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Event Dia de los Muertos

Posté le Lun 10 Oct - 9:38
Système Pérola
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DIA DE LOS MUERTOS


Octobre s’éclipse à mesure que les heures défilent en cet ultime jour du mois. Déjà, une foule s’amasse aux pieds du Castelo de Pedra, attraction bien connue au cœur de Sercena. À l’occasion de la fête des morts, appelée Dia de los Muertos, le château s’est paré de ses plus beaux atouts, décoré de lanternes et de chandelles qui avec douceur mènent les visiteurs jusqu’au cimetière qu’il couve de ses lueurs flamboyantes. Banderoles, portraits, et autres décorations ont été suspendues pour honorer ceux qui ont disparu. Des fleurs aux teintes rougeoyantes agrémentent les pierres tombales d’une seconde vie. À l’occasion de cette fête, des musiciens ont été conviés pour y mettre une ambiance teintée de respect, un hommage entraînant qui célèbre la vie de ceux qui les ont quittés. Cette année, une foule bien plus grande qu’à l’habitude s’amasse ici à l’occasion de cette célébration. Une grande réussite pour certains, une hérésie pour d’autres.

Cette dernière année a amené bien des bouleversements pour les cinzanes et cinzans; pour plusieurs s’est ponctuée de pertes. La région entière se trouve endeuillée, et dans un espoir de rendre hommage à ceux qui ont été perdus lors de l’attaque violente de Tentacruel sur la capitale, le gouvernement a jumelé les célébrations habituelles à Sercena à l’occasion de la Dia de los Muertos à une cérémonie officielle pour rendre hommage aux victimes de ce tragique événement. Une décision qui est loin de faire l’unanimité. Sercena n’a jamais parue si bondée et l’ambiance nostalgique et enjouée de cette fête se trouve entachée par l’aspect solennel et la présence accrue de membres de la Guarda à l’occasion de cette réception.

Puis pour cette ville où un certain vent de résistance ne s’est jamais véritablement éteint, la Dia de los Muertos avait aussi pour but non-officiel d’honorer ceux qui sont tombés, plusieurs années plus tôt, lors des manifestations contre la Nova Existencia. Cette festivité maintenant dénaturée aux yeux de plusieurs a causé beaucoup de grogne. Néanmoins ne vous laissez pas arrêter par la politique et venez rendre hommage aux morts dans la bonne humeur et le respect.

C’est tout ce dont Cinza a besoin après ces quelques mois de houle n’est-ce pas ?

explications

La nuit du 31 octobre au 1er jour de novembre en est une de festivités pour Sercena à chaque année. Cette année toutefois, le gouvernement a mêlé les célébrations habituelles à une cérémonie officielle pour rendre hommage aux victimes de l'attaque du Tentacruel. Que vous soyez d'accord, elle aura lieu sous peu ! Néanmoins, vous pouvez prendre votre temps pour profiter de cette occasion pour visiter les morts pour l'occasion et adresser vos prières, peu importe votre allégeance...

Bon Event à tous !
Posté le Lun 10 Oct - 15:34
Cali Cobalt
Cali Cobalt

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Dia de los muertos

feat Cinza

J'ai voulu arriver tôt, en avance sur les autres afin de profiter d'un bref moment de solitude en ce jour dédié à honorer la mémoire des êtres chers qui nous ont quitté. Bien sûr j'ai tout de même pris la peine, plus tôt aujourd'hui, de parer mes cheveux de fleurs et de revêtir une somptueuse robe colorée. La moitié de mon visage est maquillé en ce qui évoque un crâne comme le veut la tradition du jour. Je me promène même avec un grand panier d'osier dont la anse repose dans le creux de mon coude. Dedans j'ai de nombreux lampions, des petits pains et des fleurs à offrir aux gens qui en auraient besoin pour honorer leurs proches et profiter de la soirée comme il se doit. C'est pour ça que j'ai choisi d'arriver en avance : une fois que j'aurai commencé à me mêler à la foule il me sera difficile d'en ressortir tant à cause de mon identité qu'à cause de mon planning.

Mais pourquoi donc chercher à m'isoler pour le début des festivités ? C'est évident je pense. Mon propre père repose lui-même dans ce cimetière, tout comme nombre des générations passées de Cobalts. C'est toutefois à sa tombe que je m'attarde le plus, parant la pierre d'un long collier de fleurs jaunes avec soin et tendresse. Je dépose même mon fardeau pour en tirer des chandelles et les disposer simplement pour lui. Peut-être devrais-je attendre les autres pour les allumer ? Je me doute qu'Adonis va venir faire un tour par ici lui aussi et ce serait un bon moment pour mettre tous nos différends de côté ne serait-ce que pour honorer un être aussi cher.

Certes je ne l'ai pas beaucoup connu puisque j'étais jeune lors de son départ, mais cela ne m'empêche pas d'être attachée à lui. Je me demandai si je pourrais peut-être demander à mon aîné de me parler un peu plus de notre père. Qui sait, il aurait peut-être des histoires à me raconter à son sujet ? Des souvenirs qu'il n'avait pas habituellement la chance de revivre ou de partager. Je regarde autour de moi avec appréhension, espérant que mon frère va vite montrer le bout de son nez avant que quelqu'un d'autre ne me remarque et décide que c'est une bonne occasion de parler à la fameuse Cali Cobalt. C'est que certains gens n'ont plus de respect pour les traditions, malheureusement.

KoalaVolant
Posté le Lun 10 Oct - 21:47
Ely D. Edelweiss
Ely D. Edelweiss

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Dia de los Muertos
Cher papa,
Il fait maintenant plusieurs années que tu es parti. On dit que le temps guérit toutes les blessures; te concernant j’attends toujours que la douleur ne s’épuise. Depuis la Nova Existencia, j’ai perdu énormément et le nombre de deuils ne cesse de croître. Néanmoins il n’y en a pas plus pénible que celui de te perdre. Aujourd’hui je veux rendre hommage à tout ce que tu étais. Tu m’as appris à voir le bon côté de chaque chose, à me montrer enthousiaste et positif en toutes occasions. Je tâche donc d’appliquer tes principes tous les jours, de les promouvoir au sein de notre belle communauté.

Serais-tu fier de ce que j’ai accompli ? Tous les jours, je me pose cette question. Le Havre me fait sentir plus près de toi, tu teintes ce projet de tout ce que tu incarnais ! Depuis que j’ai ouvert les portes du centre, je me sens plus proche de toi que jamais. J’aurais aimé que tu vois ça.

La vie à Sercena est un peu solitaire, surtout depuis que j’ai perdu ma sœur de cœur. Je prends mon mal en patience. Il y a toujours une tonne de rencontres à faire au Havre, j’ai même fait la connaissance d’un membre de la famille Cobalt imagine-toi !

Papa, je t’aime. Guide mes pas. Je ne t’oublie pas. Paix, pour l’instant, veille sur moi comme tu le faisais. Est-ce toi qui l’a envoyée ? Je suis reconnaissant tous les jours de sa présence à mes côtés.

Ton fils, Ely


À l’occasion de la Fête des Morts, j’ai quitté le confort du Havre et me suis aventuré dans les rues bondées de la ville. J’ai porté mon lampion, et chanté tout bas tel que la tradition le dicte. Suivi de près par une créature étonnamment éveillée pour l’occasion, je me faufile entre ces gens éparses, bruyants malgré la nuit qui tombe et l’intensité de l’instant. Je ne parviens pas à distinguer leurs visages dans la pénombre; de toute manière je n’ai aucun intérêt à causer ce soir. Une mission m’incombe, celle de déposer cette lettre au pied de la tombe de mon père. Il fait déjà quelques années qu’il nous a quitté et pourtant sa perte me pèse toujours. Me détachant de la masse, je me dirige sans hésitation en direction du Château et prend le chemin du cimetière. Peu de gens sont ici encore, ce qui me rassure. J’ai quelques prières à adresser avant de me retrouver entouré à nouveau. Paix se pose sur mon épaule tandis que nous passons entre les tombes, jusqu’à ce qu’une se dresse parmi les autres. Grise, petite et sans fioritures. Mon père était un illustre inconnu pour la plupart, je suis un rare qui se souvient encore de lui. Voyant la pierre gravée de son nom, je sens mon cœur se serrer et je m’accroupis devant celle-ci pour déposer à la fois mon lampion et ma lettre.

J’ai revêtu du noir dans un élan de sobriété qui ne me ressemble guère, plus chic qu’à mon habitude. Mon père était un adepte du jean et t-shirt, voire la chemise à carreaux. Pourquoi m’être tiré à quatre épingles, alors ? Je l’ignore… Pour souligner une occasion spéciale, peut-être. Dans tous les cas, j’apprécie cet instant auprès de mon père et maintenant que j’ai déposé la lettre je me sens soulagé, presque en paix. La Mushana vient se poster à mes côtés et ensemble nous restons silencieux à ressasser des souvenirs du passé.

Je remarque, après un moment qui me paraît une éternité, une jeune fille elle aussi accroupie près d’une tombe. Le cœur mis à mal par l’épreuve de souligner la mort de mon père, je cherche à égayer ses moments en tendant la main, à ma manière.

« Qui avez-vous perdu ? Moi c’était mon père… un brave homme. » je fais avec un pâle sourire.


Posté le Jeu 13 Oct - 7:38
Spike Becker
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Dia de los muertos

Event Halloween

Jour des morts. Jour des disparus. Spike s'est habillé pour l'occasion car c'est la tradition, mais il n'a pas le cœur à la fête, en dépit des décorations qui incitent à la célébration. L'occasion de revoir quelques amis ou de se retrouver en famille. C'est avec sa mère qu'il parcoure aujourd'hui les tombes du cimetières, non sans un pincement à la poitrine chaque fois qu'il arpente les pierres gravées. Il est fier, toutefois, d'avoir pu accomplir le souhait de sa maman. C'est pour sa famille du côté maternel qu'ils sont venus aujourd'hui. Esperanza a perdu parents et grands-parents. Nullement attaché au côté paternel, Spike sait toutefois comme sa mère était proche de ses géniteurs. A cause de leurs faibles revenus, toutefois, elle n'avait jamais pu leur offrir une sépulture décente, ne pouvant même pas inscrire leurs noms sur la tombe familiale. Chose qui fut réparée lorsque Spike a commencé à mettre de côté pour offrir à Esperanza les gravures nécessaires à la reconnaissance de la fosse. Lorsqu'ils se recueillent sur celle-ci et que la plus âgée aperçoit les inscriptions en lettres dorées nouvellement faites avec les noms des membres de sa famille, elle s'exprime avec un hoquet de surprise avant de lever des yeux émus vers son fils qu'elle embrasse aussitôt lorsqu'il lui fait comprendre par un sourire timide que l'initiative vient de sa part. Sa mère, comme d'habitude, est en larmes lorsqu'elle repense aux défunts qu'elle pleure chaque année à la même période, mais elle a cette fois-ci un sourire fier, car ce fut l'un des plus beaux cadeaux que son enfant lui ait fait, et qu'elle a l'impression qu'elle n'a pas totalement raté sa vie si elle a pu l'élever correctement toute seule. Car elle s'en est longtemps voulu pour ses choix. Pour avoir quitter Cinza il y a trente ans. Pour s'être mariée avec un homme qui lui a vendu un rêve pour mieux lui briser par la suite. Pour ne pas avoir aperçu les signaux de violence plus tôt. Pour ne pas avoir pu prendre un meilleur job afin de s'occuper de son enfant. Pour n'en avoir jamais fait, selon ses standards, pour l'éduquer comme il le mérite. Mais Spike sait mieux que quiconque tous les efforts de sa mère pour faire en sorte qu'il ne manque de rien et surtout tout l'amour qu'elle lui a donné. Alors il offre pour elle une épaule sur laquelle se reposer lorsqu'elle le serre dans ses bras en regardant, touchée, les photos de famille sur la tombe.
Il y en a une autre que Spike a envie de visiter, toutefois. Avec la permission de sa mère, qui hoche vivement la tête comme une évidence lorsqu'il lui demande, elle le laisse se recueillir sur une plaque plus loin, bien plus petite et modeste, qu'il n'a jamais pu changer ou rénover. Le jeune homme blond s'accroupit devant la photo du Lixy qu'il a mise il y a plusieurs années. Il y reste là, plusieurs minutes, jusqu'à ce que ses yeux commencent à s'humidifier et qu'il laisse échapper les larmes qu'il retient pour son ami tous les ans jusqu'à cette date fatidique du jour des morts.

« Je t'oublie pas, Bolt. Je t'oublierai jamais. Où que tu sois, j'espère que t'es heureux. »

C'est tout ce qu'il souhaite. Tout ce qu'il a jamais souhaité.
Posté le Jeu 13 Oct - 14:05
Luciano Viridis
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Le Jour des Morts

« La mort n’est que la traversée du monde comme des amis traversent la mer. Ils continuent de vivre chacun dans le cœur de l’autre (…) Tel est le réconfort des amis dont, même si l’on peut dire qu’ils meurent, l’amitié et la compagnie sont, dans le meilleur des sens, toujours présentes parce qu’immortelles » — William Penn



Sercena s’était parée de splendeur, de ces splendeurs lugubres qui marquaient les esprits et les cœurs. Heureuse distraction après les dérangeants évènements de l’Ihla Monstruosa, cet hommage possédait un arrière-goût d’hypocrisie que tout le monde feignait de ne pas percevoir, et qui pourtant restait en bouche, tenace amertume. L’évènement, malgré tout, avait le mérite d’avoir rassemblé bon nombre de cinzans et cinzanes, et pour la première fois depuis longtemps l’intégralité des Viridis avait suivis le mouvement. S’approchant groupés du Castelo de Pedra, tous les visages connus étaient là, à l’exception du cadet du clan, qui brillait par son absence depuis de nombreuses années maintenant. Si Luciano et Elsa-Mina étaient arrivés plus tôt dans la journée, celle de Milano et son garde du corps Lucius était encore fraiche, récente. Présents exclusivement pour la soirée, à l’instar des autres têtes blondes, là où d’autres avaient revêtu d’excentriques costumes, le duo s’était paré de vêtements sombres, sobres, en accord avec les circonstances, offrant aux Viridis un air plus austère que jamais.

Luciano, évidemment, ne faisait pas exception à la règle. Ses long cheveux blonds, attachés en une queue de cheval lâche et flottante, dénotaient particulièrement avec sa veste d’un mauve obscur, dont les motifs reflétaient çà et là la lumière. A ses côtés se tenait avec un air tout autant altier sa belle-sœur, Elsa-Mina, vêtue pour l’occasion d’une robe noire constellée qui laissait son dos à nu, et complétant le tableau Gare à Toi – dont le pelage avait été rendu soyeux par un brossage méticuleux – se trouvait là elle aussi, telle une ombre à la suite de son maître.

L’arrivée des Viridis, bien sûr, attira les regards et les intérêts. De part leur statut à Cinza, les dominants de Borao avaient peu l’occasion de passer inaperçus et leur allure ô combien singulière n’était pas pour aider la chose. Prenant à leur tour le chemin du cimetière sans se soucier des visages tournés vers eux, le clan s’affaira à rejoindre le mémorial dressé en l’honneur des morts du Carnaval, y déposèrent chacun leur tour un cierge avec une solennité qui promettait d’écœurer leurs détracteurs. Demeurait pourtant dans leur geste un sincérité profonde, qui trouvait sa source ailleurs … si les Viridis n’avaient perdu personne au Carnaval, leur cœur n’en était pas moins en deuil et ce depuis bien plus longtemps ; un deuil, que les circonstances ne leur avait jamais permis de faire. N’était-il pas indécent de pleurer un traitre, un rebelle qui était par ses actions allé à l’encontre des lois ? Non. Foldo Viridis n’était pas digne qu’on le pleure et méritait sa mort. N’est-ce pas ?

