lèvres dans un spectacle des plus exaltants. “Thé-o-logie, okay ! Merci, je tacherais de m’en souvenir !” S’en souviendra, car si mémoire peut jouer des tours, tout ce qui est honoré de la concentration reste bien sagement à sa place - mémorise presque aussi bien que le frangin. Leysa se réjouit que le garçon réponde à toutes ses questions sans jamais faire de réflexions indélicates - patience d’ailleurs est imposante, car nombreux sont ceux qui n’ont pas atteint la moitié du temps passé sans s’énerver ou abandonner l’idée d’entretenir une véritable conversation. Ne se départit alors pas du sourire scotché, dont l’abandon se fait si rare étiré sur le temps. Rit un peu à la dernière tirade - courageux mais pas téméraire. “J’suis plutôt du genre à prendre le Tauros par les cornes, mais oui, ça serait dommage d’avoir une sale note parce que notre charmante prof n’est pas d’accord avec nous - bien que ça ferait d’elle une personne très fermée d’esprit…” A du mal à s’imaginer, tout de même, que les croyances peuvent créer tant de conflit entres les Hommes - mais finira par l’apprendre à ses dépends, d’ici quelques temps.

Passerait presque du rire aux larmes - s’emballe plusieurs minutes sur la possibilité offerte, arrachant un rire au garçon, ce qui ne manque pas de lui échapper - rabat ensuite la richesse familiale - le pouvoir également, sans qu’elle n’arrive à savoir s’il se rend compte qu’ainsi, il peut facilement attirer la jalousie - pas la sienne, Bracstor est plutôt du genre à se réjouir du bonheur d’autrui - si l’argent apporte réellement le bonheur. Cela dit, la famille Kelder est presque autant appréciée qu’elle peut être détestée - et si Leysa n’est pas toujours des plus instruites, elle sait que rabâcher sans cesse la grandeur peut très vite également appuyer sur la petitesse des ceux qui entourent. Ce qu’elle pense de la situation, elle ? Oh - Loup n’a pas l’air méchant - seulement très fier de cette famille visiblement. Et un jour, gamine espère pouvoir parler de la sienne avec presque autant d’ardeur, en réalité. Pas le moins du monde gênée donc, par les étalages de la puissance des Kelder, elle peut toutefois facilement s’imaginer qu’il puisse s’attirer les foudres de quelques gens plus malheureux. Sauf que voilà, les réflexions avancent jusqu’à faire douter la gosse - phénomène régulier mais pas forcément plus contrôlé - marque son hésitation. Demande si ça ne gênera personne - sa présence. Mais n’a pas sût le formuler ainsi, si bien que camarade, alors qu’il tente de la rassurer, ne la laisse que plus perplexe - même si le fond du discours est plus ou moins assimilé. Honoré de les accueillir - ce n’est pas elle qui seront heureux de voir, non - et cela est bien vite approuvé par ses dires. “Oui mais… je veux dire, ça ne semble pas… juste ? Pour moi, vis-à-vis des autres… je crois.” C’est sûrement ça qui dérange tant - elle n’est personne, n’a rien à apporter - et a juste eu la chance d’être mise en binôme avec le brun - a l’impression de profiter sans donner quoique ce soit en retour.