Leurs hommages rendus, retournant aux abords du château les Viridis se séparèrent finalement. Demeurant avec Luciano là où Milano et Lucius prirent un chemin différent, englouti par l’émotion Elsa-Mina trouva un moment refuge auprès de l’intendant. Immanquablement, malgré ce qui les séparait désormais, Luciano ne put empêcher son regard de chercher Isidora Terren parmi la foule de convives … avant d’être coupé dans son entreprise par l’arrivée d’une tête qu’il reconnaissait à peine sous son déguisement de Mimiqui. Heureusement, la taille et la voix de la fillette étaient là pour l’aider à s’y retrouver, et l’apparition de son grand frère s’empressa de confirmer son identité : fière de son costume, Vibeke avait rejoint l’intendant dès qu’elle l’avait aperçu.

« — Bonjour Monsieur Luciano » salua poliment la fillette. Le puîné la reconnaissait bien là.

« — Bonjour, Vibeke » salua à son tour l’intendant.

La venue si candide de la jeune fille arracha un sourire à Elsa-Mina. Sans réserve, la scientifique se hâta d’offrir à la fillette une accolade tendre, sous le regard satisfait de Kerack, qui n’avait pas manqué de saluer les deux adultes. Pourtant libre pour la soirée, le majordome n’avait pu s’empêcher de venir à la rencontre de son patron … ou bien était-ce Vibeke qui, mine de rien, lui avait un peu forcé la main ? Peu lui importait, car les Viridis était pour lui comme une famille ou peu s’en fallait. Demeurer avec eux, cependant, n’était pas dans son projet et loin de vouloir s’imposer plus longtemps, le jeune homme prit congé, non sans accorder à sa petite sœur une dernière caresse destinée à Gare à Toi.

« — Profitez de la soirée, Kerack » déclara Luciano, tandis que le majordome et sa sœur prenaient congé.

Le puîné les observa s’éloigner et disparaître, et bientôt le regard de l’intendant tomba sur une tête rousse qu’il connaissait bien. Capitaine de la Guarda de Borao, Horatio était là lui aussi, évidemment, et l’intendant salua l’homme d’un signe de tête lorsque leurs regards se croisèrent. Malgré sa fugacité, le coup d’œil qu’il porta à Mina ne lui échappa pas et la chose le fit sourire un instant.  

« — Va le voir » proposa-t-il à la scientifique, désignant le capitaine d’un mouvement de tête « Il t’aime bien » assura-t-il. Le sous-entendu, évidement, ne faisait aucun doute.

« — N’importe quoi » rétorqua la Viridis, si peu convaincue.

« — Ce n’est pas ma robe à moi qu’il regarde » déclara l’intendant. Luciano la vit lever les yeux au ciel « Qu’est-ce qu’il y a, tu veux que je vienne avec toi ? Pour faire les entremetteurs ? » la taquina-t-il.

« — Non » répondit-elle un peu hâtivement « Je ne te laisse pas ici tout seul, j’ai dis que je voulais t’accompagner et je ne mentais pas » ajouta-t-elle.

« — C’est bon, Mina. Je survivrai » assura-t-il « Va le voir, je sais que tu l’aime bien toi aussi » poursuivit le puîné.

La scientifique s’entêta encore un peu, par principe plus que par réelle envie … car la perspective de rejoindre ce capitaine qui lui faisait de l’œil n’était pas pour lui déplaire, malgré l’inévitable (et l’immanquable) appréhension que l’idée suscitait en elle. Se laissant finalement convaincre, Mina quitta à son tour les côtés de l’intendant, non sans jeter un dernier regard en arrière. Désormais seul, Luciano hasarda ses doigts dans la fourrure de Gare à Toi … que leur réservait cette soirée, où tristesse et ressentiments promettaient de se mêler ? Les circonstances avaient rendu Luciano méfiant et personne ne pouvait lui jeter la pierre … personne.

/!\ SPOILER ALERTE /!\:

Personnages présents:
Posté le Ven 14 Oct - 16:03
Léonie A. Valencia
Léonie A. Valencia

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DIA DE LOS MUERTOS
Sercena est synonyme de mauvais souvenirs.
De mon existence, bien des combats ont été menés à mon insu; limitée à la position défensive, je n’ai pas eu l’occasion d’exprimer mes opinions et mes convictions. Toutes sauf peut-être ici-même, au cœur de la cité médiévale, où j’ai énoncé mes ressentis face à un gouvernement aveugle, face à une puissance sourde. À quoi a servi ma voix ? Rien, ou presque. Mais je repense toujours à ces moments, à l’approche de la Nova Existencia, où j’ai combattu pour ce en quoi je croyais lors des manifestations de 2015. Il me semble que cette époque remonte à une éternité. Depuis, bien des choses ont changé, si et tant bien que j’ai perdu mon feu intérieur, de bien des manières.

En pénétrant à nouveau dans la cité montagneuse, j’ai un long, long frisson. Y entrer en compagnie de Liora et de Corvus me paraît irréel, insensé. Me suis-je éveillée au cœur de la mauvaise époque ? Suis-je en train de parcourir les voies du passé ? Je jette un œil à mes coéquipiers, sondant leurs expressions happées par la pénombre. La rouquine se tient fermement sur le bras de l’ex-rebelle, dans un mouvement qui en dit long sur son ressenti : protectrice, elle ne laissera personne lui enlever son ami à nouveau; insécure, elle se rattache à lui comme un pilier. Quelles pensées animent mon amoureux ce soir ? Certainement que la symbolique de cette soirée lui pèse car bien des deuils l’incombent à commencer par celui de ses parents. Mais ici, dans cette ville, il a perdu plus, bien, bien plus : sa liberté, sa vie. Je serre les dents, prise par une grande émotivité, prenant place à ses côtés et attrapant son bras valide pour glisser entre ses doigts les miens. Je lève un regard ambré en sa direction, sans trembler je lui confirme mon soutien à travers cette épreuve. Contre mes épaules, je porte un poids, celui de ceux que j’ai perdu ces dernières années.

Malgré tout, il est lumière, comme il l’a toujours été. Ayant trouvé son chemin jusqu’à moi, jusqu’à nous, notre famille qui bat de l’aile mais qui s’adapte au cœur de tous ces changements. Je ne saurais exprimer ma gratitude de l’avoir de nouveau dans ma vie, et en entrant dans le cimetière avec lui je réalise à quel point j’ai changé depuis la dernière fois où nous avons mis les pieds ensemble à Sercena. Ce feu que je pensais avoir perdu est toujours là, il brûle plus fort que jamais. Je jette un regard aux soldats de la Guarda qui se tiennent là, leurs visages impassibles, la matraque à leurs côtés et certainement aussi le Système Pérola. La paix, ils aspirent à la paix ? Leur vue me dégoûte. Ils ne devraient pas y être, même que leur présence ici ternit l’objectif de la soirée : rendre hommage à nos morts. À ceux qu’ils ont tué. Nos frères et sœurs, les Cinzanes et Cinzans. Une œillade désapprobatrice en leur direction me suffit à repérer dans le lot, une tête malheureusement connue. N’est-ce pas la rouquine et son Simiabraz qui a bien failli nous coincer l’autre jour sur l’île aux monstres ? Je raffermis ma prise sur Corvus. Aujourd’hui il vient en homme libre. Qu’elle s’étouffe avec ça, elle.

Ne lui portant plus d’intérêt, je lève plutôt les yeux vers mon partenaire, que je devine affecté par tout ceci. Sans aucun doute, il voudra rendre visite à la tombe de ses parents. A-t-il eu l’occasion de leur rendre hommage depuis, de les pleurer ? Je n’en suis pas si certaine. Dans tous les cas, je l’accompagne avec sobriété, me calquant à ses pas et à ceux de Liora, prête à prier les morts et à célébrer leur vie.

Il l’a perdue. Il y a semaines mois déjà, mais cela n’a pas suffi à apaiser sa peine. La mine basse, les oreilles en berne, le chat effleure d’une patte la sépulture qu’il a construit non loin du cimetière humain, en l’honneur de son amie. Faustina tel qu’on l’appelait dans les ruelles sombres de Sercena, la grande, la belle Méganium. Protectrice de nombreuses créatures qui aujourd’hui s’assemblent autour de cette tombe de fortune, blottis les uns contre les autres. Leader du groupe, le Psystigi adresse quelques prières à sa bonne amie. D’entre tous, il était le plus proche. On ne connaissait pas Faustina sans Napoléon, c’est un fait. Depuis l’arrivée du chat gris dans la ville, quelques six années auparavant, le Pokémon plante et son homologue ne s’étaient pas quittés alors que pourtant ce dernier se montrait méfiant, princier, même méchant au début. La Méganium était parvenue à ouvrir son cœur, le prenant sous son aile et lui apprenant la vie parfois dure des Pokémon sauvages. Contrait de le faire, Napoléon s’était adapté.

Bien entendu, comme elle il n’avait pas oublié d’où il venait. Arraché à sa famille, il tente de passer à autre chose. Faustina lui a montré qu’il pouvait être autre chose qu’un chaton minable au fond d’une ruelle mais maintenant… Comment poursuivre ce qu’ils ont commencé sans elle ? Napoléon n’est pas certain d’y parvenir, malgré le présent qu’elle lui a offert avant d’aller au ciel : un Œuf, celui de son enfant qu’il garde précieusement. Le Psystigri ignore qui en était le père et cela n’a pas d’importance pour lui. Comme son amie a fait avec lui, il veillera sur sa progéniture coûte que coûte. C’est bien la seule chose qui le garde sur le droit chemin présentement. S’éloignant un peu en traînant son Œuf derrière lui, le chat scrute les humains qui viennent visiter leurs morts. Il lui semble que ce soir, ils sont bien plus nombreux. Ça le rend nerveux; depuis le temps il se montre plus méfiant envers eux. À l’instant où son regard perçant parcoure la foule, l’œuf à ses côtés se met à illuminer, petite lueur dans la pénombre. Cette lumière éclaire un bref instant, si bien que la majorité des humains ne l’auront pas vu… toutefois…

Napoléon, lui, a vu. Dans la foule, il a reconnu trois silhouettes. A-t-il rêvé cet instant ? Ou est-ce un ultime signe, une dernière guidance de la part de Faustina ?
Posté le Sam 15 Oct - 7:02
Stella Di Angelo
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Dia de los Muertos

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S'il y a bien une chose pour laquelle Radius, le patriarche Di Angelo, a du respect, c'est pour les traditions. Il était impensable pour lui de ne pas venir célébrer le jour des morts aux côtés des autres, surtout en sachant que les Familles importantes de Cinza y sont également. Enterrés ici avec d'autres, Radius a toujours été proches de ses parents jusqu'à leur mort. Ironiquement, la grand-mère de Stella était aussi proche de cette dernière ; douce et voulant gâter sa petite-fille, elle n'a jamais manqué de gentillesse envers elle. Sa perte a été tragique pour l'adolescente aussi bien que pour son paternel avec qui, pour une fois, elle avait quelque chose à partager : une peine commune. Habillés pour l'occasion, les Di Angelo n'ont pas manqué de venir jusqu'au cimetière du château où repose le caveau familial, richement décoré. Bien que ce soit pour des défunts, ils n'ont pas lésiné sur le prix. La tombe devait être la plus belle, ou du moins, l'une des plus belles. Radius et sa femme Luna se sont même maquillés pour les festivités, ce qui est très rares. Leurs vêtements, toutefois, sont restés plutôt sobres mais sombres. Stella, elle, si elle n'a pas beaucoup de maquillage, a voulu faire le contraire : s'habiller avec des couleurs. Sa robe aux teintes citrouille a attiré œil dubitatif de ses géniteurs, mais après tout, le jour des morts, c'est censé aussi être un jour où on fait la fête en leur honneur ; c'était aussi une ultime demande de sa grand-mère avant de mourir, qu'elle vienne se recueillir sur sa tombe sans être complètement en noir. Elle voulait de la gaieté, alors c'est ce que Stella a voulu lui apporter aujourd'hui ; quand bien même c'est assez difficile d'être joyeuse ce soir. L'émotion la parcoure dès qu'elle rentre dans le cimetière. Et si elle retient ses larmes pendant plusieurs minutes, elle les laisse couler à flots, en silence toutefois, lorsqu'elle arrive devant la tombe de sa mamie paternelle. Elle ne dira rien, pourtant. Elle ne veut pas que ses parents entendent ce qu'elle a à dire.
Sky, son Lanssorien, a néanmoins décidé d'être de la partie, lui aussi. Caché sous sa forme spectrale, Stella le sent tout à coup passer près d'elle. En se retournant vivement, elle aperçoit le Pokémon reprendre de la visibilité. Heureusement, ses parents ne l'ont pas vu, mais elle doit l'empêcher de faire une bêtise ! Ni une ni deux, elle parvient à discrètement s'éclipser du regard de ses parents pour rattraper le Pokémon, ne pouvant cependant pas parler très fort pour éviter de perturber les personnes venues faire leur deuil.

« A... Attends, ne va pas trop loin ! Skyyy ! »

Difficile de retenir l'attention du spectre, surtout avec une voix aussi fluette. Stella hésite à s'éloigner davantage du périmètre de Radius et Luna, mais puisqu'ils n'ont pas remarqué sa brève absence, elle se dit que, de toute façon, ils ne la remarqueront pas davantage si elle reste près d'eux. En poussant un léger soupir, elle se met à trottiner derrière le Lanssorien, en essayant de ne pas le perdre de vue. Mais le peu de lumière ne l'aide pas à s'y retrouver. Et si le Pokémon peut passer à travers bien des choses, ce n'est pas son cas à elle. Alors qu'il passe aisément entre les côtes d'une personne humaine et vivante, sa dresseuse, ne remarquant pas la silhouette tout de suite, se heurte au malheureux ou à la malheureuse et finit par chuter en arrière de manière maladroite.
Ouch !
Elle secoue la tête, tente de voir si elle n'a pas été blessée en tombant, avant que ses yeux dorés ne se lèvent sur l'inconnu.e qu'elle a agressé par sa course.

« Oh je... Je-Je suis désolée. V-Vous n'avez rien ?.. »
Posté le Sam 15 Oct - 15:20
Corvus Eddarson
Corvus Eddarson

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LE JOUR DES MORTS
« La paix n'efface pas des années de colère »


Y avait-il ville plus emblématique que Sercena aux yeux de Corvus Eddarson ? Sans doute pas. Non content de l’avoir vu naître, Corvus y avait grandi ; c’était là, également, que ses parents étaient morts, et que sa vie avait basculé du tout au tout. Si les souvenirs de ce jour promettaient de rester à jamais gravé dans sa mémoire, Corvus avait finis par comprendre que s’accrocher à ses rancunes ne l’avait mené à rien. Que disait le proverbe déjà ? Il faut parfois laisser filer un Magicarpe pour choper un Léviator. Plusieurs mois s’étaient écoulés depuis sa rencontre avec Luciano Viridis et assigné à domicile, Corvus finissait par trouver le temps long malgré les tâches que lui offrait la large propriété de Léonie Valencia. L’incertitude plus que l’ennuie rongeait son quotidien, lui qui malgré son choix peinait toujours à accorder à ce maudit Viridis un semblant de confiance.

A l’occasion du Dia de los Muertos, la justice avait eu la bonté de lui accorder un sauf-conduit, une dérogation lui autorisant à quitter l’espace d’une soirée sa prison d’or. Loin d’être idiot, Corvus n’ignorait pas l’enjeu politique d’une telle autorisation : le gouvernement s’offrait, par ce fait, une bonne conscience, redorant à l’occasion son image bien assombrie par les récents évènements. Comme le gouvernement devait paraître miséricordieux, t’autoriser un opposant connu et reconnu à se recueillir sur les tombes de ceux qui avait péri par sa faute. Fier de cet accord, Corvus s’était rendu avec Léonie à cette réception où suintait l’hypocrisie, mais qui avait au moins le mérite de le faire sortir. Croire qu’ils seraient seuls, cependant, était bien mal connaître Léonie et plus encore celles et ceux qui partageaient sa vie : accompagnant le duo qui promettait d’attirer les regards, Liora c’était jointe à eux et craignant sans doute qu’il lui arrive malheur, la jeune femme ne l’avait pas lâché depuis leur arrivée à Sercena.

Sortir à visage découvert aux yeux et à la vue de tous lui fit un drôle d’effet. Les nombreuses années passées à dissimuler sa présence avaient ancré en lui l’idée d’un interdit, que sa conscience avait encore du mal à dépasser, mais il en fallait plus à Corvus Eddarson pour l’empêcher de jouir des maigres droits offerts en ce jour. Longeant le Castelo de Pedra, Léonie et Liora à ses côtés, dans un silence respectueux le trio prit le chemin du cimetière, imitant en ce point beaucoup d’autres parmi les convives. Du plus loin qu’il s’en souvenait, jamais Sercena n’avait déployé autant d’efforts pour rendre cet endroit attrayant, moins lugubre … avec une sobriété emplie de prévenance, chacune des stèles avait été décorées d’une manière ou d’une autre, et personne n’avait été oublié. Au détour d’un regard, l’ancien dresseur croisa les têtes blondes des Viridis, et le jeune homme redoubla d’effort pour ne pas se laisser emporter … ceux-là cessaient-ils parfois d’être hypocrites ? Sans doute pas.

Léonie elle aussi semblait avoir vu parmi les invités une indésirable présence. L’attention attirée par sa prise qui s’était faite plus ferme, suivant celui de sa compagne le regard de Corvus se porta vers une jeune femme parmi la Guarda. Était-ce la fameuse Regulador qui avait manqué de coincer Léonie sur l’Île ? Sans doute et évidemment, Corvus se promit de ne pas oublier son visage. Poursuivant finalement leur route, le groupe atteignit bientôt le lieu qu’ils recherchaient … là, parmi bien d’autres tombes se tenait celle d’Alistair, que Corvus eut la surprise de découvrir couverte d’offrandes. Plus qu’il ne l’aurait fallu, des mots traînaient çà et là, parfois longs, parfois courts, mais tous avaient la même particularité, celle de s’achever sur la même phrase. Le combat n’est pas terminé. Trop souvent énoncée, la phrase avait fini par devenir slogan et n’avait pas permis au temps de l’oublier. A côté de lui, plus discrètement, reposait Ellada, tombée avec lui dans les rues de Sercena et que la mort elle-même n’avait su séparer. Traqué par le gouvernement, Corvus n’avait pu être là pour la cérémonie et dans son hégémonie, le gouvernement avait refusé d’en faire un enterrement digne de ce nom, empêchant ainsi aux rebelles de faire d’eux des martyrs … sans lui donc, ses parents avaient été inhumés dans la plus grande discrétion, et si Corvus n’avait pas manqué de visiter les tombes, cet absence lui pesait encore parfois, lorsque sa conscience venait à prendre des chemins peu glorieux.

Corvus venait de déposer sur la tombe d’Alistair une plume de Corvaillus lorsqu’une voix derrière lui l’interpella, attirant à l’occasion son attention, et se retournant le jeune homme découvrit le visage d’un homme qu’il connaissait bien : Abraxas Dyaga, qui jadis avait été collègue de son père à l’université de Sercena. Peut-être y était-il toujours ? A ses côtés se tenait sa femme, Mélanna … le temps était passé sur ce couple, que Corvus n’avait pas eu l’occasion de revoir depuis la Nova Existência.

« — C’est bon de vous revoir, Corvus. Vous aussi, Léonie » déclara l’homme en posant une main sur l’épaule du jeune homme. Moins distante que lui, Mélanna le gratifia d’une étreinte, avant d’offrir à Léonie un sourire tendre « Nous avons eu vent de ce qui se trame pour vous. N’hésitez pas à réclamer notre soutien si vous en avez besoin, vous savez que vous l’aurez, n’est-ce pas ? » affirma l’homme. Dyaga laissa encore un moment sa main au contact de l’ancien dresseur, cherchant à s’assurer qu’il ne rêvait pas … pendant un long moment, l’homme l’avisa avant de poursuivre « Lorsque vous en aurez l’occasion, passez à la maison. Nous avons des choses qui vous appartiennent » assura le professeur « Venez tous les deux » ajouta-t-il, incluant également Léonie.

Avenant au possible, Abraxas leur octroya un énième sourire, échangea encore un temps avec eux avant de prendre congé. Rejoindre le château, désormais, était leur prochaine mission et Corvus espérait la voir se faire sans encombre … ce qui était loin d’être gagné.

EVENT | 1100 MOTS.

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Posté le Dim 16 Oct - 11:34
Adonis A. Cobalt
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Event Dia de Los Muertos


Le monde commence à affluer dans le cimetière de Sercena, qui s’est vêtu ses plus belles fleurs et plus majestueuses lanternes pour l’occasion. Une occasion particulière pour toute la région, qui met un point d’honneur à célébrer l’esprit de ses défunts durant cette période l’année. De la musique retentit déjà, je suis en retard. Vêtu d’un haut-de-forme et maquillé à la manière d’un squelette coloré, je m’avance dans les allées un panier dans la main. Je ne prête aucune attention à ce qui m’entoure, mon objectif est de rejoindre au plus vite la tombe de mon père et Cali qui doit déjà y être. Sur le chemin, je reconnais quelques visages, mais je ne m’arrête pas. Je sens des regards pesants sur moi, des regards se demandant s’il s’agit bien d’Adonis Cobalt sous ce masque. Oui, c’est bien moi. Mais vous n’aurez pas encore la réponse !

Après quelques minutes, j’arrive devant la sépulture de mon père. Déjà décorée. Cali se trouve là. Je m’approche doucement, sans un mot et je dépose les offrandes que j’ai également apportées. J’allume les dernières bougies et je sors une photo de famille. Tout y est à présent. Je reste silencieux encore quelques instants et je prends la main de ma sœur.

- Papa serait fier de toi, tu sais.

Je l’entoure de mon bras et je l’invite à s’asseoir à mes côtés. J’ai prévu de quoi boire et grignoter, afin de festoyer au mieux ! Des plats typiques de chez-nous, mais également ceux que notre préférait et adorait nous faire. Des saveurs particulières, accompagnées d’une note de nostalgie. C’est également le moment parfait pour les histoires et les souvenirs !

- Je ne sais pas si tu te rappelles, mais la nuit, tu avais peur que les Pokémon Spectres du cimetière et du château entrent dans ta chambre. Alors tu allais voir papa et il te prenait avec lui pour te rassurer. Il te disait que les Pokémon ne feraient jamais de mal à une petite fille aussi belle que toi et il te chantait une berceuse pour te rendormir. Une berceuse transmise depuis des générations dans la famille.


Je commence à fredonner les premières notes et les premiers mots.

“Endors-toi, ma princesse

Ferme tes jolis yeux

Bercée par le vent

Au large des iles bleues.

D’étoile en étoile

On suivra le chemin

Jusqu’à la rosée

Du petit matin.”


Je pourrai être triste en chantant cette berceuse, pourtant ce n’est pas le cas. C’est un bel hommage pour notre père et un excellent moyen pour faire vivre sa mémoire.

Un jeune homme, au maquillage similaire et non loin de nous s’adresse alors à Cali. Lui demandant qui nous avons perdu. Une connaissance à elle, certainement. Je ne reconnais alors pas Ely sous son accoutrement.
Posté le Dim 16 Oct - 16:54
Cali Cobalt
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Dia de los muertos

feat Cinza

Le voilà enfin. Je salue sobrement Adonis et le laisse respectueusement mettre en place ses propres offrandes à la tombe de notre père, achevant le travail que j'ai déjà commencé. Je sais bien que, de nous tous, il en était le plus proche et je n'ai donc pas envie d'être trop intrusive, attendant donc qu'il m'y invite pour me rapprocher et le serrer contre moi.

« Je suis contente que tu sois ici, Donis. »

Une gentillesse qu'il me retourne indirectement, mentionnant la fierté que ressentirait notre père s'il était encore là. Je me sens les yeux picoter et devenir humides. Je crois même que mon menton a trembloté un tout petit peu parce que, mine de rien, je suis vraiment émue. Déjà qu'il pense que notre père pourrait ressentir ça à m'en encontre c'est vraiment touchant, mais en même temps ce sont les mots d'Adonis et ça c'est tout aussi spécial. Mais bon, ça se saurait si j'étais douée pour accepter les compliments.

« Il l'est sûrement encore bien plus de toi. »

Je lui souris avant de me coller plus fort contre lui, parce que je n'ai pas envie qu'il puisse voir toute l'émotion qui se blotti au fond de mes iris bleutés. C'est aussi une bonne excuse pour un câlin, ce que l'on n'a pas trop l'occasion de faire à tous les jours alors autant en profiter. Aujourd'hui les querelles de famille n'ont pas de prise sur nous, pas plus que nos opinions parfois divergentes sur notre mère ou sur la gestion actuelle de Sercena. Nous ne sommes qu'un frère et une soeur qui s'aiment profondément et se sont réunis pour célébrer leur père partit trop tôt. Mon aîné en profite d'ailleurs pour me partager une histoire à son sujet ou, plutôt, au mien. Je relève la tête vers lui, admirant ses traits qui s'animent au fil du souvenir qu'il narre. Ça me dit vaguement quelque chose, d'autant plus amusée que, maintenant, j'ai une énorme peluche de pokémon spectre dans cette même chambre.

« Tu me la rappelles ? La berceuse ? »

Il s'exécute sans rechigner et je profite des premières notes pour fouiller mes souvenirs. Les mots me reviennent alors qu'Adonis les chante et, réconfortée par ce souvenir lointain, je commence à fredonner avec lui pour la fin.

“D’étoile en étoile

On suivra le chemin

Jusqu’à la rosée

Du petit matin.”


Je ponctue la fin d'un autre gros câlin à l'endroit de mon aîné, le moment seulement gâché par le fait que nous ne soyons que tous les deux. J'aurais aimé que Nyxon et Maman soient là aussi... Dans l'immédiat c'est néanmoins le reste de Sercena qui nous fait office de famille alors qu'un autre individu endeuillé s'adresse à nous, partageant sa propre perte. Je délaisse mon frère pour aller fouiller dans mon panier d'osier tout en répondant au nouveau venu avec gentillesse.

« Nous aussi c'était notre père. Est-ce que je peux vous offrir un pan de muerto ? Ils viennent de la boulangerie. »

Conclus-je en lui tendant un pain sucré enveloppé dans un petit sac de papier coloré. Je les ai amenés pour partager justement.

KoalaVolant
Posté le Dim 30 Oct - 21:51
Isidora C. Terren
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Dia de los muertos

Event Halloween

Sienne n’a rien besoin de dire. Je sais qu’elle désapprouve. Selon ses dires, prendre la chance de croiser ma famille dans un événement public est de m’exposer à de nombreux dangers, surtout ceux du cœur. Elle et moi sommes bien différentes à cet effet : les années m’ont forgé une importante carapace. Je ne crains pas les émotions, et me prépare mentalement à affronter mon père, ma sœur et mon frère si le destin doit nous rassembler aujourd’hui. Je croise une fois de plus le regard de ma copine, dont l’inquiétude se lit sur ses traits peints aux teintes de la tête des morts. Je l’ignore non sans une certaine frustration; je ressens cette envie de me protéger tel un affront à mes capacités, à une moquerie. J’ai toujours tenu le coup et ce devant pire. Ce n’est pas aujourd’hui que je compte m’effondrer. Au contraire, si je pouvais croiser papa, lui parler, lui présenter ma copine, lui prouver que je fais les bons choix pour notre famille, que j’essaie… Peut-être accepterait-il de me réintégrer à la famille. J’ai été patiente, j’ai pris ma sentence. Maintenant je n’aspire qu’à retrouver la place qui m’est due.

Néanmoins ce n’est pas ce qui a motivé ma présence à Sercena aujourd’hui. À l’instar des visiteurs du cimetière, je cherche à rendre hommage à une personne que j’ai perdu. Quand j’étais petite, papa avait pris l’habitude de nous amener ici, tous les ans, néanmoins cette tradition s’est perdue au fil du temps jusqu’à n’être qu’un vulgaire souvenir poussiéreux. Comme la mémoire bafouée de cette personne à qui aujourd’hui j’adresse mes prières. Ma mère. La décision de l’enterrer ici, dans sa ville natale, plutôt que dans le cimetière bordant l’hacienda a fait l’objet de nombreuses discussions animées entre mon père et Lilith. Comment cette dernière l’a emporté sur l’obstination légendaire d’Eduardo, je l’ignorerai toujours. Toujours est-il que ce choix me heurte toujours. Je reconnais la pierre tombale d’ici, encadrée de nombreuses silhouettes : immanquablement, je reconnais celles de mes cousins qui se sont recueillis auprès de celle de leur père. Je n’ai pas envie de me mêler à eux pour le moment. Je me sens étrange, frustrée, et solitaire. En hypervigilance. Pourtant ceux que je désire si ardemment croiser brillent par leur absence.

« Tu es sûre que ça va ? Tu sais qu’on est pas obligés d’être ici, Dora… »

« Ça va très bien. »
je réponds sèchement.

Ou du moins était-ce le cas avant qu’au loin je devine une autre silhouette reconnaissable entre mille. Comment faire autrement ? Surplombant la foule d’une bonne tête, sa chevelure blonde attire mon œil à la manière d’un aimant. Sitôt mon regard se pose sur lui que je sens quelque chose en moi gronder. Comme on retire ses doigts vivement après le contact avec une surface trop chaude, je me retourne pour éviter qu’il ne me remarque. Me reconnaîtrait-il ? Comme mon amoureuse, j’ai peint mon visage pour l’occasion, parlé mes cheveux de fleurs aux couleurs vives et revêtu une robe noire à la jupe à volants de crinoline multicolores. Je suppose que j’ai l’air de n’importe qui d’autre dans cette foule, à l’exception de mes prunelles si particulières. Luciano… Il saurait reconnaître mes yeux. Je sens des fragments d’acier torturer mon cœur à sa vue. Je ne devrais pas me laisser atteindre, plus maintenant, néanmoins sa vue me rappelle à quel point…

« Tu sais quoi ? Finalement je crois que tu as raison. Je ne me sens pas très bien. Tu veux rentrer ? »

Je m’empresse de faire marche arrière, fonçant sans réfléchir au-travers la foule quand j’heurte une personne qui se retrouve malencontreusement au sol. Je peste intérieurement avant de me rendre compte que je suis entrée en collision avec une adolescente qui se confond en excuses d’une voix fluette qui, je l’espère, n’attirera pas le Viridis.

« Oh, ça va jeune fille ? Dora, excuse-toi aller ! »

Je marmonne quelque chose d’à peine intelligible. Elle fait exprès de dire mon nom aussi fort ou quoi ? À ce stade tout le monde aura entendu cette altercation, Luciano compris. Pour me faire pardonner, je tends la main à la petite pour l’aider à se redresser.