“Mais si tu n'y tiens vraiment pas, nous ne sommes pas contraints d'aller jusque-là. Surtout si nous nous concentrons sur Unys, je peux déjà me contenter de voir ce que Mère a à disposition à la maison.” Réflexion incertaine, elle aimerait quand même y mettre les pieds, dans ses musées, Leysa, vraiment - dilemme cornélien. “Oh, attends, je sais ! Je pourrais faire des cookies en échange - tu sais, pour que ça soit donnant-donnant et que je n’ai pas l’impression de profiter de toi ou de tes relations !” Parfois, elle pourrait s’auto considérer comme un génie, la morveuse. Retrouve le sourire franc et se note de préparer des pâtisseries pour quand ils iront. Petit éclat satisfait. Elle peut passer à la suite maintenant avec l’esprit plus léger. Propose donc de réduire un peu la zone, parce qu’Unys est grande, plus que Cinza et qu’ils n’ont pas des années devant eux pour tout explorer. Le Château enfoui - il s’exclame, enfant joyeux, ce qui influe sur son propre bonheur à elle. Rictus s’élargit - il semble enfin se détendre un peu et lâcher du zèle. “Oh oui ! J’ai lu quelque part qu’ils gardent l’entrée du château ! Leur présence n’est clairement pas un hasard, il doit y avoir une explication !” Et ils la trouveront sûrement au fil de leur recherche. Marque cette piste également sur la feuille déjà bien remplie - proprement, quelqu’un qui n’a pas suivi l’échange saurait tout à fait ce qu’il en retournait seulement en jetant un coup d'œil à la prise de note - son plus grand atout, à la gosse. Résume finalement la problématique, s’assure qu’elle ne s’est pas égarée en chemin ou a manqué une information cruciale. “Tout à fait !” Suivi d’une excuse joviale - le tout lui arrachant un rire éclatant. Très léger coup de coude emporté dans l’instant complice - oups. “Désolée, mais tu sembles plus à l’aise, ça me fait plaisir !” Évite de justesse de lui signaler qu’il se décoince - formule pouvant être plus facilement mal interprétable.

Gloussement lorsqu’elle parle de la présentation - regard amusé, ricane à la suite des propos tenus. “Le plus dur sera de me faire taire, je pense !” Mais s’il souhaite qu’elle reste concentrée, l’exposé à tout intérêt à la passionner - même si Leysa n’est pas sans astuce lorsqu’il s’agit de travailler - les notes restant le point essentiel de ses résultats pas si catastrophiques, d’ailleurs. “Faudra juste que notre plan soit bien clair !” Autre élément important : l’organisation de la charge de travail, une chose que Leysa redoute, pas sans (mauvaises) expériences des précédents travaux de groupe. Gamine a l’habitude qu’on la mette un peu de côté, histoire qu’elle n’influe pas sur les notes d’autrui - ou qu’on évite un maximum de travailler avec elle, dans le même but, parce que tous savent qu'elle s'éparpille facilement. Mais elle peut faire des effort - preuve en est, ça fait au moins quinze bonne minutes qu’elle donne pleinement son attention au sujet. S’illumine toutefois lorsqu’elle écoute le garçon, les espoirs plus que comblés. “Ca me va ! Parfaitement même !” Elle s’exclame un peu fort en se redressant, avant de descendre d’un ton et sur sa chaise en même temps, bien trop heureuse de la manière de procéder du camarade. N’aura aucun problème à travailler de son côté s’il y a des rencontres pour mettre en commun les avancées. Et n’a pas tout à fait compris le message derrière, mais est-ce important ? Ils sont sur la même longueur d’onde, alors tout va bien. “Oh, euh, j’ai pas d’emploi du temps particulier, y a juste des fois où je rends service à Léonie en gardant Aster et Elina quand sa nounou ne peut pas mais sinon j’suis libre à peu près tout le temps.” Il lui suffira juste de prévenir Isa’ qu’ils ne pourront pas passer tous les soirs des prochaines semaines à s’amuser ou s’entraîner. “J’avoue que je préférerais qu’on se retrouve ailleurs, dans un café - ou chez moi si tu veux - c’est plus confortable et… y a pas besoin de parler tout bas. J’aurais pas peur de déranger tout le monde comme ça haha !” Parle avec honnêteté - librement. “Mon numéro c’est le xx.xx.xx.xx.xx.xx, d’ailleurs tu préfères les messages vocaux ou rédigés, parce que moi j’préfère parler oralement mais je sais pas ce que tu préfères toi ? Oh, peut-être que tu préfères les appels même ? Mais l’avantage des messages c’est qu’on garde une trace de ce qui a été dit…” Déluge - Loup doit en avoir l’habitude à présent.

Sauf que voilà, si plane une ambiance joyeuse dans l’atmosphère, Leysa, un peu trop détendue, commence aussi à se poser des questions sur le Kelder à côté - intriguée. Questionne, maladroitement sûrement, sur la relation, mirettes observant curieusement les réactions - froid est jeté, mais ne le comprend pas de suite. Après tout, elle n’a fait qu’appuyer sur une étrangeté à son regard - n’a aucune mauvaise intention ni même l’envie de poser un jugement erroné - c’est pour cela qu’elle a interrogé après tout.  "Je nomme ma mère ainsi en public car me comporter autrement me paraît inapproprié." Dur - sec, loin de la délicatesse dont il a pu faire preuve jusqu’à maintenant. En reflet au ton, Brasctor se recule un peu - se rendant compte alors qu’elle était légèrement penchée vers lui jusqu’alors. "Mais non, dans l'intimité, je ne l'appelle pas comme ça. Je l'appelle... je l'appelle... maman. Cependant, ne te méprends pas. Ce n'est pas parce que j'abuse de formalités que je suis en mauvais terme avec elle - au contraire : je l'aime certainement autant que tu dois aimer la tienne." Le monde tourne différemment, soudainement - l’esprit est vide et les sentiments mélangés en elle. Il semble ne pas avoir encore terminé, alors quelques secondes passent dans un silence mortuaire. “Exprime le fond de tes pensées - jusqu'au bout.” Plus dur qu’elle ne l’a voulu - cassante - signale qu’elle a besoin de savoir à quel point elle a pu le blesser - cherche à comprendre même si elle aussi a été heurtée - ne lui en veut pas, elle est la première coupable.

S’apprête de nouveau à ouvrir son clapet bêtement avant que lueur de lucidité ne l’atteigne, comme une grâce d’Arceus. Le calme règne - c’est effrayant pour elle. Referme la bouche, lèvres se détendent et visage adopte une allure impassible plusieurs longues secondes où les yeux sont détournés du garçon. Les jambes se décroisent - le buste se penche en avant et les coudes se posent sur la table. Cela ne lui arrive que rarement - presque jamais - ce manque évident de vitalité, plongée dans un silence inattendu - elle réfléchit, en réalité - contient les émotions meurtries, ressassent les mots, la situation - paupières closent - rouvre et reprend vie, en même temps que le sourire douceur. Minois soudainement mature et attitude attentionnée. “J’ai été maladroite, pardon.” Se sent coupable, tant que malgré la tendresse dans la voix, le timbre est animé de plusieurs émois. “Ce que je voulais dire, c’est que ton comportement est toujours très formelle et…” Tente de choisir ses mots avec exactitude. “On - j’ai du mal à me faire une idée de ce qu’il peut se passer dans ta tête et… sous les apparences.” Rire blanc, sans joie. “Alors j’ai demandé sans penser. Et visiblement tu as plus d’affection pour ta mère que moi pour la mienne - et je trouve étrange ce besoin de le cacher, à travers des tournures de phrases, qui bien qu’elles soient toujours très bien formulées, manquent peut-être un peu de sincérité ? Alors que les sentiments qui t’habitent sont si beaux. Si je pouvais ressentir des sentiments aussi forts pour ma mère, je serais tellement fière de le montrer - je ne pourrais même pas m’en empêcher.” Certainement car cela signifierait aussi être aimée en retour - une chose à laquelle Leysa ne peut plus vraiment croire, malgré les espoirs et surtout les efforts pour améliorer cette situation qui tourne en rond. “Peut-être que… peut-être qu’on peut s’arrêter ici pour ce soir ? On a déjà bien travailler et je… je crois que je t’ai suffisamment blesser pour aujourd’hui.”


 
Posté le Mer 8 Juin - 9:33
Loup Kelder
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• Histoire de lycéens •

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• Loup & Leysa •

I'd say settle down, of your grief let go
This world's nothing more than a magic show
Though tragic at times and encased in woe
It all works out, of this truth I know. — Zack Hemsey, Waiting Between Worlds


Onze ans plus tôt...