« Pas mal la robe, gamine. Tu l’as fait toi-même ? »

Même si ma voix manque de conviction, le commentaire est sincère. Son accoutrement, quoi que bien trop jeune pour moi, me plaît tout de même. Je n’ose pas jeter un regard autour de moi, mon cœur battant furieusement à mes tempes, mon estomac serré au point de fendre. Pourquoi doit-ce faire si mal ?

Posté le Mar 8 Nov - 5:48
Luciano Viridis
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Le Jour des Morts

« La mort n’est que la traversée du monde comme des amis traversent la mer. Ils continuent de vivre chacun dans le cœur de l’autre (…) Tel est le réconfort des amis dont, même si l’on peut dire qu’ils meurent, l’amitié et la compagnie sont, dans le meilleur des sens, toujours présentes parce qu’immortelles » — William Penn

La solitude affuta l’attention de Luciano Viridis. Sans distraction pour venir perturber ses sens en alerte, l’intendant de Borao s’en trouvait plus observateur que jamais et évidement, l’altercation qui eu lieu un peu plus loin ne lui échappa pas. Plus que le reste, le "Dora" prononcé sans doute un peu trop fort avait happé son intérêt, l’avait fait se retourner en direction de l’évènement. Même de loin et couverte de maquillage, Luciano parvenait sans mal à reconnaître la pavlicaine lorsqu’il la voyait. Plus que ses yeux, son cœur s’illustrait bien malgré lui dans cet exploit … pourquoi ? Pourquoi devait-elle encore avoir ce pouvoir là sur lui ? Un moment, à distance l’intendant l’observa, elle et ses compères d’infortune qu’il ne connaissait pas … ou peut-être que si ? Si, celle qui l’accompagnait ne lui était évidemment pas étrangère. Les voyant engager la conversation avec ce qui lui semblait être une gamine, Luciano détacha finalement son regard du groupe, quittant non sans difficulté des yeux celle qui, pendant un temps, avait su combler bien plus qu’il n’avait pu l’imaginer. Tout cela était désormais passé et derrière eux, et pourtant cette vision avait jeté dans le cœur de l’intendant une ombre dont il ne parvenait désormais plus à se défaire.

En digne politicien qu’il était, Luciano ne manqua pas de se faire interpeller. Beaucoup voulaient son attention, ses avis, et les discussions – au demeurant inintéressantes – lui offrirent malgré tout une heureuse distraction, qui lui occupa un temps l’esprit. Au détour d’un regard cependant, son champ de vision fut traversé par une silhouette que sa rancune reconnu trop aisément … Sienne, loin d’Isidora ? L’intendant la vit se rapprocher du sobre banquet dressé pour l’occasion et sans attendre, le puîné prit congé de son interlocuteur … l’occasion était trop belle pour la laisser passer. Bien décidé à assouvir tout sauf sa faim, comme une ombre dans la nuit Luciano s’approcha à son tour de la table et plus encore de celle qui, plus que les boissons et les amuse-gueules, avait attiré son attention. L’homme s’était surpris un instant à détailler les formes et les courbes de la nouvelle partenaire d’Isidora, ainsi que ses cheveux aux reflets bleutés … pouvait-il vraiment en vouloir à Dora d’avoir succombé à pareil créature ? Pas vraiment, et Luciano se connaissait assez pour savoir qu’en d’autres circonstances, l’homme qu’il était n’aurait pas manqué de faire de même si l’occasion s’était présentée … en cela résidait une part de consolation : Isidora ne l’avait pas remplacé par n’importe quoi. La pavlicaine n’avait jamais su se contenter du médiocre et au moins sa nouvelle conquête ne faisait-elle pas exception à la règle.

Evidemment, Luciano ne mit pas longtemps à rejoindre celle qui l’avait attiré jusqu’ici, et feignant d’attraper une coupe de champagne l’intendant se glissa à proximité, plus qu’il ne l’aurait fallu.    

« — J’espère qu’Eduardo te paie bien » déclara Luciano en guise de salutation.

Sans doute perdue à penser à sa dulciné, la noiraude ne l’avait pas vu venir … comment l’aurait-elle pu, puisque l’homme avait pris soin que cela n’arrive pas ? Fair-play, le puîné lui accorda un instant pour comprendre la situation et saisir l’identité de celui qui, mine de rien, venait de faire irruption dans sa soirée ; et silencieux l’intendant la dévisagea du regard. L’acier de ses yeux avait-il un jour été plus glacial qu’en cet instant ? Sans doute pas.

L’arrogance du puîné l’avait porté à croire que la nouvelle distraction d’Isidora n’était pas dû au hasard. Qui, à Cinza, pouvait bien se risquer à le concurrencer, lui, Luciano Viridis ? Qui de censé pouvait avoir l’audace de jouer dans sa cour et de voler impunément ses biens ? Personne, personne de lambda. L’intendant de Borao était un homme puissant, influent et tout le monde le savait : se le mettre à dos était une folie que n’importe qui aurait évité … et pourtant la noiraude s’y était hasarder. Pourquoi ? L’amour avait-il vraiment quelque chose à voir là-dedans ? Comment pouvait-il le croire, lorsque derrière demeurait un homme qui, finalement, ne manquait pas de tirer profit de cette situation ? Eduardo Terren avait tout intérêt à voir sa fille s’éloigner de ce Viridis qui cheminait hors des sentiers battus. Luciano n’avait pas mis longtemps à faire le rapprochement et cette perspective était venue conforter son orgueil, ainsi que l’estime un peu trop grande qu’il avait de lui-même.

Fier de cette certitude en vérité à moitié avérée, conscient de sa position et du jeu qui se déroulait sous ses yeux, mis sur la touche l’intendant de Borao avait été réduit au rang de spectateur … mais cela ne signifiait pas qu’il comptait demeurer oisif. Si, par les choix qu’elle avait fait, Luciano n’oubliait pas la part d’implication qu’avait Dora dans cette histoire, l’affection qu’il lui portait encore malgré tout promettait de ne pas se tarir aussi facilement. Luciano était comme ça : excessivement loyal, une fois accordé sa protection ne connaissait plus de fin et Sienne s’apprêtait à s’y heurter de la plus glaciale des manières. Loin de vouloir réduire la proximité pesante qu’il avait installé, Luciano attrapa une flute de champagne, la porta un instant à ses lèvres.

« — Si d’aventure tu venais à la blesser d’une quelconque manière, aucun endroit sur terre ne serait en mesure de te cacher. Aucun » assura le puîné. Le sous-entendu laissait peu de place au doute et Luciano savait que la jeune femme le saisirait, clair comme un ciel d’azur « Garde-toi bien de croire qu’il s’agit d’une menace : c’est une promesse » poursuivit-il. L’intendant esquissa un mouvement de retrait, avant de se raviser … ou bien n’était-ce qu’une mise en scène ? Cette dernière idée lui ressemblait bien « Quant au reste … bonne chance pour m’éclipser, Sienne » ajouta-t-il finalement.

Et sans lui laisser l’occasion de rétorquer, l’intendant la laissa là, en proie à une nouvelle allusion qui, là encore, ne faisait aucun doute. Malgré tout ce qu’ils et ce qui se disaient, les marques que Luciano Viridis avait laissé dans le cœur et l’esprit d’Isidora Terren n’étaient pas prêtes de disparaitre et la noiraude pouvait toujours se l’arrondir avant de pouvoir apposer les siennes ; encore fallait-il, pour cela, qu’elle en soit capable, et l’intendant n’y croyait pas un seul instant. L’arrogance de Luciano Viridis n’avait aucune limite.

La suite pour Luciano : "Une Ombre dans l'Histoire"
Posté le Jeu 17 Nov - 16:21
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DIA DE LOS MUERTOS

Les gens s’amassent à Sercena la Somptueuse … il faut dire que l’évènement est particulier, spécial, et qu’il a pour vocation de marquer les esprits. Les morts ce soir sont à l’honneur, ce qui n’empêche pas les gens de se rencontrer, d’autres de se retrouver. Non loin du sobre banquet dressé pour l’occasion, une estrade a été installée et désormais rassemblés s’y trouve les visages connus de Cinza, ceux qui ne sont étrangers à personne ; parmi eux la Chancelière et ses deux Conseillers, ainsi qu’un bon nombre de politiciens et de bureaucrates … les fines fleurs de Cinza diraient certains, un panier de crabes pour d’autres.

Ce soir, bravant les pronostics, la parole est à la doyenne. Alors que tous s’attendaient à voir la Chancelière rendre elle-même hommage aux morts de La Isicao, cet honneur semble avoir été donné à la Conseillère Nelson, qui finit par s’avancer pour prendre la parole. Il faut dire que l’apparition de la vieille dame n’est pas sans effet et que tous la respectent à Cinza ! Bientôt, comprenant qu’elle s’apprête à parler, la foule fait silence aux pieds du Castelo de Pedra, et les yeux se braquent sur la scène. De sa voix de grand-mère, frêle et pourtant à sa manière puissante, Jacinta vient rappeler le drame de La Isicao et de ceux qui y ont perdu la vie, et ses pensées vont aussi à ceux qui, des années auparavant, sont morts pour des idées qui les faisaient vivre. Finalement, elle sort un morceau de papier savamment plié, et plus attentif que jamais le public écoute avec attention le poème qu’elle semble avoir préparé pour l’occasion.

« Au lever du soleil et lorsqu’il se couche,
Nous nous souvenons d’eux.

Quand nous sommes fatigués,
Quand notre cœur est lourd, que nous avons besoin de force,
Nous nous souvenons d’eux.

Lors des moments de joie où brille leur absence,
Nous nous souvenons d’eux.

Nous nous souvenons d’eux,
A nos heures les plus sombres, à nos instants de gloire.

Aussi longtemps que nous vivrons, ils vivront,
Car nous nous souvenons d’eux »

Un instant, un silence religieux s’empare de la foule. L’émotion est palpable, et l’hommage de la vieille Conseillère semble avoir touché le cœur de tout à chacun … car après tout, qui resterait insensible à ses mots emplis de sincérité ? Pourtant, là où le calme paraîtrait être de mise, une voix fini par s’élever, timide, mais audible.

« — Car nous nous souvenons d’eux » répète quelqu’un dans la foule.

La voix attire l’attention de certains – pour ne pas dire de tous ! – et pendant un temps l’incertitude règne … quel sens donner à cette intervention ? Aux côtés de sa maîtresse, le Bouldeneu s’agite, jette des regards anxieux en direction de la vieille dame. A-t-il compris ce qui se trame ? Sans doute.

« — Car nous nous souvenons d’eux ! » s’exclame brusquement une nouvelle voix.

Son propriétaire caché dans le public, la vivacité du ton rend les dirigeants nerveux, inquiets, et cela se voit. Sur l’estrade, les grands du gouvernement s’échangent des murmures, cherchent des yeux les perturbateurs. Craignant la tournure des évènements, le Conseiller Viridis finit par rejoindre sa consœur de bien loin son aîné, l’incite à quitter sa place à son goût trop exposée. Soudainement, une nouvelle prise de parole se fait entendre … la voix est plus vindicative que les autres, plus engagée aussi.

« — Le combat n’est pas terminé ! » vocifère-t-elle.
« — Car nous nous souvenons d’eux ! » répond quelqu’un d’autre.

Le doute se brise : cette fois, le positionnement politique des agitateurs ne fait plus aucun doute. Bientôt, le dernier vers de la Conseillère Nelson se voit répéter encore et encore, se mue en un chant que certains se mettent à entonner … certains, en vérité trop pour être anodin.

« — Car nous nous souvenons d’eux ! Car nous nous souvenons d’eux ! Car nous nous souvenons d’eux ! »

On dirait bien que la situation dégénère.
Qu’allez-vous faire ?
Posté le Sam 19 Nov - 15:41
Keiron Reis
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Dia de Los Muertos


Keiron n’était pas le genre de personne à s'immiscer au sein de tels événements. Il se serait parfaitement contenté d’un article de journal ou bien d’un reportage de trois minutes sur une chaîne d’information. Sauf qu’aujourd’hui, les circonstances étaient différentes. Il ne s’agissait pas de s’amuser ou de faire la fête, mais bien de rendre hommage aux victimes de l'événement terrible qui avait secoué la capitale en Janvier dernier.

Il ne comptait pas s’attarder en ces lieux plus longtemps que nécessaire. Le dresseur se fraya un chemin parmi les passants sans particulièrement faire attention à ce qui se passait autour de lui. Il s’était vêtu de manière sobre, comme à son habitude. Blottie dans la capuche de son hoodie noir, Rosa était le seul élément de couleur sur sa personne. D’ailleurs, le Tournicoton était exceptionnellement silencieux - comme s’il avait compris la gravité qui pesait sur cette fête ; bien accroché au tissu de son dresseur, il observait les alentours avec une curiosité respectueuse.

Le noiraud s’approcha d’un mur du cimetière où s’était dressé un véritable mémorial de fortune. De nombreuses bougies avaient été disposées et autant de fleurs colorées, un modeste hommage à ceux qui avaient perdu la vie. Quelques personnes se recueillaient en silence, certaines versant des larmes plus ou moins discrètes dans ce deuil difficile. Sans dire un mot, Keiron vint déposer une unique rose blanche venant s’ajouter au reste.
Il fixa un bref instant sa contribution, levant ses pupilles d’un marron presque noir sur l’autel. Il repensa une fois de plus à la chance qu’il avait eu ce jour-là, à la façon dont il s’était mis en sécurité avec quelques membres de l’équipe et quelques inconnus qu’ils avaient aidé en chemin. Il se rappelait du boucan, du chaos, des immeubles fracassés comme autant de jouets. Une fois encore, il se demandait comme les choses se seraient passées si il n’y avait pas eu ce foutu pass ; tant de gens auraient pu se défendre ou se sauver à l’aide de leurs Pokémons. Mais ce qui le faisait réfléchir le plus, c’était l’origine de la créature. Une question qui devra rester sans réponse pour l’instant.

Soupirant silencieusement, il s’éloigna en direction du pied du château. Il était à présent temps pour lui de partir ; il n’avait plus rien d’autre à faire ici.

Alors que cette pensée lui traversait l’esprit, il sentit soudainement une main sur son épaule. Une voix féminine et grave l’interpella :

Keiron ?

Le jeune homme se retourna immédiatement, et se retrouva face à face avec une figure familière souriante : sa mère - une petite dame aux cheveux aussi noirs que les siens. Il ne réagit pas immédiatement sous le coup de l’étonnement.

Mon chéri, je ne pensais pas te retrouver là ! Si j’avais su, je me serais arrangée pour qu’on aille ici ensemble … comment vas-tu ?

Rosa passa sa tête par-dessus l’épaule qui lui bloquait la vue pour regarder la nouvelle venue, clignant ses grands yeux curieux. Son dresseur, quant à lui, offrait à sa mère l’un de ses rares véritables sourires - ceux qu’il réservait aux gens qu’il aimait.

Je vais bien maman. Ça va toi ? Tu n’es pas avec papa ?

Il est resté à la maison. Tu le connais … il n’arrête pas de dire que cette fête n’est plus ce qu’elle était.” roula-t-elle des yeux avant de prendre un air plus grave. “Mais je pense que c’est important d’être là aujourd’hui. C’est vraiment terrible ce qui s’est passé … et je suis tellement heureuse que tu n’aies rien eu. Si tu savais comme on s’était fait du souci quand on a entendu parler de tout ça à la télé …

Cela, il ne le savait que trop bien. Il se rappelait encore du coup de téléphone qu’il avait reçu de la part de ses parents dès qu’ils avaient appris ce qui était arrivé. C’est dans ces moments-là qu'il se rappelait être encore un enfant à leurs yeux. S’ils savaient la vie qu’il menait à présent, changeraient-ils d’avis ?
C’était d’ailleurs pour cette raison même qu’il s’était éloigné d’eux. C’était une question d’indépendance, mais aussi de sécurité au regard des individus qu’il fréquentait.