Combien de fois devrait-il encore se l'entendre répéter ? La même rengaine frustrante tourbillonnait dans sa tête, brimait sa volonté et réformait son individualité. On voulait le persuader de ne pas concevoir de honte, de ne pas concevoir de peine, pourtant il n'était pas n'importe quel enfant quand même. Paradoxe de l'être différent sans l'être, unique mais trop particulier : inadapté, malformé pour l'existence dans un monde qui se dérobait sans cesse à son intelligence. Comment, exactement, devait-il être fier de lui, si l'on passait son temps à lui confisquer d'une main les assurances promises par la seconde ? Puisqu'il les voulait, nulle raison de l'en priver. Il était assez grand pour choisir. Assez normal pour choisir.

« Maman, je veux y aller ! »

La voix qui répondit se chargea de colère - même si derrière le feu brûlait la longue angoisse de l'amour.

« Il n'en est pas question. Pour toi, c'est trop risqué.

— C'est risqué pour Clémence aussi, mais tu la laisses y aller ! Pourquoi je peux pas, moi ? Pourquoi ? »


Une inspiration. Le ton, intransigeant, définitif, n'en démordit pas.

« Tu le sais, Loup. Non, c'est non, un point c'est tout. »

La ruade de ses émotions expulsa dans sa gorge une plainte enragée.

« C'est TOUJOURS non ! » La frénésie le prit, il se mit à trépigner. Manifester sa présence devenait essentiel au milieu de ce néant dont il ne s'échapperait jamais : il fallait taper et frapper pour enfin voler un aperçu de ce royaume coincé dans l'éventualité, qui ne prenait substance seulement lorsqu'il parvenait à le toucher - saisir à son tour ce dont ses congénères jouissaient d'un simple battement de cil. La douleur le heurta avec le choc de ses pieds et de ses poings sur le mobilier, mais pour lui ressentir était encore le meilleur moyen de tout faire exister. Plurent alors les bruits sourds de la vaisselle cassée : il avait mal et ce mal ne fit qu'attiser son hystérie, renvoya l'écho de ses cris à travers les profondeurs insondables de sa maison. Son foyer, son propre foyer hors de sa portée. « Je veux pas, JE veux PAS, je VEUX paaaaAAAAAH !

Arceus's breath, Loup, arrête ça tout de suite ! Garance ! Garance, je t'en prie, il faut le calmer ! »

L'arrivée du renfort lui arracha d'autres hurlements désespérés, car il savait déjà ce qui s'ensuivrait : la privation des quelques bribes de sa liberté, le rappel désolé à l'inéluctable de sa réalité. La nourrice tendit vers ses tourments deux petites mains douces et délicates, mais il les refusa. Il repoussa l'étreinte venue au secours d'une souffrance qui n'appelait aucun remède. Le nez ruisselant, le visage ravagé de larmes rondes et pleines, œuvres trop parfaites d'yeux incapables de lui servir à autre chose, il se jeta au bas de sa chaise pour se précipiter, sous l'illusion fugace d'une évidence, vers ce qu'il pensait être la direction de sa chambre. Bien sûr qu'il se trompa ; cruelle moquerie de la vie, de lui renvoyer en cet instant la preuve même que ses entraves n'étaient pas injustifiées. Il ne le savait pas, mais le mur se rapprochait ; vive et dévouée dans sa tâche de le protéger, Garance le sauva de la confrontation finale par le réflexe d'un magnétisme projeté - la force psychique retint ses pas précipités sans qu'il ne comprît vraiment d'où elle venait. Puis il comprit. Et son cœur se rebella de plus belle.

« Lâche-moi ! Lâche-MOIIIII ! »

Il continua de s'égosiller alors que la Gardevoir l'attrapait dans ses bras. Incapable de lutter contre son pouvoir, il voulut tirer, pousser, donner des coups de pied, mais le Pokémon amortit ses mouvements sans sourciller, tout en fredonnant de son timbre de cristal une berceuse en mesure de l'apaiser. Désormais réduit à l'impuissance entre les bons soins de Garance, il se raccrocha aux volutes fluides de sa robe éthérée comme un naufragé à sa bouée, et se laissa emporter pour le coucher - mais expectora sur son chemin des horreurs entrecoupées de quintes irrépressibles, nourries par sa détresse :

« Tu m'aimes pas ! Tu m'aimes pas ! Si tu m'aimais, tu me laisserais être normal ! NORMAL ! »

Et de disparaître ensuite au détour du couloir, ignorant tout du regard plein de tristesse qui ne quittait pas sa petite tête rougie par les pleurs. Sous l'effet de la magie de Garance, il finit par se taire. Mais son reproche, funeste accusation, hanterait longtemps les grandes pièces de cette demeure qui n'aurait pas dû abriter tant de malheur.


* * *

En dépit des privilèges raccrochés à mon nom, tout n'avait pas toujours été simple durant mon existence. Bien moins, en tous cas, que ce que certaines mauvaises langues aimaient à persifler sous l'impulsion de la jalousie. Chaque connaissance que j'avais acquise, chaque certitude, chaque révélation, je l'avais arrachée au prix d'un grand effort à une fatalité qui n'avait eu de cesse de m'opposer les mêmes obstacles, encore et encore. En dépit des inquiétudes et des difficultés, j'avais réussi à surmonter les contraintes de ma condition, et j'avais appris, ce faisant, que rien n'était impossible - pas même à un aveugle de se distinguer parmi les voyants.

Le savoir s'était avéré l'un des meilleurs guides que je pusse espérer sur la voie de mon épanouissement personnel, et le périple ardu que j'avais entamé pour corriger mes lacunes avait finalement abouti sur les horizons d'une érudition plus marquée que la moyenne, j'en avais conscience. Je ne rechignais pas, non plus, à partager ma passion des bons mots - et plus encore de leur sens - à qui se montrait assez vif d'esprit et assez intéressé par l'idée de se cultiver pour entretenir une conversation enrichissante, et quoi que ses abords agités laissaient penser, Leysa pouvait prétendre à ces deux critères : je m'embarquai donc à partager avec elle les étincelles crépitantes de ma pensée. C'était comme si deux flammes s'étaient soudain rapprochées, éveillées au contact de la chaleur de l'autre, ou de son animation, peut-être ; ensemble, elles s'alimentaient, et cependant qu'elles brillaient en s'étirant vers le ciel, nos rires faisaient de même. « Il n'est pas donné à tout le monde de savoir faire preuve de tolérance, » répliquai-je lorsqu'elle mit en avant les conséquences d'un manque de compréhension de la part de notre enseignante. Ce que je ne lui expliquai pas, c'était que je craignais également faire naître des dissensions au sein de notre classe - voire peut-être même entre nous, pour commencer. Je ne connaissais pas sa position en matière de spiritualité, et je ne tenais pas forcément à y être confronté si jamais, par malheur, nous n'étions pas en accord.

Comme je l'avais dit, tout le monde ne savait pas faire preuve de tolérance.

Après mon explication plus ou moins spéculative, plus ou moins dubitative concernant la réservation du musée dans le cadre de notre exposé, l'embarras de Leysa ne se dissipa pas pour autant. « Oui mais… je veux dire, ça ne semble pas… juste ? Pour moi, vis-à-vis des autres… je crois. » Sa perplexité attisa la mienne : que voulait-elle signifier ? Que cela lui procurerait un avantage immérité ? Il ne fallait pas qu'elle crût que je cherchais à la favoriser en particulier : nous n'avions pas choisi nos partenaires, et j'aurais probablement fait la même proposition à n'importe quel autre de mes binômes. Cela posé, il était vrai que je n'avais pas songé à l'avance inégale que cette initiative nous donnerait sur nos camarades. « Je me contente de lister des possibilités, » expliquai-je simplement, avant d'enchaîner aussitôt la suite de ma tirade, soucieux d'apaiser des craintes qui conservaient à mes yeux tout leur mystère.