Avant qu’il n'eut le temps de continuer la conversation, une voix frêle de vieille dame s’éleva. Le trio tourna son attention vers Jacinta Nelson, conseillère représentante du peuple, qui s’était postée sur la scène au pied du Castelo de Pedra pendant leur discussion. Non loin d’eux, la foule de gens s’était figée dans un mutisme général, et certains se rapprochaient déjà de l’épicentre pour mieux entendre ce que cette femme avait à dire. Tous trois restèrent à la périphérie, le regard porté sur la petite silhouette de Mama Jacinta.

Keiron écouta respectueusement le discours, sans faire de commentaires. Mama Jacinta avait beau être une femme politique avec tous les artifices que cela impliquait, son hommage semblait sincère. Il grinça toutefois à son poème, pas particulièrement touché par ce qu’il considérait comme des niaiseries. A côté de lui, sa mère reniflait. Elle avait toujours été quelqu’un de sensible.

Puis d’un seul coup, une voix s’éleva pour répéter le dernier vers de Mama Jacinta. Keiron fronça des sourcils. Encore un de ces idiots qui faisait de l’excès de zèle. Puis ce fut une deuxième voix, plus forte. Puis une troisième. Une quatrième. Et enfin, un véritable cri de colère poussé à l’unisson, scandé comme autant de coups de couteaux répétés.

Car nous nous souvenons d’eux ! Car nous nous souvenons d’eux ! Car nous nous souvenons d’eux ! Car nous nous souvenons d’eux !

Keiron jura entre ses dents. Bordel. Ca sentait le roussi. Il ne voyait pas très bien ce qui se passait de là où il était, mais il entoura rapidement les épaules de sa mère de l’un de ses bras, et il l’entraîna plus loin.

‘Faut pas qu’on reste là, vient.

KoalaVolant
Posté le Jeu 15 Déc - 12:13
Corvus Eddarson
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LE JOUR DES MORTS
« La paix n'efface pas des années de colère »


« — Le combat n’est pas terminé ! »
« — Car nous nous souvenons d’eux ! »

En d’autres circonstances, Corvus n’aurait pas manqué de laisser sur son visage s’esquisser un sourire satisfait. Dans ces paroles énoncées à la volée dans la foule planait un air de justice, de vengeance qui, habituellement, aurait gonflé le cœur du jeune homme … aujourd’hui pourtant, à la veille de son procès ou peu s’en fallait, Corvus pressentait la dangerosité de la situation. Loin d’être anodins, ces mots l’impliquait directement malgré le fait qu’il n’en était concrètement ni l’auteur, ni l’investigateur. Qu’était-ce ? Était-ce un coup monté à l’encontre de Luciano Viridis et de ses magouilles ? Était-ce ses opposants qui, ayant découvert l’aide qu’il lui avait promis, mettaient tout en œuvre pour mettre à mal ses projets ? Ou bien était-ce moins personnel, plus grand ? Se pouvait-il qu’aujourd’hui, la part jusqu’à présent muette de Cinza se révèle ? Cela n’était pas impossible.

Malgré tout, Corvus se pressa un peu plus contre Léonie. Avérée ou fantasmée, le jeune homme savait que ces suppositions ne laissaient présager rien de bon pour cet avenir qu’ils attendaient depuis des mois. Silencieux tandis que la foule se faisait de plus en plus vindicative, le rebelle hasarda un regard en direction de l’estrade, où se trouvaient les grosses têtes de la région. Qu’allaient-ils faire ? Quelle serait leur réponse ? Les frères Viridis se trouvaient évidemment là et contre toute attente, le regard de Corvus croisa celui de l’intendant … et pendant un instant le jeune homme cru le voir lui faire un signe de tête, l’invitant sans malentendu possible à dégager de là. L’attention le frappa une fraction de seconde … Corvus ne lui avait jamais rien offert autre que de la rancune et pourtant, l’homme de Borao continuait à tenir sa parole, à faire en sorte de parvenir à leur fin. Pourquoi ? L’avidité sans doute : Corvus n’ignorait pas la valeur de la récompense promise au Viridis. Luciano avait tout intérêt à voir leur projet se réaliser … ce ne pouvait pas être autre chose de toute manière, n’est-ce pas ? Ce ne pouvait décemment pas être les prémices d’une amitié, non, impossible. Jamais.

Imperceptiblement ou presque, Corvus acquiesça à l’intention du puîné. Peu lui importait les motivations véritables de Luciano Viridis : l’homme n’en avait pas moins raison et l’issu de l’évènement n’augurait rien de sain. A la veille de son procès, l’ancien dompteur ne pouvait se permettre de se voir mêler à un tel remue-ménage qui, mine de rien, ramenait à sa mémoire des souvenirs dont il se serait bien passé.

« — Ne restons pas là » déclara le jeune homme, tandis que la foule autour d’eux s’agitait de plus en plus.

Un sentiment de déjà-vu avait envahi le natif de Sercena, et répéter aujourd’hui ses erreurs n’était pas dans ses intentions. Corvus n’avait pas su se ranger à temps jadis et le jeune homme ne comptait pas faire cette erreur une seconde fois.

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Posté le Jeu 15 Déc - 14:55
Olivia C. Sullivan
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Dia de Los Muertos

feat Cinza

Je ne devrais pas être ici, à Sercena, au milieu de ces gens endeuillés. Non pas que je n'y mérite pas ma place, loin de là. Mon propre coeur, maintes fois meurti, s'est paré d'un sang à l'éclat plus vif et plus frais que les robes de ces jolies dames au visage peint à l'effigie des morts. Je traîne des pieds, observe lassement les êtres fortunés qui ont encore quelqu'un avec qui pleurer leurs défunts. Ma seule compagnie est Céu, mon moineau au regard curieux qui, de temps à autre, me délaisse pour aller planter son bec dans les offrandes alimentaires pourtant sacrées qui reposent devant les pierres tombales. Je ne fais rien pour l'en empêcher, ne m'en sentant pas l'énergie. Je suis trop occupée à consolider mes remparts, à me serrer dans mes propres bras puisque personne d'autre n'est là pour le faire.

Il n'y a, pour moi, personne sous cette terre. Aucun cadavre enterré pour moi, aucun qui attende ma visite. Mon père repose à Pavlica, ma mère à Borao. Peut-être est-ce pour cela que je n'ai pas pris la peine de me costumer comme les autres. À la place j'ai revêtu les vêtements habituel d'un lundi comme tout autre, lambda, mais qui se démarque ici de par son prosaïsme. Qui aurait cru que la véritable faucheuse marcherait ici en des apparats aussi ennuyeux. J'y vois une certaine poésie, néanmoins. Un rappel que la mort est partout et qu'elle est toujours. Inéluctable, banale, courante. Elle est ordinaire et fauche sans discrimination, sans qu'on s'y attende et sans grand coup d'éclat. Cela se passe et la roue continue de tourner sans que le monde n'en soit dérangé. Elle est apathique, dénuée de grandes pompes. Cela ne vient qu'après, que dans le coeur des vivants qui cherchent à y ajouter leur sens et leurs hommages. Peut-être que cela les rassure, qu'ils ont ainsi l'impression que, quand leur propre heure viendra, quelqu'un se présentera au-dessus de leur tombe en jupons et claquettes pour se remémorer de l'individu qu'ils ont été. Ce n'est pas mon cas. Il n'y aura personne, que ce soit pour me fêter ou me pleurer. C'est inéluctable également.

Mes divagations doivent néanmoins attendre puisqu'il est l'heure que j'attendais, enfin. Je me dirige vers l'estrade au milieu de la foule, simple visage anonyme parmi tant d'autres qui attends l'adresse fatidique. Bien sûr la Chancelière est présente, telle que je m'y attendais. Ce que je donnerais pour profiter de cette opportunité alors qu'elle est devant moi, bien haute sur un plateau d'argent. Ce que j'aurais donné pour rendre honneur à toutes les vies perdues il y a maintenant plusieurs années ici même, à Sercena, pour la cause de la liberté. Les âmes s'en seraient réjouies, auraient pu se repaître de justice et peut-être que moi aussi j'aurais enfin pu céder au repos. Mais ce n'est pas prudent et, surtout, il n'y a pas qu'elle sur ma liste. Son heure viendra, mais mes chances de réussite sont beaucoup trop faibles dans l'immédiat. Pour l'instant nous n'avons droit qu'à un discours tourné vers le souvenir et la mémoire, prononcé par la Conseillère Nelson. Et elle, se souvient elle ? De son âge vénérable, se remémore-t-elle la vie à Cinza avant l'arrivée de la Team Plasma ? Je me demande quelles sont ses motivations véritables en prononçant ces mots à l'apparence innocente, mais qui, inévitablement, servent à enflammer la foule.

Mon sentiment ne m'est pas exclusif et les voix des dissidents se lèvent. Un véritable écho dans le temps des manifestations de Sercena, un cruel rappel de tout ce qui a jadis été perdu ici. Je respire profondément, me repaît de cette énergie vengeresse, de cet acte de défiance certain qui m'en fait trembler d'excitation. Tout bas, j'ajoute ma pierre à l'édifice. Je dérange un manifestant, lui attrape le bras et, alors qu'il se tourne vers moi en pleine surprise, je lui murmure mes mots. Je laisse la voix de Nemesis l'atteindre.

« Car nous allons les venger. »

L'éclat se ravive en ses yeux lorsqu'il comprend que je suis de son côté. Il accepte cette inspiration nouvelle comme si elle avait été sienne et, brandissant le poing plus haut encore, son slogan a changé. Il ne parle plus de mémoire et, je l'espère, d'autres suivront peut-être.

« Car nous allons les venger !! CAR NOUS ALLONS LES VENGER !!! »

Je m'éclipse au sein des corps, me fraye un chemin dans la foule en proie à la panique pour mieux m'écarter, me préparer à la fuite. Il importe de passer inaperçue et de me faire oublier, de m'en sauver telle l'ombre que je suis. Mais je n'ai pas terminé. Il me reste une contribution à apporter. Un brin de sel à jeter sur les flammes de cet autel. Il me reste des morts à honorer et Céu, réceptif aux changements de la situation, me revient pile au bon moment. Le petit passerouge est si discret, si quelconque. Et si rapide.

« Offre leur les cendres qu'ils méritent, Céu. Flammèche. »

Je tends le bras, le laisse quitter ma main en battements d'aile rapides alors que, dans l'ombre, je souris à la dérobée. Le rouge gorge se dirige vers l'estrade et, d'un souffle de feu, vise les décorations malheureusement minimes qui ont été érigées en l'honneur de l'événement. Si personne n'en sera blessé, probablement, j'espère que l'avertissement leur servira de leçon. Cinza ne leur appartient pas, ne leur appartiendra jamais. Parce que nous n'avons pas oublié et qu'il n'est qu'une question de temps avant que vengeance ne soit faite.

KoalaVolant
Posté le Dim 18 Déc - 8:03
Luciano Viridis
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Le Jour des Morts

« La mort n’est que la traversée du monde comme des amis traversent la mer. Ils continuent de vivre chacun dans le cœur de l’autre (…) Tel est le réconfort des amis dont, même si l’on peut dire qu’ils meurent, l’amitié et la compagnie sont, dans le meilleur des sens, toujours présentes parce qu’immortelles » — William Penn

Luciano s’était-il attendu à une telle issue ? Bien sûr que non. Après les instructives révélations obtenues lors de sa discussion avec Adonis, Luciano avait finalement rejoins l’estrade aux côté de son frère en vue de l’hommage qui se préparait. Bien qu’en retrait comparé à ce dernier – de manière officielle, l’intendant de Borao n’avait pas autant d’importance politique que son frère – le puîné  Viridis avait écouté d’une oreille distraite le discours de la Conseillère Nelson, avait profité du calme environnant pour scruter la foule et sa réaction. Gara assise à ses côtés, la louve s’était illustrée à se faire discrète … dire que son maître avait été attentif à l’hommage rendu par la vieille conseillère aurait été mentir : l’esprit occupé par les informations obtenues grâce à Adonis – qui d’ailleurs avait fait le choix de demeurer auprès du clan Viridis plutôt que de rejoindre sa mère sur l’estrade – Luciano s’était un moment perdu à digérer cette ombre dans l’histoire, prémices de bien des tourments.  

L’agitation dans la foule, cependant, n’avait pas manqué de le sortir de ses pensées et immanquablement, le regard de l’intendant s’était porté en direction de son frère. Plus vite que quiconque l’avait souhaité, le ton monta en un chant de revendication et avisé, Milano s’était porté aux côtés de Nelson, qu’il guida en retrait. Pendant presque longtemps, l’assemblée des dirigeants demeura interdit, pris de court par cet impromptu soulèvement, indécis … qui serait le décisionnaire ? Qui prononcerait les mots, qui se mouillerait le premier ? Il leur fallu un énième évènement pour se décider enfin : le soudain embrasement des rares banderoles accrochées sur l’estrade leur fit avoir un mouvement de recul, fit monter la pression d’un cran. Effrayée, Jacinta chuta en tentant de s’éloigner davantage, attisant l’instinct de protection de Tour-de-Sac, son Bouldeneu … ainsi que celui de Milano, son auto-proclamé garde du corps.

« — Ça suffit ! » gronda Milano à l’attention de ses comparses oisifs « Eduardo, faites intervenir la Guarda avant qu’il n’y ait un accident » intima le Conseiller à la main armée du gouvernement.

Mais Eduardo Terren ne l’entendait pas ainsi.

« — Je ne prends pas d’ordre d’un Viridis » assura-t-il. L’homme eut un sourire un peu moqueur « Qu’est-ce qu’il y a, on a peur d’une petite étincelle ? Je savais bien que vous, les Viridis, n’aviez rien dans le ventre » déclara-t-il.

Et il jeta un regard emplis d’une animosité tout à fait personnelle en direction de Luciano. Sans doute aurait-il mieux valut pour lui laisser les hostilités là où elles étaient, car jusqu’à présent silencieux, l’intendant de Borao s’en mêla alors.

« — Parfois, il ne suffit que d’une étincelle, Eduardo. N’oubliez pas l’histoire » rétorqua-t-il, tandis qu’en contrebas la foule ne cessait de s’agiter, galvanisée par le feu du Passerouge « Faites intervenir la Guarda. Les rebelles vont trop loin » assura finalement Luciano.

Pendant un long moment, Eduardo s’attarda à soutenir le regard de l’intendant. Si l’animosité que le Terren lui portait trouvait indéniablement sa source dans la relation que ce sale blondinet avait eu l’audace d’entretenir avec sa fille, ce que lui et son frère suggéraient portait en soit une légitimité qui ne lui échappait pas. Quittant à regret du regard le puîné Viridis, Eduardo avisa la Chancelière, s’enquit de ses directives.