Quelques instants s'écoulèrent dans ce que je supposais être une laborieuse réflexion, puis, prise d'une subite illumination, Leysa s'écria : « Oh, attends, je sais ! Je pourrais faire des cookies en échange - tu sais, pour que ça soit donnant-donnant et que je n’ai pas l’impression de profiter de toi ou de tes relations ! » Son offre innocente - exclamée d'une tonalité frisant l'inconvenance en ce lieu - parut résoudre l'ensemble de son conflit intérieur alors qu'elle retrouvait sa jovialité coutumière. « Attends, » l'arrêtai-je, dérouté. « Tu veux dire que c'est ça qui t'angoissait ? Que tu n'aies rien à me rendre en retour ? » Je partis d'un léger rire attendri. « C'est une proposition que je te fais de mon propre chef, et de bon cœur, qui plus est. Ça ne me coûte absolument rien, tu n'as pas à te sentir redevable. Mais l'intention est toute à ton honneur, » la remerciai-je néanmoins. Pour quelqu'un comme moi qui érigeait l'équité et la justice en principes fondamentaux de mon rapport aux autres, elle venait de me battre à mon propre jeu, et à plate couture. Je me sentis presque bête quand, séduit malgré tout par son cadeau, je finis par ajouter : « ...Et puis, si tu en as vraiment envie, je ne suis pas contre ces gâteaux. »    

Nous poursuivîmes un échange enthousiaste autour d'Unys, du Château Enfoui et de l'incompréhensible secret de ses sentinelles pétrifiées ; nous nous retrouvions dans un élan commun de complicité, avivé par l'envie d'apprendre, et je me relâchai assez pour m'abandonner à quelque badinerie qui me valut en réponse un grand éclat d'hilarité, vite suivi par un contact inattendu contre mon bras gauche. L'excuse fusa presque en écho de mon sursaut. « Désolée, mais tu sembles plus à l’aise, ça me fait plaisir ! » J'aurais pu me renfrogner, mais notre belle avancée et notre camaraderie insoupçonnée m'avaient mis d'humeur allègre. « Fais juste attention, tu sais que je ne peux pas le voir venir. Mais c'est un plaisir partagé, » admis-je volontiers - même si sa remarque sur mon attitude m'amusa quelque peu. Il était rare que je me trouvasse réellement mal à l'aise dans une situation sociale. Ce n'était plus le cas depuis bien des années, en vérité ; depuis que j'avais pris la décision de m'assumer, d'aller au-devant du monde et de ne plus retenir des opinions à mon sens trop importantes pour être réprimées.  

Rires et plaisanteries s'enchainèrent à qui mieux mieux le temps de quelques répliques supplémentaires, puis nous nous répartîmes équitablement les tâches de travail. Par bonheur, le planning que je nous arrangeai convint à Leysa ; c'était une épine de moins dans mon pied et un bon augure de plus en ce qui concernait notre collaboration, et son assiduité par la même occasion. « Oh, euh, j’ai pas d’emploi du temps particulier, y a juste des fois où je rends service à Léonie en gardant Aster et Elina quand sa nounou ne peut pas mais sinon j’suis libre à peu près tout le temps, » répondit-elle lorsque je m'enquis de ses propres obligations. Ces noms on ne pouvait plus familiers dans la bouche d'une de mes camarades de classe me firent tiquer. Ainsi donc, Léonie Valencia en était réduite à recourir aux services d'humbles lycéens pour se charger de ce dont elle n'était pas elle-même capable ? Ma parole, au rythme où elle plongeait, la déchéance de sa famille battrait bientôt des records d'exploration sous-marine. Leysa continua sans me permettre de placer la remarque étonnée qui me démangeait les lèvres : « J’avoue que je préférerais qu’on se retrouve ailleurs, dans un café - ou chez moi si tu veux - c’est plus confortable et… y a pas besoin de parler tout bas. J’aurais pas peur de déranger tout le monde comme ça haha !

— Soit, réunissons-nous ailleurs, dans ce cas. Je suis pour nous retrouver dans un café, tant que la clientèle n'y est pas trop mouvementée. Et que nous nous accordions bien sur le fait que nous y allons pour travailler, par pour flâner, »
rappelai-je d'un ton qui recouvrit un peu de sérieux. Je ne doutais plus des capacités de ma coéquipière, cependant je n'aurais pas été surpris qu'un lieu aussi propice aux distractions l'empêchât de fournir les mêmes efforts d'attention qu'elle avait produits aujourd'hui. Si elle n'arrivait pas à se contrôler, je serais bien obligé de la rappeler à l'ordre, quitte à ce que nous retournions travailler à la bibliothèque en dépit de ses réticences.  

« Mon numéro c’est le xx.xx.xx.xx.xx.xx, d’ailleurs tu préfères les messages vocaux ou rédigés, parce que moi j’préfère parler oralement mais je sais pas ce que tu préfères toi ? Oh, peut-être que tu préfères les appels même ? Mais l’avantage des messages c’est qu’on garde une trace de ce qui a été dit… » J'attrapai tant bien que mal le numéro qu'elle lança dans les airs sans vraiment prendre le temps d'insister sur les nombres, l'expression concentrée. « Les appels sont plus pratiques pour moi, » lui confirmai-je ensuite. « Pas que je ne puisse pas communiquer à l'écrit, bien sûr. Nous aurons moyen d'échanger quand nous ne pourrons pas nous appeler, et de noter à côté ce qu'il faudra retenir. » J'espérai tout de même esquiver autant que possible la partie expression écrite. Je n'étais pas très heureux de mes lacunes en orthographe, et je ne tenais pas à ce que Leysa en fût témoin plus que de raison...

Nous aurions pu nous en tenir là. Conclure une agréable fin de journée sur la récompense d'un labeur honorable, observer la naissance d'une certaine connivence, à discuter, se taquiner et se découvrir des passions partagées ; mais ç'eut été une trop belle fin pour que le destin nous laissât y accéder sans un ultime caprice. Et ainsi Leysa s'aventura-t-elle sur des terres interdites, le long d'un sentier fatidique menant à des régions de mon identité qu'il aurait mieux valu ne pas explorer. Elle ne pouvait pas savoir, cependant la pureté de ses intentions ne traça pas un sillage moins incandescent au sein des fragilités de mon âme ; elle leva sur son passage un tourbillon de souvenirs trop pénibles pour que je désirasse vous les conter, et que je cherchai à rattraper au vol dans leur fuite éperdue vers des hauteurs qui ne voulaient plus les accueillir. Brûlé à vif sur une cicatrice à peine cautérisée, ma réponse se fit aussi sévère que la sécheresse qui s'était emparée de ma gorge à l'évocation de mes rapports avec ma mère. Je ne réfléchis pas plus à ce que mes mots pouvaient susciter comme émotions du côté de ma camarade, trop accaparé par la douleur instantanée - pourtant, je dus atteindre à mon tour le cœur d'une affliction informulée, puisque ce fut avec une âpreté reflet de la mienne que je m'entendis rétorquer : « Exprime le fond de tes pensées - jusqu'au bout. »

J'hésitai. La colère m'étreignait, mais aussi claire que fût sa volonté, je ne tenais pas à la voir s'abattre sur Leysa. Une part de moi, celle qui compatissait à sa maladresse, condamnait l'injustice d'une telle punition. Mais les sentiments, comme souvent, furent plus puissants que la raison - si bien que je cédai à l'impulsion de libérer mes tourments, comme j'avais pu le faire tant de fois à un âge où ils avaient si souvent dicté mon comportement.    

« Ne signifie pas aux autres qu'ils entretiennent des relations impersonnelles avec leurs proches. Encore moins sans rien connaître de leur vie. »

Tu m'aimes pas ! Laisse-moi être normal !

Invitées contre mon gré, la rancœur, la frustration, la honte et la peine tournoyaient en moi sans que je ne pusse les contrôler, lancées dans une folle course-poursuite qui ne s'autorisait pas de fin, l'une avalée sous le coup d'une impulsion de l'autre pour mieux rejaillir aussitôt. Sans la présence d'Oracle et du contact apaisant de son esprit contre le mien, sans doute n'aurais-je pas su maîtriser mes émois et aurais-je abandonné là toute tentative d'entente avec Leysa, au moins pour le restant de la journée. À la place, je serrai les dents tandis qu'à mon côté, j'entendis la jeune fille remuer sur sa chaise - peut-être d'embarras, peut-être de colère.