« — Qu’est-ce que vous attendez ? » lui demanda-t-elle, un peu excédée « Mettez de l’ordre dans tout ça »

L’amertume naquit sur le visage d’Eduardo. Faire usage de la force n’était pas pour lui déplaire, mais voir Caldwell donner raison aux Viridis froissait son orgueil d’une manière qu’il ne risquait pas d’oublier. L’heure cependant n’était pas aux rancunes et sans attendre, Eduardo intima à la Guarda de réagir. Ces sales rebelles comptaient venger leurs frères morts, hein ? Grand bien leur fasse.
Posté le Dim 18 Déc - 14:04
Cali Cobalt
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Dia de los muertos

feat Cinza

Après ce moment passé en compagnie d'Adonis à nous recueillir devant la tombe de notre père, mon aîné avait pris congé et, de mon côté, j'avais continué à me mêler à la foule en attendant l'annonce. J'en avais profité pour offrir sourires, condoléances et petits pains des morts à qui voulait bien les recevoir. Peut-être était-il naïf de ma part d'espérer que l'on puisse tous mettre nos différents de côté en cette journée d'hommages pour mettre à l'honneur nos pertes respectives et honorer la vie nous étant offerte, mais voilà, c'était quand même mon espoir. Chaque personne en ce lieu avait, je supposais, perdu quelqu'un de cher à un moment ou à un autre. Nous portions tous une blessure similaire, un vide éternel avec lequel nous devrions vivre le reste de nos jours. Ça devait compter pour quelque chose et nous permettre de trouver en nous une certaine empathie les uns pour les autres de par cette épreuve commune. Voilà ce à quoi je pensais, aussi, en écoutant les mots de la Conseillère Nelson. Malheureusement tous n'étaient pas de mon avis, bien au contraire.

Mes sourcils se froncèrent lorsque, dans la foule, des gens commencèrent à scander leurs slogans. Qu'est-ce que... Les mots de la pauvre femme venaient d'être volés et tordus pour leur ajouter une signification fort différente et à eux s'ajoutèrent bientôt d'autres acclamations tout aussi inquiétantes, sinon plus. Le combat n'est pas terminé. Nous allons les venger. Mais quel était ce cirque à la fin ? Commençant à lentement céder à la panique, seule comme je l'étais au milieu de la foule, j'estimai qu'il valait mieux pour moi gagner un endroit plus sécuritaire avant qu'on ne me reconnaisse et, surtout, avant que les choses n'empirent. Et en parlant de ça... Je sursautai lorsque les quelques banderoles accrochées pour l'occasion prirent feu, laissant tomber mon panier au passage alors que, laissant la prudence de côté, je jouais des coudes pour me rapprocher.

« Mère ! »

Parce qu'elle y était aussi, sur cette estrade. Parce que je voulais la protéger, être présente et la guider avec moi à l'abri de la foule. Quelle mauvaise idée j'avais eu, toutefois, d'attirer l'attention sur moi comme ça. J'eu droit à des regards noirs et, bientôt, une main inconnue m'attrapa par les cheveux pour m'empêcher de prendre la fuite. Je me secouai, donnai quelques claques et on me relâcha... pour presque aussitôt me pousser dans une autre direction. Désorientée, et au milieu d'inconnus, je ne savais même plus qui avais fait quoi. Trébuchant sur une jambe allongée, je chutai au sol, vite entourée d'individus tout aussi confus qui peinaient à ne pas me marcher dessus dans toute cette agitation. Quelle idée aussi de me promener au milieu des célébrants sans même un garde du corps !

Heureusement que, à mon insu, ma bonne étoile s'était arrangée pour que je ne sois pas laissée à moi-même. Un inconnu qui était là justement pour me surveiller n'hésita pas à se frayer un chemin à l'aide de coups d'épaule pour venir m'attraper par le poignet et me remettre sur mes pieds. Je n'eu pas le temps de le remercier ou de lui poser des questions et me laissai entrainer à sa suite, prenant pour acquis qu'il devait être un membre de la sécurité en civil ou quelque chose comme ça. J'étais loin de me douter qu'il s'agissait en fait d'un membre de la Team Zekrom chargé de ma protection pour aujourd'hui sous ordre direct du Boss. Dans l'immédiat je n'avais qu'une seule envie : être sortie de ce bain de foule et m'assurer que ma mère et mon frère allaient bien.

KoalaVolant
Posté le Lun 16 Jan - 16:04
Système Pérola
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DIA DE LOS MUERTOS

La foule gronde, l’agitation se répand. Au sens propre comme au sens figuré, les étincelles du petit Passerouge met le feu aux poudres, fait éclater la tempête que ne demandait qu’à se déchaîner. Face aux insistances des Viridis et de celles de la Chancelière le Chef de la Guarda, Eduardo Terren, fait intervenir la main armée du gouvernement. Evidemment, le ton monte et les pokémons sont de la partie … un sentiment de déjà-vu s’empare de certains, et rapidement la Guarda réagit : pas question de répéter les erreurs du passé ! Sans attendre, ils lancent une cartouche de Système Pérola pour calmer tout le monde, puis une deuxième, puis une troisième. Le gaz se répand dans la foule, mais cette fois cependant l’odeur est différente. La formule aurait-elle été changée ?

Au cœur du tumulte, l’un des officiers intercepte un homme qui semble emporter avec lui Cali Cobalt, la princesse de la ville. Cela ne lui aurait pas poser de problèmes si l’énergumène ne lui avait pas été totalement étranger. Il s’interpose, interpelle celui qu’il prend pour un assaillant.

« — Vous là ! Lâchez-la ! » ordonne-t-il, son arme pointée dans leur direction.

Menaçant, il tient en joute l’homme de main de Liam King. Cali Cobalt ne se fera pas enlever sous sa garde ! Un évènement cependant attire brutalement son attention, fait vaciller sa concentration … à ses côtés, jusqu’alors placide son Malosse commence à gronder, et bientôt, retroussant les babines, le molosse dévoile ses crocs. Son maître prend cela pour une tentative de dissuasion à l’encontre du malfrat, mais il n’en est rien : le regard du chien est fixé sur son dresseur, un regard dans lequel brûle une lueur étrange, terrifiante. Le pokémon ne semble plus maître de lui-même et malgré les ordres de son propriétaire lui intimant de s’arrêter, l’animal continue d’avancer vers lui, plus menaçant que jamais. L’instant d’après, le Malosse se jette sur son dresseur, plante dans la chair de l’officier ses crocs encore blancs. Autour d’eux, à bien y regarder, d’autres pokémons semblent victimes de cet état second qui les gagne sans distinction.

explications

Le Système Pérola a plongé les pokémons dans un état second ! Désormais indociles, la plupart se contentent de ne pas obéir, mais certains vont jusqu’à se retourner contre leur dresseur.

Votre prochaine réponse devra contenir un lancer du dé "CENT" qui vous donnera un chiffre entre 0 et 100. Le résultat correspondra à l’intensité de l’effet que le Système Pérola a sur votre pokémon, ou un pokémon à proximité si le(s) votre(s) ne sont pas sorti(s).

De 0 à 20 — Ouf, vous êtes sain et sauf ! Aucun pokémon ne vous attaque, mais le votre ne sait plus trop quoi faire. Le Système Pérola rend ses décisions hasardeuses, compliquées à prendre.

De 21 à 80 — Votre pokémon est affecté par le Système Pérola. Il n’obéit plus du tout ! On sent qu’il le veut, mais quelque chose l’en empêche … si bien qu’il en devient agressif. Si votre lien avec lui n’est pas fort, il vous attaquera.

De 81 à 10 — Votre pokémon se retourne contre vous ! Il vous attaque et vous blesse sacrément. Il vous faut de l’aide, ou vous allez y passer.

Vous pouvez choisir de vous-même le dernier palier si vous le souhaitez (et donc ne pas lancer le dé), autrement le lancer de dé est obligatoire. Laissez-vous prendre au jeu du hasard et de l’imprévu !
Posté le Lun 6 Mar - 23:35
Elsa-Mina Viridis
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Dia de Los Muertos

Hate is a bottomless cup; I will pour and pour

Il y avait un certain air à cette soirée d’automne. Une excitation palpable comme une vibration lointaine. Le sentiment était au deuil mais la décoration chatoyante disait le contraire. C’était plus une célébration de la vie qu’une contemplation de la mort. Elsa-Mina n’avait jamais été douée avec l’une ou l’autre. Ça ne l’empêchait pas de trouver de quoi s’occuper.

Son attention se perdait sur les notes musicales qui flottaient au vent, couvrant à peine les bruits de conversation. Les visiteurs arboraient des émotions différentes, se déplaçant par petits groupes restreins. Certains pensifs, joyeux, d’autres dévastés. Leurs costumes faisaient tache parmi les pierres tombales. Pokémons, monstres folkloriques ou simplement robes travaillées, il ne semblait pas y avoir de thème commun. Il y avait un côté surréel à la scène.

Sercena était à couper le souffle. La chaude lumière des lanternes mettait en valeur ses vieilles pierres et le ton solennel de l’évènement lui donnait un air mystique. En levant les yeux vers le château, on pouvait voir une longue trainée de lumières dansantes qui guidaient vers le cimetière. La scientifique s’émerveillais devant les décorations, glissant de temps en temps ses doigts sur une fleur particulièrement belle qui ornait les arches de la ville. On croyait naviguer dans un rêve.

Luciano et Elsa-Mina avançaient dans un silence confortable. Elle laissait son esprit se faire envouter par l’occasion, chassant les pensées parasites qui auraient pu gâcher ce beau moment. Son fantôme pouvait patienter quelque temps, elle le retrouverait bien assez tôt.

Une petite voix familière se fit entendre. Le sourire de la scientifique s’agrandit à la vue Kerack et Vibeke. Il y avait toujours un certain plaisir à croiser des visages connus dans une foule. Ces deux là étaient une rencontre particulièrement heureuse. La jeune fille arborait fièrement son costume réalisé avec soin. Elsa-Mina ne pouvait s’empêcher d’échanger avec l’enfant des compliments enthousiastes.

Souhaitant une bonne soirée à la paire qui n’était que de passage, Elsa-Mina se retrouva à nouveau seule avec Luciano. C’était une belle soirée. Le discours des représentants ne commencerait pas avant plusieurs minutes, ils avaient encore un peu de temps pour profiter de l’ambiance. Elle avait entendu dire qu’il y avait un buffet et elle était curieuse de savoir si les plats avaient été aussi soigneusement choisis que le reste de la décoration.

La voix de Luciano attira son attention, d’un signe de tête il désignait un homme qu’Elsa-Mina reconnu assez rapidement. Horatio. La scientifique offrit à ce dernier un sourire gracieux avant d’être coupée court par les propos de se compagnon. Le rouge lui serait presque monté aux joues. Oh qu’elle n’aimait pas ça, la petite lumière taquine dans son regard qui ne présageait rien de bon. Il était beaucoup trop heureux de pouvoir lui rendre la pareille ! D’habitude c’était elle qui l’embêtait avec ce genre de choses...

Elle hésitait. D’une certaine manière Luciano n’avait pas tort, elle s’entendait bien avec l’homme. Mais voulait-elle réellement donner raison à son compagnon ? Glissant un coup d’œil à Gara, elle savait que son beau-frère ne pouvait pas être mieux accompagné, quoi qu’un certain autre nom vînt à son esprit mais c’était elle qui faisait la commère.

La scientifique finit par céder avant que l’homme blond ne mette ses menaces à exécution, elle pouvait bien lui accorder cette petite victoire. Jetant un dernier coup d’œil derrière elle pour s’assurer que tout allait bien, elle lança un dernier sourire encourageant à Luciano qui se tenait droit dans la foule tel un chêne perdu au milieu d’une forêt de sapins. Son geste voulait surtout dire « Si tu as besoin de moi, viens me trouver. » plutôt que « Merci, je n’aurais jamais osé sans toi. » Il était libre de l’interpréter comme il le souhaitait. C’est-à-dire, de la mauvaise manière.

Horatio était de plaisante compagnie. Il l’avait toujours été. Un verre à la main, il lui avait proposé de lui montrer quelques lieux atypiques qu’il avait découvert en arrivant. Elsa-Mina le suivit, tâchant de chasser de son esprit toutes les implications de ce geste. Elle ne voulait pas s’inquiéter de quoi que ce soit ce soir, préférant se laisser emporter par les opportunités.

Sur le chemin de leurs petites découvertes, la scientifique fut surprise du nombre de soldats de la Guarda qu’ils croisèrent. Ceux-ci étaient particulièrement notables puisqu’il y avait apparemment un protocole qui demandait qu’ils saluent le Capitaine de la section de Borao, ou tout du moins ça en donnait l’apparence. Horatio s’en agaçait presque. Peut-être qu’ils voulaient juste l’embêter en fait. Elsa-Mina aurait trouvé presque cela drôle si elle n’avait pas été un peu alarmée par la main d’œuvre mobilisée. On disait que Caldwell ne se déplaçait pas sans une petite armée de gardes du corps mais là c’était un peu exagéré.

Au final, le duo n’avait eu le temps que de ne voir qu’une placette où trônait une magnifique statue de milobellus abreuvant une fontaine. Elle avait jeté une pièce dans l’eau pour faire bonne mesure mais n’avait pas trouvé de vœu à formuler. Si c’était comme toutes les autres fontaines à vœu alors elle n’avait pas perdu grand-chose. Et si elle pouvait réellement les exhausser… autant laisser cela à quelqu’un de plus méritant.

Ils étaient revenus juste à temps pour voir le discours de la conseillère Nelson. La scientifique était un peu ennuyée à l’idée d’avoir loupé celui de la chancelière, c’était bien elle qui devait parler non ? Elle regarda l’heure, ils n’étaient pas en retard. Peut-être qu’elle n’avait tout simplement pas parlé, étrange. Elle chercha dans la foule la tête blonde de Luciano mais ne réussit pas le trouver. Il était probablement dans les premiers rangs, trop loin pour qu’elle puisse le voir.

La voix de Jacinta imposa un silence solennel, toute l’attention était tournée sur elle. Son poème était succinct. Simple. Efficace. Elsa-Mina avait presque été prise de court par son honnêteté. Elle ne s’était pas attendue à être frappée par la mémoire de son époux. La gorge serrée, elle s’excusa de son compagnon malgré les protestations inquiètes de celui-ci. Une part d’elle lui disait de retrouver Luciano, de la familiarité. De bouger pour briser ce moment trop intense avant que ses émotions ne la rattrapent. Il lui semblait l’avoir aperçu pendant le discours aux côtés de son frère sur l’estrade.

La foule ne lui en laissa pas le temps. Le premier écho n’avait été qu’un murmure si bien qu’elle s’était imaginé que c’était le vent qui avait répondu. Le second, juste à côté d’elle la fit sursauter. Elle dévisagea l’homme avec des yeux ronds. Lui avait braqué son regard de braise vers l’estrade, la moue déformée par une colère sombre. Son cœur manqua un battement. Elle aurait dû rester avec Horatio. Peut-être pouvait-elle encore faire demi-tour ? Faisant un pas de côté, elle se glissa plus profondément dans la foule espérant éviter d’attirer le regard du rebelle farouche. C’était peine perdue, d’autres voix se joignirent de concert.

Ses mains tremblaient. Ah. Une partie rationnelle d’elle-même compris aussitôt qu’elle commençait à paniquer et que ça n’allait pas aider sa situation. Une autre partie moins rationnelle lui disait de trouver un endroit sauf avant que le tout n’explose et vite ! Le seul lieu qu’elle connaissait était auprès de Luciano. Les étendards sur l’estrade prirent feu, illuminant les politiciens et les frères Viridis.

Sur un ordre les cartouches de Pérola volèrent. Un peu trop tard. Instinctivement Elsa-Mina retint sa respiration. Des cris de panique se firent entendre. Son sang se glaça aussitôt dans ses veines. Plus que quiconque dans cette foule elle connaissait le gaz Pérola. Elle l’avait choyé, chouchouté des années durant jusqu’à ce qu’il arrive finalement éclore. Ce n’était pas son bébé. Qu’est-ce que c’était alors ?