Alors arrivèrent les excuses, prononcées d'un timbre bien plus doux que ne l'aurait permis son intervention précédente. D'autres élans le faisaient trembler : de la confusion, de la tristesse, du remords ? J'aurais été bien en peine d'affirmer lequel primait sur lequel. Avec candeur, elle m'expliqua peu à peu comment ma manière d'être restait pour elle un mystère ; comment le fond de mes pensées se maintenait hors de sa portée en dépit - à cause - des largesses de mon éloquence. Résonna l'écho vide d'un rire creux, s'ensuivit l'aveu de sa maladresse, et celui, bien plus surprenant, de son absence d'affection envers sa mère. À ce moment, toute trace de reproche se figea dans mon esprit, mais Leysa ne me laissa pas le temps de l'interroger sur les raisons d'une pareille vacuité. Elle n'en finissait pas de questionner mes sentiments, leur sincérité, leur expression - ou plutôt le manque de leur expression -, se prit même à vanter leur force avant de déplorer son incapacité à faire preuve d'autant d'amour elle-même. Face à ce déluge de révélations tant sur sa vie personnelle que la mienne, je ne sus que dire alors qu'elle concluait : « Peut-être que… peut-être qu’on peut s’arrêter ici pour ce soir ? On a déjà bien travaillé et je… je crois que je t’ai suffisamment blessé pour aujourd’hui. »        

Le silence se prolongea. Oracle, bien qu'elle ne devait pas en avoir l'air, nous surveillait de près, prise de compassion pour des malheurs dont l'essence ne lui échappait pas. Muette et bienveillante, elle anticipait ma réaction ; peut-être l'avait-elle déjà entrevue au-delà des méandres d'avenir qui parvenaient parfois à ses yeux clairvoyants. Pour ma part, je ne savais plus comment réagir. La déclaration de Leysa m'avait piqué comme elle me rappelait à la raison, et je contemplais désormais mes peines avec honte, et non sans quelques regrets.

Elle n'était pas la seule à avoir outrepassé les limites, il semblerait.

« Je ne le cache pas. » Le murmure s'envola presque sans que je ne le sentisse quitter mes lèvres. « Je suis comme ça, c'est tout. »

Pouvais-je vraiment paraître si détaché, si froid ? Ça n'avait jamais été mon intention. Je ne désirais plus dissimuler à ma mère ce que je ressentais pour elle - j'avais pendant trop longtemps répondu à son amour par le brasier nourri d'une fureur aveugle à ses sacrifices. Une fureur portée contre moi bien plus qu'elle ; la rancune accumulée d'une impuissance scellée à mes veines. « Ce n'est pas parce que je parle comme je parle que je ne dis pas ce que je pense avec sincérité, Leysa. Et... ça m'arrive aussi d'avoir des mots qui dépassent ma pensée. Je n'aurais pas dû supposer de choses sur toi ou ta mère alors que je t'ai expressément demandé de ne pas le faire. Je suis... confus. J'espère que tu voudras bien me pardonner. » Je déglutis. Une dernière attention m'était passée par l'esprit, mais s'il était certain que la Leysa avec laquelle j'avais plaisanté plus tôt aurait accueilli le geste avec joie, je n'étais plus tout à fait sûr qu'elle l'appréciât en ces circonstances. Mais... Peut-être devais-je quand même tenter ?

Lentement, je levai la main vers elle ; un peu flageolante, je le sentais, hésitante dans la marche à suivre, je la tendis tout de même en direction de ce que j'imaginais être son épaule. Diligente, Oracle devina mon but et vint à mon secours en redirigeant mon mouvement par la simple force de sa télékinésie. Avec beaucoup de douceur, je tapotai finalement le dos de ma camarade. L'instant s'étira dans une sollicitude qui se passa de mots.    

« Nous pouvons nous en tenir là pour aujourd'hui, si tu le souhaites. C'est vrai... Nous avons bien avancé. » Alors que nous remballions nos affaires, chacun muré dans ses propres réflexions, l'ultime inquiétude de Leysa persistait à agacer mes pensées. Au moment où nous nous séparâmes, je lui souris. Mes paroles se firent sans détour.

« Leysa ? Je ne t'en veux pas. »  

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• Lyr'se Aquilae •
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Histoire de lycéens || Louysa


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