« LUCIANO ! Le gaz !! Il y a un problème ! » parvint-elle à crier dans le vain espoir qu'il puisse l'entendre avant qu’une quinte de toux ne la coupe.

Sans y manquer, les choses prirent une tournure dramatique. Sous les plaintes paniquées des dresseurs les pokémons commencèrent à se faire affecter. Il n’y avait rien que l’on puisse faire pour arrêter l’effet du gaz. C’était le but après tout. Les babines se retroussèrent dévoilant des crocs acérés, les yeux se vitrèrent d’une rage bestiale, les grondements n’étaient plus des avertissements mais bel et bien une promesse. Une promesse de sang.

A côté d’elle une femme hurla alors que son ouistempo se jetait sur son visage pour la matraquer de sa petite baguette. Un garçon à peine plus loin pleurait toutes les larmes de son corps alors que son pauvre ponchien gémissait la tête entre ses pattes, il rassemblait toute sa volonté pour ne pas lui sauter à la gorge. Des pokémons oiseaux s’effondrèrent au sol, battant des ailes avec un air complètement perdu. L’inéluctable action du gaz étouffait les sorties et l'espoir. Tel une ombre, la fumée blanche arrachait le libre arbitre des pokémons.

Par réflexe la main d’Elsa-Mina se porta à sa luxeball.  Au même moment un zébibron passa à toute vitesse à côté d’elle pour charger sur un castorno. Le craquement de la foudre était assourdissant mais pas assez pour couvrir le cri de douleur du pokémon eau. Elle se ravisa juste à temps, horrifiée devant la violence gratuite de l'action. Jamais, jamais elle n'infligerais cela à ses pokémons, pas même pour sa propre sécurité.

Elle recula en titubant, se cognant contre quelqu'un qui la bouscula dans la panique. Les yeux tournés vers le ciel, seul répis à ce chaos, la scientifique se rendit compte de l'ironie de la situation. Son sérum, le sérum qui portait avec lui l'espoir d'un monde meilleur avait été défiguré en cette immonde insulte. Elle en aurait presque rigolé si elle n'avait pas autant eu envie de pleurer.

Le cri de son nom la ramena à la réalité. Horatio ? Ou quelqu'un d'autre ? Pas le temps de s'apitoyer, il fallait qu'elle sorte d'ici. Dans la panique son regard se fixa sur le seul repère qu'elle pouvait trouver, l'estrade. Là où elle avait vu Luciano pour la dernière fois. Tentant tant bien que mal de naviguer dans la foule en panique, ses yeux dardaient de tous les côtés, fuyant avec horreur la couleur rouge qui maculait le pavé.



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Posté le Lun 6 Mar - 23:35
Système Pérola
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Le Jour des Morts

« La mort n’est que la traversée du monde comme des amis traversent la mer. Ils continuent de vivre chacun dans le cœur de l’autre (…) Tel est le réconfort des amis dont, même si l’on peut dire qu’ils meurent, l’amitié et la compagnie sont, dans le meilleur des sens, toujours présentes parce qu’immortelles » — William Penn


Pendant longtemps, Luciano se perdit à contempler le capharnaüm qu'était devenu cette réception, qu'ils avaient cru à tors pouvoir organiser sans encombre. S'ils s'étaient évidemment attendus à quelques débordements, rien ne les avait en revanche préparé à une telle issue, à un tel chaos. Comment en étaient-ils arrivés là ? Partout où ses yeux se posaient, l'intendant de Borao percevait peur et incompréhension. Presque brusquement, son attention fut finalement attirée par la voix d’Elsa-Mina. Quelque chose n'allait pas avec le gaz … oui, mais quoi ? A sa mémoire, le souvenir de sa discussion avec Milano sur l’Île aux Monstres lui revint en tête. Son frère ne lui avait-il pas parlé d'une nouvelle formule ? L'homme le chercha du regard. Où était-il ? Où était son frère, celui qui s'était trouvé là quelques secondes auparavant ? A la recherche de Milano, son cœur fit un bond dans sa poitrine lorsque à la place, ses yeux se posèrent sur Elsa-Mina perdue dans la foule, et dans l'esprit de l'intendant les priorités se chevauchèrent, s’entrechoquèrent. Dora, où était Dora ? Était-elle sauve, en sécurité, hors de danger ? Sans vraiment se l'expliquer, le destin de la pavlicaine était venu balayer ses autres inquiétudes, comme si … quoi, pouvait-elle encore vraiment avoir cette importance-là ? Pris au piège par les choix qu'il devait faire, la raison prit finalement le pas, teinta ses décisions d'un pragmatisme qui jusqu'à présent lui avait fait défaut. Elsa-Mina était là, à portée … au diable Milano et Isidora qui n'étaient jamais là lorsqu'il le fallait ! Sans attendre davantage, abandonnant ses funestes pensées Luciano esquissa un mouvement en direction de la scientifique. C'était sans compter, évidement le grondement rauque qui s'éleva à côté de lui, proche, trop proche. Lorsque le regard de l'intendant se porta en sa direction, ses yeux se posèrent sur une silhouette qu'il ne connaissait que trop bien.

Gara.

Gara était là, devant lui, la crinière hérissée, le poil dressé. A l'encontre d’un homme qui avait eu le malheur de passer là, la Lougaroc avait dévoilé ses crocs d'un blanc d’ivoire ; menaçante, la louve n'avait jamais été aussi terrifiante qu'en cette instant précis. Que lui arrivait-il ? Avait-elle, elle aussi, succomber au gaz de la Guarda ? Impossible.

« — Gara ! » l’interpella Luciano dans l'espoir de lui faire cesser toute menace.

Loin de s'apaiser, la louve crépusculaire tourna un regard dans sa direction, le fixa avec une intensité qui lui fit avoir un mouvement de recul. Avec plus de vigueur, les babines de la canidé se soulevèrent tandis que son regard sur son maître se faisait plus insistant, plus personnel. Du coin de l'œil, Luciano aperçut l'homme s'éclipser sans demander son reste, délestant l'intendant d'un problème au profit d'un autre, plus grand.

Désormais, Gara ne le quittait plus.

Ses yeux, habituellement verts, s'étaient teintés d'un rouge carmin, sanguin. De nouveau, Luciano l’interpella pour tenter de lui faire entendre raison, sans autre effet que d'empirer les choses. Agressive, la Lougaroc fit un pas dans sa direction, puis un autre, et encore un autre, forçant le puîné à reculer une fois, deux fois. Dans sa poitrine, Luciano pouvait sentir son cœur battre à s'en rompre … sa louve allait-elle s'en prendre à lui, lui qui partageait sa vie depuis si longtemps ?  

« — Gara ! Tu ne peux pas faire ça. Ne le fait pas Gara. Ne le fait pas » l'implora-t-il presque.

Parce que déjà, Luciano pressentait ce qui l'attendait. Allait-il laisser Gara le tuer ? Non, et pourtant l'homme ne s'imaginait pas mettre à bas celle qui suivait ses pas depuis tant d'années. Au feu qui brûlait dans le regard de la Lougaroc pourtant, l'intendant devinait qu'aucune autre issue ne se présenterait à lui ; pire, il le savait et là était son malheur, celui qu'il voyait venir sans pouvoir l’arrêter.

Luciano tenta malgré tout, encore et encore, jusqu'à la toute fin, jusqu'à ce que d'un bond Gare à Toi ne se décide enfin à fondre sur lui. Par réflexe, l'intendant leva un bras pour protéger son visage et tandis que tout devenait flou autour de lui, l'homme sentit les crocs de la louve mordre et s'enfoncer dans sa chair. Luciano aurait aimé trouver la force de répliquer, mais dans son cœur l'intendant ne trouva rien d'autre que du désespoir ; du désespoir, à l'idée de devoir choisir entre sa vie et celle de Gara à Toi.

_______________________

Milano n'avait pas été oisif. Si son pokémon n'avait pas été épargné par l'étrange effet du Système Pérola, le politicien avait fait le choix de ne pas s'en soucier, priorisant singulièrement certaines choses plus que d'autres. Parmi elles, protéger sa vieille comparse au sein du Conseil avait été son premier réflexe ; elle, ainsi que tous les autres présents sur cette estrade. Si la disparition de certains n'aurait pas été une tragédie, Milano savait que pour le bien de leur projet des changements de tête était la dernière chose à espérer, mais pour ne pas les changer, encore fallait-il les garder. Milano avait passé trop de temps au sein de ce panier de crabes, avait passé trop de nuits blanches à apprendre à les connaître pour se permettre d'en voir un mourir aussi bêtement. S'activant, Milano avait donc aidé la Guarda à évacuer l'estrade, et se faisant son regard avisé n'avait pas manqué de remarquer l'absence de son frère et de sa belle-soeur qui, malgré la disparition de Foldo, était restée un membre éminent de la famille Viridis par l'intermédiaire de Luciano. Laissant sa Léopardus importuner la foule - quelques pesos répareraient bien les torts qu'elle pourrait faire - Milano s'était alors rapidement mis en quête des deux têtes blondes et le destin voulu que des deux, Luciano soit le premier sur qui ses yeux se posèrent. Lucius à ses côtés, en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, les deux hommes rejoignirent l'étrange bête que formaient Luciano et Gare à Toi et à la vue de la Lougaroc en prise avec l'intendant, le premier réflexe de l'ancien membre de la Mão Negra fut de porter sa main à son arme. Moins sentimental que les deux frères, abattre la louve ne posait aucun problème à Lucius, du moins en surface. Lucius était de ces hommes à faire ce qu'il fallait quand il le fallait, portant à l'occasion la casquette de ceux que l'on disait sans cœur et que l’on détestait. D'un geste de main, Milano l’arrêta.

« — Attend » lui intima-t-il, observant avec calme la scène que d'autres auraient contemplé avec effroi. Loin de se laisser impressionner par le spectacle qui se déroulait devant lui et qui avait fini par prendre une tournure sanglante, Milano se rapprocha du duo, éleva la voix  « Lascialo, Gara ! » cria-t-il à l'adresse de la louve. L'une de ses oreilles se braqua dans sa direction « Lascialo » répéta-t-il.

La mâchoire toujours refermée sur le bras de son maître, Gare à Toi jeta malgré tout un regard en direction de Milano. Étrangement, la Lougaroc avait soudainement cessé ses mouvements frénétiques pour écouter la voix de l’aîné des Viridis, et plus encore ses mots. Gara à Toi avait grandis parmi les Viridis et leur dialecte ancestral ne lui était pas étranger. Mieux encore, les mots chantant de l’aîné avait remué quelque chose, avaient réveillé des souvenir profondément enfuis en elle.

« — Lascialo » répéta encore une fois Milano.

Lâche-le lui intimait Milano.

La louve tenait cet ordre du père Viridis, du temps où l’homme était encore en vie. Très vite, la Rocabot avait appris à obéir au père de famille qui, à l’époque, faisait partie des rares personnes à être en mesure de contenir la louveteau lors de ses débordements. Certains mots, certains ordres s’étaient gravés dans la mémoire du pokémon et ne l’avait jamais quitté.
 
Après un long instant d’incertitude, sous le regard inquiet de Lucius la louve lâcha finalement prise, cessant le combat qui faisait rage tant en elle qu'autour d'elle. Haletante, Gare à Toi demeura immobile, abasourdie ; son regard, déjà, avait changé, s'était fait moins coléreux. La rage désormais absente avait laissé place à la peur … réalisait-elle ce qu'elle venait de faire ? Sans doute.

« — Trouve Mina. Elle a peut-être besoin d'aide elle aussi » déclara le Conseiller à l'intention de Lucius.

Acquiesçant, le garde du corps s'exécuta, laissa les frères Viridis seuls pour partir à la recherche de la scientifique. Agrippant son cadet par son bras valide, Milano aida Luciano à se redresser, non sans garder un regard prudent sur Gara, restée immobile depuis l’incident.

« — Ça va ? » lui demanda-t-il.

Les yeux de Milano se posèrent sur l’avant-bras en sang du puîné. Dans sa rage, de ses griffes de rocs la Lougaroc avait lacéré la poitrine de l’homme, marquant son vêtement et sa chair d’entailles profondes, qui promettaient de ne jamais s’effacer.  
Posté le Mer 29 Mar - 21:08
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Dia de Los Muertos
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La foule semblait se resserrer comme étau. Nombreux étaient ceux qui s’écrasaient comme une masse informe sur les sorties de la place, griffant, gueulant et pleurant de toutes leurs larmes comme si ce cauchemar allait s’évanouir dans le même nuage où il était apparu. Les reguladors, en proie avec leurs pokémons, luttaient pour leur survie. Dans la foule, un leopardus a l’aspect familier se déchaînait joyeusement. C’était une coure de récré et il en était le roi ! Bousculée dans tous les sens, Elsa-Mina s’accrochait tant bien que mal au peu d’espoir qui lui restait. Si seulement elle parvenait à atteindre l’estrade !

Un cri aigu retentit. A peine perceptible dans le débâcle, un appel à l’aide qui se perdrait parmi tant d’autres. A ceci près que l’enfant qui venait de pleurer était à peine quelques mètres de la Viridis. Les cheveux blonds en pagaille, habillé d’un costume de super héro, il rampait sur le sol en appelant sa mère. Personne ne lui répondait. Le cœur d’Elsa-mina fit un bond dans sa poitrine.

« Aro ! »

Elle avait crié son nom instinctivement, bien que ce ne soit pas lui. Le chaos de la situation et la ressemblance due au maquillage avaient embrouillé son esprit. Juste à côté de l’enfant, un poing énorme s’abattit sur le pavé. Les dalles se soulevèrent sur le choc, le craquement résonnant faisant vaciller les personnes aux alentours. La bête, haute d’un étage, couverte d’une épaisse cuirasse marron bardée de piques toisait sa proie d’un regard mauvais, ses babines retroussées en une grimace ignoble. Un râle s’échappait de sa gorge, rauque et long. Sur la pierre ses griffes raclèrent, couvertes de sang qui n’étaient pas le sien. La kangourex avait peut-être aimé ce garçon, il n’en était plus le cas maintenant.

Alors que sa salvation était si proche -l’estrade des dirigeants n’était qu’a quelques pas- Elsa-Mina s’élança pour s’interposer entre l’enfant et le pokémon. Ses instincts avaient pris le pas sur sa peur et aucun doute ne ralentissait son mouvement. Serrant le jeune garçon comme si sa vie en dépendait, elle attendait le coup qui allait lui briser le dos. Les petites mains s’étaient accrochées à elle avec désespoir, sa tête enfouie dans sa nuque. À cet instant, elle aurait tout donné pour le protéger.

« Mina ! Bouge de là ! »

La voix d’Allanon rompit le moment. Elle rouvrit les yeux pour le voir aux prises avec la Kangourex. Son costard si proprement repassé était déchiré par endroit. Ses chaussures glissaient sur le sol dallé, cherchant un appui qui puisse lui permettre de repousser le pokémon. Tous les muscles de son corps étaient tendus. Il retenait la bête avec une rage qu'elle ne lui avait jamais vu mais, c'était une lutte vaine qu’il était très clairement en train de perdre.

« Caralho ! » jura-t-il les dents serrées. « MERDE ! »

Il perdait prise, sa semelle glissa sur la pierre lisse. Tenant toujours le garçon dans ses bras, Elsa-Mina se releva aussi vite que possible. L’enfant était comme un poids mort dans ses bras, trop terrifié pour bouger par lui-même, elle s’agrippait à lui de toutes ses forces pour ne pas le lâcher.

Au même moment une ombre apparut derrière elle. Un tir retentit. Assourdissant.

Elsa-Mina sursauta.

Allanon vacilla.

Comme une pierre, la Kangourex s’effondra sur le sol. Inerte. Emportant avec elle l’homme qui avait tenté de la contenir. Lucius, rangea rapidement son arme à feu comme si c’était la chose la plus naturelle au monde. Imperturbé par la situation, il n'avait pas perdu son sang-froid. Il se retourna vers sa belle-sœur, la jaugeant, elle et son fardeau.

« Tout va bien ? » demanda-t-il d’un ton égal. « Il faut que je te ramène auprès de Milano. Vous serez en sécurité. » Il suivit son regard jusqu’au pokémon avachi. « Un sédatif, elle sera sur pieds d’ici une petite heure. »

Elsa-Mina n’était pas sûre que ce soit la vérité et elle ne voulait pas le vérifier. Les bras tendus, il semblait attendre qu’elle lui donne l’enfant. Elle eut un geste de recul et il abandonna l’idée sans insister. On ne pouvait pas reprocher à Lucius de ne pas respecter les limites des gens. A quelques pas d'eux, le chef de la Guarda se releva. Secoué, Allanon ne semblait pas particulièrement blessé, si ce n’était les diverses coupures qu’il s’était récolté en chemin. Il se retourna vers Elsa-Mina, le souffle court. Se jetant presque sur elle, il la jaugea sous tous les angles. Ses mains tremblaient légèrement lors qu'il attrapa ses bras.

« Tu es blessée nulle part ? Tout va bien ? Le garçon aussi ? » débita-t-il à toute vitesse, si bien que le souffle lui manquait.

« Non tout va bien, Lucius et toi êtes arrivés juste à temps. » le rassura-t-elle.« Merci. »

Seulement maintenant il sembla remarquer la présence du garde du corps de Milano. Les deux hommes se toisèrent quelques secondes, sans animosité, avant de se saluer. Il semblait y avoir un certain respect dans le geste. Allanon reporta son attention sur Elsa-Mina, il ouvrit la bouche, comme pour dire un truc avant de se raviser. Le regard déterminé, il lança un coup d'œil à l'estrade vidée, puis à la femme.

« Je te la confie. Il faut que je retourner aider mes hommes et les civils. » dit-il à l’attention de l’homme, avant de s’adoucir en regardant la scientifique « Fais attention à toi, d’accord ? On se retrouve plus tard. »

Le temps n’était pas aux échanges, Allanon repartis dans la foule, assommant au passage un delcatty un peu trop oisif d’un coup de poing. Il saurait s’en sortir. Elle l'espérait. Prenant le chemin inverse, Lucius raccompagna Elsa-Mina et le garçon jusqu’à Milano, chassant les pokémons qui se mettaient sur leur route avec une terrifiante facilitée. La scientifique était reconnaissante de sa présence, sans lui elle aurait eu bien du mal à naviguer la foule. Les pleurs du garçon c'étaient calmés mais il refusait toujours de lever sa tête du coup de la Viridis, impossible de trouver ses parents dans ce chaos, il faudra attendre que ça se calme.

Arrivés en bas des marches du promontoire, ils tombèrent nez à nez avec Milano et Luciano. D'abord heureuse et soulager de les voir ensemble, Elsa-Mina désenchanta très vite. Une étreinte glaciale vint se refermer sur son cœur. La vue du sang la fit vaciller. Resserrant son emprise autour du garçon malgré ses bras qui commençaient à protester, elle se jeta presque aux pieds deux frères.

« Luciano !! »

Elle n’aurait jamais imaginé voir l’homme dans cet état, lui qui était si fort, si imperturbable, si… Les longs cheveux blonds de Luciano obstruaient son visage, sa respiration difficile, les plaies béantes sur son torse témoignaient d’un assaut d’une violence peut commune. Elle fut prise d'une sensation familière alors que les bruits des alentours commençaient à se faire étouffer. Secouant la tête pour ne pas se laisser aller, elle porta son attention sur l'ainé.

« Il faut le sortir d’ici immédiatement ! Les secours ont été appelés ? » Disant cela, elle remarqua seulement maintenant l’absence de quelqu’un de très important. Un frisson la parcouru. « Où est Gare à Toi ? »

Sa questionnait sonnait un peu comme une accusation. La lougaroc inséparable de son dresseur ne l’aurait jamais laissé dans un tel état. Sauf si le gaz l'en avait forcé. Pour sauver son frère Milano n'aurait tout de même pas... Le doute pouvait se lire sur son visage. Elle ne savait plus quoi croire si ce n'était les fondations de leur relation. Milano décidait, Luciano se battait et elle suivait. C'était comme ça qu'ils avaient tenus bon, survécu face à toutes les difficultés, ce n'était pas le moment de flancher. Chassant ces accusations sans fondement, elle reporta son attention sur Luciano. Posant sa main à son visage, elle chassa tendrement ses cheveux pour mieux le voir. Il était pâle. Trop pâle.

« Tiens bon, je t'en supplie. » Puis à l'attention de Milano. « Si on s'éloigne suffisamment du gaz, Syndra pourra porter les premiers secours. »

Il y avait une raison pour laquelle le pokémon d'Elsa-Mina connaissait une attaque de soin. Elle ne pensait pas qu'un jour, la vie donnerait raison à sa paranoïa.

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Posté le Mer 12 Avr - 14:48
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Le Jour des Morts

« La mort n’est que la traversée du monde comme des amis traversent la mer. Ils continuent de vivre chacun dans le cœur de l’autre (…) Tel est le réconfort des amis dont, même si l’on peut dire qu’ils meurent, l’amitié et la compagnie sont, dans le meilleur des sens, toujours présentes parce qu’immortelles » — William Penn

TW : Description de blessures.

Luciano Viridis allait-il bien ? C’était vite dit. Autour de lui tout se bousculait, tout se mélangeait. Où était Gare à Toi ? Dans le tumulte des évènements, lumière dans l’obscurité l’intendant parvenait à percevoir la voix d’Elsa-Mina, sa peur aussi. A l’instar de sa Lougaroc, Luciano lui aussi avait entendu les mots de Milano. Lascialo. L’espace d’un instant le puîné avait eu l’impression de réentendre son père ; bien vite cependant la réalité l’avait rattrapé, lancinant son corps de douleurs qu’il aurait aimé ne pas savoir si vives. Gare à Toi avait disparu dans son champ de vision pour laisser place à des têtes blondes qu’il connaissait bien. L’absence de coup de feu offrait à Luciano la naïve assurance que cette brute de Lucius n'avait pas abattu sa louve comme tout homme censé l’aurait fait, quant au reste … autour de lui, l’intendant ne distinguait plus que des bribes, et déjà l’homme percevait la réalité s’effacer, s’éloigner jusqu’à ne devenir qu’un vague bruit de fond dans la brume épaisse de sa conscience.

_______________________

« — Non, c’est trop risqué » rétorqua Milano lorsque la scientifique proposa d’user de Syndra pour guérir le puîné.

Malgré le caractère placide de la Togekiss, Milano ne souhaitait pas prendre le risque de l’exposer au gaz du Système Pérola. Comme suggérer par la scientifique, ils devaient d’abord pour cela bouger l’intendant et le Conseiller ignorait si en l’état le puîné était transportable. L’homme s’apprêtait à évaluer les dégâts lorsque son regard se posa soudainement en direction de l’enfant qu’Elsa-Mina tenait contre elle. Que faisait-elle avec ça ?

« — A qui est cet enfant Elsa-Mina ? » lui demanda-t-il, un peu perplexe.

L’instinct maternel qui animait les décisions de la femme lui échappait, évidemment. Reportant son attention en direction du puîné, source de toutes ses inquiétudes Milano avisa la poitrine de l’intendant. Dans sa folie, Gare à Toi étaient venues frapper aux abords de son cou et l’aîné des Viridis craignait de découvrir que les griffes de la Lougaroc étaient allés suffisamment profondément dans la chair pour atteindre sa carotide. Loin de se soucier du consentement de son frère, Milano écarta sa veste moite de sang pour évaluer les dégâts … et finalement, les traits de son visage s’apaisèrent. Gara n’avait griffé et mordu qu’en surface.

« — Essayons de l’éloigner » déclara Milano, qui finalement était revenu sur sa décision.

Avant de s’exécuter, Milano jeta un regard en direction de la foule à la recherche de sa Léopardus. Malgré l’indifférence dont il avait jusqu’à présent fait preuve, l’aîné s’inquiétait du destin de sa partenaire, qui brillait par son absence. Son coup d’œil n’échappa pas à Lucius, qui s’était rapproché de lui.

« — Va la retrouver » lui intima le Conseiller.

L’ancien assassin acquiesça et l’instant d’après l’homme avait disparu. Sous le regard inquiet d’Elsa-Mina, Milano s’affaira alors à déplacer son frère, et l’attrapant sous les bras l’aîné traîna l’intendant le plus loin qu’il le pu. A moitié conscient, le Conseiller entendit Luciano grogner en réponse à ce transport un peu brutal mais efficace. Le déposant finalement contre un muret de pierre, Milano l’observa de nouveau … en même temps que son sang, l’homme avait perdu quelques couleurs, et une partie de ses longs cheveux blonds avait hérité d’une teinte sanglante, peu engageante.

« — Tu me dois une veste, Luciano » déclara Milano.

Le Conseiller l’entendit s’en amuser. Malgré la couleur sombre de son vêtement, les larges tâche de sang qui parsemaient la veste de l’aîné ne faisaient aucun doute. Finalement, Milano se tourna vers Elsa-Mina, tandis qu’au loin s’élevait encore le tumulte du Dia de los Muertos.

« — Fais-le » demanda-t-il à la scientifique.

Milano le savait, les secours arriveraient d’une seconde à l’autre … la Guarda n’avait pas attendu que Luciano Viridis se fasse mordre pour appeler du renfort, mais le Conseiller n’était pas sans savoir que les urgences avaient leurs priorités et au vu de son état, malgré son statut, l’intendant n’en ferait pas partie. L’homme était trop blessé pour s’en sortir indemne, et trop peu pour bénéficier des premières interventions. Si la Togekiss d’Elsa-Mina était en mesure d’apaiser une part des blessures de l’intendant, Milano ne crachait décemment pas dessus … qui savait quelles répercussions ces lésions pouvaient avoir ?

Et les lois dans tout ça ?
Milano Viridis se fichait bien des lois.
Posté le Mar 25 Avr - 20:44
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Dia de Los Muertos
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Le refus de Milano la toucha droit au cœur. Elle aurait voulu pester, s’y opposer, lui dire que la vie de Luciano valait le risque. Elle savait aussi qu’il avait raison, comme toujours. Cette même raison qui prenait encore et toujours le pas sur son cœur, leurs cœurs. Combien de temps encore devront-ils en être la victime ?

Instinctivement, elle resserra légèrement son emprise sur le garçon qui avait été rendu muet par le choc. Hors de question qu’on lui enlève… cet enfant d’une inconnue. A contre cœur, elle relâcha ses épaules pour répondre au conseiller, les dents serrées. Qui aurait pu dire que sa génitrice était encore en vie ? Il n’y avait personne aux alentours.

« Je ne sais pas, il a manqué de se faire piétiner par une kangourex, j’ai fait ce que j’ai pu. »

Elle savait qu’elle se voilait la face. Toute cette histoire, c’était- Comment cela avait-il pu arriver ? Ils avaient tout fait pour que Cinza soit sauve. Leur Pérola, leur doux espoir. Bafoué, piétiné, jeté dans la boue pour servir d’arme contre le peuple qu’il était supposé protéger ? Qui aurait pu faire cela ? Les seuls à en posséder la formule étaient… les Viridis. Eux. Un secret qui était leur seul moyen de pression sur le gouvernement. Une assurance vie, en quelque sorte. Preuve de leur loyauté mais aussi une menace sous-jacente. Il n’y avait vraiment qu’une seule réponse possible à ce « qui ? » remplis d’accusation.

Milano.

L’homme avait disparu de leur vie, s’était jeté aux pieds de Caldwell dans l’espoir de l’apaiser soi-disamment pour protéger leur héritage. Il avait toujours dirigé la famille de loin, tout comme il la dirigeait maintenant, avec la connaissance qu’il ne serait pas désobéi. Comment le pourrait-elle ? Elle n’était rien face à lui, rien sans lui. Pourtant, s’il avait vraiment travaillé sur cela, si Luciano avait été blessé par sa faute… Elle n’osait le penser, cette trahison faisait trop mal. Il devait y avoir une autre explication !

Elsa-Mina suivit Milano et Luciano loin de la foule. Surprise de la demande du frère ainé. Avait-il sincèrement oublié qu’il lui avait interdit de faire cela il y a à peine quelques instants ? Ce n’était pas le temps des remarques acerbes, la scientifique libéra Syndra non sans une certaine appréhension. La togekiss s’ébroua légèrement, ses yeux lourds de sommeil. Il lui fallut quelques secondes pour se rendre compte de la situation.

« Syndra, soigne-le s’il te plait. » lui implora-t-elle.

L’oiseau n’attendit pas plus longtemps, rassemblant son énergie dans une larme qui glissa le long de son bec jusqu’à la plaie béante de l’intendant. Pendant un instant la blessure resta inchangée, puis bientôt, Elsa-Mina pu voir la chaire se ressouder lentement et le flot du sang s’amenuiser. Elle vit sa poitrine se soulever à un rythme moins saccadé, son visage crispé s’adoucissant légèrement. Le soulagement la fit légèrement vaciller. Elle s’accroupit au côté de l’homme, attrapant sa main froide dans la sienne. Elle refusait qu’il puisse se sentir seul dans ce moment de vulnérabilité.

« Merci Syndra, merci de tout mon cœur. »

La togekiss resta muette quelques instants, surprise. Avant de glisser son museau contre son épaule, comme pour la réconforter. Ils restèrent ainsi de longues minutes. Milano continuait d’appuyer sur la plaie, le visage fermé par la concentration. Elsa-Mina tentait tant bien que mal de réconforter le jeune garçon qui tremblait tout contre elle. Les sirènes se firent entendre mais il fallut attendre quelques temps avant que les paramédicaux ne décident d’apporter de l’attention à l’intendant de Borao. Les pompiers avaient aussi été mobilisés, ainsi que le reste de la Guarda. On emporta l’enfant pour l’aider à retrouver ses parents malgré les quelques protestations de la scientifique.

La nuit était froide lorsque finalement Luciano fut emmené. Milano n’avait aucune veste à lui offrir mais elle savait que le sentiment était là. Il lui avait été interdit de suivre son beau-frère pour ne pas encombrer les hôpitaux déjà bondés. Dans la foule elle pouvait voir les caméras et tiges à fourrure des médias qui s’avançaient comme des charognards sur la scène du massacre. Elle n’avait pu que brièvement croiser Allanon qui s’était récolté quelques griffures saignantes mais rien qui ne l’ait réellement mis en danger. L’homme avait sauvé nombre de vies ce soir-là. Elle pouvait être fière de le connaître. Elsa-Mina avait laissé Milano gérer le reste, comme à son habitude. Elle-même avait fuit dès que possible en direction de la Raikar, Luciano aurait détesté voir sa précieuse voiture abandonnée dans les rues d’une ville étrangère.

Les mains posées sur le volant. Elle laissa son regard se perdre dans la nuit. Son corps secoué de sanglots qu’elle n’arrivait plus à contenir. Recroquevillée dans l’habitacle à la place de l’homme qui en était maître, elle se sentait comme un imposteur. Toutes les émotions de la soirée venaient refaire surface pour s’écraser face à ses maigres résolutions et elle se laissa emporter. Elle venait de réaliser qu’elle avait failli perdre le dernier homme qui comptait le plus pour elle.

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